Générations Futures (association)

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Infobox Association

Générations Futures est une association française et ONG, fondée en 1996 par Georges Toutain (ingénieur agronome à l’INRA) et François Veillerette (enseignant).

Elle a pour but notamment de soutenir une agriculture durable en opposition à l’agriculture intensive utilisant des pesticides et engrais de synthèse. Ce soutien passe par des actions contre des organisations ou personnes responsables de pollution. A ce titre, l'association s'est opposée à des multinationales de l’agrochimie.

Historique

Création

Générations Futures est une association française créée en 1996 en Picardie, à la suite de la rencontre entre François Veillerette, enseignant préoccupé par la pollution de l’eau aux pesticides près de son domicile, et Georges Toutain, ingénieur agronome, alors conseiller régional écologiste indépendant. Initialement nommée Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures (MDRGF), l’association visait à rassembler les citoyens désireux de s’opposer au système économique dominant, considéré comme responsable de « dégradations sociales, écologiques et humaines »<ref name=":0">Modèle:Lien archive</ref>Modèle:Refins.

Le MDRGF est l’expression officielle et organisée d’un groupe de réflexion informel mis en place à partir de 1992 en Picardie par Georges Toutain, qui rendait ainsi compte de ses actions au conseil régional. Ce groupe a été l’occasion d’aborder très tôt les questionnements liés à l’agriculture intensive, au lien entre santé et environnement, ou encore la préservation des ressources naturellesModèle:Ref nec.

La constitution d’un mouvement, autour d’une association, s’est alors imposée peu à peu, dans le but affiché de « constituer un pôle de résistance face au libéralisme mondialisé destructeur de cette fin de siècle »<ref name=":0" />.

Devenu entre-temps Générations Futures, l’association continue, depuis 1996, de dénoncer les dangers supposés, pour l’homme et l’environnement, du système économique actuel, en particulier son impact sur l’agriculture et l’alimentation.

Modèle:Ref nec

Dénominations successives

En 1996, le Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures est créé en Picardie. Il apparaît le plus souvent sous la désignation MDRGF.

En 2008, l’association change officiellement de nom et devient Générations Futures.

La transition s’effectue progressivement, la refonte de l’identité visuelle, des adresses emails et du site internet se terminant en 2012.

Pendant cette période, il n’est pas rare de voir la désignation « Générations Futures (ex-MDRGF) » apparaître dans les documents internes, les outils de communication et les productions visuelles de Générations Futures<ref>Recherche de 2010 sur les résidus de pesticides par Générations Futures (ex-MDRGF) https://www.menustoxiques.fr/pdf/doc_menubio_151211.pdf</ref>,<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>.

Structure

Présidents

Conseil d’administration

En 2018, le bureau du conseil d’administration de Générations Futures est composé d’une présidente, d’un président d’honneur, d’un trésorier et d’une secrétaire<ref name=":4">Modèle:Lien web</ref> :

  • La présidente, Maria Pelletier, dirige depuis 1984 une PME spécialisée dans les farines issues de l’agriculture biologique. Fortement impliquée dans l’action militante, membre du Conseil d'Administration du Synabio, syndicat des entreprises du bio<ref>Modèle:Lien web</ref>, elle préside Générations Futures depuis 2007<ref name=":3" />,<ref name=":5" />.
  • Le président d’honneur, Georges Toutain, est l’un des cofondateurs de Générations Futures. Ingénieur agronome à la retraite, il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’agriculture, l’agronomie et sur les dérives de l’utilisation des pesticides<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":2" />.
  • Thierry Verley, contrôleur-auditeur chez Ecocert en est le trésorier, tandis que Sylvie Nève, agricultrice bio et herboriste, est secrétaire de l’association<ref name=":4" />.
  • Le reste du conseil d’administration est composé d’une demi-douzaine de membres<ref name=":4" />.

Adhérents, bénévoles et salariés

À la fin de l’année 2017, Générations Futures compte 2549 adhérents<ref name=":6">« Rapport d’activités 2017 de Générations Futures » sur https://www.generations-futures.fr/wp-content/uploads/2018/03/rapport_activites_2017.pdf (consulté le 11 Février 2019)</ref>. Elle comprend également quatre salariés, incluant deux chargés de mission, une coordinatrice et un directeur, qui tient également le rôle de porte-parole<ref name=":4" />.

Présence locale

Pour accroître sa présence territoriale et répondre aux préoccupations locales, Générations Futures lance en Modèle:Date- ses premiers relais locaux<ref name=":1" />. Le but affiché est d’animer des communautés de bénévoles, de faire connaître l’association et de relayer les différentes campagnes d’action de l’association. Ces relais locaux, présents sur tout le territoire national, participent également à des manifestations organisées par des collectifs d’associations, que ce soit au niveau national ou local (par exemple, la semaine sans pesticides). Des conférences, débats et tables rondes sont également animés en région, tout au long de l’année.

En 2018, une quinzaine de relais locaux ont ouvert dans autant de départements. Plusieurs centaines d’évènements sont organisés chaque année, au niveau national, soit en interne, soit avec la participation de partenaires locaux. En 2017, c’est une cinquantaine de bénévoles actifs qui sont mobilisés par les relais locaux.

Comité scientifique

Depuis 2016, Générations Futures s’est dotée d’un comité scientifique composé de bénévoles<ref name=":10">Modèle:Lien web</ref>. Ce comité scientifique a pour but de répondre aux interrogations des autres membres de l’association, de vulgariser les études et concepts scientifiques, de réaliser une veille de la recherche scientifique dans les domaines de l’agronomie, des pesticides et des perturbateurs endocriniens. Ils peuvent participer également à la rédaction de documentations scientifiques produites par Générations Futures<ref name=":10" />Modèle:Refins.

Ce comité scientifique est composé d’agronomes, de médecins, pharmaciens, endocrinologues, toxicologues, et de biologistes<ref name=":10" />Modèle:Refins.

Activités

Les causes défendues

Comme le précisent les statuts de l’association, Générations Futures « a pour objet d’agir, par tous moyens légaux, tant localement qu’à l’échelle nationale ou internationale, pour la défense de l’environnement et de la santé »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Actions mises en place

Générations Futures est sollicitée pour prendre part aux instances officielles au sein du ministère de l'Écologie (elle est membre de la commission Biocides<ref name=":9">« Rapport moral de 2011 » sur https://www.generations-futures.fr/wp-content/uploads/2017/03/rapport_moral_2011_gf.pdf (consulté le 11 Février 2019)</ref>), du ministère de l'Agriculture (elle est membre du Conseil national d'orientation et de suivi du plan Écophyto<ref name=":1" />). Elle a aussi pris part aux négociations du Grenelle de l'Environnement en 2007<ref name=":1" />, à la conférence environnementale en 2012 et à la table ronde sur la transition agricole et alimentaire, lors des États généraux de l'alimentation à l'Assemblée nationale le jeudi Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Elle est aussi présente dans des Comités techniques mis en place au sein de l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail)<ref>« Fongicides : après la réaction de l’ANSES, Générations futures réclame des mesures d’urgence » sur Le Quotidien du Médecin (consulté le 11 Février 2019)</ref>,<ref name=":9" />.

L'association est inscrite comme représentant d'intérêt auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique et a déclaré auprès d'elle des dépenses de lobbying d'un montant annuel inférieur à Modèle:Unité en 2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Principales campagnes

Études de l’impact des pesticides sur la santé et l’environnement

En 2010, Générations Futures a réalisé une campagne thématique interrogeant le lien entre les polluants environnementaux et l’apparition de cancers. Le lancement de cette campagne s’est accompagné de l’analyse des repas types<ref>Modèle:Lien web</ref> dans la journée d’un enfant de dix ans, mettant à jour la présence dans les repas de dizaines de molécules potentiellement cancérigènes ou de perturbateurs endocriniens<ref>Modèle:Lien web</ref>. Si la plupart des molécules observées restent sous le seuil réglementaire, le rapport soulève des inquiétudes concernant les « mélanges impressionnants de différentes molécules »<ref>« Compte rendu de la commission d’enquête sur l’alimentation industrielle : qualité nutritionnelle, rôle dans l’émergence depathologies chroniques, impact social et environnemental de sa provenance » sur http://www.assemblee-nationale.fr/15/pdf/cr-cealimindu/17-18/c1718033.pdf (consulté le 12 Février 2019) </ref>. L’année suivante, Générations Futures effectue une étude similaire, mais portant cette fois-ci sur des menus bios<ref>« Le bio, c'est vraiment plus sain » sur www.leparisien.fr/ (consulté le 12 février 2019)</ref>. En 2019, l'ONG publiait une cartographie des départements français utilisant le plus de glyphosate<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Études sur les perturbateurs endocriniens et leur impact sanitaire

Depuis 2013, Générations Futures lance et participe à une série d'enquêtes sur les pesticides suspectés d'être des perturbateurs endocriniens, les enquêtes EXPPERT (EXposition aux Pesticides PERTurbateurs endocriniens)<ref>« Trop de perturbateurs endocriniens présents dans nos assiettes » sur www.ouest-france.fr (consulté le 12 février 2019)</ref>, aux côtés d'autres groupements d'associations, notamment HEAL (Health and Environment Alliance)<ref>Modèle:Lien web</ref> et PAN (Pesticide Action Network).

Soutien aux victimes des pesticides

Générations Futures mène régulièrement des actions de soutien aux victimes des pesticides<ref name=":12">Modèle:Lien web</ref>, qu’il s’agisse de particuliers<ref name=":14">Modèle:Lien web</ref> ou d’utilisateurs professionnels<ref>Modèle:Lien web</ref>. Pour cela, elle recueille leurs témoignages<ref name=":12" />,<ref>« La première carte des victimes des pesticides » sur www.leparisien.fr (consulté le 12 février 2019)</ref> et fournit une aide juridique et scientifique<ref name=":14" />. En soutien à cette action, Générations Futures a publié en 2013 le rapport d’une étude portant sur l’exposition aux pesticides pour les travailleurs viticoles et les riverains, à travers l’analyse de cheveux : l’étude APACHe (Analyse de Pesticides Agricoles dans les Cheveux)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Controverses

Controverses sur les résidus de produits phyto-sanitaires dans l'alimentation

En 2016, l'association sort une étude sur les pesticides dans les céréales du petit déjeuner, largement reprise par la presse, qui conclut à la présence de faibles traces de pesticides dans ces produits, et à leur absence dans les produits « bio »<ref name="Figaro 2016">Modèle:Lien Web</ref>. Toutefois, l'étude ne souligne pas le très grand éloignement de ces traces avec les limites autorisées, ni la présence de pesticides « bio » dans les produits bio<ref name="QC"/>.

Le journal Que choisir et l'Association française pour l'information scientifique (AFIS) considèrent respectivement que Modèle:Citation et que l'association Modèle:Citation, ces études ne révélant aucun élément nouveau ni inquiétant, selon l'AFIS<ref name="Figaro 2016"/>,<ref>Modèle:Lien Web</ref>,<ref name="QC">Modèle:Lien Web</ref>.

L’association Générations Futures souligne tout de même que les perturbateurs endocriniens ont des effets sur le système hormonal et ne peuvent être associés aux principes de toxicologie classique<ref name=":15">Modèle:Article</ref>. « Avec les perturbateurs endocriniens, ce n’est pas la dose qui fait le poison mais plutôt la période d’exposition » explique Jean-Louis Roumégas (député EELV de l'Hérault, auteur du rapport sur la stratégie européenne en matière de perturbateurs endocriniens)<ref>Modèle:Lien web</ref>. En effet, les récepteurs d’hormones ont une très haute affinité et de très petites quantités peuvent avoir de gros effets biologiques<ref name=":17">Modèle:Article</ref>. Les très jeunes enfants, et le fœtus, sont particulièrement sensibles aux perturbateurs endocriniens, même à des doses très faiblesModèle:Ref nec. La société savante spécialisée sur les questions d’hormones, la Endocrine Society, précise qu’il est « impossible d’identifier les seuils d’action d’un perturbateur endocrinien » en raison du fonctionnement particulier du système hormonal<ref name=":15" />,<ref name=":17" />.

Controverse sur la présence de l'herbicide glyphosate dans les urines

En 2017, Générations Futures invite plusieurs personnalités à mesurer leur exposition à l'herbicide glyphosate, au moyen d'une analyse de leurs urines par la méthode immuno-enzymatique ELISA du laboratoire allemand Biocheck. Ces « glyphotests » se révèlent tous positifs<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La démarche est dénoncée par des responsables agricoles de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles qui organisent l'année suivante, sous contrôle d'huissier, des tests comparatifs de l'urine de 11 agriculteurs utilisateurs de glyphosate, par la méthode ELISA et par la chromatographie en phase gazeuse-spectrométrie de masse. Les résultats sont tous positifs selon la méthode ELISA ; en revanche, ils sont tous négatifs selon l'analyse chromatographique<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les deux tests n'ont pas la même sensibilité de détection<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Controverse sur les liens entre l'association et les entreprises de l'agriculture biologique

En 2019, la journaliste Emmanuelle Ducros de L'Opinion estime que Générations Futures Modèle:Citation.

Notes et références

Modèle:Références

Liens externes

Modèle:Portail