Décapole (Saint-Empire)
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Modèle:Infobox Organisation La Décapole (en allemand : Modèle:Lang<ref name="Kammerer">Modèle:Harvsp</ref>, Modèle:Lang<ref>Modèle:Harvsp</ref>, Modèle:Lang<ref>Modèle:Harvsp</ref> ou Modèle:Lang<ref name="EdA">Modèle:Harvsp</ref>, en alsacien : Modèle:Lang<ref name="Kammerer"/>,<ref>Modèle:Harvsp</ref> ou Modèle:Lang<ref name="Vogler">Modèle:Harvsp</ref>, en latin : Modèle:Lang<ref>Modèle:Harvsp</ref>) est une alliance formée en Modèle:Date- entre dix villes impériales du Saint-Empire romain, à savoir des cités-États relevant directement de l'autorité de l'empereur.
Disposant ainsi de l'immédiateté impériale, ces villes constituent des états impériaux à part entière avec droit de siéger à la Diète d'Empire depuis la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Six d'entre-elles s'allient en Modèle:Date- puis sont rejointes par une septième cité en Modèle:Date-. L'alliance qui compte désormais dix membres est instituée par Charles IV le Modèle:Date-. Elle est placée sous le contrôle du bailli du Grand-Bailliage (Modèle:Langue) qui administre les biens impériaux situés dans la plaine d'Alsace. Cette ligue comprend alors Colmar, Haguenau, Kaysersberg, Mulhouse, Munster, Obernai, Rosheim, Sélestat, Turckheim et Wissembourg. Celles-ci sont rejointes par Seltz de Modèle:Date- à Modèle:Date-. L'alliance doit garantir une assistance réciproque face aux menaces extérieures et favoriser les arbitrages entre ses membres. Les crises de la fin du Moyen Âge font apparaître la faiblesse du dispositif et provoquent le départ progressif de Mulhouse, remplacée par Landau en Modèle:Date-.
Les ravages de la guerre de Trente Ans poussent l'alliance à demander la protection du royaume de France en Modèle:Date-. Les traités de Westphalie de Modèle:Date- accordent au roi de France des droits sur les villes impériales qui sont définitivement intégrées au territoire français par le traité de Nimègue du Modèle:Date-. La Décapole et les institutions municipales de ses membres subsistent au sein de la monarchie française et de la province d'Alsace puis disparaissent avec la fin de l'Ancien Régime en Modèle:Date-.
Histoire
Le Modèle:Date-, Charles IV, alors roi des Romains, ratifie la création de la ligue qui est alors confirmée le Modèle:Date- par les représentants des dix villes fondatrices<ref name="Vogler"/>. Celles-ci sont :
- la ville impériale de Haguenau
- la ville impériale de Colmar
- la ville impériale de Wissembourg
- la ville impériale de Turckheim
- la ville impériale d'Obernai
- la ville impériale de Kaysersberg
- la ville impériale de Rosheim
- la ville impériale de Munster
- la ville impériale de Sélestat
- la ville impériale puis république de Mulhouse, membre de facto jusqu'en Modèle:Date- et officiellement jusqu'en Modèle:Date-.
Deux autres cités rejoignent plus tard l'alliance :
- la ville impériale de Seltz, entre Modèle:Date- et Modèle:Date-
- la ville impériale de Landau, à partir de Modèle:Date-.
Charles IV s'est réservé le droit de dissoudre la ligue, ce qu’il réalise effectivement en Modèle:Date-. Les villes reforment néanmoins l'alliance dès Modèle:Date- de leur propre initiative<ref name="EdA"/>.
N'étant pas une ville d'Empire (Reichsstadt) mais une ville libre d'Empire (Freie Reichsstadt), la ville impériale libre de Strasbourg n'a jamais fait partie de la Décapole. Le chef-lieu de la ligue est Haguenau, siège de Grand-Bailliage d'Alsace (Reichslandvogtei). Sélestat est le lieu de conservation des archives de l'alliance, dans un coffre dont Haguenau et Colmar détiennent chacune une clé.
La Décapole a pour vocation de favoriser une coopération entre les villes impériales, sans pour autant esquisser une union politique au niveau régional. La ligue a d'abord été créée pour faire face au brigandage et à l'instabilité féodale qui menacent le commerce. Elle assure à ses membres aide, conseil, assistance militaire, défense des privilèges accordés par l'empereur, et protège les libertés face aux seigneurs<ref name="Keller">Modèle:Harvsp</ref>. Les représentants de chaque ville se réunissent plusieurs fois par an, généralement à Sélestat, qui conserve les archives de la ligue, à Colmar ou encore à Strasbourg<ref>Modèle:Harvsp</ref>, bien que cette dernière ne fait pas partie de l'alliance. Lors de ces réunions les délégués répartissent les frais communs (ambassades, levées de troupes), les prestations dues à l'Empire (surtout l'impôt annuel) variables selon l'importance des villes, et le contingent militaire à fournir. La Décapole est régulièrement représentée à la Diète d'Empire, en général par un délégué de Haguenau ou de Colmar<ref name="EdA"/>. Elle possède pour les historiens et les économistes une particularité extrêmement rare, qui plus est pour l'époque : outre l'alliance militaire, l'entraide est également financière en cas de banqueroute.
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La république de Mulhouse, pourtant fondatrice de la Décapole, rompt progressivement son alliance avec les autres ville impériales à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La cité-État doit se défendre seule durant la guerre des Six Deniers en Modèle:Date- face aux armées de la noblesse locale qui souhaite reprendre le contrôle de la ville et mettre fin au régime républicain. Mulhouse se rapproche alors des cantons de Berne et Soleure au cours du conflit. Elle quitte la ligue alsacienne en Modèle:Date- et débute une « alliance perpétuelle » avec la Confédération suisse. Landau rejoint la Décapole en Modèle:Date- à l'initiative de l'empereur Modèle:Souverain2<ref>C'est une erreur de présentation des événements très fréquente de considérer que Landau remplace Mulhouse. En effet, Mulhouse ne quitte jamais officiellement la Décapole, mais son alliance à la Confédération helvétique la voit sortir des textes qui concernent ces villes. Landau ne la remplace pas, elle est simplement ajoutée au ressort du Grand Bailliage.</ref>.
La ligue est fortement ébranlée par la guerre de Trente Ans qui ravage la région, en particulier entre Modèle:Date- et Modèle:Date-. L'alliance demande en Modèle:Date- la protection militaire du royaume de France et l'obtient par la signature du traité de Rueil en Modèle:Date-. Des garnisons françaises s'installent alors dans la plupart des villes. À l'issue du conflit en Modèle:Date- les traités de Westphalie accorde au roi de France l'administration du Grand-Bailliage d'Alsace et l'autorité sur la Décapole dont les dix villes membres ne sont pas annexées. Celles-ci sont toujours des états du Saint-Empire mais ne dépendent plus du pouvoir de l'empereur romain germanique. Elles sont pleinement intégrées au territoire français le Modèle:Date- lors de la signature du traité de Nimègue qui marque la fin de l'indépendance territoriale de la Décapole. Seule Mulhouse, qui est alors un pays alliés de la Confédération suisse, n'est pas concernée par les traités et conserve son indépendance.
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Les villes annexées par la France gardent leur constitution municipale, institutions et privilèges hérités du Moyen Âge. L'ancienne ligue perdure au sein du royaume jusqu’à la Révolution française. Lors de la création de l’Assemblée provinciale de la province d'Alsace en Modèle:Date-, les représentants des dix villes forment le collège des députés de l'alliance<ref name="EdA"/>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Ils se réunissent à nouveau en Modèle:Date- et se prononcent pour la rédaction commune d'un cahier de doléances et la représentation particulière de la Décapole aux États généraux organisés l'année suivante<ref name="Keller"/>. Deux députés sont élus pour représenter les habitants des « Dix villes impériales de la Préfecture de Haguenau » : François-Antoine Meyer, médecin à Kaysersberg, et François-Antoine Bernard, receveur du chapitre de Spire et syndic du chapitre de Wissembourg, remplacé après sa démission par Jean-Bernard Albert, avocat à Colmar<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Ils rejoignent les rangs des représentants du Tiers état parmi les Modèle:Nombre réunis devant le Roi à Versailles. La Décapole et les institutions des villes membres disparaissent définitivement avec la fin de l'Ancien Régime et l'abolition des privilèges au cours de l'été Modèle:Date-.
Galerie
L’imprimeur Jacob Köbel publie en Modèle:Date- à Francfort-sur-le-Main un ouvrage intitulé Wapen des heyligen Römischen Reichs Teutscher nation dans lequel il représente des lansquenets portant les étendards des principales principautés et cités-États du Saint-Empire romain. Parmi ces allégories, sept villes membres de la Décapole (ou anciennement membres) représentées ci-dessous avec leurs symboles héraldiques.
Notes et références
Bibliographie
- Modèle:Chapitre.
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- Modèle:Ouvrage.
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- Modèle:Lien web.
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