Courgenay (Yonne)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Courgenay est une commune française située dans le département de l'Yonne, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

Courgenay est située dans le nord du département de l'Yonne, limitrophe de celui de l'Aube. La commune se trouve à vol d'oiseau à Modèle:Unité au nord-est de Sens et à Modèle:Unité de Troyes.

La commune est traversée par l'Alain, un affluent de la Vanne.

L'ouest de la commune abrite une partie de la forêt de Vauluisant.

Finage

Le finage de Courgenay est occupé par plusieurs fermes isolées.

La Singerie

Primitivement, la ferme porte pour nom : la Pierre aux Singes. En principe, le singe est au Moyen Age un animal maléfique associé au démon (voir le vitrail de la vie de saint Étienne dans le transept de la cathédrale de Sens). Mais on connait à peu près à la même époque, une famille Cinget qui gère des fermes. Le domaine appartient à l'abbaye de Vauluisant.

Lors des braderies imposées par les Valois à l'Église pour lever des troupes et s'opposer à l'insurrection protestante, le domaine est « engagé » auprès d'un bourgeois de Sens nommé Guérard. La clause de réméré permettra le retour un demi-siècle plus tard dans le domaine monastique, et ce jusqu'à la Révolution.

Livanne

Un patronyme porte ce nom au Moyen Âge. Par la suite, une ferme dépend de l'abbaye de Vauluisant. Un chemin devenu actif au plus tôt vers 1200 et conduisant de Nogent-sur-Seine à Villeneuve-l'Archevêque, passe sous ses murs. Elle est qualifiée de château au tout début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et une chapelle y est alors citée.

Le lieu a peut-être été abandonné au profit de la ferme-fief de la Verrière, sise sur le finage de Pouy.

Communes limitrophes

Urbanisme

Typologie

Courgenay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sens, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,7 %), forêts (23,3 %), zones urbanisées (2 %), zones agricoles hétérogènes (0,9 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire

Limites féodales et politiques

Courgenay appartient au diocèse de Sens. De ce fait, on peut imaginer que le village relève aussi primitivement du comté de Sens. Ce comté perd sa frange oriental au profit du comté de Troyes dès 1110.

Des moines champenois, arrivés de Preuilly, sont installés à la lisière sud de la paroisse : à Vauluisant. La jeune abbaye est sur le tracé d'un grand chemin aujourd'hui disparu, reliant les deux villes de foires de Provins et de Troyes par La Motte-Tilly, Trainel, Villechat et Mauny (à Bagneaux). Ce parcours n'est pas le plus direct entre les deux villes. A l'évidence, Nogent-sur-Seine forme un obstacle et il faut supposer que ses seigneurs contrarient les intérêts champenois. L'accord conjoint des sires de Nogent et de Villemaure (ces derniers étant clairement au service des comtes de Troyes) sera nécessaire pour permettre cette fondation pieuse établie en limite de leurs domaines féodaux. Les moines reçoivent des dons de terres sur la partie sud du finage et Lailly. Ils évitent de se manifester au nord du monastère.

Le finage de Courgenay dépend de la seigneurie (puis châtellenie) de Nogent-sur-Seine. Nogent n'entrera dans le domaine comtal que vers 1190. Au même moment, des chevaliers assez rapidement titrés seigneurs, se manifestent à Courgenay<ref>Étienne Meunier. Les chevaliers de la famille de Courgenay. CSGY, XIX, 2013</ref>. Dès lors, on est assuré que le village est dans le comté de Champagne. Ces chevaliers disposeront d'un château près de l'Alain<ref>Étienne Meunier. Les châteaux de Courgenay. Au courant de la Vanne, APVV, 9,2009</ref>.

Changement et rétablissement des fondamentaux économiques du village

Vers 1190, l'entrée de Nogent au sein du domaine des comtes de Champagne, change radicalement le réseau routier local. Le vieil axe de Trainel est abandonné au profit de celui passant directement par Nogent. Un chemin secondaire apparaît, reliant Nogent à Villeneuve-l'Archevêque, ville neuve au développement rapide. Le franchissement de l'Alain, entre Courgenay et Pouy, est marqué par l'établissement du château de Livanne. Ce château deviendra la propriété des moines de Vauluisant.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le dernier membre du lignage de Courgenay vend aux moines de Vauluisant ce château et ses biens concentrés sur la fraction nord du finage. Désormais, tout le finage est sous le contrôle de l'abbaye. Le bailli de Sens profite de ce que Philippe le Bel, époux de la dernière comtesse de Champagne, Jeanne Ire (reine de Navarre), soit sur le trône de France pour s'imposer administrativement à Courgenay et dans les environs au détriment du bailli de Troyes désormais privé de chef <ref>Étienne Meunier. Le bailliage de Sens, 1194-1477. FACO, 1981</ref>. Ce basculement administratif et judiciaire sera conservé en l'état jusqu'en 1789, et d'une certaine manière au travers la départementalisation, jusqu'à nos jours.

Vauluisant est au centre d'un réseau économique. L'abbaye dispose de maisons à Provins, Sens, Troyes et Villeneuve-l'Archevêque. Un chemin relie directement le monastère à Sens. Si le chemin de Provins à Troyes ne passe plus à ses portes, celui de Nogent à Villeneuve-l'Archevêque le remplace<ref>Étienne Meunier. Villeneuve-aux-Riches-Hommes du Modèle:S mini- au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. bulletin de l'Association des Amis de la chapelle de Villeneuve-aux-Riches-Hommes, 24, 2010</ref>. Les moines promeuvent la métallurgie et la verrerie dans la contrée.

Les moines disposent de plusieurs fermes pour exploiter le finage. Elles portent souvent un nom de famille d'exploitants : la Tournerie (famille Tourneur), la Picardie (famille Picard), etc. Courgenay se fortifie aux frais de ses habitants. Les habitants profitent du voisinage du monastère. Le bourg connaît une belle prospérité. Il attire des familles de la région (les Hanoteau et les Pierre de Rigny-le-Ferron, les Clouan de Coulours), s'allie à des familles en pleine ascension (les Richer de Thorigny), envoie ses fils dans d'autres bourgs tenir des fonctions honorables (Blanchet et Pigeon à Thorigny, Blanchet à Rigny-le-Ferron). Cette expansion justifie la fortification du village sous François Ier<ref>Étienne Meunier. Les églises et les bourgs fortifiés du Sénonais et des pays de l'Yonne. BSAS, 33, 1990 (1992)</ref>.

Ruralisation de Courgenay

Durant les guerres dites de Religion, les fermes monastiques seront mises à l'encan par le pouvoir royal à la barre du bailliage de Sens. La dynastie est incapable de financer une armée pour mettre au pas les révoltes protestantes et ponctionne sans vergogne l’Église. Ces ventes à réméré provoquent l'émergence de petites seigneuries, que les moines du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle parviendront à racheter les unes après les autres au grand dam de leurs détenteurs nobliaux<ref>La Singerie</ref>. Courgenay perd sa petite bourgeoisie. L'installation de Pigeon à Courtenay (Loiret) où ils se hisseront au sommet de la vie locale vers 1650 est le chant du cygne.

L'abbé Le Tellier, membre de la famille de Louvois, achève la remise à niveau de l'abbaye. Les titres patrimoniaux sont rangés et classés, des plans dressés. C'est donc une abbaye dans un état d'entretien impeccable qui va subir la tragédie révolutionnaire. L'abbatiale et les bâtiments conventuels sont détruits. Seul le logis abbatial et quelques granges sont épargnés. La mise au tombeau de l'abbatiale serait réfugiée à l'église paroissiale de Villeneuve-l'Archevêque. Des décombres subsistent encore de nos jours dans les environs, menacés par des prédateurs du patrimoine. Les fermes quittent le domaine dès les premiers mois des troubles.

Vauluisant devient la propriété de la famille Javal, domiciliée à Paris. Elle en fait le centre d'un domaine agricole qui se veut en pointe dans le modernisme (électricité, etc.). Le journalisme agricole le met à l'honneur. Vers 1980, les propriétaires orientent la notoriété des lieux vers le domaine culturel (festival de musique, visites guidées).

Le chemin de fer passe sur le finage au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le village de Courgenay accueille des serres de belle superficie, fixant une petite population salariée.

Politique et administration

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Démographie

Modèle:Population de France/section

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Dans les années 1950, découverte d'un souterrain partant de l'église direction nord, il est partiellement effondré, il passe au centre de la cour de l'ancienne école, taillé dans le calcaire. Il est à trois mètres de profondeur. Route de Saint-Maurice à Modèle:Nobr à droite, tombe ancienne avec un pot à la tête de chaque sépulture. L'arbre de la liberté a été planté au lendemain de la guerre de 1870 à l’avènement de la République : le premier avait été coupé à la restauration. Il a donc Modèle:Nobr.

Personnalités liées à la commune

  • Abbé Antoine Pierre. Fils d'un marchand de Courgenay originaire de Rigny-le-Ferron, il devient moine de l'abbaye de Vauluisant. Il achève le rétablissement de la prospérité de l'abbaye, après les amples destructions de la guerre de Cent Ans. Il est élu abbé par ses frères. La signature du concordat de Bologne permet au roi François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} d'imposer le système de la commande en France. Pressé par les politiques, l'abbé se démet de son abbatiat en faveur d'un archevêque de Sens, attributaire de la commande abbatiale. En compensation, il devient évêque in partibus. Il a permis l'ascension sociale de la famille Pierre.
  • La famille du banquier, agronome et homme politique Léopold Javal (1804-1872) depuis 1835, date de l'achat de la ferme de Vauluisant.
  • Louis Marteau (1875-1944), maire de Cougenay, conseiller général et député de l'Yonne dans l'entre deux guerres.

Pour approfondir

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Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

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Cartes

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Références

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