Curlu
Modèle:Infobox Commune de France
Curlu est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France. Modèle:Sommaire
Géographie
Géographie physique
Nature du sol et du sous-sol
Le sol de la commune est d'origine aqueuse des ères secondaire, tertiaire et quaternaire. Il est riche en acide phosphorique. La couche de terre végétale est très peu épaisse.
Le sous-sol est de nature calcaire et dans sa partie nord, argileux. Dans les vallées, le sol est recouvert du limon des plateaux riche en gisement de phosphate de chaux, sable, bief et craie<ref name="Buleux" />.
Relief, paysage, végétation
Le paysage de la commune est composé de vallées, plateau et collines. Au nord-est on trouve des collines, au sud-ouest, une plaine, l'île de Frise. À l'extrême nord une vallée sèche et profonde, la vallée des Maures et aussi la vallée de la Somme, sur la rive droite, Curlu est presque au ras des marais, dominée de tous côtés par les hauteurs<ref name="Buleux" />.
Hydrographie
L’Irette prend sa source à Curlu
La commune est limitée au sud par divers bras d'un méandre du fleuve côtier la Somme, qui y forme les étangs de Fargny.
On trouvait à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle une première nappe phréatique peu profonde puis une seconde plus profonde<ref name="Buleux" />.
Climat
Le climat de la commune est tempéré océanique avec vents dominants d'ouest et de sud-ouest<ref name="Buleux" />.
Géographie humaine
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,7 %), zones humides intérieures (8,8 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (8,2 %), zones agricoles hétérogènes (7,2 %), forêts (1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Lieux-dits et écarts
Le recensement de 1896 nous donne la situation démographique des hameaux avant les destructions de la Première Guerre mondiale<ref name="Buleux" /> :
- Fargny, Modèle:Nombre ;
- les Fosses, 5 Modèle:Hab. ;
- la Ferme rouge, 4 Modèle:Hab. ;
- la Cantine Lambert, 12 Modèle:Hab. ;
- la Chapelle, 4 Modèle:Hab.
Urbanisme et aménagement du territoire
La commune possède un habitat groupé avec plusieurs écarts.
Activité économique et de services
L'activité économique de la commune reste l'agriculture.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Curlu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Corlu en 1090 ; Curvus locus en 1104 ; Curlu en 1155 ; Corliu en 1160 ; Cuerlu en 1190 ; Cherlus en 1198 ; Querlu en 1202 ; Quellu en 1241 ; Ceurleu en 1579 ; Courleu en 1657 ; Curli en 1710 ; Cæurlu en 1753<ref>Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 283 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].</ref>.
Plusieurs hypothèses sont recensées<ref name="Buleux">Modèle:Ouvrage.</ref> :
- Cuerlu en 1189-90, correspondant au nom du maître du lieu : Cuer.
- Cuer lu : cœur du loup.
- Quellu en 1241, c'est-à-dire : « Quel lieu ! » , cri de surprise des religieux de l'abbaye Saint-Nicolas d'Arrouaise.
Ce toponyme provient de l'agglutination des mots latins curvus et locus qui signifie : l'endroit situé à la courbe du fleuve, Curlu étant située dans un méandre de la Somme<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Histoire
Antiquité
Des armes et des monnaies gallo-romaines ont été trouvées sur le territoire communal<ref name="Buleux" />.
Sous l'empereur Probus, des vignes ont été plantées. Elles ont été supprimées au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Buleux" />.
Moyen Âge
En 1151, Mathieu de Ham attribue la terre de Curlu et Fargnier à Fulbert, abbé d'Arrouaise. Ce dernier y établit un prieuré de plusieurs moines et de serfs pour défricher et mettre en culture. L'église construite ensuite est dédiée à saint Nicolas<ref name="Buleux" />.
En 1180, Gautier, abbé d'Arrouaise affranchit les serfs des deux villages<ref name="Buleux" />.
Curlu devint alors une commune (Moyen Âge), au sens médiéval, avec maire et échevins<ref name="Buleux" />.
Époque moderne
Époque contemporaine
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
En 1814-1815 la commune souffrit des invasions étrangères.
En 1870-1871, pendant la guerre franco-allemande de 1870, la commune occupée par les Prussiens subit des réquisitions en argent et en nature.
En 1899, une voie de chemin de fer Decauville de Modèle:Unité de large relie l'usine avec les trois carrières du gisement de phosphate de chaux. Une brasserie est exploitée dans la commune<ref name="Buleux" />.
Première Guerre mondiale
Le peintre officiel aux armées françaises : François Flameng a réalisé de nombreux croquis et dessins des combats qui eurent lieu à Curlu pendant la Première Guerre mondiale et qui parurent dans la revue l'Illustration<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Curlu est occupé par l'armée allemande dès le début de la guerre, le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>,<ref>Modèle:Lien web, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>.
Le village fut libéré de l'occupation allemande le Modèle:Date-, premier jour de la bataille de la Somme<ref>Modèle:Lien web, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>, après Modèle:Nobr d'occupation, de privations et de réquisitions. En une demi-heure de déluge de feu, le village devint un « amas de maisons »<ref name="CP22/12/2015">Modèle:Lien brisé.</ref>,<ref name="Fasol">Fasol, chroniqueur du « Courrier de Péronne », L'arrondissement de Péronne sous l'occupation.</ref>,<ref>Modèle:Article, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>,<ref>Modèle:Chapitre, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>. La [[11e division d'infanterie (France)|Modèle:11e division d'infanterie]] perdit 250 soldats le jour même dans la commune.
Le village est considéré comme totalement détruit à la fin de la guerre<ref name="CSRD">Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le Modèle:Date-<ref>Journal officiel du 30 octobre 1920, Modèle:P..</ref>.
Le village est reconstruit pendant l'entre-deux-guerres.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
- Rattachements administratifs
La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Combles <ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription territoriale administrative a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
- Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Albert Modèle:Article détaillé Pour l'élection des députés, elle fait partie de la cinquième circonscription de la Somme. Modèle:Article détaillé
Intercommunalité
La commune est membre de la communauté de communes du Pays du Coquelicot, qui est un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créée fin 2001.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu
Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Article connexe Modèle:Population de France/section
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Nicolas<ref>Modèle:Lien web.</ref> : détruite pendant la Première Guerre mondiale<ref>Modèle:Lien web, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>,<ref>Modèle:Lien web, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>,<ref>Modèle:Lien web, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>, l'église reconstruite durant l'entre-deux-guerres, a gardé des fonts baptismaux du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, classés monument historique en 1906
Le chemin de croix en terre cuite, réalisé par Gérard Ansart a été inscrit au titre d"objet, monument historique, le 10 août 1996<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.
- Chapelle datant de 1140, Charles VI y fit ses dévotions avant de battre les Bourguignons en 1414<ref name=AG>Modèle:Ouvrage Modèle:ASIN.</ref>.
- Monument aux morts édifié en 1923. Pyramide en granit gris de Bretagne, surmontée d'une Croix de guerre et ornée d'une palme<ref>Dominique et Jean-Étienne Guerrini, site : [monumentsauxmorts1418somme.jimdo.com].</ref>,<ref name="CP22/12/2015" />.
- Source de la l'irette près des étangs.
- Le chemin des automitrailleuses est une randonnée de Modèle:Unité entre marais, étangs et vallée de la Somme, au départ de Curlu.
-
Église Saint-Nicolas en 2017.
-
Église Saint-Nicolas en 2014.
-
Hommage aux soldats morts.
-
Salle communale.
-
Source de la l'irette en face de la place près des Étangs.
Personnalités liées à la commune
La seigneurie de Curlu
- En 1415, Oudart de Renty, seigneur de Curlu, combat et trouve la mort à la bataille d'Azincourt en 1415<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Antoinette de Curlu et Antoine de Haynin de Warlaing :
- Antoine, premier-fils de Colard de Haynin (aussi de Hennin) et de sa seconde épouse Cornélie d’Avesnes, brise ses armes « d’une hure (de sanglier) de sable au Modèle:1er canton, défendue et allumée d’argent ».
- Il épouse le 29/10/1506 Antoinette de Curlu, fille de Jacques et de Jeanne de Saint-Hilaire.
- Antoine est seigneur et marquis de Quérénaing ; il décède à Cambrai le 14 juillet 1551 et est « dit enterré à Saint Géry » (...où il a épitaphe et armoiries).
- S’il y a eu polémiques dans les documents anciens, il est désormais possible de trancher définitivement ici avec :
- - les titres de la Maison de Haynin de Barat,
- - un document des archives départementales du Nord,
- - l’« Épitaphier de Valenciennes et environs ».
- Ces trois documents citent bien l'épitaphe ne le situant pas à Saint Géry mais à Saint Georges, deux églises de Cambrai :
- « en l’église de Saint Georges à Cambrai… Tableau de l’Ascension au-dessus de l'arcade du bas côté septentrional… chi devant ce pilier gist le corps de feu Antoine de hennin, escuyer qui trespassa le XIIII du mois de juing A° XVXLII et de damoiselle Anthoinette de Curlu sa femme le dernier jour an XVC et XXX priez pour leurs âmes »
- « le volet de la droite représente Anthoine de Haynin et derrière lui ses fils au nombre de six. Son escu est d’or à la croix engrêlée de gueules brisé d'une hure de sable à dextre, timbré d’un casque, cimier : une hure de sable au milieu d'un vol d’or ; le volet de gauche, Anthoinette de Curlu et ses cinq filles, son escu est un losange parti de celui de son mari et le deuxième d'azur au chef d’or »
- La Sentence de l'Élection d’Artois (1609) a permis de dresser avec précision la descendance d'Antoine et d'Antoinette soit dix des onze enfants, d'établir que l'enfant manquant est une fille et de la supposer probablement morte jeune :
- Cornélie,
- Claude époux a) Catherine l’Aoust, b) Julie Préau,
- Adrien, conseiller de Cambrai, époux de Marie de Franqueville,
- Antoinette, épouse de Charles de Landas,
- Antoine ,
- Henri, dont les seigneurs de Haynin de Warlaing,
- Simon, dit Parent, époux d’Antoinette Gamin,
- Marie, épouse de Pierre Gamin,
- Isabelle, épouse de Claude Brillet,
- Jean, époux de Françoise Roisel.
- L'ascendance, jusque un peu avant l'an 1000, et la descendance de ces époux à nos jours, sont consultables sur un forum [2].
- Antoinette de Curlu est décédée le Modèle:Date-<ref>La généalogie de cette famille a été traitée par de Sars de Solmont sous sa référence 124/210 [3].</ref>.
- Antoine de la Baume Pluvinel, soldat du Modèle:11e des chasseurs alpins tombé à Curlu le Modèle:Date- à 18 ans<ref>Modèle:Article.</ref>.
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des communes de la Somme
- Reconstruction en France et en Belgique après la Première Guerre mondiale
Liens externes
- Modèle:Ouvrage, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.