Henri Tachan
Modèle:Infobox Musique (artiste) Henri Tachan, Henri Tachdjian pour l'état civil, est un auteur-compositeur-interprète français, né le Modèle:Date de naissance- à Moulins (Allier) et mort le Modèle:Date à Aramon (Gard).
Relativement ignoré par une grande partie des médias dès le début de sa carrière dans les années 1960, ses chansons à texte sont généralement très critiques vis-à-vis de la société et de certains de ses travers, avec des thèmes comme l'antimilitarisme (Dans les orchestres militaires) ou le féminisme (Les Z'hommes, Ma femme).
Biographie
De père arménien, Henri Tachdjian passe sa scolarité au pensionnat catholique de Notre-Dame de Bury à Margency dans le Val-d'Oise, puis dans un lycée à Paris. Ensuite, il rejoint une école hôtelière à Thonon-les-Bains et devient serveur au Ritz à Paris. En 1962, il part pour le Québec.
Après son travail comme serveur, il se met à réciter des poèmes Chez Clairette, le cabaret-restaurant de la chanteuse et comédienne québécoise Clairette Oddera, au 1124 rue de la Montagne à Montréal. De passage dans cet établissement, Jacques Brel l'encourage à se lancer dans la chanson<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
De retour en France, il sort son premier album chez Barclay en 1965 qui obtient le Grand Prix de l'académie du disque Charles Cros. Dans le même temps, il fait le lever de rideau de Juliette Gréco à l'Olympia<ref>« Henri Tachan », bourgogne-infos.com, consulté le 23 juin 2021.</ref>.
En 1968, il fait la première partie d'Isabelle Aubret et de Félix Leclerc à Bobino, puis celle de Pierre Perret en 1970, et de Georges Brassens en 1972, toujours dans la même salle. Entre-temps, il représente la France au Festival de Sopot 1969 avec la chanson La Table habituelle, et termine Modèle:2e. En 1974, il chante pour l'ouverture de la Pizza du Marais (qui deviendra plus tard le théâtre des Blancs-Manteaux).
En 1975, il passe deux semaines au théâtre de la Ville et un soir à l'Olympia en tête d'affiche. Puis, en 1978, il reste à l'Olympia.
En 1999, il se produit six semaines au théâtre de Dix Heures à Paris. Son dernier album, De la pluie et du beau temps, sort en 2007.
Il reçoit en 2002 un prix de l'académie Charles-Cros pour l'ensemble de sa carrière.
Henri Tachan meurt le Modèle:Date à l'âge de 83 ans à Aramon (Gard)<ref>État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Œuvre
Moins médiatique que les autres chanteurs de son époque, Henri Tachan n'en est pas moins un Modèle:Citation qui, comme Léo Ferré et tant d'autres, flirte avec Verlaine, Rimbaud et Baudelaire. Son goût musical pour Beethoven ou Schubert se ressent dans les sonorités de ses musiques à l'instar de sa chanson Mozart, Beethoven, Schubert et Rossini<ref>Mozart, Beethoven, Schubert et Rossini, ina.fr, consulté le 23 juin 2021.</ref>.
Chanteur considéré comme « inclassable »<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ses chansons à l'humour noir bousculent le monde du spectacle et dénoncent une vision de la « connerie » et de la « bien-pensance » hypocrite. Les thèmes qu'il aborde sont ceux des auteurs de ces années-là : l'armée, le clergé, les bourgeois, les médias et tant d'autres sont ainsi passés au crible de la rébellion de cette époque, tout en restant d'actualité, lui offrant également un qualificatif de chanteur engagé, sinon « enragé »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Lui-même se qualifiait « d'artiste dégagé » en reprenant une formule de la chanteuse Anne Sylvestre<ref>Modèle:Lien web.</ref>. D'autres chansons abordent des thèmes plus tendres, passant de ses coups de gueule à ses coups de cœur.
Henri Tachan est très souvent absent des médias traditionnels. La télévision l'ignore, certaines radios diffusent encore ses chansons mais restent très minoritaires dans l'ensemble. Lors d'une interview que lui accorde le journal Le Monde en Modèle:Date-, il déclare<ref>Modèle:Lien web.</ref> : Modèle:Citation
Selon Gil Pressnitzer, Henri Tachan lutte contre une certaine forme de « beaufitude », à l'instar du dessinateur et caricaturiste Cabu qu'il a rencontré lors de ses passages à la rédaction du journal Charlie Hebdo ; ce dernier participera, par ailleurs, à l'élaboration d'un coffret de recueil de textes de ses chansons grâce à l'apport de nombreuses illustrations (avec d'autres artistes de la rédaction)<ref>« Chansons en dessins », tachan.org, consulté le 27 juin 2021.</ref>, publié par Dargaud<ref>« Henri Tachan, la chanson à corps et à cris », espritsnomades.net, consulté le 27 juin 2021</ref>,<ref>Modèle:Vidéo « Tachan et Charlie Hebdo, raconté par Cabu », consulté le 27 juin 2021.</ref>.
Discographie
Distinctions
- prix In Honorem 2002 de l'académie Charles-Cros pour l'ensemble de sa carrière<ref>Yves Jaeglé, « Henri Tachan, le retour du vieux lion », leparisien.fr, consulté le 23 juin 2021.</ref>.
Hommages
Quelques célébrités, notamment dans le domaine de la chanson, ont rendu des hommages (parfois critiques) à Henri Tachan :
- Modèle:Citation écrit Jacques Brel en postface à son premier album en 1965<ref>Chantal Langeard, « Tachan, le fauve rugit encore », humanite.fr, consulté le 23 juin 2021.</ref>.
- Modèle:Citation (Frédéric Dard)<ref>« Henri Tachan... poète rebelle et éternel », mandor.fr, consulté le 23 juin 2021.</ref>.
- Modèle:Citation (Pierre Perret)<ref>« Henri Tachan » sur antiwarsongs.org, consulté le 23 juin 2021.</ref>.
- Modèle:Citation (Serge Reggiani)
Notes et références
Annexes
Liens internes
Bibliographie
- Claude Sabatier, À propos de Tachan, Arthemus, 2002 Modèle:ISBN.
- Ouvrage collectif (préface de François Cavanna), Le petit Tachan illustré, Arthemus Modèle:ISBN