Gilbert Baumet
Modèle:Infobox Personnalité politique Gilbert Baumet, né le Modèle:Date à Pont-Saint-Esprit (Gard), est un enseignant et homme politique français. Membre du PS, du MDR puis de l’UMP, il est notamment maire de Pont-Saint-Esprit, président du conseil général du Gard, sénateur, député et ministre.
Biographie
Famille, études et vie professionnelle
Gilbert Baumet descend, par son arrière-grand-mère Pauline Bour (1872-1957), de familles alsaciennes émigrées en Algérie dans les années 1830. Son père, Robert-Jacques Baumet, est chef d'entreprise<ref>Marie-Odile Mergnac (éd.), Histoire familiale des hommes politiques français, Archives & culture, 1997, Modèle:P.</ref>.
Après une licence en droit<ref name="hf">Histoire familiale des hommes politiques français, Modèle:P.</ref>, il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Lyon (promotion 1966)<ref>https://www.sciencespo-lyon.fr/sites/default/files/dp-sciences_po_lyon-2016.pdfp</ref>. Il a été professeur associé à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence<ref>Modèle:Article</ref>, chargé d'un cours de finances locales jusqu'en 2008<ref>Modèle:Article</ref>.
Carrière
Élu maire de Pont-Saint-Esprit avec l'appui de la droite locale en 1971 à l'âge de 28 ans, il entre en 1973 au conseil général du Gard, avec le soutien du Parti Radical et du Mouvement des Radicaux de gauche<ref>Emmanuel Ratier, Encyclopédie politique française, t. I, Faits et Documents, 1992, Modèle:P.</ref> et dont il fut élu président en 1979<ref>Modèle:Article</ref>.
Il signe, dans Le Monde du Modèle:Date-, avec Henri Darras (président du conseil général du Pas-de-Calais), un appel demandant à François Mitterrand de laisser la place à Michel Rocard lors de la prochaine élection présidentielle<ref>Hervé Hamon, Patrick Rotman, L'Effet Rocard, FeniXX, 2015 Modèle:Google books</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
En 1986, il préside la commission des finances du conseil régional de Languedoc-Roussillon<ref name="hf" /> présidé par l'UDF Jacques Blanc.
Le Modèle:Date-, il entre au Sénat où il siège parmi les non-inscrits puis au sein du groupe du Rassemblement démocratique et européen. Il appartient à la commission des affaires sociales. Réélu en 1989, il démissionne en Modèle:Date-<ref>https://www.senat.fr/senateur/baumet_gilbert59721t.html senat.fr]</ref> pour être dans le Gouvernement Pierre Bérégovoy ministère délégué au Commerce et à l'Artisanat, rattaché au Ministre de l'Économie et des Finances<ref>https://www.senat.fr/table-nominative-archives/baumet_gilbert59721t/5R/1992.html senat.fr]</ref>. Il représente au gouvernement le Mouvement des réformateurs<ref>http://www.france-politique.fr/wiki/Mouvement_des_R%C3%A9formateurs_(MDR) france-politique.fr]</ref>. Il quitte cette fonction le Modèle:Date-, date de la démission du gouvernement après les élections législatives de 1993.
Gilbert Baumet est élu député, le Modèle:Date-, de la [[troisième circonscription du Gard|Modèle:3e du Gard]] face au RPR André Savonne. Sa suppléante est la maire de Saint-Quentin-la-Poterie, Nicole Bouyala.
D'abord non-inscrit, il siège à compter du Modèle:Date- au groupe République et liberté<ref>assemblee-nationale.fr</ref> qui réunit des députés de diverses sensibilités comme Bernard Tapie, Jean Royer, Jean-Louis Borloo<ref>Modèle:Article</ref>.
Il est défait de la présidence du conseil général en 1994 par la majorité de gauche avec laquelle il avait pourtant été élu<ref>Modèle:Article</ref>, dans le contexte d'une opposition avec Claude Pradille, membre de la même loge maçonnique Écho 1 que lui<ref>Modèle:Article.</ref>. Député sortant, il se présente aux élections législatives de 1997 sous l'étiquette Divers droite. Il est éliminé au premier tour avec 10,13 % des suffrages<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est réélu conseiller général lors des cantonales de Modèle:Date- avec l'étiquette DVD<ref>Modèle:Article</ref>.
En 2004, il se porte à nouveau candidat dans le canton de Pont-Saint-Esprit aux élections cantonales de 2004 avec l'étiquette UMP, mais est battu de soixante voix par le candidat socialiste Christophe Serre dans le cadre d'une triangulaire<ref>Modèle:Article</ref>. L'élection ayant été annulée par le Conseil d'État<ref>Modèle:Article</ref>, Gilbert Baumet est réélu conseiller général (UMP) lors d'une élection partielle en 2005, recueillant 50,8 % des suffrages exprimés au second tour<ref>Modèle:Article</ref>.
En Modèle:Date-, il est réélu maire de Pont-Saint-Esprit dès le premier tour pour un Modèle:7e, obtenant 55,6 % des suffrages exprimés<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il échoue aux sénatoriales de la même année<ref>http://www.senat.fr/senateurs/elections/2008/senatoriales_2008_resultats_complets.pdf</ref>.
Mis en cause dans la situation très dégradée des finances de la commune, il démissionne de son mandat de maire le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article</ref> avant de revenir sur sa décision<ref>« Le Conseil d’État juge définitive la démission du maire de la commune de Pont-Saint-Esprit (Gard) » Modèle:Lire en ligne</ref>. Il est battu lors d'une élection municipale partielle en Modèle:Date- par son opposant Roger Castillon (DVG) qui obtient 65,4 % des voix avec un taux de participation de 70 %<ref>« Pont-St-Esprit : Roger Castillon remporte les municipales partielles » Modèle:Lire en ligne</ref>.
Il ne se représente pas aux élections cantonales de mars 2011. Christophe Serre lui succède, élu au second tour face au candidat FN Alain Salsano<ref>Modèle:Article.</ref>.
Candidat aux élections municipales de 2014, il est battu au second tour lors d'une quadrangulaire<ref>Résultats officiels pour la commune Pont-Saint-Esprit</ref> mais choisit de rester conseiller municipal dans l'opposition à la politique de son successeur, Roger Castillon<ref>Modèle:Article</ref>.
En Modèle:Date-, il a demandé à adhérer à nouveau au PS, après avoir demandé à adhérer au MoDem du Gard en 2013<ref>Modèle:Article.</ref>. Il devient finalement membre du bureau du Front démocrate fondé en 2014 par d'anciens élus du MoDem.
Controverses et affaires judiciaires
Gilbert Baumet fait démolir, le Modèle:Date-, l'hôtel de Lisleroy, classé monument historique le Modèle:Date-<ref>culture.gouv.fr</ref>, dont il estimait qu'il était une menace pour la sécurité publique. Michel Guy, secrétaire d'État à la Culture, porte plainte<ref>Modèle:Article</ref>. Gilbert Baumet est condamné en 1977 par la cour d'appel d'Aix-en-Provence, à verser Modèle:Unité à l'administration des bâtiments de France. Il se pourvoit en cassation. La Cour de cassation rejette son pourvoi le Modèle:Date-<ref>Revue Juridique de l'Environnement, n°3, 1978, Modèle:P. Modèle:Lire en ligne</ref>.
En 1985, il soutient un projet de « Luna Park gallo-romain » pour le pont du Gard<ref>« La chambre de commerce de Nîmes veut rentabiliser le pont du Gard », Le Monde, 22 mai 1997</ref>, ce qui provoque des protestations et la création d'un Comité intercommunal de défense du site du pont du Gard. En 1994, le projet est finalement abandonné<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 1999, la chambre régionale des comptes du Languedoc-Roussillon met en cause des subventions versées par le Département, alors dirigé par Gilbert Baumet, à des associations, subventions qui ne respecteraient pas les règles de la comptabilité publique. Le Modèle:Date-, la chambre préconise que Gilbert Baumet soit déclaré comptable de fait. Le Trésorier-payeur général du Gard émet à son encontre un commandement à payer une somme de Modèle:Unité au conseil général<ref>midilibre.fr</ref>. L'affaire est portée devant la Cour des comptes et le Conseil d’État qui confirment le jugement. Gilbert Baumet saisit alors la Cour européenne des droits de l'homme contestant la procédure déclarant la gestion de fait. La CEDH prononce le Modèle:Date- un arrêt de violation de la Convention européenne des droits de l’Homme<ref>hudoc.echr.coe.int/webservices/content/pdf/001-81861</ref>. Gilbert Baumet porte donc l'affaire devant le tribunal administratif de Nîmes, estimant que le constat de violation fait par la CEDH fait obstacle à l’exécution de la condamnation à l'amende. Le Modèle:Date-, le tribunal rejette cette demande, rejet confirmé le Modèle:Date- par la Cour administrative d’appel de Marseille. Gilbert Baumet se pourvoit en cassation devant le Conseil d’État qui, le Modèle:Date-, rejette ce pourvoi<ref>Jurisprudence Baumet</ref>.
Fin 2008, un rapport de la chambre régionale des comptes sur les finances de Pont-Saint-Esprit relève que la ville « d'à peine Modèle:Nombre, présente une dette de Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant, tandis que le montant de l'impasse de trésorerie dépasse les 14 millions d'euros. La commune ne paye plus ses créanciers, doit de l'argent aux banques - trois emprunts dont les annuités ne sont plus assurées -, aux pompiers, à l'Urssaf, à EDF »<ref>lemonde.fr</ref>. La cour, dans une décision du Modèle:Date- demande à la commune d'appliquer les taux de fiscalité fixés par le préfet, en hausse de 56 à 80 %<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'impartialité et l'objectivité d'un des magistrats ayant traité cette question ont été mis en cause. Il a reconnu en effet avoir écrit dans un blog satirique très critique envers Gilbert Baumet quelques articles « dans une réaction purement citoyenne pour expliquer les choses aux gens dans ce dossier embrouillé »<ref>lemonde.fr</ref>. Le directeur des services de la municipalité, René Stéfanini, porte alors plainte pour diffamation<ref>Modèle:Article</ref>. Le magistrat mis en cause a comparu devant le tribunal correctionnel de Nîmes le Modèle:Date-, après avoir été nommé à la Chambre régionale des comptes de Midi-Pyrénées<ref>midilibre.fr</ref>. Ces polémiques municipales ont entrainé des demandes de démission du maire. De violentes manifestations ont lieu au cours du mois de Modèle:Date-<ref>Une ville en faillite.</ref>, faisant trois blessés.
Gilbert Baumet a été accusé d’avoir attribué trois marchés sans appels d’offres préalables pour un montant total de près de Modèle:Unité. Le tribunal correctionnel de Nîmes a condamné le Modèle:Date- Gilbert Baumet à quatre mois de prison ferme et Modèle:Unité d’amende pour favoritisme. Dans le même jugement, René Stéfanini a été condamné à six mois de prison avec sursis. Au civil, Gilbert Baumet et René Stéfanini ont été condamnés solidairement à payer Modèle:Unité de dommages et intérêts à la municipalité<ref> Modèle:Lien web. </ref>. Gilbert Baumet ayant interjeté appel, l'affaire devait être examinée le Modèle:Date- par la cour d'appel de Nîmes, mais a été renvoyée, pour des questions de procédure, au Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web. </ref>. Le Modèle:Date-, à Nice, il est condamné à six mois de prison ferme pour favoritisme, une peine plus lourde qu’en première instance, en Modèle:Date-. Le jugement confirme les amendes et dommages et intérêts à verser à la commune de Pont-Saint-Esprit<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 2015, la commune de Pont-Saint-Esprit se constitue partie civile pour « détournement de fonds publics au préjudice de la commune »<ref>Modèle:Article</ref>. Gilbert Baumet est condamné le Modèle:Date- à quatre mois de prison ferme et Modèle:Unité d’amende par le tribunal correctionnel de Nîmes. En Modèle:Date-, il est relaxé en appel<ref> Modèle:Lien web. </ref>.
Mandats et fonctions
- Conseil municipal de Pont-Saint-Esprit
- 1971-2010 : maire
- Conseil général du Gard
- 1979-1994 : président du conseil général
- 1973-2004 : conseiller général
- 2005-2011 : conseiller général
- Sénat
- 1980-1993 : sénateur du Gard
- Assemblée nationale
- 1993-1997 : député de la Modèle:3e du Gard
- Gouvernement
- 1992-1993 : ministre chargé du Commerce et de l'Artisanat