Cristóbal Balenciaga
Modèle:Infobox Biographie2 Cristóbal Balenciaga Eizaguirre, né le Modèle:Date- à Getaria et mort le Modèle:Date- à Xàbia, est un couturier et modiste espagnol.
Il est l'un des plus grands couturiers, unanimement reconnu par ses pairs et surnommé « le maître » ou encore « le couturier des couturiers ». S'il débute bien avant la Seconde Guerre mondiale, c'est durant les années 1950 qu'il transforme totalement la silhouette féminine, la faisant évoluer pour atteindre finalement son apogée au début des années 1960. Son style classique et épuré lui vaut de compter parmi ses clientes fidèles le reine d'Espagne, la reine des Belges, la famille royale du Maroc, la princesse de Monaco et la duchesse de Windsor. Son travail a influencé de nombreux couturiers, tels que Oscar de la Renta, André Courrèges qui travailla dans son atelier, Emanuel Ungaro et Hubert de Givenchy qu'il aida. En 1968, le couturier décide de se retirer. La marque Balenciaga, appartient de nos jours à la holding française Kering.
Biographie
Débuts en Espagne
Cristóbal Balenciaga Eizaguirre est né le 21 janvier 1895 à Getaria<ref name="Reed-2012">Modèle:Ouvrage</ref>, village de pêcheurs dans la province de Gipuzkoa au Pays basque espagnolModèle:Sfn. Il grandit dans un environnement modeste, entouré par son père marin-pêcheur et maire du village, de sa mère, couturière et de ses deux frère et sœur, Augustina et Juan Martín. Son père meurt jeune et laisse la mère de Balenciaga, Martina Eizaguirre, sans ressources et ses trois enfants à charge.
Martina, qui enseigne sa profession aux jeunes filles du village, initie très tôt Cristóbal à la couture, lui transmet son savoir-faire et sa passion. Selon la légende, c'est à l'âge de douze ans que la marquise de Casa Torres, alors cliente de Martina, remarque son don et son habileté. Elle lui confie alors une de ses robes en lui demandant de la reproduire. Il s'exécute, laissant transparaître son talent inné pour la couture et elle lui en commande d'autresModèle:Sfn. La marquise va ensuite l'encourager et le pousser à persévérer dans cette voie, et en 1908 il entre en apprentissage chez Casa Gomez de Saint-Sébastien comme tailleurModèle:Sfn.
À seize ans, il part quelques mois à Bordeaux pour parfaire son français. Un an plus tard en 1912, il entre au magasin du Louvre de Saint-Sébastien, rue Hernani, comme ouvrier aux côtés de Mademoiselle Victoria, première d'atelier pour dames. Il deviendra ensuite à son tour chef d'atelier chez Modèle:Langue<ref name=kerlau />.
À la fin des années 1910, sûr de son talent, il ouvre sa première maison de couture, rue Vergara, Saint-Sébastien, sous le nom de C. BalenciagaModèle:Sfn et engage une trentaine d'ouvrières. L'année suivante, les sœurs Benita et Daniela Lizaso s'associent à lui et injectent des capitaux dans son entreprise qui portera désormais le nom de Balenciaga y Compañía<ref name=kerlau />. Saint-Sébastien étant la résidence d'été de la cour d'Espagne, son talent l'amène à côtoyer et à habiller la famille royale, notamment la reine Victoria Eugenia et la reine mère María Cristina. Avec elles, c'est toutes les dames de la société qui deviennent clientes régulières de Balenciaga et sa renommée se consolide rapidement. Il effectue des séjours à Paris où il se fait connaître comme acheteur chez les couturiers<ref name=Örmen29>Modèle:Harvsp</ref>. Il y rencontre Worth, Jeanne Lanvin, Chéruit, Paquin, Lelong et notamment Coco Chanel avec qui il va lier une étroite amitié jusqu'à la fin de sa vie.
La chute de la monarchie espagnole en 1931 signe la fin d'une époque, sa clientèle privilégiée commence à disparaître. Mais fort de son succès et déjà bien entouré, notamment par Wladzio d'Attainville, fils d'une de ses clientes, Balenciaga ouvre une seconde maison de couture à Saint-Sébastien mais qui ferme rapidement. C'est au début des années 1930 qu'il ouvre une maison à MadridModèle:Sfn, rue Caballero de Gracia. Sa seconde maison ayant fait faillite, Balenciaga n'a plus le droit d'user de son nom pour ses maisons. C'est donc le nom de sa mère Eisa (Eizaguirre) que vont désormais porter ses maisons de couture, Eisa Costura. Quelques années après, une autre maison voit le jour à BarceloneModèle:Sfn, 10 rue Santa Teresa, dans son hôtel particulier.
Paris
Mais la guerre civile de 1936 l'oblige à quitter l'Espagne et à fermer ses trois maisons de couture, existant déjà depuis presque vingt ans. Il tente dans un premier temps de se réfugier à Londres et de travailler chez Worth et chez Rouff. Mais dès juillet 1937, il s'installe à Paris et ouvre une maison au 10, avenue George-V<ref name="Reed-2012" /> sous le nom de Balenciaga, grâce à un mécène et à quelques fabricants de tissus français qui le connaissent du temps où il venait se fournir chez eux pour la cour espagnole<ref group=n>Ouverture de sa maison parisienne en partenariat avec Nicolas Bizcarrondo et Wladzio Jaworowski d'Attainville.</ref>. Il présente sa première collection parisienne en août 1937, qui remporte immédiatement un franc succès<ref name=Rigaux>Modèle:Ouvrage</ref>. Le Daily Express le surnommera même « le jeune Espagnol qui révolutionne la mode ». Un autre défilé deux ans plus tard, où il présente cette fois une collection inspirée du Second Empire français, remporte lui aussi un vif succès.
À la fin de la guerre d'Espagne, Balenciaga décide de rouvrir ses maisons locales. Celle de Madrid déménage rue José Antonio, sur les recommandations de la marquise de Casa Torres et compte désormais deux-cent cinquante employés ; sa sœur en prend la direction en 1948, jusqu'à sa fermeture en 1968. Son neveu, José Balenciaga, quant à lui, dirige celle de Barcelone. Il continue d'habiller l'aristocratie espagnole mais également des personnalités. Son succès grandissant, il élargit sa maison parisienne en 1939 en rachetant les locaux de Mainbocher, mitoyens aux siens avenue George-V.
La Seconde Guerre mondiale ne l'arrête pas, il fermera juste sa maison en juillet 1940 pour la rouvrir en septembre afin d'éviter d'être réquisitionné. Les collections qui suivent pendant cette période de restriction sont des collections réduites pour une clientèle privée, fidèle à sa mode. Il introduit l'usage de la broderie et la passementerie dans ses robes du soir durant cette période.
À la fin de la guerre en 1945, il faut reconquérir le public et relancer la haute couture parisienne. Il participe donc au Théatre de la Mode, exposition itinérante, installée dans un premier temps au Pavillon de Marsan à Paris où sont mises en scène des figurines habillées par les plus grands couturiers de l'époque.
L'arrivée de Christian Dior en 1947 créé un véritable raz-de-marée dans l'univers de la mode mais Balenciaga n'en est pas pénalisé pour autant, lançant sa ligne « Tonneau »Modèle:Sfn. Sa réputation est déjà bien établie auprès de la presse et de ses clientes à l'international, et sa mode ne peut faire concurrence à celle de Dior, les deux styles étant très différents. Dior ira même jusqu'à appeler Balenciaga « notre maître à tous ».
En 1948, la collection est encensée par Carmel Snow<ref name="TNY1994">Modèle:Article</ref>. Cette année-là, Balenciaga doit faire face au décès de son proche collaborateur Wladzio d'Attainville, le 14 décembre. Va s'ensuivre une période difficile où il envisage d'arrêter toute activité mais Dior réussit à le convaincre de ne rien abandonner. Il lance son premier parfum Le Dix, allusion à l'adresse de sa maison de couture à Paris, à cette période ; le deuxième suivra quelque temps plus tard La fuite des heures, puis un troisième Quadrille. Il ouvre également une boutique au 10, avenue George-V, dans la partie rachetée à Mainbocher qui sera entièrement décorée par Christos Bellos.
André Courrèges intègre l'atelier Balenciaga en 1950 comme assistant. Les années 1950 voient Balenciaga ne se donner qu'à son œuvre, sa mode. Ce sera sans doute la décennie la plus importante de sa carrière, chaque collection voit fleurir une nouvelle pièce « maître ». Il passe du temps à recréer sa silhouette, à la parfaire. Chaque nouveau défilé est un réajustement du précédent, les coupes et les volumes sont affinés ; la presse de mode approuve. Ses créations de cette époque font appel aux manches melon, aux jupes ballon et à des tissus volumineux et lourds. L'année d'après, Balenciaga revient à des lignes plus fluides, avec des tailleurs semi-ajustés, cintrés devant et vagues derrière ; cette ligne sera appelée par Carmel Snow du Harper's Bazaar la Modèle:Citation étrangère. Il présente en 1955 la tunique, robe étroite deux pièces aux lignes droites et épurées. Vogue écrit : Modèle:Citation
Il compte dans sa clientèle beaucoup de personnalitésModèle:Sfn, notamment les actrices comme Marlène Dietrich, Ginger Rogers, Alice Cocéa, ou Carole Lombard, mais ne participe à aucun essayage excepté ceux de quelques amies privilégiées.
Balenciaga possède un appartement à Paris, avenue Marceau mais également une maison près d'Orléans, La Reyneirie, ainsi que deux appartements en Espagne, l'un à Madrid et l'autre à Barcelone. Mais le seul endroit où il se plaise totalement, exceptée sa maison de couture parisienne, est sans doute sa maison à Igeldo, Guipuscoa au Pays basque.
En 1958, Balenciaga fait un voyage aux États-Unis et veut constater par lui-même son succès outre-Atlantique, tant la presse américaine parle de lui et les riches Américaines sont de fidèles clientes. Là-bas il découvre les usines de fabrication de prêt-à-porter et se rend compte que sa mode ne pourra jamais adhérer à ce mode de fabrication à grande échelle où tout est confectionné sur des machines. Il appartient au monde de la haute couture et de l'élégance et ne veut en aucun cas perdre ce qui lui donne tant de valeur. Très indépendant, il refuse également d'intégrer la Chambre syndicale de la haute couture pour continuer à créer sans devoir se plier à certaines contraintesModèle:Note et grâce à sa clientèle internationale extrêmement riche, il réussit à maintenir un chiffre d'affaires presque aussi important que les autres maisons de couture, avec un mode de fabrication beaucoup plus artisanal et un personnel moindre. Ses maisons espagnoles sont très importantes pour le bon fonctionnement de son entreprise, les matières et fournitures dont il use sont moins chères en Espagne, il crée donc pour moins de frais.
Le 12 mai de la même année, Balenciaga est fait Chevalier de la Légion d'honneur pour sa contribution à l'industrie de la mode<ref name=Rigaux />. Il crée la même année les robes « Modèle:Langue »<ref name=Örmen28>Modèle:Harvsp</ref> et en queue de paon, longues derrière et courtes devant.
Au début des années 1960, Il lance le parfum « Eau de Balenciaga ». Les parfums Balenciaga resteront une activité très annexe pour la maison<ref name="AirFrance1968" />. Balenciaga commercialise peu après une élégante ligne de vêtements de style sport. En 1966, Le Yorkshire Post titre Modèle:Citation<ref name="AirFrance1968" />. Son style devient de plus en plus épuré mais est toujours autant acclamé par la presse internationale.
L'année 1968 est une année de bouleversement social en France. C'est également le cas pour Balenciaga qui ne se retrouve plus dans les nouveaux codes et mœurs prônés par la société française, selon lui le luxe, l'élégance et la couture n'ont plus leur place dans ce nouveau monde. Modèle:Citation dit-ilModèle:Sfn. Les « années Courrèges » et de la minijupe, le prêt-à-porter<ref group="n">Au début des années 1960, Balenciaga et Chanel sont les deux seules maisons notables à refuser de créer une ligne de prêt-à-porter<ref>Modèle:Ouvrage</ref> ; Chanel s'y résoudra quelques années plus tard. Laurence Benaïm résume plus simplement cette fermeture : Modèle:Citation Mais plus que les tendances de l'époque, c'est tout le système économique de la haute couture, impossible à rendre rentable après les années 1950 sans le prêt-à-porter en parallèle, qui s'effondre symboliquement avec cette fermeture : Modèle:Citation</ref> auront eu raison de sa créativité<ref name="AirFrance1968" /> et il présente sa dernière collection haute couture<ref name="lib12-2012">Modèle:Lien web</ref>. Il prend donc la décision de fermer toutes ses maisons de couture après trente ans d'activités parisiennes, ce qui plonge le monde de la mode dans un grand désarroi ainsi que les centaines d'employés qui travaillaient pour lui jusqu'alors. Dans la seule interview qu'il donna de toute sa carrière, en 1971 au journal The Times, il déclara Modèle:Citation
Projet initié début 1968, il dessine tout de même l'année 1969, d'après une commande d'Air France, les uniformes des hôtesses de l'air de la compagnie nationale<ref group="n">Les uniformes des navigants féminins de la compagnie sont constitués d'un tailleur d'hiver composé d'une veste à la taille marquée, avec quatre poches, une jupe s'arrêtant au milieu du genou, avec les poches cachées dans les coutures, ainsi qu'un chemisier, un foulard, et une bombe à petite visière. Le reste de l'uniforme comprend un manteau et un imperméable tous deux identiques dans la coupe, un tailleur d'été avec un calot. Air France fournira en plus, pour la première fois, de nombreux accessoires : sac à main, escarpins et bottes, gants<ref name="AirFrance1968" />… </ref>,<ref>Quelques détails sur la production et l'anecdote du premier essayage en présence de Balenciaga in : Modèle:Ouvrage</ref>. Deux ans plus tard, la maison équipe le personnel au sol d'une tenue différente. Malgré tout, dès le début, les uniformes rencontrent de nombreuses critiques<ref name="AirFrance1968">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref group="n">Il est principalement reproché à la compagnie d'avoir fourni un uniforme peu pratique, dessiné par un couturier hors des tendances de l'époque : à la fin des années 1960, André Courrèges, Pierre Cardin, ou Yves Saint Laurent triomphent et sont des couturiers adulés. Le prêt-à-porter a changé les tendances. L'uniforme signé Balenciaga est Modèle:Citation. </ref>.
Il se retire ensuite en Espagne, dans sa maison d'Igeldo. On ne le reverra publiquement que lors de l'enterrement de Gabrielle Chanel en 1971, et son dernier travail dans le monde de la mode sera la création d'une robe de mariée pour la duchesse de Cadix, Carmen Martínez-Bordiú y Franco, en 1972. Il meurt le 23 mars d'une crise cardiaque à Xàbia, âgé de 77 ans. Il est inhumé à Getaria, sa ville natale.
Reconnaissance
Modèle:Citation titre la bible de la mode en mars 1972 sans qu'il soit utile de préciser son nom<ref name="VogueOn">Modèle:Ouvrage</ref>. Modèle:Citation, le plus grand d'entre eux<ref>Modèle:Ouvrage Modèle:Citation bloc</ref>,<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Citation bloc</ref>,<ref name=saillard />, vient de mourir et reste dans la mode comme étant le plus respecté, vénéré et admiré<ref name="watson" />,<ref name=JaD>Modèle:Harvsp Modèle:Citation bloc</ref>.
En Espagne, à ses débuts, Balenciaga achète des modèles aux couturiers parisiens, qu'il adapte, tout en réalisant ses propres créationsModèle:Sfn ; rapidement, Madeleine Vionnet reconnait son talent et l'encourage à ouvrir sa maison<ref name="VogueOn" />. Peu après l'ouverture de celle-ci, Vogue écrit que Modèle:Citation Jusqu'à la fin des années 1940, Cristóbal Balenciaga est un couturier reconnu pour la grande qualité de ses réalisations et leur simplicité, sans la prédominance sur la haute couture qu'il imposera peu après<ref name="mendes" />. Mais un événement va le faire se renouveler et laisser éclater sa créativité<ref name=kerlau />.
En 1947, alors que Christian Dior révolutionne la silhouette féminine avec son Modèle:Langue, Balenciaga Modèle:Incise refuse cette mode corsetée et contraignante pour la femme. Modèle:Citation ne cédant pas aux tendances<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage Modèle:Citation bloc</ref>, il transcende la saisonnalité de la mode avec ses silhouettes sobresModèle:Note, durables, pragmatiques mais sophistiquées ; Modèle:Citation écrit Vogue<ref name="watson" />,Modèle:Note. Dans les années 1950, celui que Dior surnomme Modèle:Citation remodèle la silhouette féminine, puis l'épure<ref name="VogueOn" /> : Modèle:Citation
Prudence Glyn, journaliste au Modèle:Langue, à qui le couturier donnera l'unique interview de sa vie<ref name=saillard>Modèle:Harvsp Modèle:Citation bloc</ref>, précise que ces années-là, Modèle:CitationModèle:Note Gabrielle Chanel, que Balenciaga Modèle:Citation et à qui il donnera son amitié jusqu'à sa mort en 1971<ref name="VogueOn" />, le cite comme le seul couturier existant<ref name=saillard-bis>Modèle:Harvsp Modèle:Citation bloc</ref>, considérant tous les autres comme de simples « dessinateurs de mode »<ref name="VogueOn" />,Modèle:Note. Modèle:Citation dit Christian Dior<ref name="Palomo" />.
Pour beaucoup il reste une énigme<ref name=saillard /> : Balenciaga n'a pas de date symbolique comme peut l'avoir Dior, ou un style particulier comme celui de Chanel<ref name="VogueOn" />. Il n'est pas un phénomène culturel comme le sera Yves Saint Laurent plus tard. Refusant les interview à cause de Modèle:Citation, rarement vu en public, sa vie privée est inconnue, ainsi que ses relations<ref name=kerlau /> ; il fuit la presse, la publicité<ref name="VogueOn" />,<ref name="Örmen27">Modèle:Harvsp Modèle:Citation bloc</ref>, n'est d'aucune corporation, même pas inscrit à la Chambre syndicale<ref name=kerlau />. Ses défilés Modèle:Incise sont réservés à quelques privilégiés triés sur le volet<ref name=kerlau />. Certains journalistes, exaspérés, vont jusqu'à spéculer de son existence<ref name="VogueOn" />. Modèle:Citation refuse la mode pour ce qu'elle est, préférant le travail de coupe et le dessin de la silhouette<ref name="AirFrance1968" />.
Ce mystère qui l'entoure ne l'empêche pas d'obtenir des parutions dans les plus grands magazines mondiaux, grâce, entre autres, au soutien clairement affiché des très influentes journalistes Diana VreelandModèle:Note et surtout Carmel Snow qui le désigne comme Modèle:CitationModèle:Note. Dès 1948, après avoir assisté à la collection du couturier, cette dernière décide de ne porter que du Balenciaga toute sa vie ; ce qu'elle fera : elle est retrouvée morte dans son lit en 1961, vêtue ainsi<ref name="TNY1994" />. Par la suite, c'est le puissant Modèle:Lien du WWD qui parachève la réputation de Balenciaga. L'air hautain de Lisa Fonssagrives ou Dovima saisi par Henry Clarke, Louise Dahl-Wolfe, Georges Dambier, Richard Avedon ou Irving Penn puis affiché en couverture de Vogue ou d'Harper's Bazaar, perpétue la diffusion de l’élégance Balenciaga.
Pourtant loin d'être austère<ref name="VogueOn" />, il maintient une ambiance monacale dans sa maison et ses ateliers<ref name="VogueOn" /> où le silence règne. En 1991 dans Vogue, Hubert de Givenchy, qui est largement soutenu par son mentor Balenciaga à ses débuts, décrit le couturier espagnol comme un homme Modèle:Citation<ref name="watson" />, disant par la suite que Modèle:Citation La métaphore, pour le couturier espagnol si proche de l'Église catholique<ref name=kerlau /> et dont les références au costume religieux sont fréquentes<ref>Marie-Laure Gutton in : in : Modèle:Harvsp</ref>, est souvent utilisée à différents niveaux : Le Modèle:Citation ou Modèle:Citation tel qu'on le nomme parfois<ref name=saillard />,<ref>Modèle:Harvsp</ref>, Modèle:Citation<ref name=kerlau>Modèle:Harvsp</ref> Balenciaga Modèle:Citation<ref name=kerlau /> ; la Modèle:Citation est, depuis ses débuts et encore de nos jours, totalement intouchable<ref name=kerlau />,<ref name=Örmen26>Modèle:Harvsp Modèle:Citation bloc</ref>.
L'œuvre
Considéré comme le plus grand des grands couturiers du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'œuvre de Balenciaga a accompagné de près l'évolution vestimentaire de la femme durant la première moitié du siècle. Son style, Modèle:Cita et Modèle:Cita aux lignes fluides, se caractérise par la sobriété, les combinaisons de couleurs audacieuses et son inspiration espagnole, comme les robes infante<ref name=JaD/>.
Durant les années 1940, il introduit des broderies et de la dentelle<ref name=JaD/>. Balenciaga puise dans le passé pour ses robes aux formes amples et arrondies, à l'opposé des silhouettes cintrées de Christian Dior, mais également dans les peintres classiques ou les costumes folkloriques<ref name=JaD/>. Durant ses plus grandes années, vers 1950, il sera souvent opposé, avec ses lignes fluides, au New Look de Dior qui triomphe alors à Paris et dans le monde<ref name="Reed-2012" /> à partir de 1947Modèle:Sfn. Viennent ensuite les lignes tonneau, au dos arrondi et à la taille décentrée, semi-ajustée, en 1951, la veste ballon en 1953 enveloppant le haut du corps dans un cocon<ref name="Reed-2012" />, la robe tunique à la ligne droite et proche du corps deux ans plus tard, enfin la robe-sac et la robe-chemise en 1957<ref name=JaD/>. C'est avec un unique morceau de tissu qu'il créé un manteau d'apparence « sans couture » en 1961Modèle:Sfn.
Musée
Le Cristóbal Balenciaga Museoa a été inauguré en 2011 à Getaria, la ville natale de Balenciaga. Il occupe deux bâtiments, l'ancien palais Aldamar construit au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et une annexe moderne conçue par l'architecte Julián Argilagos. Le musée présente dans six salles la vie et l'œuvre de Balenciaga.
Vie privée
Cristóbal Balenciaga était homosexuel, bien qu'il ait gardé sa sexualité privée tout au long de sa vie. L'amour de sa vie et son partenaire de longue date était le modiste franco-polonais Władzio Jaworowski d’Attainville, qui avait aidé à financer sa mise en place. À la mort d'Attainville en 1948, Balenciaga était tellement brisé qu'il envisagea de fermer l'entreprise.
Rachat de l'entreprise
- 1978 : achat de la marque par l'entreprise de chimie HoechstModèle:Sfn.
- 1986 : acquisition de Balenciaga par le groupe Jacques Bogart<ref name="lib12-2012" />.
- 1987 : collection de prêt-à-porter, par Michel Goma, nommée Le Dix en hommage au parfum lancé en 1947Modèle:Sfn.
- 1992 : le Belge Josephus Thimister remplace Michel GomaModèle:Sfn.
- 1995 : premiers pas de Nicolas Ghesquière chez Balenciaga
- 1997 : Nicolas Ghesquière est nommé à la direction artistique<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis présente sa première collection de prêt-à-porter féminin. Il va transformer la marque dans les années suivantes<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- 2001 : acquisition de la maison par la marque italienne Gucci, qui sera intégrée deux ans plus tard au département luxe du groupe PPR, désormais nommé Kering.
- 2011 : ouverture du musée Balenciaga au Pays basque<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- 2012 : arrivée de Alexander Wang à la direction artistique<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- 2015 : Demna Gvasalia est nommé à la direction artistique<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Notes et références
Notes
Références
Ouvrages utilisés
Ouvrages utilisés dans le cadre du Fashion Editathon 2014 :
- Marie-André Jouve, Balenciaga, Éditions Assouline, Modèle:Coll. Modèle:Plume
- Marie-André Jouve, Jacqueline Demornex, Balenciaga, Éditions du Regard Modèle:Plume
- Musée historique des tissus de Lyon, Hommage à Balenciaga - Hersher Modèle:Plume
Voir aussi
Bibliographie
Ouvrages
- Modèle:Ouvrage Modèle:Commentaire biblio
- Modèle:Ouvrage Modèle:Plume
- Modèle:Ouvrage Modèle:Plume
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- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage.
Presse
Exposition
- Cristóbal Balenciaga, collectionneur de modes, du 13 avril au 7 octobre 2012, les Docks, Cité de la mode et du design, Paris
- Balenciage, l'oeuvre au noir, 2017, Musée Bourdelle, Paris