Géographie de la Corse
Modèle:Infobox Île Modèle:Début d'illustration Modèle:Carte double Modèle:Fin d'illustration
Cet article contient diverses informations sur la géographie de la Corse, une île de la mer Méditerranée et une région française, ayant un statut spécial (officiellement Collectivité de Corse).
Géographie physique
La Corse est une montagne dans la mer. Son altitude moyenne de Modèle:Unité en fait la plus élevée des îles de Méditerranée occidentale. De nombreux lacs et l'aspect de certaines vallées témoignent de l'existence passée de glaciers. Ses côtes composées de plus d'une centaine d'îles, nous confrontent à un vaste archipel. Son littoral comporte de nombreux étangs et marécages. Elle mesure Modèle:Unité de long du nord au sud et Modèle:Unité dans sa plus grande largeur. Sa superficie est de Modèle:Unité<ref>INSEE</ref>.
D'Emmanuel Arène, député de la Corse, lors d'une intervention à la Chambre sur le problème corse : Modèle:Citation<ref>François Giacobbi - La Corse aux Éditions Sun Paris 1961</ref>.
La façade orientale est baignée par la mer Tyrrhénienne, le nord par la mer ligurienne, et la façade occidentale par la mer Méditerranée.
- Paysages de la Haute-Corse :
-
Montagnes au sud-ouest.
-
San-Lorenzo, au centre-est.
-
Saint-Florent, au nord.
-
Autre vue à Saint-Florent.
- Paysages de la Corse-du-Sud :
-
Vico, au nord-ouest.
-
Ota, au nord-ouest.
-
Bonifacio, tout au sud.
-
Calanques de Piana, au nord-ouest.
Relief
Modèle:Article détaillé L'île est divisée en deux parties inégales par une chaîne de montagnes aux crêtes effilées, orientée NO - SE, d'une altitude plus élevée au nord qu'au sud, mais d'une remarquable continuité :
- l'En-Deçà-des-Monts (en corse Cismonte) au nord-est d'une ligne incluant Galéria et Solaro, du Filosorma au Fiumorbo ; il est drainé par les larges vallées du Golo et du Tavignano et possède les plus hauts sommets de l'île dont le Monte Cinto (Modèle:Unité - point culminant de l'île). L'En-Deçà-des-Monts coïncide quasiment avec le département de la Haute-Corse.
- l'Au-Delà-des-Monts (en corse Pumonti) au sud-ouest d'une ligne incluant Girolata et Sari-Solenzara, des Deux-Sevi au Freto ; il est essentiellement formé de nombreuses vallées étroites parallèles orientées d'ouest en est et culmine à la Maniccia (Modèle:Unité) dans les Deux-Sorru. L'Au-Delà-des-Monts coïncide quasiment avec le département de la Corse-du-Sud.
D'un point de vue géologique, pour le quart nord-est de l'île (Nebbio, Cap Corse, Bagnaja et Castagniccia), on parle de Corse schisteuse, tandis que tout le reste de l'île (ouest et sud du Cismonte et totalité du Pumonti) constitue la Corse granitique. Ces deux parties sont séparées par une série de dépressions centrales s'étendant de L'Île-Rousse à Solenzara en passant par Ponte-Leccia, Corte et Cateraggio.
La partie orientale, la moins large, est représentée depuis la péninsule du Cap Corse, en majeure partie par des plaines alluviales (plaine de la Marana et Plaine orientale). À l'ouest, chaque vallée est comme un alvéole, aux bords raides, ouvert sur la mer mais fermé vers l'amont car adossé à la chaîne axiale.
Du point de vue de la loi, le massif de Corse couvre l'intégralité de l'île selon le décret n°95-998 du 20 septembre 1985 relatif à la délimitation des massifs.
Principaux sommets
La Corse compte un très grand nombre de sommets de plus de Modèle:Unité mètres (on en recense quelque 120 ayant un nom sur les cartes IGN), tous sur la chaîne axiale et ses contreforts.
La haute montagne corse est usuellement divisée en quatre massifs. La Corse compte aussi trois massifs de moyenne montagne occupant le quart nord-est de l'île.
Massifs de haute montagne
Le massif du Monte Cinto
Situé le plus au nord et le plus élevé, il s'étend des hauteurs de la Balagne au col de Vergio et a pour principaux sommets :
- le Monte Cinto (Modèle:Unité), point culminant de la Corse,
- le Capu a u Verdatu (Modèle:Unité),
- la Capu Biancu (Modèle:Unité),
- la Punta Minuta (Modèle:Unité), point culminant de la ligne de partage des eaux de la Corse,
- le Capu Falu (Modèle:Unité),
- la Paglia Orba (Modèle:Unité), deuxième plus haut sommet de la ligne de partage des eaux de la Corse,
- le Capu Larghia (Modèle:Unité),
- le Monte Padro (Modèle:Unité),
- le Capu Tafunatu (Modèle:Unité),
- la Punta Licciola (Modèle:Unité),
- la Cima a i Mori (Modèle:Unité),
- la Muvrella (Modèle:Unité),
- le Monte Corona (Modèle:Unité),
- le Capu a u Dente (Modèle:Unité),
- le Capu a u Ceppu (Modèle:Unité),
- le Monte Grosso (Modèle:Unité),
- le San Parteo (Modèle:Unité),
- le Capu a a Ghiallichiccia (Modèle:Unité).
Le massif du Monte Rotondo
Second massif le plus élevé, il est situé au centre-nord de l'île, entre Corte et Vico. Il se déploie entre les cols de Vergio et de Vizzavona et a pour principaux sommets :
- le Monte Rotondo (Modèle:Unité), sur les hauteurs de Corte au fond de la vallée de la Restonica,
- la Punta Mufrena (Modèle:Unité),
- la Maniccia (Modèle:Unité), point culminant de l'Au-Delà-des-Monts,
- le Monte Cardo (Modèle:Unité),
- la Punta Felicina (Modèle:Unité),
- le Monte d'Oro (Modèle:Unité),
- la Punta Diciotte (Modèle:Unité),
- la Petra Niella (Modèle:Unité),
- la Punta Muzzella (Modèle:Unité),
- la Punta Artica (Modèle:Unité),
- la Punta Alle Porte (Modèle:Unité),
- la Punta Migliarello (Modèle:Unité),
- le Capo Facciato (Modèle:Unité),
- la Punta di Capezzolo (Modèle:Unité),
- la Cimatella (Modèle:Unité),
- le Pinerole (Modèle:Unité),
- le Monte Corbaia (Modèle:Unité),
- la Punta Finosa (Modèle:Unité),
- le Monte Cervellu (Modèle:Unité).
Le massif du Monte Renoso
Troisième massif le plus élevé, situé au centre-sud de l'île, entre Ajaccio et Aléria, il se déploie entre les cols de Vizzavona et de Verde. Il a pour principaux sommets :
- le Monte Renoso (Modèle:Unité), deuxième plus haut sommet de l'Au-Delà-des-Monts,
- le Monte Torto (Modèle:Unité),
- la Punta alla Vetta (Modèle:Unité),
- la Punta Capannella (Modèle:Unité),
- le Monte Niello (Modèle:Unité),
- la Punta Sfronditata (Modèle:Unité),
- la Punta dell'Oriente (Modèle:Unité),
- la Punta Scaldasole (Modèle:Unité),
- le Monte Giovanni (Modèle:Unité),
- la Punta Mantellucciu (Modèle:Unité).
Le massif du Monte Incudine
Le plus au sud et le moins élevé, il s'étend du col de Verde aux hauteurs du Freto et a pour principaux sommets :
- le Monte Incudine (Modèle:Unité),
- la Punta Scarachiana (Modèle:Unité),
- la Punta della Cappella (Modèle:Unité),
- la Punta di Tintennaja (Modèle:Unité),
- le Monte Formicula (Modèle:Unité),
- la Punta di u Furnellu (Modèle:Unité),
- la Punta Muvrareccia (Modèle:Unité),
- la Punta Velaco (Modèle:Unité),
- le Monte San Petru (Modèle:Unité),
- la montagne de Cagna (Modèle:Unité),
- la Punta di a Vacca Morta (Modèle:Unité).
Massifs de moyenne montagne
Le massif du Monte San Petrone
- Le Monte San Petrone (Modèle:Unité) centré sur la Castagniccia ;
Le massif du Monte Astu
- Le Monte Astu (Modèle:Unité) qui ferme le Nebbio au sud ;
Le massif du Monte Stello
- La Cima di e Follicie (Modèle:Unité) sommet de l'arête centrale du Cap Corse devançant le Monte Stello (Modèle:Unité) longtemps considéré comme le point culminant.
Principaux golfes
Les arêtes de la chaîne axiale ou dorsale corse plongent dans la mer, créant de remarquables golfes dont les principaux sont, du nord au sud :
- le golfe de Saint-Florent (Golfu di San Fiurenzu)
- le golfe de Porto (Golfu di Portu)
- le golfe de Sagone (Golfu di Saone)
- le golfe d'Ajaccio (Golfu d'Aiacciu)
- le golfe de Propriano (Golfu di Prupià)
- le golfe de Porto-Vecchio (Golfu di Portivechju)
Un peu moins étendus, on trouve :
- le golfe de Calvi (Golfu di Calvi)
- le golfe de la Revellata
- le golfe de Galéria (Golfu di Galeria)
- le golfe de Girolata
- le golfe de Chiuni
- le golfe de Peru
- le golfe de Santa Giulia
- le golfe de Lava (Golfu di Lava), partie du Golfe de Sagone
- le golfe de Ventilegne (Golfu di Vintilegna)
- le golfe de Santa Manza (Golfu di Sant'Amanza)
Quelques baies sont renommées :
- la baie de Rondinara
- la baie de Piantarella
- la baie de Crovani
- la baie de Saint-Cyprien
- la baie de Focolara
- la baie d'Elbo
- la baie de Solana
Principaux cols
La communication entre les deux façades de l'île se fait à l'intérieur par quelques rares cols routiers d'assez haute altitude et qui sont de véritables ensellements :
- Foce di Verghju (col de Vergio) (Modèle:Unité) : route D84
- Bocca di Verdi (col de Verde) (Modèle:Unité) : D69
- Foci di Bavedda (col de Bavella) (Modèle:Unité) : D268
- Foce di Vizzavona (col de Vizzavona) (Modèle:Unité) : RN 193
La Corse présente également de nombreux cols routiers permettant souvent de relier certaines vallées encaissées :
- Bocca à Sorba (col de Sorba) (Modèle:Unité) : D69
- Bocca di a Vaccia (col de la Vaccia) (Modèle:Unité) : D69
- Bocca di a Scaledda (col de Scalella) (Modèle:Unité) : D27
- Bocca à Seve (col de Sevi) (Modèle:Unité) : D70
- Bocca di a Battaglia (col de Battaglia) (Modèle:Unité) : D63
- Bocca di Casardu (col de Casardo) (Modèle:Unité) : D16
- Bocca di Chjatru (col de Chiatro) (Modèle:Unité) : D39
- Bocca d'Illarata (col d'Illarata) (Modèle:Unité) : D368
- Bocca di Santu Stasgiu (col Saint-Eustache) (Modèle:Unité) : D420
- Bocca à u Pratu (col de Prato) (Modèle:Unité) : D71
- Bocca di u Spidali (col de l'Ospedale) (Modèle:Unité) : D368
- Bocca di Tartavellu (col de Tartavello) (Modèle:Unité) : D4
- Bocca di Bigornu (col de Bigorno) (Modèle:Unité) : D5
- Bocca di Granaccia (col de Granace) (Modèle:Unité) : D83
- Bocca d'Arcarota (col d'Arcarota) (Modèle:Unité) : D146
- Bocca di Bacinu (col de Bacino) (Modèle:Unité) : D59
- Bocca di San Ghjorghju (col Saint-Georges) (Modèle:Unité) : RN 196
- Bocca di San Culumbanu (col de San Colombano) (Modèle:Unité) : RN 297
- Bocca di Sant'Antone (col Saint-Antoine) (Modèle:Unité) : D15 / D515 / D237
- Bocca di Sarzoghju (col de Sarzoggio) (Modèle:Unité) : D1
- Bocca di Laronu (col de Larone) (Modèle:Unité) : D268
- Bocca di Cilaccia (col de Celaccia) (Modèle:Unité) : RN 196 / D302
- Bocca di Teghjime (col de Teghime) (Modèle:Unité) : D81
- Bocca di Gradeddu (col de Gradello) (Modèle:Unité) : D55 / D355
- Bocca di Santa Maria (col de Sainte-Marie) (Modèle:Unité) : RN 197 / D8 / D308
- Bocca à Marsulinu (col de Marsolino) (Modèle:Unité) : D81
- Bocca di San Bastianu (col de San Bastiano) (Modèle:Unité) : D81
- Bocca à Palmarella (col de Palmarella) (Modèle:Unité) : D81
- Bocca di Santa Lucia (col de Sainte-Lucie) (Modèle:Unité) : D180
- Bocca di Santu Stefanu (col de Santo Stefano) (Modèle:Unité) : D62 / D82
- Bocca à a Serra (col de la Serra) (Modèle:Unité) : D80
L'archipel corse
Modèle:Article détaillé Les îlots et rochers en mer qui entourent le continent corse, récemment qualifiés d'îles « satellites » par les géographes italiens<ref>Istituto Geografico Militare italien in L'UNIVERSO 1986</ref>, apparaissent pour la première fois dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, voire plus tôt, sur les cartes marines arabes<ref>"Il existerait un important fonds manuscrit non encore exploité, faute de traducteurs" Robert Castellana - Actes des Modèle:3e Journées Universitaires Corses de Nice 19-20 mai 1995, Nice, Centre d'Études Corses, UNSA, 1996, Modèle:ISBN, pp 99-105</ref>.
Leur recensement ne devient exhaustif qu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle avec des relevés comme ceux de Bellin.
Cours d'eau
Modèle:Article détaillé La Corse bénéficie de ressources en eau beaucoup plus importantes que celles des autres îles de Méditerranée. Sources, ruisseaux, rivières, torrents sont partout. On compte près de 1380 km de cours d'eau au total, dont près de 90% sont vierges de toute pollution. Le Golo (en corse Golu) et le Tavignano (Tavignanu) les deux plus grands fleuves de Corse, circulent dans le nord de l'île. Le Liamone, la Gravona, le Taravo et le Rizzanese marquent la moitié sud.
Lacs
Le découpage du territoire
L'« ossature » montagneuse naturelle de l'île a depuis toujours été utilisée par la plupart de ses occupants successifs pour déterminer les circonscriptions administratives, juridiques et religieuses. D'abord en pièves avec leurs créateurs romains, en évêchés avec la décadence de leur empire, puis en 1358 en territoires (le Cap Corse et la Terra del Comune<ref group="Note">In LA CORSE du Modèle:Date, Paul Silvani, avec le titre : « Un texte fondamental découvert aux Archives de Milan ». Antoine-Marie Graziani : Modèle:Citation, dava un'intervista di Graziani chì citava : Modèle:Citation - Cronache 3 [1]</ref> opposés à la Terra dei Signori) (ils deviendront l'En-Deçà-des-Monts et l'Au-Delà-des-Monts), en évêchés et en juridictions administratives avec les Génois, enfin en provinces jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'île reste toujours découpée en microrégions. Le découpage est utile mais varié même si la toponymie de régions est parfois conservée selon les organismes : parc naturel régional de Corse, communautés de communes, offices du Tourisme, CREPAC, etc.
Les limites des deux départements créés lorsque la Corse est devenue française<ref group="Note">1791 : Modèle:1er juillet, décret de la Convention : « 8° L’île de Corse sera divisée en deux départements, l’un en deçà et l’autre en delà des monts</ref>, sont restées quasiment identiques à celles d'aujourd'hui. Seulement les appellations ont changé : le Golo est devenu la Haute-Corse et le Liamone est la Corse-du-Sud. Seul le Niolo appartenait au Liamone et dépend aujourd'hui de la Haute-Corse.
Les microrégions
Modèle:Article détaillé L'île est souvent partagée en onze secteurs géographiques suivants :
- Cap Corse
- Balagne
- Nebbio
- Bastia - Marana (Bagnaja)
- Vicolais
- Cortenais
- Castagniccia
- Plaine orientale
- Ajaccio Sud-ouest Corse
- Sartenais
- Sud Corse (Freto)
L'habitant
Hormis quelques places fortes sur la côte, les lieux habités étaient tous disséminés sur les hauteurs, loin du rivage, ou dans l'intérieur de l'île.
Des contrastes forts existaient entre territoires, de par leur histoire, leurs habitants.
Modèle:Citation - Note d'un voyage en Corse Prosper Mérimée Modèle:P.
Modèle:Citation - Maupassant - Le bonheur, nouvelle parue dans le Gaulois, le Modèle:Date-.
Dans son « Histoire de Corse<ref>Modèle:BNF</ref> », Colonna de Cesari-Rocca décrit l'habitant corse à l'époque romaine ainsi : Modèle:Citation.
Faune et flore
Au début du siècle, certains l'avaient surnommée l'île verte, pour la différencier des autres îles méditerranéennes beaucoup plus arides. Il est vrai que la Corse est un véritable festival de couleurs et de senteurs, et les Anglais l'ont nommée à juste titre "l'île parfumée". Etonnamment verte, boisée et fleurie, la Corse compte plus de 2000 espèces végétales, dont 78 sont endémiques et ne se trouvent que sur l'île. Le couvert végétal est essentiellement constitué de maquis et de forêts (pinèdes, hêtraies, châtaigneraies, chênaies et yeuseraies). La flore présente des affinités marquées avec celle de la Sardaigne et de la péninsule italienne, mais aussi avec d'autres îles méditerranéennes éloignées (Baléares, Sicile).
L'île possède de nombreuses zones humides la plupart d'origines naturelles, presque toutes sont classées, qui sont autant de réservoirs de biodiversité abritant des espèces végétales remarquables et menacées, ainsi que des espèces d'oiseaux et de poissons. Quatre d'entre elles sont reconnues comme d'importance internationale par la Convention de Ramsar : les étangs de Biguglia, d'Urbino et de Palo, et les mares temporaires des Tre Padule de Suartone.
Espèces endémiques
L'insularité de la Corse détermine une relative pauvreté biologique par rapport aux zones continentales voisines, notamment en ce qui concerne les vertébrés terrestres. Cet appauvrissement naturel est compensé par la présence de nombreux taxons endémiques :
- le pin Laricio Pinus nigra laricio
- l'aulne odorant Alnus alnobetula suaveolens
- la pensée de Corse Viola corsica
- l'ancolie de Bernard Aquilegia bernardii
- l'hellébore de Corse Helleborus argutifolius
- le genêt de Corse Genista corsica
- le cerf de Corse Cervus elaphus corsicanus
- la sittelle corse Sitta whiteheadi
- le lézard de Bédriaga Archaeolacerta bedriagae
- le papillon porte-queue Papilio hospiton
Existait autrefois le lapin rat Prolagus sardus (Wagner, 1832), une espèce éteinte depuis le Moyen Âge, qui a vécu en Corse et en Sardaigne, ainsi que dans les îlots périphériques de ces deux îles, au Pléistocène supérieur et à l'Holocène<ref>Prolagus sarde fiche descriptive de l'INPN</ref>, et dont des ossements ont été mis au jour lors de fouilles archéologiques sur plusieurs sites comme celui du Monte Ortu (Lumio)<ref>Monte Ortu de l'INPN</ref>.
Géologie
Histoire géologique
La Corse a une riche histoire géologique :
- à l'ère Paléozoïque, la Corse fait partie du sud de la chaîne hercynienne, comme en témoignent ses nombreux granites et la caldeira volcanique du Cinto. Quelques lambeaux de calcaires siluriens subsistent près de Galéria, tandis qu'au Carbonifère-Permien de petits bassins piègent des sédiments détritiques parfois porteurs de charbon (Osani).
- au début du Mésozoïque, l'ouverture de la mer Téthys à l'emplacement actuel des Alpes et de la mer Tyrrhénienne s'accompagne de la formation d'ophiolites, dont les épaisses laves en coussins de l'Inzecca à Ghisoni. Ces roches du plancher océanique et les sédiments marins qui les recouvraient, peu métamorphisés, constituent aujourd'hui la majeure partie des roches de Castagniccia et du cap Corse.
- à la fin du Mésozoïque (Crétacé supérieur), la remontée vers le nord de l'Afrique et de la petite plaque ibérique forme par compression la chaîne pyrénéo-provençale. La Corse et la Sardaigne en font partie. Les ophiolites sont alors charriées en altitude, ce qui explique leur emplacement actuel bien au-dessus du niveau de la mer.
- au début du Cénozoïque, le microcontinent corso-sarde est à nouveau émergé mais reste accolé au sud de la France, à la hauteur du massif des Maures. C'est entre la fin de l'Éocène (35 Ma) et le début du Miocène (18 Ma) qu'une nouvelle phase tectonique d'extension et de rotation donne finalement à la Corse son insularité, un caractère montagneux, et porte à l'affleurement ses roches variées. Depuis 30 Ma la Corse et la Sardaigne se sont détachées du continent et ont tourné ensemble de 40 degrés d'après le magnétisme des roches<ref name="CorseARTE">Europe, l'odyssée d'un continent, Université de Lille, documentaire de 85 min, Extrait 3, ARTE, France, 3 juin 2012, 20h40.</ref>. L'assèchement de la mer Méditerranée durant la crise de salinité messinienne relie temporairement l'île aux continents voisins et permet le passage des animaux d'un continent à l'autre<ref name="CorseARTE"/>.
- durant les glaciations quaternaires, l'île conserve un climat tempéré qui favorise la survie d'espèces endémiques. Seuls de petits glaciers se développent temporairement dans les plus hauts massifs, avec pour seule trace contemporaine des moraines et lacs de montagne. Malgré la baisse du niveau marin au plus fort de ces glaciations, la Corse semble avoir conservé son insularité.
Domaines géologiques
La géologie insulaire détermine quatre grands domaines géographiques :
- la Corse cristalline, à roches magmatiques, qui comprend les deux tiers de l'île à l'ouest d'une ligne Losari-Ghisonaccia ; on y trouve les sommets les plus élevés, et un littoral escarpé se prolongeant de canyons sous-marins.
- la Corse schisteuse ou alpine au Nord-Est (dont le cap Corse), fortement boisée, au sous-sol constitué notamment d'ophiolites fréquemment plissées.
- une dépression centrale de L'Île-Rousse à Corte et Solenzara, sillon d'altitude modérée parsemé de collines de calcaires et grès d'âge Jurassique à Éocène.
- des plaines et plateaux côtiers formés de roches sédimentaires marines et alluviales : plaine orientale, causse de Bonifacio...
Sismicité
En Corse le risque sismique est classé comme « négligeable mais non nul » (zone 1 sur les 6 zones que comporte le classement du zonage sismique de la France)<ref>[2] Le Risque sismique en Corse sur le site de la DREAL - 22 juillet 2011</ref>.
Climat
Son climat est de type méditerranéen, souvent tempéré par l'altitude.
Températures
Dans les zones littorales, la température moyenne annuelle est de 14,5 à Modèle:Unité. Le littoral nord-est bénéficie souvent des températures les plus clémentes en raison d'un effet de foehn (manghjaneve ou magnaneva en corse).
La température s'abaisse nettement avec l'altitude et l'éloignement de la mer ; en moyenne et haute-montagne, les brouillards et gelées sont fréquents, tout comme la persistance de névés jusqu'à la fin de l'été dans certains massifs.
Précipitations
L'île présente une sécheresse estivale typique du climat méditerranéen. Des orages sont fréquents dès la fin du mois de juillet ; ensuite la pluviosité est maximale en octobre-novembre et février-mars.
Le littoral est chaud et sec, avec des précipitations moyennes inférieures à Modèle:Unité par an<ref>P. Simi, Le climat de la Corse (1964)</ref> ; les montagnes sont par contre abondamment arrosées (moyenne supérieure à Modèle:Unité par an), piégeant les vents porteurs d'humidité.
Vents
La Corse est balayée par de nombreux vents, particulièrement violents aux extrémités de l'île cap corse, Bonifacio) mais aussi en Balagne, ce qui explique la présence ancienne de moulins et désormais d'éoliennes<ref>Les vents corses</ref>.
Ces vents déterminent grandement le climat général et local (mésoclimat). Durant la sécheresse estivale, ils favorisent la propagation d'incendies dévastateurs.
- La Tramontane (15 % du temps) est un vent froid et sec du nord, surtout d'hiver. Il peut être engendré par un très gros anticyclone de Sibérie ou par une dépression sur le centre de l'Italie.
- Le Maestrale (5 %) est issu du Mistral provençal. Il est sec et violent en été (rafales — il lève la mer très fort sur la Balagne), et apporte la pluie l'hiver.
- Le Libecciu (60 %), de l'ouest ou sud ouest, apporte chaleur et pluie aux versants exposés à l'ouest, pour être ensuite ressenti comme plus froid et sec à l'intérieur de l'île. Il apparait après la tramontane et le mistral dont il dérive souvent. Le Ponente (2 %) vient aussi de l'ouest.
- Le Sirocco (15 %), venant d'Afrique du Nord, sec et chaud, chargé de poussières du désert saharien.
- Le Levante (2 %) vient de l'est, et le Grecale (2 %) plutôt du nord-est.
À tous ces vents, il faut ajouter les brises de mer et de terre qui jouent un rôle important:
- l'ambata, la brise de mer, un vent frais du large soufflant surtout pendant l'été, entre 10 et 16 heures environ; il a pour synonymes marinu, mezudiornu ;
- le terranu, la brise de terre nocturne, était utile aux siècles derniers aux voiliers pour leur permettre de gagner le large; on l'appelle aussi muntese ou muntagnolu.
Modèle:Article détaillé Modèle:Article détaillé
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage - {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57250157%7C{{ #if: bpt6k57250157 |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.
- François Marchiani, La géographie sacrée de la Corse, Editions Ubik, 2013