Guillaume Cliton

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Guillaume de Normandie dit Guillaume Cliton (Modèle:DateAlost, Modèle:Date), comte de Flandre de 1127 à 1128, revendiqua le duché de Normandie et le trône du royaume d'Angleterre.

Cliton est l'équivalent en latin médiéval du terme vieil anglais aetheling, qui servait à désigner les princes des familles royales qui étaient susceptibles d'accéder à la royauté.

Enfance

Il est le fils du duc de Normandie Robert Courteheuse (v. 1053-1134) et de Sibylle de Conversano († 1103), petit-fils de Guillaume le Conquérant (v. 1027-1087) et de Mathilde de Flandre († 1083), elle-même fille du comte Modèle:Noble et d'Adèle de France. Il est donc le cousin du comte Modèle:Noble, son prédécesseur, mort assassiné, sans enfant.

Après la défaite et la capture de son père par son frère le roi d'Angleterre Modèle:Noble à la bataille de Tinchebray (Modèle:Date), le jeune Guillaume tombe entre les mains du roi, son oncle. Modèle:Noble- le confie à la garde du comte d'Arques, Hélias de Saint-Saëns, qui a épousé une demi-sœur de Guillaume, une fille naturelle du duc Robert Courteheuse<ref name="ODNB">C. Warren Hollister, « William (1102–1128) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.</ref>.

À partir de 1109, son oncle Modèle:Noble- est en conflit ouvert avec le roi de France Modèle:Noble et ses alliés angevins. Guillaume Cliton devient donc un enjeu d'importance, car sa prétention au duché de Normandie est plus légitime que celle d'Modèle:Noble-. Le roi décide donc de le faire arrêter (vers 1109-1110<ref name="ODNB"/>). Mais avec la complicité d'Hélias, le jeune homme s'enfuit de Normandie et se réfugie auprès de divers princes opposés à Modèle:Noble-<ref name="ODNB"/>.

Bientôt, les barons normands mécontents et les ennemis d'Modèle:Noble- forment une coalition qui revendique le duché de Normandie pour Guillaume<ref name="ODNB"/>. Cette revendication sert de prétexte à Modèle:Noble, Modèle:Noble et Modèle:Noble pour s'opposer au roi anglais dont la puissance effraie.

En 1113, Louis et Foulques, défaits militairement, concluent des traités très favorables pour Henri, lui reconnaissant ses droits sur la Normandie<ref name="ODNB"/>. Peu après, Henri consolide encore plus la paix en négociant les fiançailles de son fils Guillaume Adelin avec Mathilde, une fille du comte d'Anjou<ref name="ODNB"/>.

Exil

Entretemps, Guillaume Cliton s'est réfugié à la cour de Flandre, auprès du comte Modèle:Noble<ref name="ODNB"/>. Il l'aurait rejoint à l'âge de 13 ans, et aurait été adoubé à 16<ref name="ODNB"/>.

À partir de 1114, le comte de Flandre mène des raids en Normandie en soutien de son protégé<ref name="ODNB"/>. À partir de 1117, ses raids dans le nord-est reçoivent un certain soutien local<ref name="ODNB"/>. Certains barons se déclarent alors ouvertement pour Guillaume Cliton, et bientôt le roi de France et le comte d'Anjou brisent la paix établie depuis 1113<ref name="ODNB"/>. Entre les étés 1118 et 1119, Modèle:Noble- est en guerre ouverte contre cette coalition d'ennemis. C'est la période la plus difficile de son règne. Mais le souverain prend le dessus après la mort au combat du comte de Flandre, la paix arrangée avec le comte d'Anjou par le mariage de leurs enfants, et la lourde défaite infligée au roi de France à la bataille de Brémule (Modèle:Date-)<ref name="ODNB"/>. En Normandie, la rébellion est matée.

Ses espoirs envolés, Guillaume Cliton rencontre Modèle:Noble- en Modèle:Date-, pour lui demander de libérer son père, promettant de s'exiler tous deux à Jérusalem<ref name="ODNB"/>. Doutant de sa parole, Henri refuse. Néanmoins, il cherche à l'attirer à sa cour en lui promettant un statut équivalent à celui d'un comte avec autorité sur trois comtés<ref name="ODNB"/>. Guillaume Cliton refuse et reste en exil<ref name="ODNB"/>. En 1120, les rois français et anglais concluent un nouveau traité favorable à Modèle:Noble-<ref name="ODNB"/>.

Seconde rébellion normande

La cause de Guillaume renaît avec la mort de Guillaume Adelin<ref name="ODNB"/>, le fils et héritier d'Modèle:Noble-, dans le naufrage de la Blanche-Nef, le Modèle:Date-. En 1123, il obtient la main de Sibylle, une fille cadette de Modèle:Noble<ref name="ODNB"/>. Un nouveau noyau de supporteurs se forme en Normandie<ref name="ODNB"/>. Au cours de cette année et de la suivante, il s'ensuit une révolte en sa faveur menée par Modèle:Noble, le comte d'Évreux, et Modèle:Noble, le comte de Meulan<ref name="ODNB"/>. Mais cette rébellion est matée le Modèle:Date-, lorsque les officiers militaires de la maison royale, notamment Ranulf le Meschin, comte de Chester, capturent ses meneurs dans une embuscade près de Bourgtheroulde<ref name="ODNB"/>. Poursuivant avec acharnement son ennemi, Modèle:Noble obtient même du pape l'annulation du mariage de Guillaume Cliton pour cause de consanguinité<ref name="ODNB"/>.

Comte de Flandre

En Modèle:Date-, Modèle:Noble décide de lui arranger un mariage avec Jeanne de Montferrat, une demi-sœur d'Adèle de Savoie, son épouse<ref name="ODNB"/>. Il lui confie aussi le Vexin français et décide de le soutenir de tout son poids, maintenant que Modèle:Noble a décidé de faire reconnaître sa fille Mathilde l'Emperesse comme son héritière<ref name="ODNB"/>. Immédiatement, Cliton franchit la frontière normande et assiège la forteresse de Gisors et revendique à nouveau le duché<ref name="ODNB"/>.

Charles le Bon est assassiné durant une messe, le Modèle:Date-, et ne laisse aucun héritier. Étant le petit-fils de Mathilde de Flandre et l'arrière-petit-fils de Modèle:Noble, Guillaume revendique alors, avec la bénédiction et l'appui de son beau-frère Modèle:Noble-, le comté de Flandre<ref name="ODNB"/>. En dépit des droits du comte Modèle:Noble, et en présence des barons flamands rassemblés le Modèle:Date- à Arras, Modèle:Noble-, en tant que suzerain, intervient et impose l'investiture du comté de Flandre à Guillaume. Le roi de France montre sa force en mettant le siège devant Lille puis, le Modèle:Date-, se rend à Bruges pour assister aux mutuelles prestations de serments du nouveau comte et de ses barons<ref name="IMCB">R.C. Van Caenegem, Introduction historique in Le meurtre de Charles Le Bon, édition du Fonds Mercator, Anvers, 1978.</ref>. Guillaume, en promettant notamment l’abolition du tonlieu et du cens, jure de respecter les lois et les privilèges des villes<ref name="IMCB"/>. C'est à ce moment-là que Saint-Omer reçoit une charte communale (Modèle:Date-)<ref name="IMCB"/>.

Cependant la partie n’est pas jouée, puisque, outre Modèle:Noble- de Hainaut qui s’empare d’Audenarde<ref name="HDF">Edward Le Glay, d'après Galbert de Bruges, Histoire des comtes de Flandre jusqu'à l'avènement de la maison de Bourgogne, tome premier, Paris, au Comptoir des imprimeurs-unis, Modèle:MDCCCXLIII.</ref>, les prétendants au titre sont nombreux. On compte sur cette liste : Guillaume d'Ypres, petit-fils de Modèle:Noble par les mâles, mais d’une branche naturelle ; Thierry d'Alsace, également petit-fils de Modèle:Noble- de Flandre par sa mère Gertrude de Flandre ; Arnoul de Danemark, fils aîné de la sœur de Charles le Bon. Guillaume défait d’abord Arnoul de Danemark, retranché dans Saint-Omer ; puis, aidé de Modèle:Noble-, vainc Guillaume d’Ypres et Modèle:Noble-<ref name="HDF"/>.

Son expérience militaire ne lui sert guère dans cette Flandre où la société change rapidement avec le développement de l'industrie de la laine<ref name="IMCB"/>. Guillaume Cliton se rend rapidement odieux à ses nouveaux sujets : non seulement il ne respecte ni ses engagements, ni même ses serments, mais en plus il lève de nouveaux impôts sur les marchés (tonlieux) et de nouvelles redevances sur les maisons (cens), qu’il fait récolter par la violence<ref name="Galbert">Galbert de Bruges.</ref>. Le comte projette toujours de reconquérir la Normandie et agit classiquement en féodal. C’est sans compter sur la réaction des villes, de plus en plus florissantes, très soucieuses de leur liberté. Modèle:Référence nécessaire.

Des émeutes éclatent à Saint-Omer et à Lille, après l’arrestation le Modèle:Date- d’un de ses serfs sur la place de Lille en pleine foire (ce qui est interdit)<ref name="Galbert"/>. Modèle:Référence nécessaire. Mais il ne peut empêcher Gand et Bruges de reconnaître Thierry d’Alsace comme comte<ref name="HDF"/>. En 1128, c’est toute la Flandre impériale qui se rallie au Lorrain, tout comme la majorité des barons de la Flandre royale, appuyés en sous-main par le roi Modèle:Noble- d’Angleterre, qui exploite ces tensions<ref name="IMCB"/>. Modèle:Noble- fait lancer l’interdit sur la Flandre, excommunier Thierry d'Alsace, et assiège Lille où ce dernier s’est enfermé<ref name="HDF"/>. Mais il se retire rapidement, car Modèle:Noble- a amassé une armée au château d'Épernon<ref name="ODNB"/>. Après avoir levé le siège de Lille le Modèle:Date-, Guillaume, appuyé par Godefroid le Barbu, remporte la victoire à Tielt ainsi qu’au château d’Oostkamp<ref name="HDF"/> et encercle Thierry à Alost où l’a conduit sa fuite de Lille.

C’est là que le Modèle:Date-, Guillaume est atteint d’un trait d’arbalète. Il meurt peu après. Il ne laisse aucun enfant et Thierry d'Alsace récupère la Flandre.

Ascendance

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Bibliographie

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Notes et références

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Liens externes

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