Gaston d'Orléans (1842-1922)

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Rôle monarchique

Gaston d’Orléans, comte d'Eu, né le Modèle:Date de naissance, au château de Neuilly-sur-Seine, et mort à bord du vaisseau Massilia, dans l'océan Atlantique, le Modèle:Date de décès, est un prince français, membre de la maison d’Orléans, petit-fils du roi [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] et époux de la princesse impériale Isabelle du Brésil.

Biographie

Fichier:Cound of Eu 1847.jpg
Le jeune Gaston d'Orléans en 1847.

À sa naissance en 1842, le fils aîné du duc de Nemours est titré comte d’Eu par son grand-père le roi [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]]. En Modèle:Date-, le jeune garçon, âgé de 5 ans, fuit la France et les révolutionnaires avec sa famille. Ses parents s'installent alors en Angleterre auprès de l'ex-roi des Français et c'est dans ce pays que Gaston d’Orléans passe ensuite la majorité de son enfance et de son adolescence.

En 1855, à l'âge de 13 ans, Gaston commence sa carrière militaire dans un cours d'artillerie, se terminant à l'École militaire de Ségovie, en Espagne, où il devient capitaine. Il s'était installé en Espagne, après avoir suivi l'orientation de son oncle, Antoine, duc de Montpensier.

Pendant ce temps, au Brésil, l’empereur Pierre II, qui n’a pas de garçon, recherche pour ses filles, Isabelle et Léopoldine du Brésil, des princes européens qui pourraient faire office de mari et assurer ainsi la pérennité du trône brésilien. Avec l’aide de sa sœur, la princesse de Joinville, l’empereur choisit donc comme gendres Gaston d’Orléans et le prince Auguste de Saxe-Cobourg-Kohary (1845-1907), tous deux petits-enfants du roi des Français [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]].

Fichier:Guerre contre le Paraguay - L'Emperur de Brésil et seus deux gendres, le Duc de Saxe-Cobourg-Gotha et le Comte D'Eu, au camp D'Alegrete (D'après un dessin de M. Maximo Alvès).jpg
Guerre contre le Paraguay : l'empereur du Brésil et ses deux gendres, le duc de Saxe-Cobourg-Gotha et le comte d'Eu, au camp d'Alegrete (L'Illustration, vol. XLVL, Modèle:N°, 1865).

Les deux jeunes gens arrivent ensemble au Brésil en 1864 : Gaston, pour épouser Léopoldine et Auguste, pour s’unir à Isabelle. Cependant, les deux princesses prennent la liberté de choisir chacune leur époux et Gaston épouse finalement l’héritière du Brésil.

Naturellement, en Europe, les Orléans regardent ce changement de dernière minute avec bienveillance. Pourtant, d’un point de vue dynastique, le mariage n’est pas sans conséquence. Selon les orléanistes, le comte d’Eu perd en effet ses droits sur la couronne française en devenant étranger.

Fichier:Evénements du Paraguay. - Le comte d'Eu et son état-major. - D'aprés une photographie.jpg
Événements du Paraguay : le comte d'Eu et son état-major (L'Illustration, 1870).

À l'époque du double mariage, le Brésil est en pleine Guerre du Paraguay (1864-1870) et Gaston d'Orléans demande très vite à son nouveau beau-père de participer au combat. Il reçoit alors de l'empereur la dignité de maréchal de l'armée. Cependant, sa condition d'étranger lui interdit de se placer à la tête des troupes brésiliennes et il doit se contenter du commandement de l'artillerie et de la coordination des opérations de Rio de Janeiro. Mais, en 1869, le duc de Caxias, commandant général de l'armée brésilienne, qui considérait que la guerre était militairement terminée tombe malade et Pierre II demande à son gendre de le remplacer pour continuer à détruire les dernières forces paraguayennes jusqu'à la reddition du dictateur Solano López. Le comte d'Eu commande ainsi l'armée brésilienne durant les victoires de Peribebui et de Campo Grande dans une guerre de plus en plus atroce (des vieillards et des enfants sont massacrés lors de la bataille de Nù). Avec la mort de Solano LópezModèle:Citation nécessaire, à Cerro Cora, le Modèle:Date-, la guerre cesse et le comte d'Eu peut être présenté en vainqueur glorieux à son retour à Rio.

En politique, le comte d'Eu et son épouse sont proches des libéraux, qu'ils considèrent sources de progrès scientifiques, intellectuels et sociaux. Or, la princesse Isabelle obtient à plusieurs reprises, lors des séjours de son père en Europe, la régence du pays (1871-1872, 1876-1877 puis 1887-1889), ce qui permet au couple d'influer sur la vie politique brésilienne.

Fichier:Família Imperial por Otto Hees.jpg
Le comte d'Eu (debout, à droite), avec le reste de la famille impériale brésilienne en 1889 (photo d'Otto Hees).

Le Modèle:Date-, la princesse Isabelle signe ainsi la Loi d'or (Lei Áurea) qui met fin à l'esclavage. Cet événement vaut à l'héritière du trône de recevoir le surnom de « Rédemptrice » mais il détache également les oligarchies caféières de la famille impériale. Le baron de Cotegipe, ministre favorable au maintien de l'esclavage, ne s'y trompe pas lorsqu'il déclare à la princesse : « Votre Altesse a libéré une race mais elle a perdu son trône ».

À peine un an plus tard, le Modèle:Date-, la république est proclamée au Brésil et la famille impériale doit s'exiler au Portugal puis en Normandie, au château d'Eu.

En 1891, l'empereur Pierre II meurt à Paris et sa fille devient, pour les monarchistes brésiliens, l'« impératrice Isabelle Ire{{#if:|  }} » ; par la même occasion, le comte d'Eu devient alors « empereur consort ». La prétendante à la couronne impériale brésilienne et son mari restent bannis hors de leur pays.

C’est seulement en 1921, alors qu'il est devenu veuf, que le comte d'Eu peut enfin remettre les pieds au Brésil. Il rapatrie, à cette occasion, les corps de ses beaux-parents pour les faire ensevelir dans le mausolée impérial de la cathédrale de Petrópolis.

L'année suivante, le comte d'Eu s'éteint à 80 ans sur le Massilia, le bateau qui devait le ramener au Brésil pour la célébration du centenaire de l'indépendance du pays. Sa dépouille et celle de la princesse Isabelle sont également rapatriées au Brésil le Modèle:Date-, et inhumées au mausolée impérial de la cathédrale de Petrópolis le Modèle:Date-.

Famille

Le comte d’Eu est le fils aîné du prince Louis d'Orléans (1814-1896), duc de Nemours, et de son épouse la princesse Victoire de Saxe-Cobourg-Kohary. Par son père, il est le petit-fils du roi des Français [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] (1773-1850) et de la reine Marie-Amélie de Bourbon, princesse des Deux-Siciles, tandis que, par sa mère, il descend de Ferdinand de Saxe-Cobourg-Saalfeld (1785-1851) et d’Antoinette de Koháry Le Modèle:Date, Gaston d’Orléans épouse<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Acte de mariage, dans Almanak administrativo, civil e industrial da província de Minas Gerais para o anno de 1865, Modèle:P.23 (lire en ligne).</ref>, à Rio de Janeiro, la princesse impériale du Brésil, Isabelle de Bragance (1846-1921), fille aînée et héritière de l’empereur Pierre II du Brésil (1825-1891) et de sa femme Thérèse-Christine de Bourbon, princesse des Deux-Siciles. De cette union, naissent quatre enfants :

Le mariage ne donne pas au comte d'Eu le titre de prince impérial, que la constitution ne prévoyait pas d'attribuer au mari de l'héritière présomptive de la couronne, et que le traité de mariage<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Traité de mariage, dans Apontamentos para o direito internacional ou collecção completa dos tratados celebrados pelo Brasil com differentes nações estrangeiras, Modèle:P.443 (lire en ligne).</ref> ne prévit pas non plus. La princesse Françoise, deuxième sœur de l'empereur Pierre II, intervient néanmoins en 1870 pour que le monarque fasse donner ce titre de prince impérial à Gaston (qui est doublement son neveu par alliance, car Françoise est mariée au prince de Joinville, oncle paternel de Gaston) par les Chambres (la Chambre des députés et le Sénat). Pierre II ne donne pas suite à cette requête : irrité par cette demande de sa sœur, il lui intime de ne pas se mêler de cette question (tu não tens nada que te meter neste negócio)<ref>Modèle:Ouvrage, qui cite Modèle:Ouvrage.</ref>.

Controverse

Ainsi qu'Isabelle d'Orléans-Bragance, comtesse de Paris, le rapporte dans ses souvenirs<ref>Isabelle d'Orléans, comtesse de Paris, Tout m'est bonheur, Éditions Robert Laffont, coll. « Vécu », Paris, 1978. 440 p.-[16] p. de pl. ; 24 cm. Modèle:ISBN ; Isabelle d'Orléans, comtesse de Paris, Les Chemins creux (souvenirs, suite de Tout m'est bonheur), Éditions Robert Laffont, coll. « Vécu », Paris, 1981. 274 p.-[16] p. de pl. ; 24 cm. Modèle:ISBN.</ref>, son grand-père Gaston d’Orléans n’a jamais vraiment admis la perte de son statut de prince français – qui le privait aussi de tout droit à succéder au trône de France (pour les orléanistes).

Par le pacte de famille des Orléans du Modèle:Date-, les Orléans-Bragance se sont engagés à ne faire valoir aucune prétention à la couronne de France tant qu'il subsisterait des branches françaises de la maison d'Orléans.

Titulature et décorations

Titulature

Décorations

Publication

  • Gaston d'Orléans, comte d'Eu, Viagem militar ao Rio Grande do Sul, Ed. da universidade de São Paulo, Belo Horizonte, Itatiaia, 1981.

Notes et références

Modèle:Références

Bibliographie

  • Isabelle d'Orléans, comtesse de Paris, Tout m'est bonheur (souvenirs), Éditions Robert Laffont, coll. « Vécu », Paris, 1978. 440 p.-[16] p. de pl. ; Modèle:Unité. Modèle:ISBN.
  • Isabelle d'Orléans, comtesse de Paris, Les Chemins creux (souvenirs, suite de Tout m'est bonheur), Éditions Robert Laffont, coll. « Vécu », Paris, 1981. 274 p.-[16] p. de pl. ; Modèle:Unité. Modèle:ISBN.

Articles connexes

Modèle:Autres projets

Liens externes

Modèle:Palette

Modèle:Portail