Faure Gnassingbé

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Modèle:Semi-protection longue Modèle:Voir homonymes Modèle:Avantage non déclaré Modèle:Infobox Personnalité politique Faure Gnassingbé (prononciation : Modèle:MSAPI<ref group=N>Prononciation en français standard retranscrite phonémiquement selon la norme API.</ref>), né le Modèle:Date de naissance à Afagnan, au Togo, est un homme d'État togolais, président de la République depuis 2005. D'abord président par intérim du Modèle:Date- au Modèle:Date-, il est ensuite élu à quatre reprises, dans des conditions contestées. Il succède à son père, Gnassingbé Eyadema, président de la République de 1967 à sa mort en 2005.

Biographie

Débuts du parcours

Il est titulaire d'une licence d’économie et gestion de l’université Paris-Dauphine et d'un MBA de l'université George Washington<ref>Site de la présidence de la République togolaise.</ref>.

Il commence sa carrière politique comme député au sein du Parlement togolais pour la circonscription de Blitta, sous l'étiquette du Rassemblement du peuple togolais (RPT). Il est ensuite nommé ministre des Travaux publics, des Mines et des Télécommunications du gouvernement de Koffi Sama le Modèle:Date-.

Héritage de Gnassingbé Eyadéma

Sa nomination en tant que président de la République était déjà prévue, en raison du mauvais état de santé de son père. En Modèle:Date-, Gnassingbé Eyadema avait fait amender la Constitution du pays, avec entre autres mesures l’abaissement de l'âge nécessaire pour être président de 45 à 35 ans, âge qu'avait son fils à cette époque. Ceci aurait permis à Faure Gnassingbé de se présenter à l’élection présidentielle de 2003 au cas où Eyadéma ne pourrait se présenter<ref group=N>Diplomatiquement, il devait pour cela obtenir le soutien du Quai d'Orsay, Eyadéma ayant promis à son ami Jacques Chirac Modèle:Référence insuffisante de prendre sa retraite politique en 2003. Sa légitimité était aussi menacée du fait des accusations (Modèle:Référence nécessaire par un rapport d’enquêtes des Nations unies) par Amnesty International en mai 1999 d’exécutions de plusieurs centaines d’hommes en tenues militaires togolaises (certains toujours menottés) dont les cadavres ont été jetés en mer et retrouvés sur les côtes béninoise, ceci après la proclamation des résultats de la présidentielle de 1998 que l’opposant historique Gilchrist Olympio affirmait avoir remportée de l’extérieur.</ref>.

Avec l'aval de Jacques Chirac et tel que permis par l’amendement constitutionnel de Modèle:Date-<ref group=N>L’amendement constitutionnel éliminait la limitation du nombre de mandats présidentiels, mesure qui fut qualifiée de Modèle:Citation par l’opposant Kofi Yamgnane.</ref>, Eyadéma se présente finalement à l’élection présidentielle de 2003 qu'il remporte officiellement au premier tour avec 52 % des voix. Il fit entrer Faure Gnassingbé (jusqu’alors député) au gouvernement en lui confiant le ministère des Travaux publics, des Mines et des Télécommunications. Eyadéma annonça engager de grands travaux de réhabilitations des infrastructures partout dans le pays après le rétablissement de la coopération avec l'Union européenne (coupée depuis 1993 à la suite de la répression d'une manifestation en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>).

À la suite du décès de son père le Modèle:Date- et d'un coup d'État constitutionnel soutenu par l'armée, Faure Gnassingbé devient président après avoir été élu président de l'Assemblée nationale<ref name="Le Monde">Modèle:Lien web.</ref>. Sous la pression de l'opposition, de l'Union africaine et de la communauté internationale, Faure Gnassingbé renonce d'abord à être président jusqu'au terme du mandat normal de son père en renonçant à la modification de la constitution votée en toute hâte. Il annonce alors une élection dans les 60 jours. Ensuite, le Modèle:Date-, il renonce à son mandat de président par intérim et se porte candidat à l'élection présidentielle.

Élection présidentielle de 2005

Modèle:Article détaillé L’élection a lieu le Modèle:Date-. Le scrutin est marqué par l'irruption de militaires des forces armées togolaises (FAT) dans les bureaux de vote et le vol des urnes dans des quartiers réputés favorables à l'opposition<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Journal télévisé de Modèle:Heure de France 2 du Modèle:Date-, voir en ligne.</ref>. Faure Gnassingbé est élu avec 60,15 % des voix selon les résultats définitifs annoncés par la Cour constitutionnelle du pays<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

L'opposition accuse d’irrégularités, et des affrontements entre partisans de l'opposition et forces de l'ordre et des milices du Rassemblement du peuple togolais (parti au pouvoir) armées de coupe-coupe (machettes traditionnelles utilisées principalement dans l'agriculture en Afrique de l'Ouest) et aidés par Modèle:Nombre ont lieu dans les grandes villes du pays<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ils auraient entraîné Modèle:Nombre parmi les opposants selon la ligue togolaise des droits de l'homme<ref>Modèle:Lien web.</ref> et 154 selon la commission d'enquête officielle togolaise<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>. Le rapport d'enquête de l'ONU annonce entre 400 et Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le pouvoir organisateur de l'élection dénonça les chiffres publiés par l'ONU sous prétexte que ce dernier n'aurait repris que les chiffres donnés par le chef de l'ONU au Togo, Fidele Sarassoro, ami personnel de l'ancien ministre de l'Intérieur Akila-Esso François Boko qui avait démissionné de son poste quelques jours avant les élections avertissant que des massacres étaient en préparation par des proches du pouvoir et qu'il ne maîtrisait pas la situation.

Le 3 mai, la Cour constitutionnelle confirme les résultats de l'élection et Faure Gnassingbé prête serment le 4 mai.

Au cours de ce mandat, il n’est reçu officiellement que dans très peu de pays occidentaux. Les élections législatives de 2007 lui sont favorables, bien que leur représentativité ait été mise en cause, en raison d'un découpage électoral favorable au parti au pouvoir<ref>Modèle:Lien web.</ref> où il fallait dix mille électeurs pour élire un député dans certaines régions du Nord acquis au pouvoir mais cent mille au sud (plus peuplé) acquis aux opposants.

Élection présidentielle de 2010

Modèle:Article détaillé Le Modèle:Date-, le président de la Commission électorale nationale indépendante, Issifou Taffa Tabiou, le déclare vainqueur de l'élection présidentielle du Modèle:Date-, le créditant de 60,9 % des suffrages<ref>Modèle:Lien web.</ref> face à Jean-Pierre Fabre (Union des forces de changement), qui obtient 33,9 % des voix, et à l'ancien Premier ministre Yawovi Agboyibo (Comité d'action pour le renouveau), crédité de 2,9 %.

La totalité des candidats, sauf Fabre et Nicolas Lawson (0,29 % des voix)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, refusent de reconnaître la supposée victoire de Faure Gnassingbé. Ces derniers estiment que les chiffres publiés par la Commission électorale nationale indépendante sont de pures fabrications. La commission électorale avait changé le mode de transmission des résultats des bureaux de vote au bureau central de la Modèle:Abréviation aux derniers moments sous prétexte de pannes du système VSAT implanté par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'expert du PNUD responsable, Yoro Thiam, déniera la version racontée par la CENI quelques jours plus tard en affirmant qu'il y avait eu des attaques virales, mais qui n'ont fait que ralentir le système pour un bout de temps sans toutefois indiquer la source des attaques. L'ancien ministre de l'Intérieur Akila Esso François Boko ajouta quelques jours plus tard que le clan au pouvoir aurait fait implanter une antenne pirate pour manipuler les chiffres transmis par le système VSAT. Ceci ayant échoué et Faure Gnassingbé perdant selon les résultats recueillis, la commission électorale aurait tout simplement changé de méthode de compilation des résultats. Selon Akila-Esso François Boko, ancien ministre de l’Intérieur de Gnassingbé Eyadéma, Faure ne peut mathématiquement pas gagner une élection au Togo malgré la division de l'opposition parce que la vraie base électorale de son parti n'est à peu près que de 10 % de l’électorat<ref>Vidéo : Éclairages de François Boko et Jean-Baptiste Placca sur l'élection de 2010.</ref>.

Faure Gnassingbé n'a pas fait d’apparition publique ou télévisuelle entre la date de sa réélection, et le Modèle:Date-, date à laquelle il s’est rendu au port de Lomé, le point central du business familial. Il prêta serment le Modèle:Date- après avoir fait boucler les artères de Lomé par des centaines de militaires<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Élection présidentielle de 2015

Modèle:Article détaillé Faure Gnassingbé se présente en 2015 pour un troisième mandat<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est réélu le Modèle:Date- avec 58,75 % des suffrages exprimés contre 34,95 % pour son adversaire Jean-Pierre Fabre à l'occasion d'élections contestées par l'opposition et une partie de la presse<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 2017-2018, le Togo connaît une grave crise politique, alors que des dizaines de milliers de personnes manifestent pour réclamer la démission de Faure Gnassingbé. Le président modifie par la suite la constitution afin de limiter à deux le nombre de mandats présidentiels. Cette mesure n'étant pas rétroactive, cela lui permet de se présenter une nouvelle fois en 2020 et en 2025<ref name="Le Monde"/>.

Élection présidentielle de 2020

Modèle:Article détaillé Faure Gnassingbé se présente pour un quatrième mandat lors de [[Élection présidentielle togolaise de 2020|l'élection présidentielle du Modèle:Date-]], qui oppose sept candidats<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un changement constitutionnel limite le président de la République à deux mandats, qui sera applicable à partir de 2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le scrutin se déroule dans un contexte où, note Le Monde, Modèle:Citation<ref name="Le Monde"/>. Quelque 500 observateurs de la société civile ont été déchus de leur accréditation, tandis que le système de sécurisation électronique des résultats a été annulé au dernier moment, faisant craindre à certains observateurs des fraudes électorales<ref name=":0" />.

Plusieurs artistes ont appelé à voter pour le président togolais, comme le duo Toofan<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Plan national de développement (PND) qu'il a initié en Modèle:Date-, constitue le fer de lance de son programme. Il cite parmi d'autres projets : continuer l'électrisation du pays, réfection de Modèle:Unité d'axes routiers et désenclavement des zones rurales du pays<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il promet également, s’il est réélu président, de garantir la stabilité et la sécurité au Togo, insistant sur le fait que le pays se trouve dans une région fortement menacée par la pression djihadiste, et qu'il faut la contrer pour assurer le bon déroulement des projets de développement<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il est réélu le Modèle:Date-, dès le premier tour, avec 72,36 % des suffrages exprimés<ref>Modèle:Lien web.</ref> contre 4,35 % pour son adversaire Jean-Pierre Fabre et 18,37 % pour le chef de file de l'opposition, la société civile dénonçant également des bourrages d’urnes et des inversions de résultats<ref name="Le Monde"/>.

Plus ancien président en exercice en Afrique de l'Ouest, Modèle:Source insuffisante.

Depuis 2020

En mai 2022, Faure Gnassingbé accepte d'intervenir comme médiateur dans la crise politique au Mali, au moment où la junte militaire est l’objet de pressions pour rétablir un régime civil<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Controverses

Faure Gnassingbé est surnommé « Bébé Gnass » par ses adversaires politiques, qui l'accusent de considérer la présidence de la République comme un héritage paternel. Plus généralement, sa famille monopolise le pouvoir depuis plus de cinquante ans, ce qui constitue de ce point de vue un record après la Corée du Nord. Kpatcha, un des demi-frères de Faure Gnassingbé et ex-ministre de la Défense, est toujours en prison en 2020 après un coup d'État manqué en 2009. L'affaire divise la famille et certains de ses membres évoquent un coup monté destiné à écarter un rival de Gnassingbé<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2008, il achete comme voiture présidentielle une voiture de marque Maybach à Modèle:Nombre d'euros<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Modèle:Référence souhaitée.

Les élections législatives togolaises de 2018 sont boycottées par les partis d'opposition, qui dénoncent des irrégularités<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Militants, opposition et journalistes

En 2014, Le Monde diplomatique qualifie le régime de Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2021, dans le cadre de l'affaire Pegasus, plus de 300 numéros togolais sont répertoriés dans la base du logiciel espion israélien<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'affaire révèle alors que Faure Gnassingbé, qui n'a pas nié au moment des révélations<ref>Modèle:Lien web.</ref>, s'est servi du logiciel pour faire surveiller des opposants notamment, mais aussi des militants de la société civile et des journalistes, entre autres<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,.

Distinctions et décorations

Notes et références

Notes

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Références

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Annexes

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

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