Géographie de la Corse

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Cet article contient diverses informations sur la géographie de la Corse, une île de la mer Méditerranée et une région française, ayant un statut spécial (officiellement Collectivité de Corse).

Géographie physique

Fichier:Corse cote tour Olmeto.jpg
La côte environnant la tour génoise d'Olmeto en Corse-du-Sud. En arrière-plan, la montagne de Cagna.

La Corse est une montagne dans la mer. Son altitude moyenne de Modèle:Unité en fait la plus élevée des îles de Méditerranée occidentale. De nombreux lacs et l'aspect de certaines vallées témoignent de l'existence passée de glaciers. Ses côtes composées de plus d'une centaine d'îles, nous confrontent à un vaste archipel. Son littoral comporte de nombreux étangs et marécages. Elle mesure Modèle:Unité de long du nord au sud et Modèle:Unité dans sa plus grande largeur. Sa superficie est de Modèle:Unité<ref>INSEE</ref>.

D'Emmanuel Arène, député de la Corse, lors d'une intervention à la Chambre sur le problème corse : Modèle:Citation<ref>François Giacobbi - La Corse aux Éditions Sun Paris 1961</ref>.

La façade orientale est baignée par la mer Tyrrhénienne, le nord par la mer ligurienne, et la façade occidentale par la mer Méditerranée.

Relief

Modèle:Article détaillé L'île est divisée en deux parties inégales par une chaîne de montagnes aux crêtes effilées, orientée NO - SE, d'une altitude plus élevée au nord qu'au sud, mais d'une remarquable continuité :

D'un point de vue géologique, pour le quart nord-est de l'île (Nebbio, Cap Corse, Bagnaja et Castagniccia), on parle de Corse schisteuse, tandis que tout le reste de l'île (ouest et sud du Cismonte et totalité du Pumonti) constitue la Corse granitique. Ces deux parties sont séparées par une série de dépressions centrales s'étendant de L'Île-Rousse à Solenzara en passant par Ponte-Leccia, Corte et Cateraggio.

La partie orientale, la moins large, est représentée depuis la péninsule du Cap Corse, en majeure partie par des plaines alluviales (plaine de la Marana et Plaine orientale). À l'ouest, chaque vallée est comme un alvéole, aux bords raides, ouvert sur la mer mais fermé vers l'amont car adossé à la chaîne axiale.

Du point de vue de la loi, le massif de Corse couvre l'intégralité de l'île selon le décret n°95-998 du 20 septembre 1985 relatif à la délimitation des massifs.

Principaux sommets

Fichier:Verda48a.jpg
Vue du Monte Cinto (Modèle:Unité), point culminant de la Corse.

La Corse compte un très grand nombre de sommets de plus de Modèle:Unité mètres (on en recense quelque 120 ayant un nom sur les cartes IGN), tous sur la chaîne axiale et ses contreforts.

La haute montagne corse est usuellement divisée en quatre massifs. La Corse compte aussi trois massifs de moyenne montagne occupant le quart nord-est de l'île.

Massifs de haute montagne

Le massif du Monte Cinto

Situé le plus au nord et le plus élevé, il s'étend des hauteurs de la Balagne au col de Vergio et a pour principaux sommets :

Le massif du Monte Rotondo

Second massif le plus élevé, il est situé au centre-nord de l'île, entre Corte et Vico. Il se déploie entre les cols de Vergio et de Vizzavona et a pour principaux sommets :

Le massif du Monte Renoso

Troisième massif le plus élevé, situé au centre-sud de l'île, entre Ajaccio et Aléria, il se déploie entre les cols de Vizzavona et de Verde. Il a pour principaux sommets :

Le massif du Monte Incudine

Le plus au sud et le moins élevé, il s'étend du col de Verde aux hauteurs du Freto et a pour principaux sommets :

Massifs de moyenne montagne

Le massif du Monte San Petrone
Le massif du Monte Astu
Le massif du Monte Stello

Principaux golfes

Les arêtes de la chaîne axiale ou dorsale corse plongent dans la mer, créant de remarquables golfes dont les principaux sont, du nord au sud :

Un peu moins étendus, on trouve :

Quelques baies sont renommées :

Principaux cols

La communication entre les deux façades de l'île se fait à l'intérieur par quelques rares cols routiers d'assez haute altitude et qui sont de véritables ensellements :

La Corse présente également de nombreux cols routiers permettant souvent de relier certaines vallées encaissées :

Fichier:Tavera panneau Bocca di a Scaledda du PNRC.jpg
Col de Scalella.

L'archipel corse

Modèle:Article détaillé Les îlots et rochers en mer qui entourent le continent corse, récemment qualifiés d'îles « satellites » par les géographes italiens<ref>Istituto Geografico Militare italien in L'UNIVERSO 1986</ref>, apparaissent pour la première fois dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, voire plus tôt, sur les cartes marines arabes<ref>"Il existerait un important fonds manuscrit non encore exploité, faute de traducteurs" Robert Castellana - Actes des Modèle:3e Journées Universitaires Corses de Nice 19-20 mai 1995, Nice, Centre d'Études Corses, UNSA, 1996, Modèle:ISBN, pp 99-105</ref>.

Leur recensement ne devient exhaustif qu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle avec des relevés comme ceux de Bellin.

Cours d'eau

Modèle:Article détaillé La Corse bénéficie de ressources en eau beaucoup plus importantes que celles des autres îles de Méditerranée. Sources, ruisseaux, rivières, torrents sont partout. On compte près de 1380 km de cours d'eau au total, dont près de 90% sont vierges de toute pollution. Le Golo (en corse Golu) et le Tavignano (Tavignanu) les deux plus grands fleuves de Corse, circulent dans le nord de l'île. Le Liamone, la Gravona, le Taravo et le Rizzanese marquent la moitié sud.

Lacs

Modèle:Article détaillé

Le découpage du territoire

L'« ossature » montagneuse naturelle de l'île a depuis toujours été utilisée par la plupart de ses occupants successifs pour déterminer les circonscriptions administratives, juridiques et religieuses. D'abord en pièves avec leurs créateurs romains, en évêchés avec la décadence de leur empire, puis en 1358 en territoires (le Cap Corse et la Terra del Comune<ref group="Note">In LA CORSE du Modèle:Date, Paul Silvani, avec le titre : « Un texte fondamental découvert aux Archives de Milan ». Antoine-Marie Graziani : Modèle:Citation, dava un'intervista di Graziani chì citava : Modèle:Citation - Cronache 3 [1]</ref> opposés à la Terra dei Signori) (ils deviendront l'En-Deçà-des-Monts et l'Au-Delà-des-Monts), en évêchés et en juridictions administratives avec les Génois, enfin en provinces jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'île reste toujours découpée en microrégions. Le découpage est utile mais varié même si la toponymie de régions est parfois conservée selon les organismes : parc naturel régional de Corse, communautés de communes, offices du Tourisme, CREPAC, etc.

Les limites des deux départements créés lorsque la Corse est devenue française<ref group="Note">1791 : Modèle:1er juillet, décret de la Convention : « 8° L’île de Corse sera divisée en deux départements, l’un en deçà et l’autre en delà des monts</ref>, sont restées quasiment identiques à celles d'aujourd'hui. Seulement les appellations ont changé : le Golo est devenu la Haute-Corse et le Liamone est la Corse-du-Sud. Seul le Niolo appartenait au Liamone et dépend aujourd'hui de la Haute-Corse.

Les microrégions

Modèle:Article détaillé L'île est souvent partagée en onze secteurs géographiques suivants :

L'habitant

Hormis quelques places fortes sur la côte, les lieux habités étaient tous disséminés sur les hauteurs, loin du rivage, ou dans l'intérieur de l'île.

Des contrastes forts existaient entre territoires, de par leur histoire, leurs habitants.

Modèle:Citation - Note d'un voyage en Corse Prosper Mérimée Modèle:P.

Modèle:Citation - Maupassant - Le bonheur, nouvelle parue dans le Gaulois, le Modèle:Date-.

Dans son « Histoire de Corse<ref>Modèle:BNF</ref> », Colonna de Cesari-Rocca décrit l'habitant corse à l'époque romaine ainsi : Modèle:Citation.

Faune et flore

Au début du siècle, certains l'avaient surnommée l'île verte, pour la différencier des autres îles méditerranéennes beaucoup plus arides. Il est vrai que la Corse est un véritable festival de couleurs et de senteurs, et les Anglais l'ont nommée à juste titre "l'île parfumée". Etonnamment verte, boisée et fleurie, la Corse compte plus de 2000 espèces végétales, dont 78 sont endémiques et ne se trouvent que sur l'île. Le couvert végétal est essentiellement constitué de maquis et de forêts (pinèdes, hêtraies, châtaigneraies, chênaies et yeuseraies). La flore présente des affinités marquées avec celle de la Sardaigne et de la péninsule italienne, mais aussi avec d'autres îles méditerranéennes éloignées (Baléares, Sicile).

L'île possède de nombreuses zones humides la plupart d'origines naturelles, presque toutes sont classées, qui sont autant de réservoirs de biodiversité abritant des espèces végétales remarquables et menacées, ainsi que des espèces d'oiseaux et de poissons. Quatre d'entre elles sont reconnues comme d'importance internationale par la Convention de Ramsar : les étangs de Biguglia, d'Urbino et de Palo, et les mares temporaires des Tre Padule de Suartone.

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Espèces endémiques

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Fichier:Archaeolacerta bedriagae Corse.jpg
Lézard de Bedriaga

L'insularité de la Corse détermine une relative pauvreté biologique par rapport aux zones continentales voisines, notamment en ce qui concerne les vertébrés terrestres. Cet appauvrissement naturel est compensé par la présence de nombreux taxons endémiques :

Existait autrefois le lapin rat Prolagus sardus (Wagner, 1832), une espèce éteinte depuis le Moyen Âge, qui a vécu en Corse et en Sardaigne, ainsi que dans les îlots périphériques de ces deux îles, au Pléistocène supérieur et à l'Holocène<ref>Prolagus sarde fiche descriptive de l'INPN</ref>, et dont des ossements ont été mis au jour lors de fouilles archéologiques sur plusieurs sites comme celui du Monte Ortu (Lumio)<ref>Monte Ortu de l'INPN</ref>.

Géologie

Histoire géologique

La Corse a une riche histoire géologique :

Domaines géologiques

La géologie insulaire détermine quatre grands domaines géographiques :

Sismicité

En Corse le risque sismique est classé comme « négligeable mais non nul  » (zone 1 sur les 6 zones que comporte le classement du zonage sismique de la France)<ref>[2] Le Risque sismique en Corse sur le site de la DREAL - 22 juillet 2011</ref>.

Climat

Son climat est de type méditerranéen, souvent tempéré par l'altitude.

Modèle:Climat

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Températures

Dans les zones littorales, la température moyenne annuelle est de 14,5 à Modèle:Unité. Le littoral nord-est bénéficie souvent des températures les plus clémentes en raison d'un effet de foehn (manghjaneve ou magnaneva en corse).

La température s'abaisse nettement avec l'altitude et l'éloignement de la mer ; en moyenne et haute-montagne, les brouillards et gelées sont fréquents, tout comme la persistance de névés jusqu'à la fin de l'été dans certains massifs.

Précipitations

L'île présente une sécheresse estivale typique du climat méditerranéen. Des orages sont fréquents dès la fin du mois de juillet ; ensuite la pluviosité est maximale en octobre-novembre et février-mars.

Le littoral est chaud et sec, avec des précipitations moyennes inférieures à Modèle:Unité par an<ref>P. Simi, Le climat de la Corse (1964)</ref> ; les montagnes sont par contre abondamment arrosées (moyenne supérieure à Modèle:Unité par an), piégeant les vents porteurs d'humidité.

Vents

Fichier:Ventu in Corsica.jpg
les vents en Corse

La Corse est balayée par de nombreux vents, particulièrement violents aux extrémités de l'île cap corse, Bonifacio) mais aussi en Balagne, ce qui explique la présence ancienne de moulins et désormais d'éoliennes<ref>Les vents corses</ref>.

Ces vents déterminent grandement le climat général et local (mésoclimat). Durant la sécheresse estivale, ils favorisent la propagation d'incendies dévastateurs.

  • La Tramontane (15 % du temps) est un vent froid et sec du nord, surtout d'hiver. Il peut être engendré par un très gros anticyclone de Sibérie ou par une dépression sur le centre de l'Italie.
  • Le Maestrale (5 %) est issu du Mistral provençal. Il est sec et violent en été (rafales — il lève la mer très fort sur la Balagne), et apporte la pluie l'hiver.
  • Le Libecciu (60 %), de l'ouest ou sud ouest, apporte chaleur et pluie aux versants exposés à l'ouest, pour être ensuite ressenti comme plus froid et sec à l'intérieur de l'île. Il apparait après la tramontane et le mistral dont il dérive souvent. Le Ponente (2 %) vient aussi de l'ouest.
  • Le Sirocco (15 %), venant d'Afrique du Nord, sec et chaud, chargé de poussières du désert saharien.
  • Le Levante (2 %) vient de l'est, et le Grecale (2 %) plutôt du nord-est.

À tous ces vents, il faut ajouter les brises de mer et de terre qui jouent un rôle important:

  • l'ambata, la brise de mer, un vent frais du large soufflant surtout pendant l'été, entre 10 et 16 heures environ; il a pour synonymes marinu, mezudiornu ;
  • le terranu, la brise de terre nocturne, était utile aux siècles derniers aux voiliers pour leur permettre de gagner le large; on l'appelle aussi muntese ou muntagnolu.

Modèle:Article détaillé Modèle:Article détaillé

Voir aussi

Bibliographie

Article connexe

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

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