Aristide Briand

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Confusion Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Aristide Briand, né le Modèle:Date- à Nantes et mort le Modèle:Date- à Paris, est un avocat et un homme politique français<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Député de la Loire et de Loire-Inférieure, initiateur et rapporteur de la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905 codifiant la laïcité en France, il est onze fois président du Conseil<ref>Modèle:Ouvrage</ref> et vingt-six fois ministre sous la Troisième République.

Il joue un rôle essentiel dans les relations internationales après la Première Guerre mondiale. En 1926, il reçoit le prix Nobel de la paix, conjointement avec Gustav Stresemann<ref>Modèle:Lien web</ref>, pour son action comme ministre des Affaires étrangères en faveur de la réconciliation entre la France et l'Allemagne (accords de Locarno, 1925). En 1928, poursuivant son rêve de paix par la sécurité collective, dont l'axe serait la Société des Nations, il signe avec l'Américain Frank Billings Kellogg le pacte Briand-Kellogg visant à mettre la guerre hors-la-loi. Cependant, son œuvre diplomatique s'écroule dès le début des années 1930, qui sont marquées par la crise économique de 1929, la montée du nazisme et du nationalisme japonais<ref group="alpha">La mention antérieure du « communisme » ne paraît pas appropriée : le communisme (URSS) est antérieur au briandisme, et durant les années 1930, il s'oriente dans une voie plutôt favorable à la sécurité collective, celle des Modèle:Page h'.</ref> préfigurant la Seconde Guerre mondiale.

Biographie

Débuts

Fichier:Aristide Briand ministre de l'Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes.jpg
Aristide Briand vers 1906.

Aristide Pierre Henri Briand<ref>Acte de naissance d'Aristide Pierre Henri Briand : Registre du Modèle:1er de Nantes, no 134 (vue 24) Archives municipales de Nantes.</ref> est issu d'une famille modeste. Il naît à Nantes au 12 de la rue du Marchix, donc dans un quartier très populaire et miséreux, au domicile et lieu de travail de ses parents, Pierre-Guillaume Briand et Madeleine Bouchaud, aubergistes<ref group="alpha">Le café sera ensuite transformé en épicerie ; les bâtiments ont été détruits pendant la guerre. Plaque commémorative sur le mur de la Poste de la place Bretagne.</ref>. Avant son mariage, Madeleine avait été lingère au château de Blain, chez le baron Clément de Lareinty.

Deux ans après la naissance d'Aristide, ils s'installent à Saint-Nazaire où ils gèrent plusieurs établissements, notamment « Le Grand Café ». Ils reviennent à Nantes en 1894.

Après avoir été élève du collège de Saint-Nazaire, Aristide Briand entre comme élève boursier au lycée de Nantes (actuellement lycée Georges-Clemenceau)<ref>Site officiel du lycée Clemenceau (ex-lycée de Nantes).</ref>. Il fait une très bonne année scolaire, avec les premiers prix de version latine et de version grecque et les deuxièmes prix d'histoire et d'anglais, et le premier prix de version grecque au concours général. Aussi, il passe directement en rhétorique en 1878-1879 (il y obtient seulement Modèle:Nombre). Durant ces années, il semble qu'il ait fait la connaissance de Jules Verne.

Après le baccalauréat, il entreprend des études de droit et devient clerc de notaire en revenant à Saint-Nazaire. En 1886, il s’inscrit comme avocat stagiaire au barreau de cette ville portuaire, il rencontre Fernand Pelloutier, figure de l’anarcho-syndicalisme et secrétaire de la Fédération des Bourses du travail. Il décide alors de s’engager en politique<ref name="Troisieme">Encyclopédie de la Troisième République : Aristide Briand.</ref> et se lie d'amitié avec Eugène Couronné, ancien ouvrier typographe, fondateur et directeur du journal La Démocratie de l'Ouest qui lui a demandé son premier véritable article, daté du Modèle:Date-. Devenu directeur politique de l'Ouest Républicain, il s'engage aux côtés des radicaux-socialistes. Il est élu conseiller municipal de Saint-Nazaire le Modèle:Date- et démissionne le Modèle:Date-. Il fait ensuite élire des « candidats-ouvriers » au sein du premier municipe socialiste de la ville<ref>Aristide Briand, par Georges Suarez ; relevé chez Fernand Guériff, Historique de Saint-Nazaire tome II.</ref>.

D'août 1900 à Modèle:Date-, il est inscrit au Barreau de Pontoise. Son cabinet est installé près du lac d'Enghien, où il aime pêcher à la ligne avec ses amis, le dimanche. Il se fait connaître comme journaliste, notamment dans le journal anticlérical La Lanterne<ref>Joseph Savès, « Aristide Briand (1862 - 1932) - L'apôtre de la paix », Hérodote, Modèle:Date, lire en ligne.</ref>, et également en assurant la défense dans des procès emblématiques pour le monde ouvrier, comme celui des employés de l'horlogerie Crettiez de Cluses<ref group=alpha>Ce procès fit l'objet d'un épisode des Procès témoins de leur temps diffusé en 1978 par Antenne 2.</ref>. Célibataire, il multiplie les conquêtes ; il a eu un temps pour compagne la princesse Marie Bonaparte<ref>Célia Bertin, Marie Bonaparte, Paris, Plon, 1993, 433 pages.</ref>, future disciple de Freud. Par amour pour lui, celle-ci acheta le château des Lareinty à Blain.

Selon Christian Morinière, président de l'association Aristide-Briand, dont l'objet est d'œuvrer à la mémoire du Nantais et de gérer son fonds d'archives personnel, Aristide Briand Modèle:Citation. Il était ancré à Nantes, à Saint-Nazaire et dans le Trégor, sur l'île Milliau, au large de Trébeurden, où il séjournait souvent. Morinière indique : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. Et c'est en tant que tel que le quotidien L'Ouest-Éclair parle de lui<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Années 1902-1905

D’abord proche du syndicalisme révolutionnaire et grand défenseur de l'idée de la grève générale, il devient député socialiste de Saint-Étienne en 1902, à la suite de Benoît Oriol<ref>Jean Jolly, Dictionnaire des parlementaires français, Paris, Presses universitaires de France, 1960, Modèle:P..</ref>. Il est alors très proche de Jean Jaurès. En 1904, il quitte son poste de secrétaire général du Parti socialiste français. Il joue un rôle important dans le processus de sécularisation et de laïcisation en tant que rapporteur de la loi de séparation des Églises et de l'État<ref>Modèle:Lien web</ref>. Modèle:Refnec.

Évolution vers le centre (1906-1914)

Fichier:Aristide Briand 06.jpg
Aristide Briand.

En Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>, il se voit confier le ministère de l'Instruction publique dans le gouvernement du radical Sarrien contre l'avis de Jean Jaurès qui redoute que Briand suive la même évolution que Millerand au contact du pouvoir. Plus encore que celle de Millerand dans le gouvernement Waldeck-Rousseau en 1899, la nomination de Briand est très mal perçue dans les rangs de la SFIO, où l'on parle de trahison. Il fréquente à cette époque le salon de Madame Arman de Caillavet, égérie d'Anatole France. C'est Briand qui exige la venue du radical Clemenceau dans le cabinet, préférant l'avoir avec lui que contre lui. Clemenceau, autre habitué de Modèle:Mme de Caillavet, est nommé ministre de l'Intérieur, et devient très impopulaire chez les socialistes en tant que « briseur de grèves ». H.-P. Gassier signe alors une affiche désignant Briand comme « Le Jaune ».

De 1906 à 1913, Briand est constamment au gouvernement : de l'Instruction publique, il passe à la Justice en Modèle:Date-, dans le gouvernement Clemenceau (il tente alors d'obtenir l'abolition de la peine de mort), puis devient président du Conseil avec le portefeuille de l'Intérieur en Modèle:Date- ; il conserve cette fonction jusqu'en Modèle:Date-, à l'exception de l'année 1912, où il est de nouveau ministre de la Justice de Raymond Poincaré.

Durant cette période, il se montre hostile au droit de grève des fonctionnaires ; en Modèle:Date-, alors qu'il est chef du gouvernement, il dénonce une grève dans les chemins de fer de l'Ouest, récemment nationalisés, parlant d’Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. Il réquisitionne les agents de la compagnie qui continuent quelques jours la grève en portant un brassard indiquant qu'ils sont mobilisés contre leur gréModèle:Refnec. Il se déclare prêt à Modèle:Citation contre les Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>. Cette action antisyndicale suscite des critiques, dont celle de Jean Jaurès qui l'apostrophe : Modèle:Citation ajoutant que Briand, par son Modèle:Citation. De son côté, Maurice Barrès le qualifie de Modèle:Citation. Mais la grève, par ailleurs impopulaire auprès d'une frange de la population, est ainsi arrêtée au bout d'une semaine<ref>Histoire de la locomotion terrestre, t. I, « Les chemins de fer », L'Illustration, Paris, 1935, Modèle:P..</ref>.

Briand va également présenter durant l'année 1913 un projet de loi afin de rallonger le service militaire à trois ans. A la suite de l'augmentation drastique du budget militaire allemand, Briand organise une réunion en présence du ministre de la guerre Eugène Étienne et des principaux chefs de l'armée française, dont le général Joffre, afin de préparer la France à faire face à son ennemi germanique de plus en plus menaçant. Ceux-ci présentent l'idée des trois ans comme un des seuls moyens alors pour préparer efficacement la défense de la France. Réticent du fait de l'impopularité de cette mesure, Briand finit tout de même par accepter. Comme prévu, la Chambre des Députés réagit très mal à ce projet de loi que ce soit à droite où l'on va entendre des "à bas la commune" ou à gauche où l'on entendra des injures dont des "à bas l'empire". Après le rejet du projet, le 4ème gouvernement Briand démissionne.

En 1914, Briand confirme son rapprochement avec le centre en créant, aux côtés de plusieurs chefs de file du Parti républicain démocratique, une éphémère Fédération des gauches, dont il prend la présidence. Il ne rejoint pourtant pas son groupe parlementaire après les élections législatives de 1914.

Première Guerre mondiale

Fichier:Aristide Briand par Marcel Baschet.jpg
Aristide Briand portraituré par Marcel Baschet en 1916.

Briand revient au gouvernement fin Modèle:Date-, d'abord comme ministre de la Justice de René Viviani, puis d'Modèle:Date- à Modèle:Date-, comme président du Conseil, détenant le portefeuille des Affaires étrangères. Il joue donc un rôle actif dans la première phase de la guerre. Briand va d'ailleurs en 1914 être un des organisateurs de la bataille de la Marne, en effet alors que Joffre et Millerand considèrent Paris comme peu importante lors de la grande retraite qui fait suite à la Bataille des Frontières, Briand s'insurge et prône ardemment l'organisation d'une défense de la capitale, car selon lui, la perte de Paris serait effroyable pour le moral des Français et pourrait également servir de moyen de pression des Allemands pour imposer leurs conditions à la France en menaçant par exemple de détruire des bâtiments emblématiques de la ville tels que la tour Eiffel.

Durant la bataille de Verdun, il est un efficace<ref>Modèle:Lien web</ref> président du Conseil, montrant ses capacités à faire face dans les moments les plus difficiles. Le Modèle:Date-, au début de son sixième gouvernement, dont le ministre de la Guerre est maintenant Lyautey, Joffre est remplacé comme commandant en chef par Nivelle, favorable à la reprise de la stratégie offensive et qui va préparer une grande opération pour le printemps 1917. En Modèle:Date-, Briand est confronté aux débuts de la révolution en Russie. Le départ de Lyautey en mars entraîne la chute du ministère, avant que Nivelle ait lancé l'offensive du Chemin des Dames, qui va d'ailleurs être un échec.

Combattu depuis des mois avec acharnement par Clemenceau, meneur des jusqu’au-boutistes, il cesse d'être ministre en Modèle:Date-. Dès Modèle:Date-, sa situation face au gouvernement Clemenceau est loin d'être excellente, alors que le chef du gouvernement s'attaque aux « défaitistes », que Malvy Modèle:Incise et Caillaux sont déférés à la justice et que plusieurs espions ou supposés tels sont condamnés à mort (Bolo Pacha, Mata Hari). Il est clair que Clemenceau et Briand sont devenus des adversaires durant la Première Guerre mondiale. Clemenceau a dit de lui qu'il était un Modèle:Citation.

À l'[[Élection présidentielle française de janvier 1920|élection présidentielle de Modèle:Date-]], il fait en sorte de bloquer l'élection de Clemenceau, proposant celle de Paul Deschanel. Il convainc ainsi la droite catholique du danger d'élire le vieil anticlérical, tandis que la SFIO n'apprécie guère le Modèle:Citation. Briand va jusqu'à rencontrer Bonaventura Cerretti, représentant officieux du Vatican à Paris, pour qu'il soutienne Deschanel<ref name=W495>Michel Winock, Clemenceau, éd. Perrin, 2007, Modèle:P..</ref>.

Entre-deux-guerres

Fichier:Time Magazine - Paul Painleve.jpg
Aristide Briand et Paul Painlevé à la une du magazine Time le Modèle:Date.

Personnage phare des années 1920 et du début des années 1930, comme son rival Raymond Poincaré, il est président du Conseil à cinq reprises (1921, Modèle:Date--Modèle:Date-, juillet-Modèle:Date-), occupant le poste de ministre des Affaires étrangères en 1921 et d'Modèle:Date- à Modèle:Date-. Durant cette période il se rapproche des socialistes avec qui il était en froid depuis la seconde moitié des années 1910. Pendant ses années au ministère des Affaires étrangères, il est épaulé et appuyé par le secrétaire général du Quai d'Orsay, Philippe Berthelot<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Leur proximité entraîne la mise en cause d'Aristide Briand dans l'affaire de la Banque industrielle de Chine.

C'est à son rôle international qu'Aristide Briand doit sa renommée. Personnage phare du pacifisme français de l'entre-deux-guerres, il est un partisan de la politique de paix et de collaboration internationale, président du Conseil de la Société des Nations, médiateur lors de l'incident de Pétritch<ref>Section d’information et de coopération intellectuelle du Secrétariat de la Société des Nations, La Société des Nations, ses fins, ses moyens, son œuvre, Secrétariat de la Société des Nations, 1935, Modèle:P..</ref>, coauteur du pacte Briand-Kellogg en 1928 qui mettait « la guerre hors-la-loi ». Il parvient à convaincre ses contemporains qui saluent son éloquence, notamment sa Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Sa volonté de rapprochement avec l'Allemagne afin de créer une réelle entente, le mène, appuyé par le Président du Conseil Paul Painlevé, à effectuer le retrait des troupes françaises de la Ruhr pendant l'été 1925. Les accords de Locarno comptent parmi ses plus grands succès diplomatiques. Signés le 16 octobre 1925, ils reconnaissaient notamment les frontières occidentales de l’Allemagne (mais pas ses frontières orientales). Aristide Briand joue également un rôle dans l’entrée de l’Allemagne à la Société des Nations en septembre 1926, à l’occasion de laquelle il prononce un discours : « Messieurs, la paix pour l’Allemagne et pour la France, cela veut dire : […] c’en est fini des longs voiles de deuil sur des souffrances qui ne s’apaiseront jamais ; plus de guerres, plus de solutions brutales et sanglantes à nos différends ! »<ref>Modèle:Ouvrage</ref> Le prix Nobel de la paix lui est décerné en 1926, ainsi qu'à son homologue allemand Gustav Stresemann, en reconnaissance de ses efforts pour l'établissement d'une paix durable résultant de négociations librement consenties. Il faut toutefois souligner que, pour la France comme pour l’Allemagne, ce rapprochement sert avant tout des intérêts nationaux.

Fichier:Crisedu18-06-26.jpg
Aristide Briand quitte l'Élysée après son échec pour constituer un nouveau gouvernement, le Modèle:Date-.

Le Modèle:Date-, quelques jours après la chute de son neuvième gouvernement à la suite de la démission de Raoul Péret, le président de la République, Gaston Doumergue, le charge de former un nouveau gouvernement. Il songe alors à former gouvernement d'union nationale, en s'appuyant sur les modérés de la SFIO et faire entrer dans le gouvernement des personnalités politiques importantes. Cependant, le refus d’Édouard Herriot et de la SFIO de participer et soutenir cet éventuel gouvernement entraîne l’échec d’Aristide Briand<ref name="Berstein">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le Modèle:Date-, président du Conseil, il annonce devant l'assemblée générale de la Société des Nations, au nom du gouvernement français et en accord avec Stresemann, un projet d'union européenne. L'Assemblée lui donne mandat pour présenter un Mémorandum sur l'organisation d'un régime d'union fédérale européenne (rédigé par Alexis Leger), qui ne fut pas retenu<ref name="Leboutte">Modèle:Ouvrage, Modèle:P..</ref>.

En 1931, il est convié à l'inauguration du monument en l'honneur de Clemenceau érigé dans la cour du lycée de Nantes, mais il se fait représenter par son chef de cabinet, Georges Suard, lui aussi ancien élève, officiellement en raison d'une charge de travail trop importante. Il échoue à l'élection présidentielle française de 1931 face à Paul Doumer.

Soutien au sionisme

Des 1915, Aristide Briand exprime son soutien au sionisme. Le Modèle:Date-, il reçoit Chaim Weizmann, Président de l'Organisation sioniste mondiale<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il fut aussi nommé président d'honneur de l'Association pro-sioniste France-Palestine<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 1926, il écrit dans un message envoyé a l'association France-Palestine :

Il est certainement désirable que les Juifs sachent qu'ils pourront trouver en Palestine un refuge contre les mauvais traitement qui trop souvent les accablent, un foyer national pour abriter leurs souvenirs et leurs espérances : nous l'avons dit à San-Remo. [...] Le foyer national est un remède, encore imparfait sans doute et pourtant nécessaire, à un mal qui se serait guéri de lui-même si aucun État n'avait fait de différence entre ses ressortissants juifs et les autres, si tous les Juifs s'étaient montrés prêts à se considérer comme citoyens des États ou ils s'étaient établis ; si les enseignements du Sanhédrin réuni à Paris en 1807, avaient été partout compris bref, si tout le monde s'était rallié à la saisissante formule de l'Empereur Napoléon : « Je veux faire trouver aux Juifs Jérusalem dans la France ». Les nations démocratiques ne pourront donc que vous louer d'avoir voulu tenter cette généreuse expérience et se féliciter du succès qui déjà couronne vos efforts. Vous avez raison de souhaiter que les Juifs français, qui ont trouvé Jérusalem dans la France, et avec eux tous les autres Français, sachant aider de leur secours ceux des fils d'Israël qui n'ayant pas eu ce bonheur, ont dû se retourner vers la Jérusalem antique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Après son décès, le KKL prend l'initiative de planter en Palestine une forêt en sa mémoire<ref>Modèle:Lien web.</ref>, initiative patronnée par le président de la République Albert Lebrun et l'ancien président du Conseil Édouard Herriot<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Mort et inhumation

Fichier:Tombeau briand.jpg
Le tombeau d'Aristide Briand au cimetière de Cocherel à Houlbec-Cocherel.

Il abandonne ses fonctions gouvernementales seulement deux mois avant sa mort, le Modèle:Date- au no 52 avenue Kléber<ref>Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris T. 1, Modèle:P..</ref>. Après un bref passage au cimetière de Passy, ses cendres reposent, depuis le Modèle:Date-, au petit cimetière de Cocherel, commune d'Houlbec-Cocherel (Eure), devant un paysage qu'il aimait tout particulièrement. L'oraison funèbre est prononcée par Édouard Herriot, président du Conseil.

Critiques et postérité de son action politique

Fichier:Bundesarchiv Bild 183-R03618, Locarno, Gustav Stresemann, Chamberlain, Briand.jpg
Gustav Stresemann (à gauche), Austen Chamberlain (au milieu) et Briand (à droite), en 1925.

Modèle:Section non neutre

Ayant quitté le socialisme, il est considéré par les socialistes comme un « renégat »<ref>L’Humanité, Modèle:Date, (N2401), Modèle:P..</ref>, un « social-traître »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Pour les monarchistes de l'Action française, il est Modèle:Référence nécessaire. Pour Léon Daudet, il est un Modèle:Référence nécessaire.

Modèle:Passage non neutre

Le grand reproche fait à la politique d'apaisement de Briand est d’avoir défendu inlassablement une paix « impossible » à construire durablement à son époque, d'avoir tenté de Modèle:Citation, d'avoir défendu le pacifisme.

D'autres personnalités partagent les positions pacifistes de Briand, même après l'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler (un an après la mort de Briand) et le réarmement de l'Allemagne. L'opinion publique française les suit : Édouard Daladier, signataire des accords de Munich en 1938, reçoit un triomphe à sa descente d'avion bien qu'il pensait initialement que la foule était là pour le lyncher. Même en 1939, Marcel Déat dit qu'il ne veut pas « mourir pour Dantzig ».

Les diplomates français, notamment Alexis Leger (Saint-John Perse), secrétaire général du ministère des Affaires étrangères jusqu'en 1940 et ancien collaborateur de Briand, veulent jusqu'au bout croire possible qu'une politique d'arbitrage et de désarmement mène à une réconciliation, voire à la naissance d'une fédération européenne.

Max Gallo qualifie Briand de « modèle le plus achevé de parlementaire français de la [[Troisième République (France)|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} République]] », qui illustre « l'incapacité de toute une classe politique à saisir la nouvelle donne qui change le jeu du monde ». Il pense que Briand (né en 1862), comme Philippe Pétain, sont des hommes, nés sous le Second Empire, qui n'ont pas à Modèle:Citation plus jeunes, morts dans les tranchées de 14-18, et ils Modèle:Citation dans les années 1930 et 1940. Finalement, ils sont de Modèle:CitationModèle:Référence nécessaire.

Récapitulation de sa carrière politique

Mandats électifs

Fonctions gouvernementales

Les fonctions gouvernementales exercées par Aristide Briand sont présentées dans le tableau chronologique suivant.

Dates Fonctions gouvernementales exercées par Aristide Briand Gouvernement
Début Fin Modèle:Nobr Ministre
Modèle:Date Modèle:Date Instruction publique, Beaux-Arts et Cultes Ferdinand Sarrien
Modèle:Date Modèle:Date Instruction publique, Beaux-Arts et Cultes Georges Clemenceau (1)
Modèle:Date Modèle:Date Justice et Cultes Georges Clemenceau (1)
Modèle:Date Modèle:Date Président du Conseil Intérieur et Cultes Aristide Briand (1)
Modèle:Date Modèle:Date Président du Conseil
Intérieur et Cultes Aristide Briand (2)
Modèle:Date Modèle:Date Président du Conseil
Ministre de la Guerre Aristide Briand (2)
Modèle:Date Modèle:Date Justice Raymond Poincaré (1)
Modèle:Date Modèle:Date Président du Conseil Intérieur et Cultes Aristide Briand (3)
Modèle:Date Modèle:Date Président du Conseil Intérieur Aristide Briand (4)
Modèle:Date Modèle:Date Justice René Viviani (2)
Modèle:Date Modèle:Date Président du Conseil
Affaires étrangères Aristide Briand (5)
Modèle:Date Modèle:Date Président du Conseil Affaires étrangères Aristide Briand (6)
Modèle:Date Modèle:Date Président du Conseil Affaires étrangères Aristide Briand (7)
Modèle:Date Modèle:Date Affaires étrangères Paul Painlevé (2)
Modèle:Date Modèle:Date Affaires étrangères Paul Painlevé (3)
Modèle:Date Modèle:Date Président du Conseil
Affaires étrangères Aristide Briand (8)
Modèle:Date Modèle:Date Président du Conseil
Affaires étrangères Aristide Briand (9)
Modèle:Date Modèle:Date Président du Conseil
Affaires étrangères Aristide Briand (10)
Modèle:Date Modèle:Date Affaires étrangères Raymond Poincaré (4)
Modèle:Date Modèle:Date Affaires étrangères Raymond Poincaré (5)
Modèle:Date Modèle:Date Président du Conseil
Affaires étrangères Aristide Briand (11)
Modèle:Date Modèle:Date Affaires étrangères André Tardieu (1)
Modèle:Date Modèle:Date Affaires étrangères Camille Chautemps (1)
Modèle:Date Modèle:Date Affaires étrangères André Tardieu (2)
Modèle:Date Modèle:Date Affaires étrangères Théodore Steeg
Modèle:Date Modèle:Date Affaires étrangères Pierre Laval (1)
Modèle:Date Modèle:Date Affaires étrangères Pierre Laval (2)

Les chiffres habituellement retenus concernant la carrière ministérielle d'Aristide Briand sont : Modèle:Nombre président du Conseil et Modèle:Nombre ministre.

Sans tenir compte des cabinets éphémères tels que le gouvernement Alexandre Ribot (4) (9-Modèle:Date-), le gouvernement Frédéric François-Marsal (8-Modèle:Date-) et le gouvernement Édouard Herriot (2) (19-Modèle:Date-), dont nous ignorons la composition, le nombre de postes ministériels (en dehors de la présidence du Conseil) atteint les 26. On peut supposer que les auteurs de décompte ont considéré les cabinets Laval terminant la présidence Doumergue et commençant la présidence Doumer comme un seul gouvernement, mais il reste des différences…

Hommages

Modèle:Section à sourcer

Fichier:Place Aristide-Briand Nantes statue.JPG
Statue due à Jacques Raoult, place Aristide-Briand (Nantes).
Autres statues et monuments
  • À Paris, un Monument à la Paix, réalisé par Paul Landowski en 1937, est dédié à Aristide Briand, quai d'Orsay, devant le ministère des Affaires étrangères. Une avenue (D920) qui débute porte d'Orléans et se termine à la limite de Bourg-la-Reine, marque la limite des départements des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne.
  • À Hardencourt-Cocherel, une statue en bronze due à Émile Guillaume a été installée en 1934, non loin d'Houlbec-Cocherel où il est inhumé. Une statue identique se trouve sur le port d’Ouistreham, station où il aimait à passer ses vacances.
  • À Pacy-sur-Eure, un monument en son honneur, orné de statues également dues à Émile Guillaume, inauguré le Modèle:Date-.
  • Un buste d'Aristide Briand, également dû à Émile Guillaume, est exposé au Musée de la Société des Nations à Genève<ref>Courrier de remerciements adressé le 11 août 1949 par M; MODERON, directeur de l'Office européen des Nations-Unies à Genève à M. Robert Schuman, ministre des Affaires 2trangère de la France - Cote: 5 VII/3/5/3740</ref>. Un autre exemplaire de l'œuvre, offert par l'ancien président Conseil à son ancien collège de Saint-Nazaire, fut fondu par les allemands pendant la Seconde Guerre mondiale<ref>Modèle:Article</ref>.
Odonymie

Plus de 1000 lieux publics portent le nom d’Aristide Briand dont un HLM à Toulon et une résidence à Laxou<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Autres hommages

En mars 2008, une vente aux enchères d'archives et d'objets ayant appartenu à Aristide Briand a eu lieu à Nantes ; l'intervention des Villes de Nantes et Saint-Nazaire et de l'État a permis d'éviter une totale dispersion du fonds<ref>« À Nantes, les nostalgiques d’Aristide Briand sauvent les meubles », 20 minutes, Modèle:Date.</ref>.

Œuvres

  • La grève générale et la révolution, Le Havre, édition à bon marché, 1899
  • La Séparation, Paris, édition Fasquelle, 2 volumes, 1908-1911. (1908 : Digitalisat (archive.org))
  • La séparation des Églises et de l'État : rapport fait au nom de la Commission de la Chambre des Députés. (1905) Digitalisat)

Les papiers personnels d'Aristide Briand sont conservés aux Archives nationales sous la cote 598AP<ref>Voir la notice dans la salle des inventaires virtuelle des Archives nationales.</ref>

Culture populaire

Aristide Briand est joué par Rolf Kanies dans la série Babylon Berlin.

Aristide Briand est joué par Laurent Manzoni dans le téléfilm Clemenceau.

Aristide Briand est joué par Pierre Arditi dans le téléfilm La Séparation.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Yvert Benoît (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernement en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p.
  • Modèle:Ouvrage.

Biographies

  • Christophe Bellon, Aristide Briand et la naissance du centrisme, IEP Paris, mémoire de DEA sous la direction de Serge Berstein, 2000, 246 f°.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Modèle:Article.
  • Raymond Hesse, Aristide Briand, premier Européen, Paris, Fernand Sorlot, 1939 (préface de Joseph Paul-Boncour).
  • Bernard Oudin, Aristide Briand, Paris, Perrin, 1987, rééd. 2004 et 2016.
  • Modèle:Ouvrage.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ferdinand Siebert, Aristide Briand, ein Staatsmann zwischen Frankreich und Europa, Zürich-Stuttgart, Eugen Rensch Verlag, 1973.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Valentine Thomson, Briand, Man of Peace, New York, Covici-Fried, 1930.

Aristide Briand, l'Europe et la Société des Nations

  • Modèle:Ouvrage.
  • Modèle:Article.
  • Achille Elisha, Aristide Briand, la paix mondiale et l'union européenne, éditions Ivoire-Clair, 2003, 396 p.
  • Antoine Fleury et Lubor Jilek (dir.), Le Plan Briand d'Union fédérale européenne : perspectives nationales et transnationales, Berne, Peter Lang, 1998.
  • Modèle:Ouvrage.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Robert H. Ferrell, Peace in their time. The origins of the Kellogg-Briand pact, New Haven, Yale University Press, 1952.
  • Serge Malfois, L'Europe inachevée d'Aristide Briand, Saint Julien Molin Molette, Jean-Pierre Huguet éditeur, 1997.
  • Modèle:Article.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Wolfgang Ruge, « Stresemann und Briand. Zu den deutsch-französischen Beziehungen in den zwanziger Jahren des 20. Jahrhunderts », Zeitschrift für Geschichtswissenschaft, XVIII-2, 1970, Modèle:P..

Politique intérieure

  • Modèle:Article.
  • Modèle:Article.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Christophe Bellon, Le Rapport Briand, Paris, Assemblée nationale, 2005.
  • Modèle:Article.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Daniel Müller-Hofstede, Aristide Briand und der französische Sozialismus: Die Frühzeit des Politikers 1883-1906, Berlin-Münster, Lit, 1996.

Carrière locale

  • Michel Dealberti, La Situation politique dans l'agglomération stéphanoise en 1902 et la candidature d'Aristide Briand, 2005, 216 p.

Témoignages

  • André Beauguitte, Le Chemin de Cocherel, éditions Alphonse Lemerre, 1960, 266 p.
  • Raymond Escholier, Souvenirs parlés de Briand, Paris, Hachette, 1932.
  • Jules Laroche, Au Quai d'Orsay avec Briand et Poincaré, Paris, Flammarion, 1957.
  • Louise Weiss, Combats pour l'Europe. 1919-1934, Paris, Payot, 1968.

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