Cuisine d'Okinawa
La cuisine d'Okinawa se différencie de la cuisine japonaise par plusieurs aspects.
L'espérance de vie à Okinawa est la plus longue de toutes les régions du Japon, la préfecture compte cinq fois plus de centenaires que le reste du Japon<ref name=":1">Modèle:Article</ref>, ce qui est probablement dû en grande partie à la nature de la cuisine locale. L'expression ishokudogen (Modèle:Lang) signifie que tout aliment est une forme de médecine, ou encore nuchigusui, en japonais Modèle:Japonais, que l'on peut traduire par « médicament de la vie ».
La cuisine de cour, développée pendant les dynasties des îles Ryūkyū a été influencée par la cuisine de Chine et du Japon, puis a dérivé peu à peu vers la cuisine populaire. Durant l'époque de la dynastie ShōModèle:Laquelle, les chefs cuisiniers furent envoyés en Chine et dans le clan Satsuma, clan qui envahit Okinawa en 1609.
Plats et ingrédients principaux
Selon une étude de 1949, la cuisine d'Okinawa serait basée sur des aliments complets d'origine végétale, les produits d'origine animale représentant moins de 4 % des calories totales (20 g/jour)<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>. La patate douce serait l'aliment de base, composant 69 % des calories totales, suivie du riz (12 %), du blé et de l'orge (7 %) et des légumes secs (dont le soja) (6 %)<ref name=":0" />. Les autres légumes ne représenteraient que 3 % des calories mais environ Modèle:Unité par jour<ref name=":0" />. L’organisme enquêteur était U.S. Occupation Headquarters, World War II. Autrement dit, les sujets ont été consultés pendant la période de l’occupation américaine faisant suite à la Seconde Guerre mondiale où il existait de sérieuses restrictions alimentaires, la consommation de viande y était beaucoup plus faible que normalement. Des aliments de substitution, tels que la patate douce, ont constitué seulement temporairement le régime de l'île. Cette étude ne reflète donc pas les pratiques nutritionnelles avant et après cette période dramatique.
En 1993, National Geographic indique que l'alimentation est pauvre en sel, pauvre en matières grasses, et est constituée de poissons locaux et d'énormes quantités de tofu et d'algues marines<ref name=":1" />.
Selon Hiroko Sho<ref>Hiroko Sho (2008). History and characteristics of Okinawan longevity food. Asia Pacific Journal of Clinical Nutrition, 10, 2: 159-164. doi:10.1111/j.1440-6047.2001.00235.x</ref> :
Le plat local récurrent est le chanpurū, mélange de tofu, de légumes et de porc ou de n'importe quel ingrédient, le tout sauté dans une poêle.
Un ingrédient entrant dans la composition de nombreux repas, surtout en été pour lutter contre la chaleur, est le Modèle:Japonais ou gōya dans le dialecte d'Okinawa, appelée en français margose.
On trouve aussi couramment l'Okinawa soba, pâtes qui ressemblent grossièrement à des spaghettis plutôt qu'aux habituelles pâtes asiatiques. Le bouillon pour les soba d'Okinawa est préparé à partir d'os de porc auxquels on peut ajouter des oignons, du poisson bouilli, de la viande de porc, et bien sûr quelques-unes des nombreuses herbes aromatiques et/ou médicinales cultivées sur l'île.
Enfin, un autre ingrédient considéré par les Japonais comme typique d'Okinawa est ce qu'on appelle umibudō (littéralement « raisins de la mer »). Il s'agit d'une sorte d'algue en forme de grappe de raisins miniatures, et qui ne pousse que dans l'archipel d'Okinawa. Une autre algue comestible essentiellement produite à Okinawa est le mozuku.
Selon Shinkichi Tawada, professeur en agronomie à l'Université des Ryūkyū de Nishihara, à Okinawa, la consommation des feuilles de l'Alpinia zerumbet, plante de la famille du gingembre, appelée localement Modèle:Japonais, serait à l'origine du secret de la longévité des habitants d'Okinawa<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Références
<references />
Voir aussi
Article connexe
- Régime Okinawa
- Rafute : poitrine de porc mijotée avec de l'Awamori.