Comité national breton

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Organisation2

Le Comité national breton (CNB) est créé le Modèle:Date par François Debeauvais et Olier Mordrel à la réunion de Pontivy en présence de plusieurs centaines de militants<ref group="N">Nombre cité par A. Déniel<ref name="Déniel226">Modèle:Harvsp</ref>.</ref>,<ref group="N">G. Cadiou parle d'une centaine de militants<ref name="Cadiou66">Modèle:Harvsp</ref>.</ref>. La réunion se tient au château des Rohan<ref name="Cornette2015T2480">Modèle:Harvsp</ref>. Ils adoptent une déclaration et établissent un programme de gouvernement de dix-huit points, dit Déclaration-Programme de Pontivy<ref name="Cornette2015T2481">Modèle:Harvsp</ref>. Il décide aussi l’édition d’une nouvelle revue L'Heure bretonne<ref name="Cadiou68">Modèle:Harvsp</ref> ; 201 numéros paraîtront entre juillet 1940 et juin 1944.

Contexte

Le parti autonomiste breton (PAB) est fondé en 1927. En 1931, le PAB se scinde en deux, la Ligue fédéraliste de Bretagne d'une part et d'autre part le Parti national breton (PNB) créé notamment par Debauvais, Mordrel, Célestin Lainé, Yann Bricler, Marcel Guieysse, Raymond Delaporte,…

Face aux fédéralistes, le PNB va accentuer ses positions de droite et d'extrême droite, se montrant de plus en sensible aux théories promues dans l'Italie fasciste et Allemagne nazie<ref name="Cadiou37">Modèle:Harvsp</ref>. Le Modèle:Date-, dans Breiz Atao, Mordrel propose un programme radical, la transformation du PNB en Parti des Celtes réveillés, en breton le Strollad ar Gelted Adsavet, autrement dit le programme SAGA<ref name="Cadiou37"/>. Le PNB se radicalise de plus en plus. C'est lors du congrès d'août 1937 que le PNB se mue définitivement en véritable parti fasciste breton<ref name="Cadiou52">Modèle:Harvsp</ref>. Fin août 1939, Debauvais et Mordrel quittent la Bretagne pour l'Allemagne<ref name="Cadiou59">Modèle:Harvsp</ref>. Le PNB est interdit le Modèle:Date-. Debauvais et Mordrel sont condamnés à mort par contumace le Modèle:Date- par le tribunal militaire de Rennes<ref name="Frélaut2010">Modèle:Harvsp</ref>.

C'est en juin 1940 que Debauvais et Mordrel rentrent en Bretagne avec les troupes allemandes. Ils projettent de frapper un grand coup<ref name="Cadiou65">Modèle:Harvsp</ref>. C'est ainsi qu'est préparée la réunion de Pontivy.

Trois raisons expliquent le choix de Pontivy par les nationalistes : la ville est située au centre de la Bretagne, raison symbolique et lieu plus facile à atteindre ; le congrès du PNB devait s'y tenir en 1939 mais le parti a été dissous ; enfin, il faut effacer la honte et la provocation que symbolise le monument de la Fédération de 1790<ref group="N">Ce monument a été édifié en 1896 pour commémorer la décision de délégués bretons et angevins de renoncer aux privilèges anciens et leur fierté d'être devenus des citoyens français.</ref>,<ref name="Frélaut2010"/>.

Quelques jours plus tôt, Mordrel et Debeauvais, auxquels s'étaient joints Marcel Guieysse et Célestin Lainé, s'étaient réunis pour former ce CNB, dont Debauvais est élu président à l'unanimité. Le poste de vice-président devait échoir à Olier Mordrel, mais ce poste fut supprimé par la majorité des membres, à la suite d'une demande de Célestin Lainé qui ne voyait pas son utilité. Cette intrigue intérieure expliquera 4 mois plus tard des changements dans l'organisation du parti et l'éviction de Mordrel.

Déroulement de la réunion du 3 juillet

La réunion est présidée par François Debeauvais avec un comité exécutif qui comprend Olier Mordrel, Célestin Lainé et Marcel Guieysse<ref name="Cadiou66"/>.

Mordrel, Debauvais et Lainé prennent tour à tour la parole<ref name="Déniel226"/>.

Mordrel lit d'abord le préambule à la Déclaration du CNB, puis lit ensuite la Déclaration<ref name="Cadiou66"/>, où il est spécifié que Modèle:Citation<ref name="DPdePontivy-DII">Modèle:Harvsp</ref> et que Modèle:Citation<ref name="DPdePontivy-DIV">Modèle:Harvsp</ref>.

À la suite de Mordrel, Debauvais prend la parole et évoque le serment de Pontivy de 1790 qui voit de jeunes Bretons et de jeunes Angevins dresser un monument aux idéaux démocratiques de 1789, monument que Gwenn ha Du fait sauter en 1938<ref name="Cadiou67">Modèle:Harvsp</ref>.

Un Programme en dix-huit points, élaboré par Mordrel<ref name="Déniel226"/>,<ref name="Cornette2015T2481"/>, est ensuite adopté par le tout nouveau CNB<ref name="Cadiou67"/>. Le Programme sera reproduit dans L'Heure bretonne dans son premier numéro du Modèle:Date-<ref name="Cadiou68"/>. Mordrel lui-même reconnaît que le Programme s'apparente Modèle:Citation<ref name="Déniel226"/>.

Les militants se dispersent en fin d'après-midi<ref name="Frélaut2010"/>.

Célestin Lainé et Ange Péresse prennent officiellement possession du château des Rohan, qu'ils transforment en caserne pour héberger les premiers membres de sa future légion bretonne, soit une quarantaine de personnes<ref group="N">B. Frélaut parle d'une vingtaine de militants<ref name="Frélaut2010"/>.</ref>.

Le soir, vers 22 h, les autonomistes sortent et défilent rue Nationale au son du biniou. La population réagit vivement en conspuant les autonomistes et en entonnant spontanément [[La Marseillaise|Modèle:Nobr]]<ref name="Frélaut2010"/>,<ref name="Cadiou69">Modèle:Harvsp</ref>.

Les jours qui suivent à Pontivy

Les jours qui suivent, les nationalistes continuent d’occuper le château en bénéficiant de la protection allemande<ref name="Frélaut2010"/>.

Le 8 juillet, ils organisent un nouveau défilé, rue Nationale<ref name="Frélaut2010"/>.

Les responsables du patronage de la Garde Saint-Ivy, qui utilisaient le château pour leurs activités, sont fermement décidés à chasser les nationalistes du château. Ils vont multiplier leurs démarches et recevoir l’appui massif de la population à l’occasion d’une seconde manifestation, imposante et violente, contre les autonomistes, le Modèle:Date-<ref name="Frélaut2010"/>.

Le Modèle:Date-, au chant de [[La Marseillaise|Modèle:Nobr]], des membres du patronage de la Garde Saint-Ivy, conduits par le colonel Jacques de Geyer d’Orth, président du club, et deux-mille Pontivyens font le siège du château, faisant comprendre aux autonomistes et aux Allemands que les Bretons restent fidèles à la France<ref name="Frélaut2010"/>,<ref name="Cornette2015T2481"/>,<ref name="Cadiou69" />.

Finalement, le 9 août, les autonomistes quittent le château pour s’établir au manoir de Kerriou à Gouézec (Finistère). Auparavant, le 8 août, les Allemands décident d'interner en Allemagne le colonel de Geyer comme prisonnier de guerre<ref name="Frélaut2010"/>.

Réactions en Bretagne

Le 7 juillet, Alexandre Cathrine, directeur du Nouvelliste du Morbihan, condamne fermement les projets séparatistes<ref name="Frélaut2010"/>.

Les condamnations émanant du clergé breton sont immédiates et fermes, ainsi l'évêque de Quimper, Adolphe Duparc, publie le Modèle:Date- dans une note épiscopale publiée dans la partie officielle de la Semaine Religieuse du diocèse de Quimper et de Léon, une condamnation solennelle contre les séparatistes<ref name="Frélaut2010"/>,<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Le cardinal Roques, archevêque de Rennes, et Hippolyte Tréhiou, évêque de Saint-Brieuc, font de même<ref name="Frélaut2010"/>.

Échec du CNB et relance du PNB

Échouant dans ses tentatives d'implanter des Comités bretons à travers le pays, affaibli par la position allemande qui affirme son refus du séparatisme breton après une bévue de l'agence officielle de presse allemande qui annonce le Modèle:Date- la création d'un État breton<ref name="Cadiou68"/>, le CNB est en butte à la volonté du Kuzul meur de réorienter les modalités de l'action séparatiste<ref name="Denis2002">Modèle:Harvsp</ref>. Pour Debauvais, il faut rechercher au plus vite un terrain d'entente avec Vichy<ref name="Déniel234">Modèle:Harvsp</ref>. Mordrel n'est pas réellement opposé à cette idée, mais souhaite avant tout développer l'influence du CNB<ref name="Déniel234"/>. Ces divergences d'opinion aboutissent à la paralysie quasi complète du mouvement<ref name="Déniel234"/>.

En octobre, Debauvais voit sa santé décliner et abandonne toute activité pendant plusieurs semaines. Mordrel en profite pour proposer au Kuzul meur d'abandonner Modèle:Citation<ref name="Déniel234"/>. Le conseil se rallie à cette idée et le Modèle:Date-, Mordrel devient officiellement le chef du parti<ref name="Déniel234"/>.

Olier Mordrel est plus tard, le Modèle:Date-, évincé par le Kuzul meur de la direction du PNB et est remplacé par Raymond Delaporte, militant plus modéré et pragmatique, qui restera à ce poste jusqu’à la fin de la guerre<ref name="Denis2002" />,<ref name="Cornette2015T2482">Modèle:Harvsp</ref>.

Il ne reste à la tête du CNB, devenu fantôme, qu'un Debauvais malade<ref name="Denis2002"/>. Debauvais meurt le Modèle:Date-, dans un sanatorium alsacien, à Colmar, toujours convaincu de la victoire allemande<ref name="Cornette2015T2483">Modèle:Harvsp</ref>.

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

Bibliographie

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Article connexe

Liens externes

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