Densité de population
La densité de population est une mesure du nombre d'individus ou d'habitants occupant une surface donnée. Elle est le plus souvent exprimée en individus par unité de surface (par exemple, habitants/km2).
Densité de population biologique
La densité de population est une mesure biologique courante et est souvent utilisée par les protecteurs de la nature comme une valeur plus appropriée que les nombres absolus. De faibles densités de population peuvent créer une spirale d'extinction dans la mesure où de faibles densités conduisent à une fertilité de plus en plus réduite. C'est l'effet Allee, d'après W. C. Allee, qui l'a mis le premier en lumière. À titre d'exemple :
- Des problèmes accrus pour trouver des partenaires dans les zones de faibles densités ;
- Un accroissement des unions consanguines dans les zones de faible densité ;
- Une susceptibilité aux événements catastrophiques accrue dans les zones de faible densité.
Cependant, des espèces différentes présentent à la base des densités différentes. Par exemple, les espèces à stratégie r ont d'ordinaire une densité de population élevée, tandis que les espèces à stratégie K peuvent présenter une densité de population plus faible. Une faible densité de population peut être associée avec une adaptation vers une spécialisation dans la localisation des partenaires reproductifs, comme des pollinisateurs spécialisés tels qu'on en trouve dans la famille des orchidées.
Il est aussi possible de définir la densité d'une population grâce à sa biomasse. Cette méthode est utile quand il faut comparer des densités d'espèces de taille ou de nature très différentes.
Densité de population humaine
Pour les êtres humains, on définit la densité de population comme le nombre de personnes par unité de surface (qui peut inclure ou pas les eaux intérieures), bien qu'elle puisse également être exprimée par rapport aux terres habitables, habitées, arables (ou potentiellement arables) ou cultivées.
Elle est fréquemment exprimée en personnes par kilomètre carré ou par hectare et s'obtient en divisant le nombre de personnes par la surface considérée mesurée en kilomètres carrés ou en hectares<ref>Données sur les densités de population par pays, selon l'Insee.</ref>. Dans la pratique, on peut calculer ceci pour une ville, une agglomération, un pays ou le monde entier<ref>Exemple d'étude démographique de la Flandres, publiée par l'Insee.</ref>.
À titre d'exemple, pour la plupart des pays de taille importante en Europe de l'Ouest (intégrant de ce fait des zones denses et d'autres moins peuplées), la densité moyenne oscille entre 100 et 400 habitants par kilomètre carré (118 Modèle:Hab./km2 en France métropolitaine, 231 Modèle:Hab./km2 en Allemagne, 393 Modèle:Hab./km2 aux Pays-Bas, 364 hab./km2 en Belgique, 244 Modèle:Hab./km2 au Royaume-Uni). Un territoire très désertique a une densité proche, voire inférieure à un habitant au kilomètre carré (Groenland : 0,03 Modèle:Hab./km2, Sahara occidental : 1 Modèle:Hab./km2).
Avec Modèle:Unité de terres émergées et [[population mondiale|Modèle:Unité]] sur Terre fin 2023, la densité de population sur l'ensemble des terres émergées est de Modèle:Unité.
Pays les plus denses
Modèle:Article détaillé Les pays les plus densément peuplés du monde sont des cités-États : Monaco (Modèle:Nombre), Singapour (Modèle:Nombre) et le Vatican (Modèle:Nombre)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En excluant les États d'une taille inférieure à Modèle:Unité, le plus densément peuplé est le Bangladesh, où, 147 millions de personnes vivent dans une zone hautement agricole autour de l'embouchure du Gange, avec une densité de population de plus de Modèle:Nombre par km2.
Villes les plus denses
Les zones éclairées matérialisent les zones de conurbation, les grands axes de transports, et la pollution lumineuse<ref group="Note">À noter que d'importantes agglomérations ne sont pas visibles par manque de développement des infrastructures électriques et du réseau d'éclairage public.</ref>.
Modèle:Article détaillé Les villes les plus denses du monde sont Manille aux Philippines (Modèle:Nombre), Bombay en Inde (Modèle:Nombre) et Dacca au Bangladesh (Modèle:Nombre)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
À la fin des années 1980, la citadelle de Kowloon, une enclave chinoise dans Hong Kong sans aucune règlementation et devenue zone de non-droit, a attiré près de Modèle:Nombre (certaines estimations allant jusqu'à Modèle:Nombre) sur seulement Modèle:Nombre, faisant du quartier la zone la plus densément peuplée de l'Histoire de l'humanité. En effet, la densité de population atteignait au moins Modèle:Nombre. Le quartier a été évacué au début des années 1990<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Actuellement les quartiers les plus denses du monde sont Modèle:Lien à Dacca (Modèle:Nombre), Modèle:Lien à Dubaï (Modèle:Nombre) et Modèle:Lien à Dacca (Modèle:Nombre)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Densité utile par kilomètre carré cultivable
Modèle:Section à sourcer Compte tenu de l'importance des surfaces non utiles à l'agriculture et à l'élevage, les annuaires de la F.A.O. calculent des superficies utiles.
Les densités de certains pays deviennent alors très élevées, souvent nettement supérieures à 500 ou Modèle:Unité utile : le Japon, la Corée, la Chine, le Vietnam, Taïwan, l’Égypte sont par exemple dans ce cas.
Le cas de l’Égypte est particulièrement illustratif : le pays étant majoritairement désertique, ses Modèle:Unité de surface utile se resserrent autour du Nil où se concentrent également ses 100 millions d’habitants. L’Égypte présente ainsi une densité utile de Modèle:Unité, une des plus élevées au monde. En prenant en compte sa surface totale et donc les étendues désertiques, la densité de l’Égypte en 2018 n’est que de Modèle:Unité <ref name=DAES>Modèle:Lien web.</ref>.
Notes et références
Notes
Modèle:Références Modèle:Références
Références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Bases
- Didier Paluch, Périurbanisation : une croissance continue, Insee, septembre 1997