Diplôme d'études universitaires générales

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Modèle:Infobox Études supérieures

Le diplôme d'études universitaires générales (DEUG) est un ancien diplôme national de l’enseignement supérieur français, de niveau bac+2. Créé en 1973, ce diplôme est supprimé en 2006 du RNCP par la réforme licence-master-doctorat. Il est néanmoins encore accessible à tous les titulaires du baccalauréat et délivré sur demande comme diplôme universitaire de premier cycle.

Le DEUG est majoritairement demandé par les étudiants ayant échoué dans l'obtention de leur licence et est insuffisant à l'entrée du marché du travail, qui favorise la licence.

Historique

Création en 1973

Le diplôme d'études universitaires générales est créé en 1973<ref>Modèle:Légifrance et Modèle:Légifrance.</ref>, sous le ministère de Joseph Fontanet, et se substitue aux différents diplômes sanctionnant les études de premier cycle dans chaque faculté : le diplôme d'études juridiques générales, le diplôme d'études économiques générales, le diplôme universitaire d'études littéraires et le diplôme universitaire d'études scientifiques. Cette réforme est appliquée dès la rentrée 1973.

La réforme Fouchet des universités avait créé dans les années 1960 le diplôme universitaire d’études littéraires (DUEL) et le diplôme universitaire d’études scientifiques (DUES)<ref name="condette">« Mai 1968 en perspective » Ruptures et continuités, accélérations et résistances à la réforme dans le champ éducatif (1968-1975), par Jean-François Condette [1]</ref>. Selon son arrêté de création, le diplôme d’études universitaires générales « sanctionne un premier cycle pluridisciplinaire de formation générale et d’orientation ». « Les enseignements visent à développer chez les étudiants les aptitudes et les connaissances permettant : l’expression et la réalisation ; la compréhension du monde contemporain ; l’étude et l’utilisation des concepts et des méthodes scientifiques ». Concernant les débouchés de ce diplôme, « les enseignements sont organisés de manière à permettre aux étudiants qui poursuivent leurs études d’être admis soit à un second cycle d’études supérieures, soit à une autre formation universitaire ; aux étudiants qui ne les poursuivent pas de pouvoir entrer directement dans la vie active ».

Le cursus menant à ce diplôme est ouvert à tout porteur du baccalauréat ou diplôme équivalent. Les enseignements conduisant à ce diplôme s’étendent sur deux années universitaires (« bac +2 ») et seules trois inscriptions annuelles sont autorisées pour l'obtenir, sauf dérogation. Le DEUG se situe ainsi au Modèle:Nobr rom<ref>Modèle:Lien web</ref> dans la classification française des niveaux de formation et au Modèle:Nobr de la Classification internationale type de l'éducation (CITE)<ref name=INSEE2019 />.

Le diplôme comporte six mentions, dont le programme est fixé par arrêté :

Les programmes d’enseignement comportent de 50 à 60 % de cours obligatoires définis par les textes nationaux pour chaque mention et section, ils comportent également au moins 5 % d’enseignement des langues vivantes et de 30 à 40 % de cours aux choix des universités, ainsi que 10 à 20 % de cours étrangers à la section ou à la mention principale aux choix des étudiants, comme « sociologie et psychologie sociale » pour les étudiants de la mention « sciences ». Selon les mentions, la durée totale minimale des enseignements pour ce diplôme va de 700 à Modèle:Unité.

Réformes successives entre 1973 et 2006

Une réforme intervient en 1992<ref>Modèle:Légifrance</ref>, sous le ministère de Lionel Jospin, appliquée à la rentrée 1993. Le diplôme est ouvert à tout porteur du baccalauréat ou diplôme équivalent. Il est organisé en deux niveaux. Les enseignements sont regroupés par modules. La première année comporte un tutorat. Les universités doivent organiser deux sessions d’examen par an. Seules trois inscriptions annuelles par étudiant sont autorisées pour obtenir le diplôme, sauf dérogation. Les étudiants des instituts universitaires professionnalisés reçoivent aussi un DEUG à la fin de leur première année<ref>Modèle:Légifrance.</ref>. Durant Modèle:Laquelle, le diplôme comporte dix dénominations nationales, dont le programme est fixé par arrêté :

Une nouvelle réforme intervient en 1997<ref>Modèle:Légifrance. Ce texte n’a pas été formellement abrogé.</ref>, sous le ministère de François Bayrou, appliquée à la rentrée 1997. Ce diplôme est ouvert à tout porteur du baccalauréat ou diplôme équivalent. Il est organisé en quatre semestres, le premier étant un semestre d’orientation. Les enseignements sont regroupés par unités d’enseignement. La première année comporte un tutorat. Les universités doivent organiser deux sessions d’examens. Un étudiant accède à la seconde année s’il a validé 70 % de la première année. De même, 80 % du DEUG suffisait pour accéder à la licence, sans cependant obtenir le diplôme. Le diplôme comporte ainsi neuf dénominations nationales dont le programme est fixé par arrêté :

Réforme LMD en 2006

L'application de la réforme Licence-Master-Doctorat réorganise en 2006 les études menant à la licence, tout en maintenant la possibilité de délivrer le DEUG au niveau intermédiaire<ref name="Légifrance2002+2011">Modèle:Légifrance remplacé par l’Modèle:Légifrance, sur Légifrance.</ref> . Les titulaires d’un baccalauréat ou l’équivalent s’inscrivent alors directement dans un cursus de six semestres de formation pour obtenir un diplôme national de licence<ref name=INSEE2019>Modèle:Lien web.</ref>.

La délivrance du DEUG est alors soumise à la validation des quatre premiers semestres sur les six nécessaires à l’obtention de la licence<ref name="Légifrance2002+2011" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À compter de 2014, les domaines et mentions de licence sont définis au niveau national<ref>Modèle:Légifrance, sur Légifrance.</ref>,<ref>Modèle:Légifrance, sur Légifrance.</ref>.

Une étude dirigée par l'Institut national d'étude du travail et d'orientation professionnelle (INETOP) en 2000 indique que les étudiants qui sortent de l'enseignement supérieur avec le DEUG pour seul diplôme sont principalement ceux qui ont échoué à leur examen final de licence (Bac + 3), ne leur permettant pas d'être admis au niveau supérieur. En effet, Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.

La réforme LMD a pour conséquence un déclassement du DEUG par rapport aux autres diplômes de l'enseignement supérieur. Ainsi, alors que le taux de chômage des diplômés de DEUG était similaire à celui des diplômes supérieurs en 1998 et 2004<ref>Modèle:Article.</ref>, en 2011 le ministère de l'Enseignement supérieur précise que le DEUG est généralement insuffisant sur le marché du travail. En effet, selon le rapport L'état de l'Enseignement supérieur et de la recherche en France, édition, corédigé avec le Centre d'études et de recherches sur les qualifications, Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. Les emplois scientifiques ne considèrent pas mieux ce niveau universitaire, puisqu'ils recrutent aux niveaux du master voire du doctorat<ref>Modèle:Article, tableau 2 et §28 : Modèle:Citation bloc</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Articles connexes

Lien externe

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