Edward aux mains d'argent
Modèle:En-tête label Modèle:Infobox V3/Début Modèle:Infobox V3/Image Modèle:Infobox V3/Séparateur Modèle:Infobox V3/Tableau début Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau fin {{#if: |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} {{#if: |Modèle:Infobox V3/Titre Bloc Modèle:Infobox V3/Navigateur |}} Modèle:Infobox V3/Séparateur
Fichier:Information icon.svg Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Edward aux mains d'argent (Modèle:Langue) est un film américain réalisé par Tim Burton, sorti en 1990. Il mêle plusieurs genres cinématographiques, le fantastique, le drame romantique et la comédie, et narre l’histoire d’un jeune homme, Edward, créé par un inventeur mais resté inachevé et qui a des ciseaux à la place des mains. Edward est recueilli par Peg Boggs et tombe amoureux de sa fille, Kim, alors que les habitants de la banlieue résidentielle où il vit désormais l’accueillent d’abord chaleureusement avant de se retourner contre lui.
Johnny Depp, dont c’est la première collaboration avec Burton, interprète le rôle-titre d'Edward. La distribution principale est également composée de Winona Ryder, Dianne Wiest, Alan Arkin, Kathy Baker et Anthony Michael Hall. Le film marque aussi la dernière apparition de Vincent Price au cinéma.
Burton élabore l’idée du film d’après sa propre jeunesse passée dans une banlieue résidentielle de Burbank. Il engage Caroline Thompson pour scénariser son histoire. Le développement du projet est fortement accéléré à la suite du très important succès commercial remporté par Batman (1989), le précédent film de Burton. Le tournage se déroule essentiellement en Floride, dans l’aire urbaine de la baie de Tampa.
Le film est un succès commercial et est très bien accueilli par la critique. Il remporte plusieurs récompenses, dont le prix Hugo du meilleur film et le Saturn Award du meilleur film fantastique. Burton le considère comme son œuvre la plus personnelle. Il y développe des thèmes comme l’exclusion, la découverte de soi et la confrontation entre le fantastique et le conformisme. Le film lance la carrière de Depp et associe définitivement Burton au mouvement gothique. En 2008 le magazine Empire le classe Modèle:66e dans sa liste des 500 plus grands films de tous les temps, depuis sa sortie le film a acquis un statut culte et est considéré comme l'un des plus grands films de tous les temps.
Synopsis
Une grand-mère raconte une histoire à sa petite-fille pour lui expliquer d'où vient la neige qui tombe sur la ville. Cette histoire commence avec un jeune homme appelé Edward (Johnny Depp) créé par un inventeur (Vincent Price) vivant seul dans un sombre château perché sur une colline. Mais l'inventeur meurt avant d'avoir pu achever son œuvre, laissant Edward avec des ciseaux aux lames extrêmement acérées à la place des mains. Edward vit donc seul dans ce sinistre château jusqu'au jour où Peg Boggs (Dianne Wiest), représentante en cosmétiques Avon, découvre le château et, poussée par la curiosité, se présente à sa porte. Voyant que le jeune homme, timide et inoffensif, vit seul sans avoir le moindre lien avec le monde qui l'entoure, elle décide de l'emmener au sein de son foyer situé dans une tranquille banlieue résidentielle. Edward commence alors à partager la vie de Peg, de son mari Bill (Alan Arkin) et de leur fils Kevin (Robert Oliveri) âgé de douze ans. Il devient très vite le nouveau centre d'intérêt du quartier et est d'abord accueilli à bras ouverts, ses talents de tailleur de haies et de coiffeur lui valant l'admiration et les sollicitations de toutes les voisines.
Edward tombe également amoureux de Kim (Winona Ryder), la fille aînée de Peg. Les seuls résidents qui éprouvent instantanément de la répulsion pour Edward sont Esmeralda (O-Lan Jones), une fanatique religieuse, et Jim (Anthony Michael Hall), le petit ami de Kim. Joyce (Kathy Baker), une amie de Peg très entreprenante, tente de séduire Edward, causant un accès de panique chez le jeune homme. Jim pousse ensuite Edward à entrer par effraction chez ses parents pour y dérober de l'argent mais l'alarme se déclenche et Edward est arrêté par la police, avant d'être relâché. Cet incident provoque la colère de Kim, qui reproche à Jim d'avoir piégé Edward, et vaut à ce dernier d'être désormais vu avec méfiance par la communauté du quartier. De plus, Joyce raconte à qui veut l'entendre qu'Edward a tenté de la violer. Les membres de la famille Boggs restent les seuls à soutenir Edward et eux aussi sont mis à l'écart.
Le soir de Noël, Edward crée une sculpture de glace, provoquant ainsi un effet de neige qui tombe du ciel, pour le plus grand plaisir de Kim. Jim, jaloux, intervient à ce moment et Edward blesse accidentellement Kim à la main. Jim s'en prend aussitôt à Edward, qui quitte les lieux. Edward est recherché par les habitants du quartier et sauve Kevin en le poussant du chemin d'un véhicule qui allait l'écraser. Mais, ce faisant, il blesse le garçon avec ses ciseaux et les résidents croient à une nouvelle agression de sa part. Edward s'enfuit jusqu'au château, où il est rejoint par Kim. Mais Jim a suivi la jeune fille et s'en prend une nouvelle fois à eux. Quand il frappe Kim, Edward le poignarde avec une de ses lames et Jim fait une chute mortelle. Edward fait ses adieux à Kim, qui l'embrasse et lui avoue son amour. Elle raconte ensuite aux habitants que Jim et Edward se sont entretués et leur présente pour preuve une main en forme de ciseaux similaire à celles d'Edward. La vieille dame qui raconte l'histoire, qui s'avère être Kim, termine en disant à sa petite-fille qu'elle n'a jamais revu Edward, ne voulant pas que celui-ci la voie vieillir. Edward vit toujours dans le château et, étant une création artificielle, n'est pas affecté par les effets du temps. Il provoque parfois des chutes de flocons de neige sur le quartier en travaillant sur ses sculptures de glace : ainsi, Kim sait qu'il est toujours en vie.
Fiche technique
- Titre original : Modèle:Langue
- Titre français : Edward aux mains d'argent
- Réalisation : Tim Burton
- Scénario : Caroline Thompson, d'après une histoire de Tim Burton et Caroline Thompson
- Musique Danny Elfman
- Photographie : Stefan Czapsky
- Montage : Richard Halsey
- Décors : Bo Welch
- Costumes : Colleen Atwood
- Effets spéciaux : Stan Winston
- Production : Denise Di Novi, Tim Burton, Caroline Thompson (productrice associée), Richard Hashimoto (producteur délégué)
- Société de production : Modèle:Langue
- Société de distribution : Modèle:Langue (États-Unis et international)
- Budget : Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>
- Pays de production : Modèle:Nobr
- Langue originale : anglais
- Format : couleur - [[Format 35 mm|Modèle:Nombre]] - 1,85:1 - son Dolby SR
- Genre : fantastique, romance, comédie dramatique
- Durée : Modèle:Nombre
- Dates de sortie :
- États-Unis : Modèle:Date (première mondiale à Los Angeles) ; Modèle:Date (sortie limitée) ; Modèle:Date (sortie nationale) ;
- Canada : Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- France : Modèle:Date ;
- Classification : PG-13 aux États-Unis ; tous publics en France ; déconseillé aux jeunes enfants au Québec
Distribution
- Johnny Depp (Modèle:VF : Jérôme Berthoud) : Edward
- Winona Ryder (Modèle:VF : Claire Guyot [jeune] ; Renée Simonot [âgée]) : Kim Boggs
- Dianne Wiest (Modèle:VF : Jeanine Forney) : Peg Boggs
- Anthony Michael Hall (Modèle:VF : Serge Faliu) : Jim
- Alan Arkin (Modèle:VF : Sady Rebbot) : Bill Boggs
- Kathy Baker (Modèle:VF : Élisabeth Wiener) : Joyce Monroe
- Robert Oliveri (Modèle:VF : Emmanuel Garijo) : Kevin Boggs
- Vincent Price (Modèle:VF : Louis Arbessier) : l'inventeur, créateur d'Edward
- O-Lan Jones (Modèle:VF : Maïk Darah) : Esmeralda
- Dick Anthony Williams (Modèle:VF : Mostefa Stiti) : l'officier de police Allen
- Conchata Ferrell : Helen
- Caroline Aaron (Modèle:VF : Sophie Deschaumes) : Marge
- Susan Blommaert : Tinka
- John Davidson : le présentateur de télévision
- Steven Brill (Modèle:VF : Michel Mella) : Guy, le réparateur du lave-vaisselle
- Source et légende : Version française (Modèle:VF) sur AlloDoublage<ref>Modèle:Lien web.</ref>
Production
Développement du projet
L'idée du film trouve son origine dans un dessin représentant un homme avec des ciseaux à la place des mains<ref name="Salisbury139">Modèle:Harvsp.</ref> réalisé par Tim Burton pendant son adolescence et reflétant ses sentiments d'isolement et d'incapacité à communiquer avec les autres habitants de la banlieue résidentielle de Burbank, où il demeure<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Au sujet de Burbank, Burton affirme : Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. En 1987, alors que Burton est dans la phase de préproduction de Modèle:Langue, il engage la jeune romancière Caroline Thompson pour écrire le scénario d’Edward aux mains d'argent d'après son ébauche d'histoire. Impressionné par le premier roman de Thompson, Modèle:Langue, l'histoire d'un fœtus avorté qui revient à la vie, Burton pense également que ce roman contient le mélange d'éléments fantastiques et sociologiques qu'il désire mettre en avant dans son projet<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Thompson et Burton s'entendent immédiatement très bien et Thompson écrit son scénario comme un Modèle:Citation à Burton, dont elle parle comme étant Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>.
Pendant que Thompson s'attelle à l'écriture du scénario, Burton commence à développer le projet avec Warner Bros., société de production avec laquelle il a déjà collaboré sur ses deux premiers longs-métrages. Mais, deux mois plus tard, les dirigeants de Warner Bros., qui ne sont pas enthousiasmés par le projet, vendent les droits du film à la Modèle:Langue<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce studio accepte de financer le projet tout en accordant à Burton un contrôle absolu sur les aspects créatifs. Le budget du film est alors estimé aux alentours de huit ou neuf millions de dollars<ref name="Rose">Modèle:Article.</ref>. Pour écrire l'histoire, Burton et Thompson s'inspirent de films tels que Notre-Dame de Paris (1923), Le Fantôme de l'Opéra (1925), Frankenstein (1931), King Kong (1933) et L'Étrange Créature du lac noir (1954), ainsi que de plusieurs contes de fées, comme Pinocchio et La Belle et la Bête. Burton a d'abord l'intention de faire un film musical, quelque chose de Modèle:Citation, avant d'abandonner cette idée<ref name="Easton">Modèle:Article.</ref>. À la suite de l'énorme succès de Batman (1989), Burton fait désormais partie des réalisateurs les plus en vue<ref name="Baecque64">Modèle:Harvsp.</ref>. Il a l'occasion de réaliser le film qu'il veut et, plutôt que de mettre tout de suite en chantier la suite de Batman, comme le souhaiterait Warner Bros<ref name="Salisbury139"/>, il choisit de réaliser Edward aux mains d'argent<ref name="Baecque64"/>.
Choix des interprètes
Pour le choix de l'acteur principal, les dirigeants de Modèle:Langue insistent pour que Burton rencontre Tom Cruise. Celui-ci ne correspond pas à l'idéal recherché par Burton mais le réalisateur accepte toutefois de le rencontrer<ref name="Baecque65">Modèle:Harvsp.</ref>. Il le trouve intéressant mais Cruise soulève beaucoup de questions sur le personnage<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et souhaite que la fin soit Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. De nombreux autres interprètes sont évoqués, notamment Tom Hanks, Jim Carrey, Gary Oldman, William Hurt et Robert Downey Jr.<ref name="FranceInter">Modèle:Lien web.</ref>. Ces deux derniers expriment leur intérêt pour le rôle et sont envisagés alors que Tom Hanks est approché mais préfère s'engager sur Le Bûcher des vanités<ref name="Rose"/>,<ref name="Easton"/>. Michael Jackson est également intéressé pour tenir le rôle d'Edward<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="FranceInter"/>. Johnny Depp, qui est alors désireux de casser son image d'idole des adolescents associée à son rôle dans la série Modèle:Langue, lit le scénario. Selon ses propres termes, Depp Modèle:Citation à la lecture du script et se trouve immédiatement des connexions personnelles et émotionnelles avec l'histoire<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Depp et Burton se rencontrent pour la première fois en Modèle:Date- au Modèle:Langue de Los Angeles<ref name="Baecque65"/>,<ref name="FranceInter"/> mais, même si l'entrevue se passe bien, l'acteur estime que ses chances sont assez minces en raison de la concurrence d'interprètes plus célèbres<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le premier choix de Burton se porte néanmoins sur Depp, le réalisateur expliquant que Modèle:Citation<ref name="Baecque65"/>. Pour préparer son rôle, Depp visionne beaucoup de films de Charlie Chaplin afin d'étudier comment faire passer des sentiments sans dialogues<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Burton approche tout de suite Winona Ryder, petite amie de Depp à cette époque, pour tenir le rôle de Kim en raison de leur collaboration très positive sur Modèle:Langue<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Drew Barrymore auditionne également pour le rôle<ref>Modèle:Article.</ref> mais Ryder est le premier membre de la distribution à être attaché au projet<ref name="Easton"/>. Dianne Wiest est cependant la première à signer et Burton explique à son sujet : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Crispin Glover auditionne pour le rôle de Jim mais c'est Anthony Michael Hall qui est finalement choisi<ref name="Rose"/>. Kathy Baker, connue pour ses rôles dramatiques, voit dans le personnage de Joyce, la voisine qui essaie de séduire Edward, une occasion parfaite de percer dans la comédie<ref name="Easton"/>. Alan Arkin, choisi pour le rôle de Bill Boggs, avoue que sa première lecture du script l'a laissé Modèle:Citation<ref name="Easton"/>. Le rôle de l'inventeur est écrit spécifiquement pour Vincent Price, idole de jeunesse de Burton avec qui il est devenu ami après le tournage du court-métrage Vincent (1982). C'est le dernier rôle tenu par Price au cinéma avant sa mort, survenue en 1993<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Tournage
Burbank est envisagé comme possible lieu de tournage pour la banlieue résidentielle où se déroule l'essentiel du film, mais Burton estime que la ville s'est beaucoup trop transformée depuis son enfance. Il choisit plutôt de tourner en Floride afin d'être loin d'Hollywood et parce que les banlieues résidentielles de cet État ressemblent à celles de sa jeunesse en Californie<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le film est donc principalement tourné à Lutz et Land O' Lakes, ainsi qu'au Modèle:Langue de Lakeland<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Une cinquantaine de familles donnent leur accord pour que l'équipe du film tourne dans leurs maisons et refasse leurs décorations intérieures et extérieures<ref name="Robb"/>. Le chef décorateur Bo Welch transforme le quartier choisi pour le tournage en suivant les indications de Burton, supprimant les ornementations sortant de l’ordinaire et peignant les façades dans des couleurs pastels afin de le rendre encore plus fade<ref name="Benatar"/>. Welch décide de repeindre les façades uniquement en quatre couleurs, vert, rose, jaune et bleu, afin d'unifier l'aspect du quartier<ref name="Hanke101">Modèle:Harvsp.</ref>, et réduit également la taille des fenêtres pour donner une impression de paranoïa<ref name="Halpern">Modèle:Article.</ref>.
Les sculptures de haies géantes créées par Edward sont fabriquées en recouvrant des armatures métalliques par des grillages et en tissant par-dessus des milliers de brindilles en plastique<ref>Modèle:Article.</ref>. Le décor extérieur du château fait plus de Modèle:Unité de hauteur ; il est construit près de Modèle:Langue<ref name="Benatar"/>. Le tournage du film dure plus de trois mois, du Modèle:Date- au Modèle:Date-. Il crée des centaines d'emplois temporaires dans l'aire urbaine de la baie de Tampa et injecte plus de Modèle:Unité dans l'économie locale<ref>Modèle:Article.</ref>. Les intérieurs du château sont tournés en dernier dans un studio de Los Angeles<ref name="Halpern"/>.
Pour créer les mains en lames de ciseaux d'Edward, Burton fait appel à Stan Winston, qui a déjà travaillé sur Aliens, le retour et [[Predator (film)|Modèle:Langue]] et qui collaborera à nouveau avec Burton en réalisant le maquillage du Pingouin pour Batman : Le Défi<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le costume et le maquillage que Depp doit porter nécessitent presque deux heures par jour pour être appliqués<ref>Modèle:Article.</ref>. Les lames faites de plastique dur sont fixées sur des gants en uréthane souple et Depp s'entraîne à les manier avant le tournage. L'acteur blesse néanmoins Hall au bras avec une de ses lames lors du tournage d'une scène, la blessure étant toutefois sans gravité<ref name="Robb">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le costume très serré que Depp doit porter n'est pas suffisamment aéré, et l'acteur est victime de plusieurs malaises en début de tournage<ref name="secrets"/>.
Depp prend l'initiative de supprimer plusieurs répliques de son personnage, estimant que celui-ci doit parler le moins possible et d'une manière enfantine. Il adopte un jeu tout en retenue, s'appuyant essentiellement sur son regard, ce qui inquiète Burton au premier abord. Mais le réalisateur est totalement enthousiaste après avoir visionné les premiers rushes<ref name="Robb"/>. Durant le tournage, Burton s'amuse également beaucoup de l'apparence qu'il a donnée à Winona Ryder, l'affublant d'une perruque blonde et d'une tenue de pom-pom girl et créant ainsi un personnage totalement à contre-emploi pour l'actrice qui détestait ce genre de filles quand elle était au lycée<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Au sujet de la relation entre Depp et Ryder, Burton affirme qu'ils ont été très professionnels durant tout le tournage et que leur histoire d'amour a contribué à renforcer le côté romantique du film<ref name="Robb"/>.
Bande originale
La bande originale du film est composée par Danny Elfman, dont c'est la quatrième collaboration avec Burton en autant de films du réalisateur. Elfman s'inspire des œuvres de Piotr Ilitch Tchaïkovski, et notamment de Casse-Noisette, pour composer sa musique<ref name="secrets">Modèle:Lien web.</ref> et l'enregistre avec un orchestre de soixante-dix-neuf musiciens<ref>Modèle:Article.</ref>. Trois chansons de Tom Jones sont aussi utilisées pour le film : Delilah, Modèle:Langue et Modèle:Langue, cette dernière étant plus tard réutilisée par Burton et Elfman dans Modèle:Langue (1996). Elfman cite la musique de ce film comme sa composition favorite parmi celles qu'il a réalisées<ref>Modèle:Extrait vidéo.</ref>.
Accueil
Box-office
Après le tournage, les responsables de Modèle:Langue sont si inquiets à propos de l'apparence d'Edward qu'ils tentent de tenir secrètes les images de Depp en costume jusqu'à la sortie du film<ref name="Benatar">Modèle:Lien web.</ref>. Les projections tests du film sont encourageantes et Joe Roth, le président de Modèle:Langue, envisage d'assurer sa promotion à l'échelle de celle d'un Modèle:Langue avant d'y renoncer, pour que le film trouve sa propre place et ne soit pas sorti de son univers si particulier<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Après une sortie limitée dans deux salles le Modèle:Date, le film sort aux États-Unis le Modèle:Date dans Modèle:Unité et rapporte Modèle:Unité pour son premier week-end d'exploitation<ref name="mojo">Modèle:Lien web.</ref>. Il rapporte dans le monde entier Modèle:Unité, dont Modèle:Unité aux États-Unis<ref name="mojo"/>. Il se classe ainsi au Modèle:Nobr du Modèle:Langue mondial des films sortis en 1990<ref>Modèle:Lien web.</ref> et est largement bénéficiaire comparativement à son budget de Modèle:Unité. En France, il réalise Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Accueil critique
Le film reçoit un accueil critique très positif. Il recueille 91 % de critiques favorables, avec un score moyen de Modèle:Fraction sur la base de Modèle:Nombre collectées, sur le site Modèle:Langue<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur le site Metacritic, il obtient un score de Modèle:Fraction, sur la base de Modèle:Nombre collectées<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2008, le magazine Empire le classe à la Modèle:Nobr dans sa liste des Modèle:Nombre films de tous les temps<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les Cahiers du cinéma le classent au Modèle:Nobr de leur liste des meilleurs films de 1991<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Parmi les critiques positives, Owen Gleibermen, d’Modèle:Langue, donne au film la note de A-, affirmant qu'il s'agit du film Modèle:Citation de Tim Burton, rehaussé par l'Modèle:Citation de Danny Elfman, et que le personnage d'Edward est Modèle:Citation. Il regrette néanmoins certaines faiblesses dans la narration<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pour Janet Maslin, du [[The New York Times|Modèle:Langue]], Burton se révèle être d'une Modèle:Citation et le film, visuellement obsédant, est le Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Desson Howe, du [[The Washington Post|Modèle:Langue]], estime que l'interprétation de Johnny Depp est parfaite, que Burton a construit un monde surréaliste et amusant, et que, si la fin peut laisser insatisfait, il y a trop à apprécier dans le film pour que cela le gâche<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Jo Berry, du magazine Empire, évoque une Modèle:Citation, servie par des Modèle:Citation, une Modèle:Citation et de brillantes interprétations, souvent à contre-emploi, notamment celle de Depp<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Richard Corliss, du Modèle:Langue, trouve qu'il s'agit d'une Modèle:Citation qui se termine de façon poignante et d'une des Modèle:Citation qu'il ait vues<ref>Modèle:Article.</ref>. Et pour Peter Travers, de Modèle:Langue, il s'agit du Modèle:Citation à la fois, bénéficiant d'une Modèle:Citation de Depp ; le film comporte quelques scènes Modèle:Citation ou Modèle:Citation et n'est donc Modèle:Citation mais est Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Du côté des critiques négatives, Roger Ebert, du Modèle:Langue, donne au film Modèle:Nombre Modèle:Nobr, affirmant que l'histoire et les personnages ne sont pas à la hauteur du talent visuel de Burton et que Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Mick La Salle, du Modèle:Langue, estime que le film n'est pas Modèle:Citation mais, au contraire, Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. Et Jonathan Rosenbaum, du Modèle:Langue, trouve que le film Modèle:Citation malgré son originalité et les décors Modèle:Citation et que l'interprétation de Depp n'est pas à la hauteur de celles des interprètes principaux des précédents films de Burton<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En France, Iannis Katsahnias, des Cahiers du cinéma, évoque une Modèle:Citation, un Modèle:Citation porté par ses principaux interprètes : Depp Modèle:Citation, Dianne Wiest Modèle:Citation et Winona Ryder Modèle:Citation. Il met en avant la Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. Les rédacteurs de La Revue du cinéma, dans sa rétrospective annuelle, estiment que le film est une belle réussite sur le plan de l'imagerie, que son ton est Modèle:Citation et qu'il est troublant par sa Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Pour Frédéric Strauss, de Télérama, il s'agit du Modèle:Citation de Burton, Modèle:Citation, où il Modèle:Citation et traite brillamment Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Thomas Bourguignon, de Positif, est plus nuancé, affirmant que cette tentative d'aborder à la fois le conte de fées et le conte philosophique, Modèle:Citation est une Modèle:Citation mais Modèle:Citation et que Modèle:Citation mais Modèle:Citation<ref name="Bourguignon">Modèle:Article.</ref>.
Distinctions
Le film a été récompensé par le prix Hugo, le [[Saturn Award du meilleur film fantastique|Modèle:Langue du meilleur film fantastique]] et le [[British Academy Film Award des meilleurs décors|Modèle:Langue des meilleurs décors]]. Il a reçu trois autres nominations aux [[British Academy Film and Television Arts Awards|Modèle:Langue]], ainsi qu'une nomination pour l'Oscar des meilleurs maquillages et coiffures, et Johnny Depp a été nommé pour le [[Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie|Modèle:Langue du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie]].
Il fait partie de la [[Liste du BFI des 50 films à voir avant d'avoir 14 ans|liste du BFI des Modèle:Nombre à voir avant d'avoir Modèle:Nombre]] établie en 2005 par le Modèle:Langue<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Récompenses
Année | Cérémonie ou récompense | Prix | Lauréat(es) |
---|---|---|---|
1991 | |||
Prix Hugo<ref>Modèle:Lien web.</ref> | Meilleur film | ||
1992 | [[British Academy Film and Television Arts Awards|Modèle:Langue]]<ref name="BAFTA">Modèle:Lien web.</ref> | Meilleurs décors | Bo Welch |
Modèle:Langue<ref name="awards">Modèle:Lien web.</ref> | Meilleur film fantastique | ||
Prix Sant Jordi du cinéma<ref name="awards"/> | Meilleur film étranger | ||
Meilleure actrice étrangère | Winona Ryder |
Nominations
Année | Cérémonie ou récompense | Prix | Nommé(es) |
---|---|---|---|
1991 | |||
Oscars du cinéma<ref>Modèle:Lien web.</ref> | Meilleur maquillage | Ve Neill et Stan Winston | |
Modèle:Langue<ref>Modèle:Lien web.</ref> | Meilleur acteur dans un film musical ou une comédie | Johnny Depp | |
[[National Society of Film Critics|Modèle:Langue]]<ref name="awards"/> | Meilleure actrice dans un second rôle | Dianne Wiest | |
1992 | |||
Modèle:Langue<ref name="BAFTA"/> | Meilleurs costumes | Colleen Atwood | |
Meilleurs maquillages et coiffures | Ve Neill | ||
Meilleurs effets visuels | Stan Winston | ||
Saturn Awards<ref name="awards"/> | Meilleure actrice | Winona Ryder | |
Meilleure musique | Danny Elfman | ||
Meilleurs costumes | Colleen Atwood | ||
Meilleur acteur dans un second rôle | Alan Arkin | ||
Meilleure actrice dans un second rôle | Dianne Wiest | ||
Modèle:Langue<ref name="awards"/> | Meilleure bande originale | Danny Elfman |
Analyse
Selon Tim Burton, les thèmes principaux du film sont l'isolement et la découverte de soi. Les ciseaux symbolisent pour lui le côté à la fois destructeur et créatif d'Edward<ref>Modèle:Article.</ref>. Le château gothique est un décor que Burton associe à la solitude mais qui est aussi une réaction à la banlieue résidentielle<ref name="Salisbury152">Modèle:Harvsp.</ref>. Il évoque cette banlieue comme un endroit où il n'y a ni histoire, ni culture, ni passion pour quoi que ce soit. Les choix qui y sont offerts sont de se conformer à la norme et ainsi de sacrifier une partie de sa personnalité, ou bien de développer une vie intérieure très riche qui fait se sentir différent<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Burton affirme toutefois que ce n'est Modèle:Citation<ref name="Hanke101"/>. La fin du film, où une foule en colère poursuit la « créature » jusqu'au château, trouve son inspiration principale dans le point culminant du film Frankenstein (1931), où figure une scène similaire<ref name="Salisbury152"/>. L'époque à laquelle se déroule l'histoire est volontairement laissée indéfinie même si elle rappelle les Modèle:Nobr. Le film présente une structure semblable à un conte de fées<ref>Modèle:Ouvrage</ref> avec un prologue et un épilogue où la grand-mère présente et conclut l'histoire<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Thomas Bourguignon, de Positif, voit le film comme un conte de fées moderne où le héros doit sortir de son isolement à travers un parcours initiatique afin d'opérer sa métamorphose (le costume d'Edward pouvant être comparé à la chrysalide d'un papillon)<ref name="Bourguignon"/>. Peg y joue le rôle de Modèle:Citation, Kim celui de Modèle:Citation, et les amies de Peg ceux des Modèle:Citation. Mais, contrairement au conte de fées classique, Edward ne réussit pas sa métamorphose. Il semble d'abord s'intégrer à travers son art, passant du travail sur les végétaux à celui sur les animaux puis les humains avant d'être rejeté et de travailler le minéral, Modèle:Citation. Il rate aussi son initiation sexuelle et crée au lieu de procréer, Modèle:Citation en apportant Modèle:Citation. Sa fonction n'est pas de s'intégrer au monde mais de rester à l'écart, la découverte de soi étant ici celle d'une vocation artistique<ref name="Bourguignon"/>. Selon Antoine de Baecque, Modèle:Citation moderne est vue sous l'angle inédit du conte de fées et les paysans du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle prennent pour l'occasion l'apparence de banlieusards américains. Ceux-ci tentent de conformer Edward à leur norme et le traitent par l'intolérance quand ils s'aperçoivent de leur échec<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Pour Alexandre Tylski, dans la revue en ligne Cadrage, le film traite avant tout de la Modèle:Citation, la rencontre entre les habitants d'une banlieue résidentielle conventionnelle et Edward, jeune homme créatif mais coupé du monde par les ciseaux qui lui tiennent lieu de mains<ref name="Tylski">Modèle:Lien web.</ref>. L'opposition entre ces deux univers est mise en valeur dès le début du film à travers le contraste entre le château gothique et expressionniste où vit Edward et le quartier résidentiel situé en contrebas où toutes les maisons se ressemblent. Le grand trou dans le toit du château est pour Tylski une allégorie du trou qu'Edward a dans le cœur, ce dernier étant condamné à vivre en reclus en raison de sa différence. Edward compense le manque qu'il ressent par une créativité débordante, sculptant les haies et la glace et créant à la fin du film une réalité qui vient se greffer sur le quotidien puisque les flocons qu'il crée en taillant la glace tombent en neige sur le quartier. Edward étant très peu loquace, Burton fait passer ses sentiments à travers son regard. Ainsi, lorsque Edward est interrogé sur un plateau de télévision et qu'on lui demande s'il a une petite amie, il reste muet mais son regard, par un Modèle:Citation, croise celui de Kim via l'écran de télévision. Le regard, et avant tout celui de Burton sur ses personnages, est pour Tylski un autre thème très important du film, et celui qu'il trouve le plus marquant est celui de l'inventeur au moment de sa mort, un regard horrifié Modèle:Citation<ref name="Tylski"/>. Pour Bourguignon, la satire du conformisme est visible à travers les personnages stéréotypés. À l'instar du Modèle:Citation. Seule Kim parvient à y échapper grâce au pouvoir libérateur de l'amour, seul capable de Modèle:Citation<ref name="Bourguignon"/>.
Influence culturelle
Tim Burton considère le film comme son œuvre la plus personnelle<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et s'affirme avec ce film comme la Modèle:Citation, saisissant la sensibilité de la culture gothique aussi bien dans la forme que dans le fond et s'érigeant en défenseur du mouvement contre les stéréotypes négatifs répandus par les médias<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le film marque la première collaboration entre le réalisateur et Johnny Depp et contribue à lancer la carrière de ce dernier<ref name="Robb"/>.
En 2005, le chorégraphe Matthew Bourne crée une adaptation du film avec l'aide de Caroline Thompson et Danny Elfman. Cette adaptation sous forme de danse contemporaine comporte uniquement de la danse et de la musique, sans chant ni dialogue, et est créée au Modèle:Langue de Londres avant de partir en tournée à travers le monde<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2010, le metteur en scène Richard Crawford crée à Brooklyn une pièce de théâtre basée sur le film<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Entre 2014 et 2015, une suite du film se déroulant plusieurs décennies plus tard est publiée par IDW sous la forme d'une bande dessinée en dix numéros scénarisée par Kate Leth avec des dessins de Drew Rausch<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La chanson Modèle:Langue du groupe de metal gothique Motionless in White, qui figure sur leur album Modèle:Langue (2010), rend hommage à l'impact qu'a eu le film sur le mouvement gothique<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'épisode Un cheveu dans la soupe (Modèle:Langue) de la cinquième saison de la série télévisée Seinfeld fait plusieurs références au film<ref>Modèle:Lien web.</ref>, de même qu'un épisode des Simpson intitulé Homer aux mains d'argent (Modèle:Langue)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Une espèce d'arthropode éteinte depuis la période du Cambrien et aux pinces rappelant les mains-ciseaux d'Edward a été nommée Kooteninchela deppi en hommage à l'acteur Johnny Depp et à son rôle dans le film<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Éditions en vidéo
Sur le marché vidéo, Edward aux mains d'argent est d'abord distribué en VHS quelques mois après sa sortie au cinéma. Il sort en DVD le Modèle:Date en [[Code de région DVD|Modèle:Nobr]]<ref name="Allrovi">Modèle:Lien web.</ref> et le Modèle:Date en Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette version en DVD comprend les commentaires audio de Tim Burton et Danny Elfman et un court Modèle:Langue du film. La version en disque Blu-ray sort le Modèle:Date en région 1<ref name="Allrovi"/> et le Modèle:Date en Modèle:Nobr. Elle ne comporte pas de bonus supplémentaires par rapport à la version en DVD<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Notes et références
Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références
Annexes
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage Modèle:Plume
- Modèle:Ouvrage Modèle:Commentaire biblio SRL
- Modèle:Ouvrage Modèle:Plume
- Modèle:Ouvrage Modèle:Plume