Fédération française des motards en colère

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Modèle:Sources secondaires Modèle:Infobox Association La Fédération française des motards en colère (FFMC) est une association loi de 1901 Modèle:Secnec

Historique

Origines

Au début des années 1970 la sécurité routière en France devient une préoccupation importante des pouvoirs publics. Jacques Chaban-Delmas crée le 5 juillet 1972, le jour même où il quitte ses fonctions de Premier ministre, le Comité interministériel de la sécurité routière<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, et nomme Christian Gerondeau délégué à la sécurité routière chargé de ce comité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L’objectif est d’enrayer la courbe ascendante des tués sur la route, passés de 9 000 en 1960 à près de 17 000 en 1972. Parmi ces victimes, les motards ne sont pas épargnés puisque leur nombre augmente régulièrement depuis 1970. Le délégué à la sécurité routière semble se focaliser sur ces statistiques en faisant l’impasse sur l’accroissement du parc de véhicules en circulationModèle:Refnec.

Dans ce contexte, l’augmentation des primes d’assurance, qui peuvent atteindre 10 ou 12 000 francs Modèle:Incise est considérable<ref name="histoire mutuelle">Modèle:Lien web</ref>. Les tarifs d'assurance demandés aux motards atteignent le triple, voire le quadruple de ceux réservés aux automobilistes. À la fin des Modèle:Nobr, ces augmentations n'ont pas entraîné une baisse du nombre de motards. Cependant, le coût de l'assurance amène près d’Modèle:Refnec.

En 1978, Yves Mourousi, un présentateur et rédacteur en chef très populaire du journal de Modèle:Unité sur TF1 et motard lui-même, est nommé « Monsieur moto » par le gouvernement. Rattaché au ministère de la Jeunesse et des Sports, celui-ci a pour mission d’éclairer le dossier des deux-roues motorisés en France. Il sera à cette occasion l'initiateur du projet de construction du circuit Carole. Ce circuit, situé en région parisienne, a pour but d'offrir la possibilité aux motocyclistes amateurs de pouvoir s'exercer aux sports motocyclistes sur route. Son nom est un hommage à une motarde prénommée Carole qui trouva la mort lors d'un rassemblement motard. Il démissionnera cependant de son poste quelques mois plus tard<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Au soir de l’arrivée du Bol d'or de 1978, faisant suite à Modèle:Refnec, Christian Gerondeau, alors délégué à la Sécurité routière, s'exprime sur les ondes. Mal reçus par une partie des utilisateurs de deux-roues motorisés, ses propos donnent lieu à la première manifestation de motards, le vendredi suivant. À cette occasion, des milliers de motards investissent la place de la Bastille, à Paris, et commencent à s’étirer en cortège pour défiler sous les fenêtres des dirigeants politiques<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. En province, plusieurs moto-clubs s’unissent sous des bannières explicites : « Moto liberté », « SOS Moto survie », ou « Moto vivante ».

Fin 1979, les relations entre tous les mouvements régionaux aboutissent à un projet de coordination nationale.

Création

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Diversification des activités

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Logo de Moto Magazine.

Dans la foulée, la FFMC annonce qu’elle travaille à la création de centres de formation à la conduite délivrant des permis à prix coûtant, à la mise en place d’un journal moto indépendant, d’une coopérative d’achat pour les accessoires et les motos, et enfin de bases de loisirs. C’est la matérialisation du concept de solidarité revendiqué par une catégorie de motards.

L’appel à souscription pour la création de la Mutuelle des Motards est lancé début 1981, jusqu’à convaincre près de Modèle:Nombre<ref name="grandes dates FFMC" /> de verser Modèle:Unité. Les fonds nécessaires sont réunis et l’agrément du ministère des Finances est accordé le 15 septembre 1983 à L'Assurance Mutuelle des Motards, officiellement dénommée « Solidarité mutuelle des usagers de la route »<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="histoire mutuelle" />,<ref name="grandes dates FFMC" />. C'est depuis la guerre la première compagnie d'assurance créée qui ne soit pas issue d'un groupe financier.

À l’aube de 1985, le constat est amer : les sociétaires sont à 55 % de jeunes conducteurs et le taux d’accidents est trop élevé pour garantir l’équilibre financier de la structure. Des mesures sont prises pour revenir à l'équilibre : rappel de cotisations, augmentation des primes, limitation de l’accès des novices à certaines motos (la Mutuelle des Motards créée par des motards pour les motards a conçu sa tarification sur la typologie des motos et non sur la cylindrée, une révolution pour l'époque, qui conduit à assurer moins cher une 750 BMW ou Guzzi, routière, qu'une 350 RDLC Yamaha, sportive).

La FFMC prépare également une union européenne des motards. Le 25 juin 1988 est organisée la première manifestation européenne à Strasbourg, laquelle donne naissance à la FEM (Fédération européenne des motards, aujourd’hui FEMA)<ref name="grandes dates FFMC" />.

Créée en 1996, la Commission juridique (CJ) informe, conseille et défend les adhérents de la FFMC pour tout problème juridique lié à la pratique de la moto. La CJ fonctionne grâce à des militants et juristes confirmés et bénévoles qui apportent leur expertise à la FFMC.Modèle:Refsou

Fichier:Antivol U.jpg
Dispositif antivol en « U ».

La commission Stop vol a pour but de tester et de certifier les antivols moto mécaniques et, plus récemment, électroniques. Le résultat des tests peut être consulté sur le site internet de la FFMC et est également relayé par le mensuel Moto Magazine. Le Modèle:Date-, la FFMC signe une convention avec AFNOR<ref name="grandes dates FFMC" />, et le label « FFMC-Stop vol » devient la norme NF238.

La Journée nationale du Partage de la Route, crée en 2019, partenariat FFMC avec les associations « 40 millions d’automobilistes » et « Mon Vélo est une Vie », a pour but de sensibiliser les différentes catégories d’usagers de la route au respect, à la tolérance et au partage de l’espace routier<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Revendications et propositions

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Revendications et propositions suivies d'effets

  • Le retrait de la vignette moto (près de trois fois le prix de la vignette auto) deux ans après son instauration<ref name="Liberty Rider">Modèle:Lien web.</ref>.
  • La réforme du permis moto, jugée comme orientée anti-gros-cubes jusqu'en 1984<ref name="Liberty Rider" />,<ref>Question écrite no 01039, publiée dans le JO du Sénat du 30 novembre 1980, Modèle:P., de Robert Pontillon, sénateur des Hauts-de-Seine.</ref>.
  • La création des enquêtes REAGIR<ref name="Liberty Rider" />.
  • La diminution de 40 % du tarif des péages autoroutiers appliqués aux motos, les autoroutes étant préférables pour des raisons de sécurité (quatre à sept fois moins accidentogènes)<ref>Modèle:Référence Harvard sans parenthèses</ref>,<ref name="grandes dates FFMC" />,<ref name="Liberty Rider" />.
  • La baisse des tarifs d’assurance consécutive à la naissance de l'Assurance Mutuelle des motardsModèle:Refnec.
  • La reconnaissance de la place des deux-roues motorisés comme moyen de transport alternatif, avec leur exclusion de la circulation alternée en cas de pollutionModèle:Refnec.
  • La mise en place des « M. Moto »<ref name="Liberty Rider" />,<ref>Modèle:Lien archive</ref> dans chaque département au sein des DDE, notamment pour améliorer le réseau routier.
  • Le doublement des rails de sécurité pour éviter l'effet guillotine<ref>Moto et rails de sécurité : une victoire européenne</ref>.
  • La création d’un label de qualité sur les antivols moto avec l’AFNOR pour permettre à chacun de se protéger du vol<ref name="grandes dates FFMC" />,<ref name="Liberty Rider" />.
  • L'obtention d'un amendement<ref>Rapport sur le site de l'Assemblée nationale</ref> limitant l'impact sur les particuliers de la loi relative à la sécurité et au développement des transports de 2005 punissant de deux ans de prison et Modèle:Unité le débridage d’une moto par un concessionnaire.
  • La mise en place de « Relais motards calmos » lors des grands évènements motocyclistes en septembre 1991<ref name="grandes dates FFMC" />. Les bénévoles de la FFMC animent ces relais<ref>Sécurité à moto : Calmos, la montagne</ref>,<ref>Modèle:Lien brisé</ref> où les motards font une pause pour se restaurer, se reposer ou faire de petites réparations mécaniques dans le but d'améliorer leur sécurité. La Direction de la sécurité et de la circulation routière et la FFMC ont d'ailleurs signé une charte afin de définir les modalités des Relais. Cette charte a été dénoncée en 2011 à cause de l'attitude des pouvoirs publics. Ceux ci profitaient de ces grandes migrations motardes pour contrôler et verbaliser en masse les motards en organisant des souricières aux péages sur les voies qui leur étaient réservés<ref>Modèle:Lien web</ref>. La charte a finalement été signée à nouveau en 2015.
  • Intervention en milieu scolaire (collèges et lycées) afin de sensibiliser les élèves au port d'un équipement adapté et à un meilleur comportement sur la route<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • Le retrait du projet d'obligation d'allumage des feux de croisement le jour des automobiles<ref>Modèle:Lien brisé</ref>. Ce projet était jugé comme déresponsabilisant les automobilistes et marginalisant les usagers les plus fragiles (piétons, cyclistes, utilisateurs de deux-roues motorisés) en les rendant moins visibles. L'obligation d'allumage de feux de croisement en vigueur actuellement applicable aux deux-roues motorisés participerait en effet à les distinguer plus facilement dans la circulation de jours, et ainsi améliorerait la sécurité.
  • Le retrait, le 3 mars 2009, de la procédure « VE » (pour Véhicule Endommagé) pour les deux-roues motorisés grâce à une grande première, une alliance avec 40 millions d'automobilistes, le Codever, la FFM et la branche deux-roues du CNPA<ref>Modèle:Référence Harvard sans parenthèses</ref> ; ainsi que l'obtention d'une concertation avec les pouvoirs publics à travers le grenelle du deux-roues motorisé dont la réunion préparatoire a eu lieu le Modèle:Date-Modèle:Refnec.
  • Report d'un contrôle technique pour les motos en 2022<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Celui-ci n'apporte pas d'améliorations notable en matière de sécurité routière : les statistiques<ref>Étude européenne sur les accidents de moto (MAIDS) Modèle:Pdf</ref> montrent que l’état de la moto n'est pas en cause dans 99,3 % des accidents. L'ONISR a également publié un rapport<ref>Peter Christensen et Rune Elvik, L'effet sur les accidents du contrôle périodique des véhicules en Norvège, AAP, Modèle:N°, 2007</ref> en février 2007 sur le contrôle technique automobile qui déclare que celui-ci n'a eu aucun effet sur l'accidentologie. Une enquête à l'échelle européenne (nommée MAIDS) sur un très grand échantillon a démontré que la part des causes techniques dans les accidents de moto ne dépassait pas 0,7%.
  • L'autorisation de remonter les files de véhicules. Le gouvernement français revient sur cette mesure avec une nouvelle interdiction le 1er février 2021 à la suite d'une étude de la Délégation à la sécurité routière confiée au CÉRÉMA. La FFMC conteste les résultats de cette « expérimentation qui n'apporte pas de résultats tranchés » et estime qu'« il y a trop peu de chiffres pour étayer l'étude »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • La suppression de la loi de 1986 sur le bridage des machines à Modèle:Unité ou (Modèle:Unité)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, dont l'inutilité est officiellement reconnue<ref>Rapport du conseil général des ponts et chaussées sur le contrôle technique moto</ref>, conformément aux lois européennes<ref>Article 3 de la directive 95/1/CEE</ref> et ainsi laisser la puissance des motocyclettes telle qu'elle est à la sortie de production. Bruxelles estime qu'il n'y a plus aucune raison de maintenir cette limitation qui empêche la libre circulation des véhicules.
  • L'abrogation en 2013 de la loi qui imposait aux motards le port d'un dispositif rétroréfléchissant en permanence<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • La sensibilisation des candidats au permis de conduire aux autres catégories de véhicules et l'apprentissage des particularités d’un deux-roues (l'AFDM propose dans ce but un stage de sensibilisation de dix heures).

Revendications et propositions n'ayant pas obtenu de résultats

Parmi les actions menées, certaines n'ont pas obtenu de résultats probants :

Le refus du permis de conduire à points annoncé comme la solution pour réduire l'insécurité routière.

Le refus du contrôle-sanction automatisé : la FFMC y est opposée car elle estime que l'automatisation de la sanction est contraire au principe de la présomption d'innocence, inverse le rôle d'apport de la preuve, et porte atteinte aux libertés individuelles de chacun<ref>Modèle:Lien archive</ref>.

La levée de l'interdiction d'accès aux motards au duplex A86. Le recours déposé par la FFMC, estimant que l'interdiction d'accès à cet ouvrage n'est pas légitime et les oblige à circuler sur des axes beaucoup plus accidentogènes, a été rejeté par le tribunal administratif de Versailles en juillet 2012<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le refus du passage à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée sur route. À cette occasion, en avril 2014, les associations d'usagers de la route fédérées autour des motards en colère, au sein de l'Union des Usagers de la Route (UUR) organisent deux journées d'action et une soixantaine de manifestations sur tout le territoire<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

A nouveau en 2018 à l'approche de la mise en place de la limitation à 80 km/h, de nombreuses manifestations à l'appel de la FFMC et de l'association 40 millions d'automobilistes, unies dans une action commune, avec l'appui de collectifs départementaux créés sur les réseaux sociaux et baptisés "Colère", sont organisées à travers la France<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Une lettre ouverte pointant du doigt le manque de concertation dans la mise en place de cette mesure est adressée au premier ministre Edouard Philippe, instigateur de cette mesure<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Conseil d'Etat réinstaure le contrôle technique en 2022 provoquant de nouveau l'organisation par la FFMC de manifestations à travers la France<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les revendications concernent également l'instauration prévue de zones à faible émission privant les véhicules Crit'Air 4, 5 et non classés du droit de circuler<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Revendications en suspens

  • La réduction de la TVA à 5,5 % sur les casques et les équipements de sécurité, qui devraient selon la FFMC bénéficier du même taux réduit que les équivalents automobiles (ceintures de sécurité, airbagsModèle:Etc.).
  • La création ou l'ouverture de circuits gratuits ou peu chers en France à l'image du Circuit Carole, pour obtenir des conditions optimales de sécurité et des espaces possibles de formation et de roulage à grande vitesse, très réduits à l’heure actuelle<ref>Modèle:Lien archive Modèle:Pdf</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • La lutte contre la disparition progressive de la classe 5 des tarifs d'autoroute.
  • L'amélioration de l'éducation et de la formation à la conduite, dont le BSR est une première.
  • L'amélioration de l'entretien des routes et notamment la disparition des « nids-de-poules »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Articles connexes

Modèle:Colonnes

Liens externes

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