Ha-shima
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Île
Modèle:Japonais, aussi appelée Modèle:Japonais, est une île du Japon située dans la préfecture de Nagasaki à moins de vingt kilomètres au sud-ouest de la ville du même nom.
Après la découverte d'un gisement houiller en 1887, l'île accueille progressivement une mine puis une ville où résident les employés. La population croît fortement au point d'en faire l'un des lieux les plus densément peuplés au monde. La baisse de l'activité minière provoque le départ des derniers habitants en 1974, qui abandonnent l'île et ses infrastructures aux intempéries. Il s'agit depuis d'une ville fantôme<ref>Modèle:Article.</ref>, parfois qualifiée d'« île fantôme<ref>France Culture Hashima île fantôme</ref> ».
L'île fait partie des sites de la révolution industrielle Meiji au Japon : sidérurgie, construction navale et extraction houillère classés au patrimoine mondial.
Toponymie
Modèle:Japonais est aussi appelée Modèle:Japonais. Ce surnom provient de sa ressemblance avec les cuirassés de la classe Tosa<ref name="Japantimes.co.jp 2009-02-17">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Dailymail.co.uk 2012-04-06">Modèle:Lien web.</ref>.
Géographie
Localisation
Ha-shima est située dans le sud du Japon, sur la côte occidentale de l'île de Kyūshū. Elle est entourée par les îles Nakano-shima et Takashima au nord-est, les rochers Mitsuse au sud-est et par la Modèle:Lien à l'est et au sud. Ha-shima est baignée par la mer d'Amakusa, une petite portion de la mer de Chine orientale qui appartient à l'océan Pacifique et qui borde également la ville de Nagasaki dont elle est distante de moins de vingt kilomètres.
Administrativement, l'île appartient à la préfecture de Nagasaki.
Relief
L'île originelle avait une forme allongée orientée nord-est - sud-ouest. Cette forme générale a été maintenue malgré les agrandissements qu'elle a subis entre 1899 et 1931. Depuis cette date, Ha-shima mesure Modèle:Nobr de longueur pour Modèle:Nobr de largeur, soit Modèle:Nobr de superficie.
Le centre de l'île conserve son relief d'origine sous la forme de rochers escarpés. À ses pieds ont été aménagés des espaces plats ceinturés par des digues et des quais formant le littoral.
Constructions
Ha-shima était une mine de houille et accueillait donc toutes les infrastructures nécessaires à cette activité. En surface, l'île était couverte d'immeubles abritant des habitations, des écoles, des commerces, des services, l'administration de la mine, un hôpital, etc.
Entre ces bâtiments étaient aménagés des espaces de circulation sous la forme d'allées et d'escaliers, des aires de jeu pour les enfants.
Ainsi, l'île était entièrement urbanisée, ses côtes étant formées par des quais et des digues.
Histoire
Exploitation minière
En 1810, un important gisement de houille est découvert sur l'île alors inhabitée. Celle-ci est achetée en 1890 par le conglomérat japonais Mitsubishi qui exploite cette ressource et installe ainsi sur Ha-shima la main-d'œuvre nécessaire.
Le site fut le théâtre de crimes de guerre durant la Seconde Guerre mondiale : alors que la Corée est sous occupation japonaise, Modèle:Nobr coréens sont envoyés sur l'île. Plus de 120 y sont morts et ceux tentant de s'échapper étaient soumis à des tortures extrêmes selon le rapport d'une commission d’enquête gouvernementale, publié en 2012<ref name="Koreatimes.co.kr 2012-10-04">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Le Japon n'a jamais présenté d'excuses officielles ni dédommagé les victimes<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Après la guerre, la population augmente rapidement au point qu'en 1950, elle atteint Modèle:Nombre pour Modèle:Nobr de superficie, soit une densité de Modèle:Nombre. Ces chiffres augmentent encore pour culminer à Modèle:Nombre pour l'ensemble de l'île et Modèle:Nombre pour le quartier des habitations en 1959. C'est alors une des plus fortes densités de population enregistrées au monde<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Ha-shima connaît ensuite un déclin rapide avec le remplacement de la houille par le pétrole comme principale source d'énergie dans l'économie japonaise. L'activité des puits diminue au point que les derniers habitants sont évacués en 1974<ref name="Japantimes.co.jp 2009-02-17" />. Les conditions climatiques, notamment le passage des typhons, accélèrent le délabrement des bâtiments et des installations minières abandonnés<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
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Vue de Hashima vers 1930 montrant la mine en activité.
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Autre vue.
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Des immeubles d'habitation vers 1930.
Tourisme
L'île est jugée dangereuse et interdite d'accès jusqu'en 2009. Depuis, un bateau assure la liaison vers Ha-shima et la municipalité de Nagasaki a réalisé des travaux pour un montant de Modèle:Nobr de yens afin d'accueillir des touristes<ref name="Japantimes.co.jp 2009-04-23">Modèle:Lien web.</ref>. En 2011, Modèle:Nombre ont suivi la visite guidée de l'île qui est limitée à un parcours aménagé<ref name="Forbes.com 2012-09-11">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.
Outre des touristes, d'anciens habitants ont pu y retourner pour la première fois depuis leur départ.
En 2009, le Japon demande l'inscription de l'île au patrimoine de l'humanité, liste de biens établie par le comité du patrimoine mondial de l'Unesco<ref name="Japantimes.co.jp 2009-02-17" />. L'initiative est critiquée en Corée du Sud en raison de l'exploitation de travailleurs coréens sur le site industriel pendant la Seconde Guerre mondiale<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Donga.com 2007-08-15">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.
L'inscription de Ha-Shima ainsi que de Modèle:Nobr sites témoignant de la révolution industrielle japonaise a finalement lieu en 2015 sous la dénomination Modèle:Citation.
En Modèle:Date-, la numérisation des lieux est effectuée par Google et rendue accessible le mois suivant sur Google Street View<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
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Touristes visitant Hashima en 2010.
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Vue de bâtiments délabrés en 2012.
Dans la culture populaire
Cinéma et télévision
Ha-shima est présente dans plusieurs films et reportages. Elle apparaît dans un épisode de la série de docufiction Life After People, diffusé en 2009 par la chaîne de télévision américaine History<ref name="Usatoday.com">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien brisé.</ref>. Attiré par ses vestiges architecturaux, l'artiste français Louidgi Beltrame tourne en 2010 un film intitulé Gunkanjima<ref name="Lejournaldesarts.fr 2010-04-02">Modèle:Lien web.</ref>. Le réalisateur français Aurélien Vernhes-Lermusiaux a conçu en 2012 une installation interactive immersive intitulée L'Empire dont la totalité des images fut tournée sur l'île<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Skyfall, le Modèle:23e de la série James Bond, réalisé par Sam Mendes, contient des vues générales de l'île<ref name="Forbes.com 2012-09-11" />. Elle a également inspiré Christopher Nolan pour Inception en 2010, le décor étant reconstitué numériquement à partir de scènes filmées au Maroc<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'île a servi de lieu de tournage pour le film live du manga L'Attaque des Titans<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le film sud-coréen Modèle:Langue (Modèle:Lang, 2017) réalisé par Ryoo Seung-wan raconte l'histoire des travailleurs forcés coréens envoyés sur l'île pendant la Seconde Guerre mondiale, précisément sous l'occupation japonaise, avec les acteurs Hwang Jeong-min, So Ji-sub et Song Joong-ki<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Littérature
Montage, un manga de Modèle:Lien publié depuis 2010, se déroule partiellement sur l'île<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le webcomic Modèle:Lien en fait la base secrète d'un des ennemis de Robo<ref>Modèle:Lien web</ref>.
