Dracon

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Dracon (en grec ancien Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang) est un législateur athénien du Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle, appartenant à la classe des Eupatrides (les « bien nés »). Les éléments qui nous sont parvenus du code qu'il a établi portent surtout sur le droit pénal et se caractérisent par la sévérité et la rigueur des sentences.

Biographie

On ne connaît rien sur la vie et la carrière de Dracon<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>, à l'exception de sa mort, curieuse, qui est mentionnée par la tradition biographique<ref>Modèle:Harvnb</ref>. Ainsi, la Souda (fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle {{#if:|{{#ifeq:|l|{{#if:|[[| apr. J.-C.]]|apr. J.-C.}}| Modèle:Abréviation discrète}}|Modèle:Abréviation discrète}}) rapporte que Dracon fut invité à Égine. Là, les habitants furent si heureux de le voir qu'ils le couvrirent de manteaux et coussins en si grande quantité qu'il mourut étouffé<ref>Modèle:Harvnb</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref> .

Contexte

À l'époque de la Grèce archaïque, on voit se mettre en place une codification du droit, dans le but de régler la cité de façon plus harmonieuse, et d'éliminer l'arbitraire. C'est dans ce contexte que placent des législateurs célèbres comme Lycurgue de Sparte, Dracon et Solon à Athènes, dont les noms se confondent en partie avec la légende. Mais, à côté de ces grands noms, on a également retrouvé une série d'inscriptions (en particulier dans le Péloponnèse et en Crête), plus tardives et souvent abîmées mais qui témoignent d'un effort anonyme pour codifier le droit. Nombre de domaines sont concernés: sanctions et compensations en cas de violences, en particulier pour éviter un engrenage de la vengeance; contrats de mariages et d'héritages; éléments de législation du travail; organisation des cultes; création de tribunaux<ref>Sauf mention contraire, cette section s'appuie sur Modèle:Harvnb.</ref>.

Pensée

Présentation générale

Rien ne nous est parvenu de ses lois à l'exception du texte (mais très mutilé) de l'une d'elle, mise en œuvre en 621, sous l'archontat d'Aristaichmos<ref name=":3">Modèle:Lien web</ref>. Ce sont les premières lois (Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang)<ref>Le terme de « loi » utilisé dans les traductions rend le mot grec Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang.</ref> écrites de la cité<ref name="Hansen_53">Modèle:Harvnb</ref>.

Fichier:Republicaiton of Draco Law on homicide - 408-409 BC.jpg
Stèle de la loi de Dracon, republiée en 409/408. Musée épigraphique d'Athènes.

Dracon est connu pour la rigueur et la sévérité du code qu'il avait établi qui était, rapporte-t-on, rédigé Modèle:Citation (selon le mot de Démade, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle). Toutefois, il est assez probable que cette sévérité ait correspondu aux mœurs de son temps<ref name=":0" />,<ref name=":2">Modèle:Harvnb</ref>,<ref name=":1" />. Il semble que dans un contexte de rivalités, qui pouvait être meurtrières, entre grandes famille, Dracon a cherché à limiter les vengeances privées, lorsque la famille d'une victime voulait venger la mort d'un des siens. Dracon a imposé l'arbitrage de l'État afin de décider si une telle vengeance pouvait ou non s'exercer. La sévérité de Dracon vient de ce que, pour être efficaces, les lois qu'il introduisait devaient être aussi rigoureuses que les coutumes de son époque<ref name=":0" />,<ref name=":2" />. Cela explique que le code de Dracon ait porté sur le droit criminel; quand à la sévérité des sentences, elle est à l'origine de l'adjectif « draconien », entré dans la langue française à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour caractériser des sentences particulièrement rigoureuses<ref name=":2" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Ce qui en a été conservé d'une part révèle la distinction entre homicide volontaire et involontaire, d'autre part règlemente de façon stricte les discussions entre familles. Le but de cette partie est clair: il s'agit d'empêcher l'entrée dans des cycles de violence et d'imposer la médiation de la cité et de ses institutions<ref name=":2" />.

La plupart des lois de Dracon ont pu être abrogées par Solon (archonte en 594), signe que Dracon avait atteint ses objectifs<ref name=":0" />. Mais cette abrogation peut également signifier que son code était jugé trop sévère, dans la mesure où il punissait de mort des délits sans gravité, provoquant le mécontentement de la population, éléments qui poussèrent Solon a remplacer le code de Dracon par de nouvelles lois, ne gardant de ce code que les lois sur l'homicide<ref name=":4">Modèle:Lien web</ref>.

Toutefois, en 409/408, un décret ordonne l'inscription publique de cette loi sur le meurtre. On a retrouvé, érigée devant la stoa Basileios à l'Agora d'Athènes, la stèle sur laquelle la loi avait été gravée<ref name=":3" />,<ref name=":4" />. Par la suite, on trouve la mention des lois de Dracon chez différents auteurs. Si certaines de ces lois sont peut-être authentiques, la constitution qu'Aristote attribue, au chapitre 4 de la Constitution d'Athènes, à Dracon n'est sans doute pas de lui<ref name=":4" />,<ref>Modèle:Harvnb</ref>.

Les lois de Dracon

Modèle:Section à sourcerModèle:Synthèse inédite

Pour que personne ne les ignore, les lois sont affichées sur des tablettes de bois tournant (Modèle:Grec ancien, « axonès »<ref>Modèle:Lien web</ref>) fixées contre un mur<ref>Modèle:Article</ref>, conservés presque deux siècles, et sur des stèles à trois côtés posées sur le sol (Modèle:Grec ancien<ref>Modèle:Lien web</ref>)<ref>Modèle:Article</ref>. Ces lois apportent au moins deux innovations :

  • le droit est désormais écrit, et donc connaissable par tous ceux qui ont appris à lire, au lieu d’être oral, et connu et interprété par quelques-uns<ref name="Hansen_53"/> ;
  • la loi sur l'homicide fait la distinction entre le meurtre, volontaire, et l’homicide, involontaire, selon ce passage de Démosthène<ref>Démosthène, Ctésippos contre Leptine, 158 Modèle:Lire en ligne</ref>:

Modèle:Citation bloc

Plutarque relève que « La distinction entre le meurtre avec préméditation (Modèle:Grec ancien) et l’homicide involontaire (Modèle:Grec ancien) n'était pas très nettement définie. Le premier, pour lequel on employait aussi l'expression Modèle:Grec ancien comprenait non seulement le meurtre prémédité, mais encore le simple meurtre commis volontairement. Par contre, l'homicide involontaire était quelque chose de plus que l'homicide par imprudence. On rangeait dans cette catégorie les meurtres commis dans un instant d'égarement. »<ref name="Solon_21" /> Modèle:Référence insuffisante

Ce corpus de lois se distinguait par sa sévérité et sa droiture : le moindre vol était puni de mort<ref name="Solon_21">Plutarque, Solon XXI.</ref>. L'orateur Démade, au Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle, remarque ensuite que ces lois paraissaient écrites avec du sang, et non de l'encre<ref name="Solon_21"/>. Seuls quelques crimes n'étaient pas passibles de mortModèle:Référence nécessaire. Par exemple, la tentative de modifier ces lois était punie seulement par la privation des droits civiquesModèle:Référence nécessaire. Le fait que ces lois furent gravées dans la roche donna naissance à l'adjectif « draconien » que l'on peut retrouver dans des expressions comme des « punitions draconiennes », des « lois draconiennes » et plus généralement des « mesures draconiennes ». En effet, les magistrats appliquent désormais la loi de façon rigoureuse et en fonction de critères connus de tous et identiques, et non plus de façon plus divergente selon les magistrats<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>.

Ce qu'en dit Plutarque<ref name="Solon_21"/> suggère que les lois de Dracon concernaient ce que nous appellerions le « droit privé ».

Un doute subsiste cependant sur le contenu des lois de Dracon. En effet, aux paragraphes IV, 2 et IV, 3 de sa Constitution des Athéniens, Aristote note que Dracon aurait écrit aussi des lois réglant la forme du régime politique. Ce passage est généralement considéré comme une falsification<ref>M. Sève, note 1 Modèle:P.67.</ref>,<ref>E. Ruschenbush, Historia, IX, 1960, Modèle:P.129-154.</ref>. En effet, son contenu peut avoir de quoi surprendre : Dracon aurait, par exemple, institué un conseil de 401 bouleutes tirés au sort. D'une manière générale, certains supposent que ces paragraphes reflètent la volonté de certains oligarques de la fin du Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle, ou du Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle de construire une image de Dracon correspondant à leurs propres objectifs politiques et de légitimer leur action comme étant un retour à « la constitution des Anciens ». Un problème homologue se pose quant aux réformes de Solon. Pour critiquer l'existence de ce conseil de 401 bouleutes tirés au sort, on peut aussi avancer un argument tiré d'Aristote<ref>Aristote, Politique, 1274 b 15.</ref>, selon lequel Modèle:Citation

Les lois de Dracon furent abandonnées lorsque Solon rédigea les siennes, en 594 Modèle:Av JC, sauf celle sur le meurtre qui resta en vigueur jusqu'à l'époque de Démosthène<ref>Andocide, Sur les Mystères, 83 ; Démosthène, Contre Aristocrate, 51, Ctésippos contre Leptine, 158.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Sources

Études

Liens externes

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