G. K. Chesterton

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Écrivain

Gilbert Keith Chesterton, né le Modèle:Date à Londres et mort le Modèle:Date à Beaconsfield, est un écrivain anglais du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, considéré comme étant de premier plan. Son œuvre est d'une grande variété : il a été en effet journaliste, poète, biographe et apologiste du christianisme. En tant qu'auteur de romans policiers, il est surtout connu pour la série de nouvelles dont le personnage principal est un détective en soutane : le père Brown<ref>La Clairvoyance du père Brown, La Sagesse du père Brown, L'Incrédulité du père Brown, etc.</ref>.

Il est particulièrement renommé pour ses œuvres d'apologétique chrétienne ; même ses adversaires ont reconnu l'importance de textes comme Orthodoxie ou bien L'Homme éternel qui parvint à convertir l’écrivain C. S. Lewis au christianisme. Chesterton parlait souvent de lui-même comme d'un chrétien « orthodoxe ». Membre de la Haute Église anglicane, il se convertit au catholicisme en 1922<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} G. K Chesterton's Conversion Story, Socrates 58 (World Wide Web log), 19 janvier 2020.</ref>. George Bernard Shaw, son « adversaire et ami »<ref>« Friendly enemy », selon un article dans Time du 11 novembre 1943.</ref>, dit de lui dans le magazine Time : « C'était un homme d'un génie colossal<ref>Orthodoxologist Time, 11 octobre 1943.</ref> ».

En tant que penseur politique, Chesterton se classe comme un réactionnaire en critiquant à la fois progressistes et conservateurs : « Le monde s'est divisé entre Conservateurs et Progressistes. L'affaire des Progressistes est de continuer à commettre des erreurs. L'affaire des Conservateurs est d'éviter que les erreurs ne soient corrigées<ref>« The Blunders of Our Parties », Illustrated London News, 19 avril 1924.</ref>. » Il est l'un des créateurs de la philosophie économique du distributionnisme.

Surnommé « le prince du paradoxe », il utilise abondamment proverbes et dictons populaires, et notamment les lieux communs en les détournant de leur sens. On trouve par exemple dans Le Nommé Jeudi cette phrase : « Les cambrioleurs respectent la propriété. Ils veulent simplement que la propriété, en devenant la leur, soit plus parfaitement respectée ». Jorge Luis Borges le revendique comme l'un de ses principaux maîtres.

Biographie

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G. K. Chesterton à l'âge de 13 ans.

Chesterton naît à Londres dans une famille bourgeoise. Sa mère, Marie-Louise, née Grosjean, est la fille d'un prédicateur laïc suisse. Son père, Edward Chesterton<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref> (1841-1922), dirige une agence immobilière avec son frère<ref>L'agence existe toujours de nos jours à Londres.</ref>.

Il est baptisé à l’âge d’un mois dans l'Église d'Angleterre, bien que sa famille pratiquât l'unitarisme de façon irrégulière. Il a eu une sœur morte en bas âge, et un frère de cinq ans son cadet, Cecil, avec qui il formera un partenariat culturel et familial intense. À la naissance de son frère, Chesterton écrira dans son autobiographie qu'il était content : « J'avais enfin un public à qui parler. »

Il étudie à la St Paul's School de Londres, puis à la Slade School of Art dans le but de devenir illustrateur. Il suit plus tard des cours de littérature à l'University College, sans pour autant obtenir de diplôme. En 1896, il commence à travailler pour l'éditeur londonien Redway, puis chez T. Fisher Unwin chez qui il reste jusqu'en 1902. Pendant cette période, il se lance aussi dans le journalisme comme pigiste dans la critique littéraire et artistique. En 1901, il épouse Frances Blogg avec qui il restera marié toute sa vie (ils ne pourront avoir d'enfant). L'année suivante, une chronique d'opinion hebdomadaire lui est proposée au Daily News, puis en 1905 à l’Illustrated London News, où il restera pendant trente ans.

D'après son propre témoignage, dans sa jeunesse il aurait été fasciné par l'occultisme, et aurait notamment utilisé avec son frère un ouija<ref>Autobiographie, Chapitre 4.</ref>. Avec l'âge, il s'intéresse de plus en plus au christianisme, pour finalement se convertir au catholicisme en 1922 à 48 ans<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} L'histoire de la conversion de Chesterton.</ref>.

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Caricature de Chesterton par Max Beerbohm.

Chesterton était très grand (Modèle:Unité) et de forte corpulence (il lui est arrivé d'atteindre Modèle:Unité). Sa silhouette et sa personnalité inspirèrent au romancier John Dickson Carr le personnage du détective Gideon Fell.

Chesterton portait habituellement une cape, une canne-épée, et avait continuellement un cigare à la bouche. Un jour, il dit à son (maigre) « ami » George Bernard Shaw : « À vous voir, tout le monde pourrait penser que la famine règne en Angleterre » ; à quoi Shaw aurait rétorqué : « À vous voir, tout le monde pourrait penser que c'est vous qui en êtes la cause »<ref>Voir page 148 in Isaac Asimov's treasury of humor, Isaac Asimov, Houghton Mifflin Harcourt, 1991.</ref>.

Il oubliait fréquemment où il était censé se rendre et on rapporte qu'un jour il avait envoyé à sa femme un télégramme ainsi rédigé : « Suis à Market Harborough. Où devrais-je être ? ». À quoi sa femme répondit : « À la maison »<ref>Ward, Maisie. Gilbert Keith Chesterton, Chapter XV. Sheed & Ward. 1944.</ref>.

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George Bernard Shaw, Hilaire Belloc et G. K. Chesterton

Chesterton aimait le débat, et se lançait souvent dans des discussions publiques et amicales avec George Bernard Shaw, H. G. Wells, Bertrand Russell et Clarence Darrow, entre autres. D'après son autobiographie, ils auraient tenu, Shaw et lui, des rôles de cow-boys dans un film muet qui ne sortit jamais.

Il mène une campagne victorieuse contre un amendement déposé par Winston Churchill à la loi de 1913 sur les handicapés mentaux (Mental Deficiency Act 1913), visant à instaurer un programme de stérilisations contraintes. Il écrira en 1922 Modèle:Langue, un essai contre l’eugénisme dont était adepte notamment George Bernard Shaw.

Il meurt dans sa maison de Beaconsfield, dans le Buckinghamshire, le Modèle:Date. C'est Ronald Knox qui prononce l'homélie de sa messe de funérailles, dans la cathédrale de Westminster à Londres. Il est enterré au cimetière catholique de Beaconsfield.

Vers la fin de sa vie, le pape Pie XI lui confère le statut de chevalier commandeur avec plaque de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:1er août 2013, le président de la Société américaine Chesterton, Dale Ahlquist, annonce que l’évêque britannique Peter John Haworth Doyle a nommé un clerc pour enquêter sur la cause de béatification de Chesterton<ref>Ouverture de l'enquête pour la béatification de Chesterton.</ref>.

L'écrivain

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Chesterton à son bureau.

Chesterton a écrit environ 80 livres, plusieurs centaines de poèmes, quelque 200 nouvelles, 4 000 articles et plusieurs pièces de théâtre<ref>Une page de Wikiquote, le recueil des citations libre.</ref>. Il fut chroniqueur pour le Daily News, l’Illustrated London News et pour son propre journal, le G. K.'s Weekly. Il écrivit également des articles pour l’Encyclopædia Britannica, comme l'article « Charles Dickens » et des parties de l'article « Humour » dans la Modèle:14e (1929). Son personnage le plus connu est le Père Brown, un prêtre détective qui n'apparaît que dans des nouvelles.

Il fut un chrétien convaincu bien avant sa conversion au catholicisme, et la thématique chrétienne apparaît tout au long de son œuvre. Ses écrits sont pleins d'humour, il utilise la plaisanterie et le paradoxe pour faire des observations profondes sur le monde, la politique<ref>Modèle:Article</ref>, le gouvernement, la philosophie, et de nombreux autres sujets<ref>Toutes les citations de Gilbert Keith Chesterton, ses meilleures pensées, consulté le 15 juin 2019.</ref>.

« Sa prose est le contraire d'académique : elle est joyeuse. Ses mots rebondissent dans un jaillissement d'étincelles, tel un jouet mécanique soudain venu à la vie, cliquetant et tourbillonnant de bon sens » écrit Alberto Manguel en 2004 dans la postface de Le Paradoxe ambulant<ref>Le paradoxe ambulant : 59 essais choisis par Alberto Manguel ; Actes Sud, 2004 - 376 pages Modèle:ISBN (Babelio)</ref>.

Influence

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Télégramme envoyé par le cardinal Eugenio Pacelli (futur Pie XII) au nom du pape Pie XI s'adressant au peuple d'Angleterre à la suite du décès de Chesterton.

L'essai L'Homme éternel de Chesterton contribua à la conversion au christianisme de C. S. Lewis, l'auteur du Monde de Narnia. Dans une lettre du 31 décembre à Rhonda Bodle<ref>C. S. Lewis: The Collected Letters, Vol. 2.</ref>, Lewis écrit : « La meilleure (et de loin) défense populaire du christianisme que je connaisse est L'Homme éternel de G. K. Chesterton ».

La biographie de Charles Dickens par Chesterton cause un regain d'intérêt populaire et académique pour l'œuvre de Dickens.

L'œuvre de Chesterton a reçu des éloges d'auteurs tels que : Ernest Hemingway, Graham Greene, Evelyn Waugh, Franz Kafka, Jorge Luis Borges, Gabriel García Márquez, J. R. R. Tolkien, Karel Čapek, Paul Claudel, Étienne Gilson, Pierre Klossowski, George Orwell<ref>qui cite The Napoleon of Notting Hill comme un de ses textes préférés.</ref>, Jean Paulhan, Agatha Christie, Sigrid Undset, Anthony Burgess, Orson Welles, Dorothy Day, Gene Wolfe, Tim Powers, Martin Gardner, Neil Gaiman, Marc-Edouard Nabe, Simon Leys, etc.

Œuvre

Romans

Fichier:The Napoleon of Notting Hill - cover - Project Gutenberg eText 20058.jpg

Recueils de nouvelles

Série Père Brown

Autres recueils de nouvelles

Essais

Poésie

  • Greybeards at Play (1900)
  • The Wild Knight and Other Poems (1900)
  • The Ballad of the White Horse (1910)
  • Wine, Water and Song (1915)
  • The Ballad of St. Barbara and Other Poems (1922)
  • Collected Poems (1927), dont le poème Lepanto célébrant la victoire navale de Lépante (1571) sur la flotte ottomane Modèle:Commentaire biblio
  • Ubi Ecclesia (1929)
  • New and Collected Poems (1929)
  • New Poems (1932)

Théâtre

Biographies

Notes et références

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Annexes

Bibliographie

Auteur

Articles connexes

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Liens externes

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