Flore (mythologie)
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Flore en français, ou Flora en latin, est une divinité agraire d'Italie et de Rome dont le rôle principal consiste à protéger la fleuraison des céréales et des arbres fruitiers. Son équivalent grec est la nymphe Chloris.
Histoire
Son importance apparaît du fait qu'à Rome un flamine particulier (Flamen Floralis) lui était consacré et que son sanctuaire Modèle:Incise se dressait sur le vieux Quirinal, près du temple de Quirinus. Selon la tradition, elle aurait été introduite à Rome par Titus Tatius, le roi sabin associé à Romulus, en même temps que Quirinus<ref>Dans la lecture de Georges Dumézil, elle apparaît, de même que Quirinus, comme une divinité en rapport avec la troisième fonction indo-européenne (cf. Jupiter, Mars, Quirinus).</ref>.
Rome lui dédiait cinq jours de fêtes, les Floralies. Le Sénat les rendit annuelles en -114 à la suite de quelques années de disette, attribuées naturellement à la colère de la nymphe<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Chaque année en avril, elle était célébrée dans les fêtes agraires destinées à favoriser les récoltes. Sans sa faveur en effet, ni croissance des céréales, ni des arbres fruitiers. Par la suite, elle fut dédiée aux fleurs auxquelles elle donna son vieux nom sabin (et non pas l'inverse).
Son culte se retrouve en pays sabin comme en pays samnite, où elle est associée à Cérès<ref name="Dumézil1987">Georges Dumézil, La religion romaine archaïque, Modèle:2e revue et corrigée, Paris : Éditions Payot, 1974, réed. 1987, Modèle:P..</ref>. Considérée comme divinité de la fertilité, et plus particulièrement des fleurs sauvages. C'est par ce biais qu'elle est assimilée à la dignité de la fertilité, Modèle:Citation pris dans son sens large : c'est par la floraison des plantes sauvages que les abeilles réalisent leur œuvre et donnent naissance à la nature verdoyante au printemps.
La déesse Flore joue ainsi dans le monde végétal le même rôle essentiel que Vénus dans le monde des êtres animés, hommes et animaux. Elle était souvent associée à Pomone.
Une légende fait d'elle une courtisane bienfaitrice du peuple romain. Ainsi, le polémiste chrétien Lactance fait de Flora une humaine courtisane, qui Modèle:Citation, à condition que soient célébrées chaque année à Rome, en son nom, des fêtes<ref>Lactance, Des Institutions divines, livre I, 20.</ref>. Elle fut donc divinisée, mais par pudeur on la fit déesse des fleurs et non courtisane. Cependant, durant ces fêtes, les prostituées étaient à l'honneur<ref>Flora dans le Dictionnaire historique et critique de Pierre Bayle</ref>. Cette tradition probablement tardive n'est pas sans évoquer, selon Georges Dumézil, les rapports anciens qui lient fécondité et plaisir<ref name="Dumézil1987"/>. Elle a parfois été assimilée à Acca Larentia, qui était elle aussi présentée comme une riche courtisane dont le peuple romain avait été le légataire universel.
Postérité
Selon Jean le Lydien (IV, 50-51), Flora était un nom sacré de Rome. Constantin donna d'ailleurs à la Nouvelle Rome, Constantinople, le nom d'Modèle:Grec ancien, transposition grecque de Flora<ref>Georges Dumézil, « Albati, Russati, Virides », Rituels indo-européens à Rome, Paris, Klincksieck, 1954, Modèle:P., n. 38.</ref>.
Dans la Ballade des dames du temps jadis, le poète Villon la cite, en tant que courtisane, pour sa beauté.
Flore dans les arts
Modèle:… Giambattista Tiepolo la représente avec Zéphyr dans un tableau conservé à la Ca' Rezzonico<ref>Musei di Venezia</ref> et en 1743 dans L'Empire de Flore au musée des Beaux-Arts de San Francisco<ref>Musée des Beaux-Arts de San Francisco.</ref>.
Jan Matsys réalise le tableau Flore en 1559. Modèle:Saut
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Sebastiano Ricci, Flore (1712-1716), Austin, Blanton Museum of Art<ref>Musée d'Austin.</ref>.
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Giambattista Tiepolo, Zéphyr et Flore (1730-1735), Venise, Ca' Rezzonico.
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Jacopo Amigoni, Flore et Zéphyr (années 1730), New York, Metropolitan Museum of Art.
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Jean-Baptiste Carpeaux, Flore (1873), Lisbonne, musée Calouste-Gulbenkian.
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Aristide Maillol, Flore (1910), Paris, jardin du Carrousel.
Hommages
Le Modèle:20e arrondissement de Paris a nommé officiellement la place de Flore en son honneur<ref>Modèle:Lien web</ref>, et l'astéroïde (8) Flore est nommé en son honneur.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- Georges Dumézil, La religion romaine archaïque, Modèle:2e revue et corrigée, Paris : éditions Payot, 1974, réed. 1987, Modèle:P..
- Pierre Lavedan, Dictionnaire illustré de la mythologie et des antiquités grecques et romaines, Paris, Hachette, Modèle:P..
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Werner Eisenhut, « Flora. Floralia », in: Der kleine Pauly, Lexicon der Antike in fünf Bänden, Band 2, Munich, 1979, Modèle:P..