Guy de Lusignan (roi de Jérusalem)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Guy de Lusignan<ref name=":12">Nom patronymique attesté dans les chartes.</ref>, né avant 1153 et mort en Modèle:Date-, est un noble poitevin de la Maison de Lusignan, comte de Jaffa et d’Ascalon (1180-1186), roi de Jérusalem (1186-1192) et seigneur de Chypre (1192-1194)<ref>Son statut à Chypre n’a jamais été précisé. Ayant été roi de Jérusalem, il conserve le titre royal, mais Chypre en tant que tel n’est pas encore élevé à l’état de royaume. Son frère Aimery de Lusignan, en lui succédant est d'abord seigneur de Chypre, jusqu’à ce que l’empereur Modèle:Noble lui accorde la dignité royale en 1195 ; on peut alors parler formellement de royaume de Chypre.</ref>.

Cadet sans fortune, les intrigues de son frère Aimery lui font épouser, à Jérusalem, la princesse Sibylle en Modèle:Date- (entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, héritière du royaume de Jérusalem. Il montre rapidement ses limites à assurer le gouvernement et l'avenir du royaume, aussi son beau-frère Baudouin le Lépreux l'écarte de la succession et désigne son neveu Modèle:Noble pour lui succéder. Mais la mort de ce dernier amène Guy de Lusignan et Sibylle au pouvoir. Moins d'un an plus tard, ses maladresses ont apporté le désastre aux croisés, sous la forme de la défaite de Hattin, et Saladin conquiert la plus grande partie du royaume. Seul Conrad de Montferrat le tient en échec devant la ville de Tyr. Une rivalité éclate entre Guy et Conrad et finit par aboutir à un compromis sous l'égide de Richard Cœur de Lion, par lequel Conrad devient roi de Jérusalem et Guy reçoit l'île de Chypre.

Biographie

Famille

Sixième et avant dernier fils de Modèle:Noble (v. 1097-ap. 1171), seigneur de Lusignan (1151-1171) et de Bourgogne de Rancon (av. 1112-ap. 11 avril 1169), fille aînée de Modèle:Noble, seigneur de Taillebourg (1137-1153).

Guy a pour frères Modèle:Noble (av. 1150-1216), seigneur de Vouvant (1169-1216), Mervent (av. 1200-1216), comte de Jaffa et d'Ascalon (1191-1192), Aimery de Lusignan (av. 1152-1205), chambellan du royaume de Jérusalem de 1175 à 1178, puis connétable de 1181 à 1194, qui le succède en 1194, comme seigneur de Chypre ; puis est sacré roi de Chypre en 1197. Aimery devient roi de Jérusalem en 1198 par son mariage avec Isabelle de Jérusalem<ref>Modèle:Article.</ref>.

Les frères Lusignan s'illustrent en Terre Sainte et apportent un immense prestige à l'ensemble du groupe familial en raison des hauts faits d'armes de Geoffroy et par l'accession à la royauté de Guy.

Par la suite, la branche aînée des seigneurs de Lusignan du Poitou n'entretient pas de relations avec la branche cadette de Chypre. Ses neveux : Modèle:Noble (av. 1151-1219), comte de la Marche (1199-1219) et Modèle:Noble (v. 1169-1219), comte d'Eu (1191-1219) accèdent au rang comtal à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Jeunesse

Rien ne permettait de suggérer qu’il deviendrait roi. Guy participe, avec les membres sa famille, à la révolte féodale contre Modèle:Noble, en Poitou<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Peu après, il quitte le Poitou et part en Terre sainte rejoindre son père Modèle:Noble qui s'y est établi, accompagnés de ses frères Pierre et Aimery chassés d'Aquitaine après leur révolte de 1168<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le royaume latin de Jérusalem

En 1174, son frère Aimery de Lusignan entre dans l’entourage de la reine-mère Agnès de Courtenay, qui lui procure la charge de connétable du royaume<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

À partir de 1174, le roi de Jérusalem est le fils d'Agnès de Courtenay et d'Modèle:Noble, Modèle:Noble, un jeune homme fort capable de maintenir le royaume, mais atteint d’un mal qui ne lui permet ni de se marier, ni d’assurer sa descendance : la lèpre. À l’extérieur du royaume, l’Égypte est récemment passée de la domination des califes fatimides, en pleine décadence, à Saladin, un soldat kurde qui rêve d’unifier la Syrie musulmane et l’Égypte pour ensuite réduire le royaume de Jérusalem. Modèle:Noble n’a pas de frère, mais il a deux sœurs, dont l’une est encore une enfant. Il va donc sans dire que la question du mariage de Sibylle de Jérusalem, la plus âgée des deux sœurs (son unique sœur germaine, l'enfant Isabelle étant leur demi-sœur consanguine, fille de Marie Comnène), est primordiale pour l’avenir du royaume. Sibylle est d’abord mariée en 1176 à Guillaume de Montferrat, un homme fort capable, mais qui meurt rapidement de maladie en 1177, laissant Sibylle veuve et enceinte d’un fils (qui mourra roi dès 1186). Pour Modèle:Noble, qui sait que ses jours sont comptés en raison de la lèpre, le remariage de Sibylle est vital pour le royaume<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Comte de Jaffa et d’Ascalon

Fichier:Lettrine-Sibylle-betrothal&marriage.jpg
Fiançailles et mariage de Guy de Lusignan et de Sibylle de Jérusalem.
Guillaume de Tyr, Historia et continuation (BNF, Mss Fr. 2628).

Sibylle est fiancée à Baudouin d’Ibelin, seigneur de Rama, mais pendant que ce dernier est capturé par les musulmans, puis se rend à Byzance pour réunir sa rançon, Aimery de Lusignan vante les qualités de son frère Guy à Agnès de Courtenay et à Sibylle. Modèle:Noble, contraint et subissant les attaques incessantes de sa mère, consent au mariage. Apprenant la nouvelle, Geoffroy de Lusignan, seigneur de Vouvant, un de ses frères aînés, se serait exclamé avec dérision « Si Guy devient roi, pourquoi ne deviendrais-je pas Dieu »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Guy épouse Sibylle au mois d’avril et est investi par le roi des comtés de Jaffa et d’Ascalon. Sans connaître et comprendre la politique du royaume, il se rapproche à la cour de Renaud de Châtillon, un seigneur venu outremer pour vivre de brigandages et de rapines et qui avait épousé la dame d’Outre-Jourdain, et de Gérard de Ridefort, maître de l’Ordre du Temple, également prêt à toutes les provocations envers les musulmans<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

La maladie de Modèle:Noble s’aggravant en 1182, le roi lui confie la régence du royaume, mais Guy se rend rapidement impopulaire auprès des barons et des sujets du royaume. En Modèle:Date-, Saladin envahit la Galilée. Guy de Lusignan convoque l’ost et se porte à la rencontre de l’armée sarrasine, qu’il rejoint aux Fontaines de Tubanie (bataille d'Al-Fule). Les vivres manquant pour l’armée, l’infanterie rechigne à rester et parle de se replier. Un convoi de ravitaillement arrive, mais est intercepté par Saladin ; cependant des éclaireurs découvrent que les eaux d’une rivière proche, le Nahr Jâlûd, sont très poissonneuses et permettent le ravitaillement des troupes. Résistant aux provocations de l’armée, Saladin qui aurait voulu que l’armée franque se lance dans une charge pour donner le même résultat que la bataille de Hattin quatre ans plus tard, les barons restent groupés, au grand mécontentement de l’infanterie. Certains disent que les barons, jaloux de Guy de Lusignan, ne voulaient pas lui offrir une victoire éclatante au début de sa régence, d’autres affirment que les barons les plus puissants avaient éventé le piège de Saladin. Mais le mécontentement populaire, déçu d’avoir laissé l’armée de Saladin partir sans dommage, se retourne contre Guy de Lusignan qui est disgracié. Le roi lui retire la régence et, pour être sûr qu’il ne lui succède pas, associe au trône Baudouinet, le fils de Guillaume de Montferrat et de Sibylle<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Noble meurt en Modèle:Date-, probablement le 16<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, son neveu lui succède, sous la régence du comte Modèle:Noble. Mais le jeune roi meurt à son tour à Saint-Jean-d’Acre en Modèle:Date-.

Roi de Jérusalem

Couronnement

Le problème de la succession au trône se pose dans les termes suivants : d’un côté, Sibylle et Guy, les plus proches parents des derniers rois, mais exclus de la succession par Modèle:Noble ; de l’autre Modèle:Noble, régent nommé par Modèle:Noble, qui a montré ses capacités. La monarchie de Jérusalem est une monarchie semi-élective, semi-héréditaire. Effectivement, les premiers rois avaient été choisis par l’assemblée des barons, et même si l’habitude avait été prise de choisir le plus proche parent du défunt roi, ce choix devait être approuvé par l’assemblée des barons. Cela n’a pas toujours été une formalité, et on a vu les barons imposer au roi Modèle:Noble la séparation d'avec son épouse Agnès de Courtenay avant de monter sur le trône en 1162. De nombreux barons rejettent Guy de Lusignan, mais celui-ci dispose de soutiens de taille : Renaud de Châtillon, maître de l’importante seigneurie d'Outre-Jourdain, Gérard de Ridefort, maître de l’Ordre du Temple, Héraclius, patriarche de Jérusalem, et plus secrètement Modèle:Noble, oncle maternel de Modèle:Noble<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Ce dernier persuade Modèle:Noble de rejoindre ses partisans à Tibériade en attendant que l’assemblée des barons se réunisse, laissant les Templiers conduire le corps du petit roi à Jérusalem. Modèle:Noble écarté, Josselin de Courtenay en profite pour prendre le contrôle de Saint-Jean-d’Acre et de Beyrouth, et Raymond appelle les barons à s’assembler à Naplouse. À Jérusalem, Sibylle a le champ libre et persuade Héraclius de la sacrer reine, mais l’impopularité de Guy de Lusignan fait que le patriarche n’ose pas le couronner. C’est alors que Sibylle prend la couronne pour la poser sur la tête de son mari en annonçant qu’elle le voulait pour son seigneur et son roi (mi-Modèle:Date-)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>La Continuation de Guillaume de Tyr (1184-1197), éd. Margaret R. Morgan, Paris, Paul Geuthner, Documents relatifs à l'histoire des croisades publiés par l'académie des inscriptions et belles-lettres, 1982, Modèle:P..</ref>.

Conflits politiques (internes)

Mais le nouveau roi n’est toujours pas approuvé par l’assemblée des barons et, apprenant la nouvelle du couronnement et conscient que s’entêter pourrait provoquer une guerre civile, Raymond se désiste et propose comme alternative de sacrer Modèle:Noble<ref>cependant beau-fils de Renaud de Châtillon.</ref>, marié à Isabelle, la dernière sœur de Baudouin le Lépreux. Onfroy, effrayé par cette perspective, s’enfuit de Naplouse, rejoint Jérusalem où il prête allégeance à Guy et à Sibylle. N’ayant pas d’autre choix, les barons doivent accepter l’avènement de Guy de Lusignan, à l’exception de quelques-uns, comme Baudouin d’Ibelin, seigneur de Rama, qui laisse toutes ses possessions à son fils Thomas et s’exile à Antioche<ref>Modèle:Harvsp.</ref> en affirmant « qu’il ne voulait pas encourir le blâme de la perdition » du royaume et que « Guy ne sera pas roi un an »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Conflits politiques (externes)

L’un des principaux seigneurs du royaume, Renaud de Châtillon, possède la seigneurie d’Outre-Jourdain, un fief qui s’étend au-delà du fleuve Jourdain et jusqu’à la mer Rouge. C’est un point de passage obligé pour les caravanes musulmanes qui voyagent de l’Égypte à Damas, ainsi que pour les musulmans d’Afrique et d’Andalousie qui font le pèlerinage à la Mecque. Cette situation rend la seigneurie très rémunératrice, en raison des douanes perçues, mais le seigneur Renaud, qui ne peut se passer de ses activités de brigandage, ne peut se résoudre à attendre la fin de la trêve conclue entre le royaume et Saladin, s'empare d'une importante caravane, pille ses marchandises et fait prisonnier ses membres<ref>Selon le continuateur de la chronique de Guillaume de Tyr, la sœur de Saladin en aurait fait partie, mais c'est le seul à l'affirmer.</ref>. Saladin, dans un premier temps, respecte la trêve et envoie une ambassade à Guy de Lusignan pour demander réparation ; Guy accepte et ordonne à Renaud de Châtillon de restituer les biens et les prisonniers. Renaud refuse de céder. Devant la gravité de l'attaque, Saladin, ne peut perdre la face vis-à-vis du monde islamique et envahit la Galilée en Modèle:Date-.

Hattin, la bataille de la soif

Guy de Lusignan convoque l'ost et se dirige à Hattin, mais négligeant les conseils de prudence de Raymond de Tripoli, charge l'armée de Saladin en suivant les conseils de Gérard de Ridefort et de Renaud de Châtillon. Le Modèle:Nobr, l'armée franque est écrasée et anéantie par celle de Saladin. Le principal fragment de la Vraie Croix du Christ, qui était emporté au combat, disparaît à cette occasion. De nombreux Francs, dont Guy de Lusignan, Gérard de Ridefort, Renaud de Châtillon, qui est immédiatement décapité, sont faits prisonniers<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

La perte du royaume latin de Jérusalem

Saladin en profite pour conquérir le royaume, en commençant par les ports, puis par la ville de Jérusalem et la Galilée. Seul Conrad de Montferrat, qui a mis Tyr en état de défense, le tient en échec et Saladin doit lever le siège le Modèle:Date. Saladin libère Guy de Lusignan au cours de l’été, espérant que son esprit brouillon neutralise l'efficacité de Conrad de Montferrat, mais ce dernier ne tombe pas dans le piège et refuse à Guy l’accès à la ville de Tyr. Devenu roi sans royaume<ref>Il ne subsiste aux mains des croisés que Tyr, tenu par Conrad de Montferrat, et la forteresse de Beaufort, tenu par Renaud Granier, seigneur de Sidon.</ref>, rejeté par l’ensemble des barons qui lui reprochent le désastre de Hattin, Guy de Lusignan décide avec quelques chevaliers de reprendre la ville de Saint-Jean-d’Acre et l’assiège le Modèle:Nobr. La troisième croisade le rejoint, dirigée par les rois Modèle:Noble de France et Richard Cœur de Lion d’Angleterre, et ravitaillée par Conrad de Montferrat qui met ainsi de côté sa rivalité avec Guy<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Sibylle de Jérusalem et leurs quatre filles meurent pendant le siège au cours de l’Modèle:Date-, et la ville capitule le Modèle:Date. La rivalité reprend entre Guy et Conrad avec plus d’intensité. Guy devenu veuf, mais soutenu par Richard Cœur de Lion, perd juridiquement ses droits au trône, tandis que Conrad, soutenu par Philippe Auguste, marié à Isabelle de Jérusalem, sœur de Sibylle, revendique la couronne avec le soutien de nombreux barons<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les 27 et Modèle:Nobr à Acre, une assemblée de barons et de prélats du royaume de Jérusalem décident que Guy de Lusignan reste roi, mais ne peut en aucun cas transmettre le royaume à ses héritiers et que Conrad de Montferrat devient l'héritier du royaume<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. À cette occasion, le Modèle:Date-, son frère aîné Modèle:Noble reçoit les comtés de Jaffa et d'Ascalon<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Vers Chypre

Philippe Auguste repart en France, laissant un contingent conduit par Modèle:Noble et Richard Cœur de Lion poursuit la conquête du littoral, mais ses hésitations l'empêchent de reprendre Jérusalem. Il entreprend des négociations avec Saladin et Conrad. En Modèle:Date, des partisans génois tentent de lui livrer Acre, tenue par des partisans de Lusignan, mais échouent. De plus en plus de barons croisés rejoignent le camp de Conrad et, en 1192, le roi Richard est contraint de reconnaître Conrad de Montferrat roi de Jérusalem. Il demande à son ami le maître de l'ordre du Temple, Robert de Sablé, de vendre l'île de Chypre à Guy de Lusignan à titre de compensation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les Templiers en profitent pour déplacer leur base orientale à Acre.

Seigneur de Chypre

Cependant, Guy de Lusignan ne renonce pas formellement à la couronne de Jérusalem et tente des coups de main à plusieurs occasions, à tel point qu'Modèle:Noble, le successeur de Conrad de Montferrat assassiné le Modèle:Nobr, oblige Aimery de Lusignan à renoncer à sa charge de connétable<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Le Modèle:Date-, Richard Cœur de Lion lui promet l'île de Chypre<ref>La Continuation de Guillaume de Tyr, Modèle:P..</ref> en compensation du royaume de Jérusalem perdu par décision des barons. Guy s'installe à Chypre emmenant avec lui un grand nombre de seigneurs Francs qui avaient perdu leurs fiefs en Palestine. Il leur distribue des domaines, mais en trop grand nombre car son successeur et frère, Aimery, devra s'assurer un domaine royal suffisant pour subvenir à ses besoins en redistribuant les fiefs.

Décès

Guy de Lusignan meurt en Modèle:Date-<ref>La Continuation de Guillaume de Tyr, Modèle:P..</ref>, laissant Chypre à son frère aîné Aimery de Lusignan<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Mariage et descendance

Sibylle de Jérusalem

Guy épouse en Modèle:Date la princesse Sibylle de Jérusalem (Modèle:V.1160-Modèle:Date-), fille d’Modèle:Noble (1136-1174), comte de Jaffa et d’Ascalon (1157-1163), puis roi de Jérusalem (1163-1174), et d’Agnès de Courtenay (1133-1184/85). De ce mariage sont nées quatre filles :

  • Alix de Lusignan (av. 1187-1190) ;
  • Marie de Lusignan (av. 1187-1190)<ref>Le continuateur de la chronique de Guillaume de Tyr mentionne la mort de ces deux princesses au cours du même été que celui qui vit la mort de leur mère.</ref> ;
  • Une Inconnue (av. 1187-1190)<ref name=":0" /> ;
  • Une inconnue (av. 1187-1190)<ref name=":0">Cafari, dans Regni Ierosolymitani Historia, mentionne sans les nommer les quatre enfants défunts du roi Guy et de son épouse Sibylle.</ref>.

Armoiries

Salles des Croisades

Fichier:1192 Guy de Lusignan roi de Chypre 1204 Baudouin empereur.jpg
Armoiries de Guy de Lusignan, roi de Chypre, et de Baudouin (empereur) - Salles des Croisades, château de Versailles.

Les Salles des Croisades du château de Versailles attribue à Guy de Lusignan les armoiries suivantes : écartelé, aux 1 et 4 d'azur, à la croix d'argent, aux 2 et 3 burelé d'argent et d'azur, à un lion de gueules, armé, couronné et lampassé d'or, brochant sur le tout<ref name=":1" />,<ref name=":2" />.

Ces armoiries posent quelques problèmes :

Sachant que les auteurs de la Salles des Croisades ont parfois recouru à l’imagination pour combler les lacunes : ils ont attribué des armoiries aux membres de la première croisade alors que l’héraldique ne s’est développée qu’un demi-siècle plus tard. Il est fort probable que les armoiries de Guy de Lusignan soient hypothétiques.

Hypothèse

Modèle:Multiple image

Il est possible qu'à partir de son accession au trône, en 1186, Guy de Lusignan pouvait porter comme armoiries celles des rois de Jérusalem, plus prestigieuses que les siennes : même après 1192, car s'il a dû laisser le royaume à Conrad de Montferrat, il n'y a pas renoncé, et a probablement conservé les armes de Jérusalem.

Les armoiries initiales de la Maison de Lusignan sont burelé d'argent et d'azur<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. La brisure ajoutant sur l'écu un lion de gueules est attesté dans un sceau, en 1215, de Geoffroy de Lusignan (contourné à dextre dans le cas présent) <ref name=":127">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":34">Modèle:Ouvrage.</ref> puis chez les rois de Chypre. Mais, par la suite, on attribue au royaume de Chypre des armoiries d'argent au lion de gueules armé, lampassé et couronné d'or et le blason des Lusignan de Chypre passe pour être une association des deux blasons. Il est possible que ce blason du royaume de Chypre soit une concession du roi Richard Cœur de Lion, dont on sait qu'il portait des armes similaires pendant la troisième croisade, en raison de la concession d'armes qu'il fit à Modèle:Noble, qui lui sauva la vie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Tout ceci montre que le blason associant le burelé de Lusignan avec le lion de gueules est probablement postérieur à la troisième croisade (à laquelle participe également Geoffroy de Lusignan), et qu'il paraît peu probable que les armes attribuées à Guy de Lusignan soient réelles.

Armoiries [fictives]

Modèle:Blasonnement

Références<ref name=":1">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":2">Modèle:Lien web.</ref>

Notes et références

Modèle:Références

Sources et bibliographie

Sources narratives

Bibliographie

  • Pierre Aubé, Modèle:Noble- de Jérusalem, le roi lépreux, Paris, Perrin, 1999, [1981].
  • Pierre Aubé, Un croisé contre Saladin, Renaud de Châtillon, Paris, Fayard, 2007.
  • Florian Besson, Les barons de la chrétienté orientale. Pratiques du pouvoir et cultures politiques en Orient latin (1097-1229), Thèse de doctorat de l'université Paris-Sorbonne sous la direction d’Élisabeth Crouzet-Pavan, 2017, 2 vol. Modèle:Lire en ligne
  • Benjamin Bourgeois, La royauté : dynamiques et représentations. Royaumes de Jérusalem, Chypre et Arménie cilicienne. {{#switch: -
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}}, Thèse de doctorat en histoire, sous la direction d'Isabelle Augé, Modèle:Noble, t. 1, 936 p., décembre 2017. Modèle:Lire en ligne

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}}, Mémoire sous la direction de Xavier Hélary, Modèle:Noble, 2020. Modèle:Lire en ligne

  • Clément de Vasselot de Régné, Le "Parentat" Lusignan ({{#switch: -
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}}) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell, Université de Nantes, 4 vol., 2 797 p., décembre 2018. Modèle:Lire en ligne

  • Clément de Vasselot de Régné, « Guy de Lusignan : Pouvoir et récits du règne entre Occident, Orient latin et Chypre », Transferts culturels entre France et Orient latin (XIIe-XIIIe siècles), Classiques Garnier, Encounters, n°509, 7 Juillet 2021, p. 387-402. Modèle:Présentation en ligne

Articles connexes

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