Deux Ans de vacances

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Titre en italique Modèle:Autre4 Modèle:Infobox Livre Deux Ans de vacances est un roman de Jules Verne paru en 1888.

Historique

L'œuvre est d'abord publiée en feuilleton dans le Magasin d'éducation et de récréation du Modèle:1er janvier au 15 décembre 1888, avant d'être reprise en volume dès le 19 novembre de la même année chez Hetzel<ref>Piero Gondolo della Riva, Bibliographie analytique de toutes les œuvres de Jules Verne, tome I, Société Jules Verne, Paris, 1977, pp.94-96.</ref>.

Résumé

Quatorze garçons âgés de huit à quatorze ans<ref>Moko n'est pas un pensionnaire du collège.</ref>, tous pensionnaires d'un collège de Nouvelle-Zélande nommé « Chairman », se retrouvent sur le Sloughi qui dérive et fait rapidement naufrage sur une île déserte du Pacifique. Peu à peu, en compagnie d'un jeune mousse, seul membre restant de l'équipage du navire, leur vie s'organise et s'améliore, mais des rivalités se font de plus en plus sentir dans la communauté des quinze rescapés. Une scission est sur le point d'avoir lieu quand des bandits abordent le rivage, obligeant les enfants à utiliser toute leur force de cohésion pour les affronter. Ceux-ci arrivent sur l'île le 10 mars 1860 et en repartent le 5 février 1862, d'où le titre de Deux Ans de vacances. Ils atteignent Auckland, en Nouvelle-Zélande, le 25 février 1862.

Jules Verne se lance dans l'écriture de ce roman car son projet est de Modèle:Citation des robinsonnades : Modèle:Citation<ref name="Deux ans de vacances, robinsonnade et utopie"> Modèle:Article</ref>.

Personnages

Les jeunes naufragés du Sloughi

(Les âges donnés ici sont ceux des enfants au début du roman, en mars 1860) Modèle:Colonnes

Les adultes

Modèle:Colonnes

Animal

  • Phann, chien de chasse, appartenant à Gordon.

L'île

Fichier:'Two Years' Vacation' by Léon Benett 39.jpg
Carte de l’île Chairman.

Les jeunes naufragés avaient dénommé l'île « île Chairman » en souvenir de leur pensionnat<ref name=":0">Modèle:Article</ref>. Cette île est connue sous le nom de l'île Hanovre.

Analyse

Le livre reprend des éléments types du « roman géographique »<ref name=":0" />. La « véritable » île Hanovre est assez différente de l'île imaginée par Jules Verne. En particulier, dans la réalité, l'île Hanovre est beaucoup plus ramifiée que l'île Chairman et possède un relief bien plus marqué que dans la fiction. La biodiversité y est d'une grande richesse, quitte à ne pas être réaliste selon la localisation présumée de l'île, et est au service des héros du roman<ref name=":0" />.

Jules Verne et Aristide Briand

Les rapports entre Verne et Briand ont longtemps occupé les critiques verniens. Pour mémoire, Aristide Briand est né à Nantes le 28 mars 1862. Il a donc 34 ans de différence avec Jules Verne, mais il est à peu près de l'âge de Michel Verne, né le 3 août 1861. Quand Marguerite Allotte de la Fuÿe publie la première biographie de Jules Verne en 1928<ref>Marguerite Allotte de la Fuÿe, Jules Verne, sa vie, son œuvre, Kra, Paris, 1928.</ref>, à l'occasion du centenaire de sa naissance, elle ne fait aucune allusion à Briand. Mais, en ce moment, on parle de Verne et un journaliste demande à l'homme politique : « Et vous, Monsieur Briand, aviez-vous connu Jules Verne, puisque vous êtes nantais ? » « Bien sûr », répond Briand qui, en effet, a pu rencontrer l'écrivain dans les rues de Nantes en 1878. Autre possibilité : Briand fait ses études au lycée de Nantes où il arrive le 15 février 1878. Michel Verne y est également pensionnaire. On pourrait supposer que Michel fait la connaissance d'Aristide et le présente à son père. Or, c'est le 4 février de cette année, que le fils Verne s'embarque sur l'Assomption sur ordre de l'écrivain<ref group="note">En effet, Michel Verne est embarqué, par décision judiciaire, pour les Indes, afin de le ramener à la raison, son caractère étant particulièrement difficile.</ref>. Donc les deux collégiens n'ont jamais pu se rencontrer.

La même année 1928, Alfred Aubert fait paraître sa biographie de Briand et rapporte les faits ainsi : Modèle:Citation bloc

En 1932, Raymond Escholier, ancien chef de cabinet de Briand, publie, à la mort de ce dernier, un recueil de souvenirs<ref>Raymond Escholier, Souvenirs parlés de Briand, Hachette, Paris, 1932.</ref>. Relevons quelques extraits : Modèle:Citation bloc

D'ailleurs, la suite est très significative : Modèle:Citation bloc

Escholier affirme que ces propos sont ceux d'Aristide Briand. Or, quatre années plus tôt, en 1928, Marguerite Allotte de la Fuÿe écrivait les mêmes mots. Escholier n'a eu qu'à recopier le texte de la biographe. Dans la suite, Escholier continue de piller le livre de M. de la Fuÿe.

Le dernier biographe de Briand, le journaliste Georges Suarez écrit un ouvrage en cinq volumes<ref>Georges Suarez, A. Briand, sa vie, son œuvre, vol. 1, Plon, 1938-1939.</ref>. Il surenchérit. Jean H. Guermonprez, qui deviendra président de la Société Jules Verne, analyse le livre à propos des passages concernant Jules Verne : Modèle:Citation bloc

Marcel Moré, sans avoir tous les éléments en main, s'est laissé abuser par les déclarations des biographes de Briand<ref>Marcel Moré, Le Très Curieux Jules Verne, Gallimard, Paris, 1960.</ref>. Aucun de ceux de Jules Verne ne fait mention d'Aristide Briand, même pas Marguerite Allotte de la Fuÿe ou Jean-Jules Verne, qui, proches de la famille, pouvaient avoir des souvenirs déterminants. La « volumineuse correspondance », suggérée par Moré, se réduit à néant, puisque aucune lettre de Verne ou de Briand, à ce sujet-là, n'a été retrouvée. Marc Soriano cite dans son ouvrage<ref>Marc Soriano, Jules Verne, Juillard, Paris, 1978.</ref> une lettre de l'écrivain à son éditeur qui pourrait être la première preuve réelle de leurs relations : Modèle:Citation bloc

Après examen attentif de ladite lettre, Marcel Destombes a découvert une erreur compréhensible. Jules Verne a simplement écrit : « Je suis à Nantes, à la campagne, où j'ai emmené Michel pour quelques jours. » Jean-Michel Margot a publié<ref>Bulletin de la Société Jules Verne n°62, hors-texte, 1982.</ref> le fac-similé de la lettre. Verne ne pouvait promener le jeune Briand dans les rues de Nantes à cette époque, puisque ce dernier n'entre au lycée de la ville qu'au mois de février de l'année suivante.

En cinquante ans, le souvenir d'Aristide Briand s'est modifié et s'est amplifié sous la plume de ses biographes. Le dernier, Suarez, parlant du « grand tableau noir » où Verne faisait des équations, achève de rendre cette rencontre légendaire<ref group="note">Verne ne s'intéressait pas du tout aux mathématiques, et « pour rendre vraisemblables ces choses invraisemblables », comme il l'écrit, il s'adjoignait des collaborateurs comme son cousin Henri Garcet (pour les romans lunaires) ou son frère Paul, voire des ingénieurs comme Jean-François Conseil (pour Vingt Mille Lieues sous les mers) afin de donner un vernis scientifique à ses œuvres.</ref>. Pour finir, il faut citer le témoignage du neveu de Jules Verne, Maxime Guillon-Verne<ref group="note">Fils de Marie Verne, la sœur de l'écrivain</ref>, qui répond à Jean Guermonprez, le 10 août 1938 : Modèle:Citation bloc

Adaptations

Anime
Bande dessinée
Film
Série télévisée

Sources

Cet article est tiré en grande partie de l'article d'Olivier Dumas, « Si Verne et Briand m'étaient contés », Bulletin de la Société Jules Verne n°55, Modèle:3e 1980.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Charles-Noël Martin, Préface, tome XXVII, éditions Rencontre, Lausanne, 1967.
  • J. Auriol, « De la réalité à la fiction dans Deux Ans de vacances », Bulletin de la Société Jules Verne n°50, 1979.
  • Roger Bozzetto, « Jules Verne : Deux Ans de vacances. Robinsonnade et Utopie », Métaphores n°25, Nice, 1996.
  • Eric Weissenberg, « La carte refusée de Deux Ans de vacances », Bulletin de la Société Jules Verne n°151, 2004.
  • Marie-Hélène Ferrandini, « Deux Ans de vacances ou les paradoxes du Bildungsroman », Jules Verne dans les Carpates, Cahiers de l'Echinox n°9, Cluj, România, 2005.

Articles connexes

Autres œuvres de Jules Verne traitant de robinsonade

Modèle:Colonnes

Autre œuvre comparable

Liens externes

Modèle:Palette

Modèle:Portail