Edward Tylor

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Edward Burnett Tylor (1832 - 1917) est un anthropologue britannique, premier titulaire de la chaire d'anthropologie de l'université d'Oxford.

Biographie

Edward Tylor est né à Camberwell en 1832. Fils de Joseph Tylor et Harriet Skipper, il grandit dans une famille quaker fortunée, propriétaire à Londres d'une usine de laiton. Il se spécialise dans la culture.

Il fait ses études à Grove School House, Tottenham, mais en raison de la mort de ses parents, il n'obtient pas de diplôme universitaire<ref>Robert Lowrie, Edward B. Tylor. American Anthropologist, New Series Vol. 19, n°2, Avril-juin 1917, pp. 262-268.</ref>. Après leur décès, il se prépare à aider à gérer l'entreprise familiale, mais ce projet est suspendu par des symptômes compatibles avec l'apparition de la tuberculose. On lui conseille de gagner des climats plus chauds et Tylor quitte l'Angleterre pour les États-Unis en 1855. Son voyage se poursuit ensuite à Cuba puis au Mexique. L'expérience s’avère décisive dans la trajectoire du jeune homme, éveillant un intérêt qui ne se démentira pas pour l'étude des cultures étrangères<ref>Modèle:Article</ref>.

Au cours d’un trajet en bus dans les rues de La Havane, Taylor rencontre Henry Christy, un archéologue de confession quaker qui le convainc de l'accompagner à Mexico<ref>V.S Upadhyay, Gaya Pandey, History of anthropological thought, Concept Publishing Company, New Delhy, 1993, p. 33 et s.</ref>. Leur voyage commun stimule grandement l’intérêt naissant de Tylor pour l’anthropologie et la préhistoire.

Premier titulaire d'une chaire d'anthropologie à l'université d'Oxford en 1895<ref>Peter Rivière, A history of Oxford anthropology, Berghahn Books, 2007, p. 28.</ref>, il proposa un traitement statistique des données ethnographiques afin de rechercher les corrélations entre les institutions. Souscrivant à la thèse évolutionniste en honneur à l'époque, il y intégra ses analyses de la religion et des mythes, perçus comme des survivances de l'état sauvage. Il est considéré aujourd'hui comme le fondateur de l'anthropologie britannique, il est notamment célèbre pour sa définition ethnologique de la culture.

Théories

Les stades

Il est le premier à aborder les faits culturels avec une visée générale et systématique. Avec son ouvrage Primitive Culture, il pose les prémisses d'une autonomie de l'anthropologie sociale. Il y développe la théorie de l'animisme qui constitue selon lui le premier stade de la religion humaine. Elle tire son origine de l'expérience du rêve que fait chaque être humain, le poussant à dissocier le corps physique du corps psychique, donc à concevoir que l'être humain a une âme. Ainsi l'homme serait tenté d'attribuer cette même faculté à son environnement. Les objets, la nature disposant alors, eux aussi, d'une âme. Le second stade, pour Tylor, est constitué par le polythéisme, évolution logique selon lui, de l'animisme. Le dernier stade serait le monothéisme.

Une nouvelle définition de la culture

Définition de la culture selon Tylor : « Ensemble complexe qui englobe les connaissances, les croyances, les arts, la morale, les lois, les coutumes, et tout autre capacité et habitude acquise par l’Homme en tant que membre d’une société ».

Tylor est novateur en ce qu'il considère la culture comme un fait universel, et se détache du sens français originel de culture comme marque de distinction, comme dans l'expression « un être cultivé ». C'est lui qui invente le sens anthropologique ou ethnologique de la notion de culture. La notion se rapproche ainsi de celle de civilisation.

Il innove aussi en ne restreignant pas la possession d'une culture à certaines populations uniquement, comme les Blancs. Il insiste enfin sur le caractère acquis de la culture, ce qui n'était pas évident dans une société qui faisait de la nature une norme puissante. Il s'intéresse également aux fondements des civilisations.

La question de la religion

Tylor fonde la distinction entre trois stades d'avancée religieuse. Dans le contexte de l'évolutionnisme, Tylor fait un découpage artificiel pour établir une classification des sociétés en fonction de leur religion. La première étant les pratiques magiques (qui seraient le signe d'une société primitive), la seconde serait une religion institutionnalisée, structurée et hiérarchisée socialement, et le plus haut stade de cette classification correspondrait enfin à la science dominante et à la rationalité cartésienne (considérée comme supérieure).

Ouvrages

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Traductions en français

  • Primitive Culture, 2 vol., 1873-1874. Trad. en fr. sous le titre La civilisation primitive.
  • Researches into the early history of mankind, 1865. Trad. en fr. sous le titre recherche sur les débuts de l'histoire de l'humanité

Notes et références

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Liens externes

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