Hosanna
« Hosanna » (Modèle:Lang-he Modèle:Lang « de grâce, sauve » (en grec : Modèle:Grec ancien Modèle:Lang)) est un appel à Dieu dans le judaïsme et dans le christianisme.
Hoshanna dans le judaïsme
Dans la liturgie juive, les Hoshannot sont un cycle de prières propre à la fête des cabanes (Souccot), qui se tenait autrefois dans le Temple de Jérusalem, et de nos jours à la synagogue. Lors des six premiers jours de Souccot, on défile autour de l'estrade sur laquelle on lit la Torah avec des branches de palme, de saule, de myrte et un cédrat ; le cycle est lu au septième jour de la fête, appelé pour cette raison Hoshanna Rabba (« Grande Hoshanna »), au cours duquel on réalise les mêmes processions avec des branches de saule<ref>Cf. le siddour ArtScroll, p. 726.</ref>.
Le mot hoshanna est composé de l'impératif hiphil (deuxième personne masculin singulier) du verbe "sauver" (racine yod-shin-ain) et d'une particule d'insistance (na, "s'il-te-plait", "de grâce"). Il est donc proche de l'exclamation hoshya na ( « De grâce, secours-nous ») de Psaumes 118:25<ref>Selon l'exégèse juive, ce psaume se rapporte au peuple d'Israël — commentaire de Rachi sur les Psaumes ; l'interprétation chrétienne en fait un verset messianique, le Psaume 118 mettant en scène l'accueil du Messie lors de son avènement — W. R. Gawrisch, Introduction aux Psaumes, p. 28 (consulté le 15/10/2009)</ref>, que les Juifs lancent à Dieu lors du Hallel, qui est lu à la néoménie, lors des trois festivals bibliques (Pessa'h, Chavouot et Souccot) et des 8 jours de Hanoucca (les sionistes religieux le récitent également lors de la fête d'indépendance d'Israël).
Bien que le terme de hoshanna ne se trouve pas dans la Bible hébraïque, il ne s'agit ni d'une corruption de hoshya na comme le suppose Jérôme de Stridon, ni d'un terme judéo-araméen, comme le suggère Elia Levita (la racine Modèle:Lang (à lire à l'envers), Y-SH-’ n'existe pas en araméen) mais de la forme hifil auquel l'enclitique na est adjoint<ref name="Hastings">Hosanna, in James Hastings, "A Dictionary of the Bible: Volume II: Part I: Feign - Hyssop", pp. 418-419, USA, 2004, consulté le 15/10/2009</ref>.
Hosanna dans le christianisme
Au Modèle:M mini- millénaire, Hosanna est devenu une exclamation de joie et un synonyme de « bienvenue »<ref name="Hastings"/>. Un exemple est lors de l'entrée de Jésus à Jérusalem, le jour des Rameaux<ref>Évangile selon Jean 12:13 ; Évangile selon Matthieu 21:9 ; Évangile selon Marc 11:9.</ref>, au cours duquel des gens prennent des branches de palmier pour l’accueillir en disant Hosanna.
Selon les travaux du bibliste Hyam Maccoby, cette fête, dont il souligne le caractère messianique<ref>Résumé de Revolution in Judea: Jesus and the Jewish Resistance De Hyam Maccoby,</ref>, se tenait à l'origine à l'automne et aurait ultérieurement été décalée juste avant Pâques dans le calendrier chrétien<ref>The Pre-Constantinian Origins of the Church Year ] Texte d'Alexander Schmemann</ref>. Pour les théologiens catholiques, par exemple Philippe Rouillard, la fête de Souccot trouve sa résurgence à la fois dans la fête des Quatre-Temps et dans celle des Rameaux.
Le hosanna est repris deux fois dans la messe catholique : dans le Sanctus qui proclame la sainteté de Dieu, et au moment où va être renouvelé le sacrifice eucharistique, comme un appel à la miséricorde de Dieu<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans le christianisme orthodoxe, il est utilisé lors des processions organisées le jour des Rameaux<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> une des fêtes du calendrier grégorien.
Dans le protestantisme, l'expression est utilisée dans de nombreux cantiques chantés pour les Rameaux, mais aussi au moment de l'Avent, rappelant la venue prochaine de Jésus et son rôle de sauveur<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les temples mormons sont également consacrés par l'assemblée des fidèles en criant par trois fois à l'unisson "Hosanna, Hosanna, Hosanna à Dieu et à l’Agneau", en agitant un mouchoir propre. Cette cérémonie connue sous le nom de Cri du hosanna est une référence directe à l'entrée de Jésus dans Jérusalem<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En dehors du contexte religieux
- Hosanna est le nom de l'une des chansons figurant dans l'opéra rock Jesus-Christ Superstar (1971). La chanson couvre l'entrée de Jésus à Jérusalem. Jésus est brièvement harcelé par le grand prêtre Caïphe, mais le peuple le fête comme le Messie. Il y a également une reprise du refrain lorsque Jésus est envoyé au roi Hérode.
- Allah Rakha Rahman a composé la chanson Hosanna pour le film Tamil Vinnaithaandi Varuvaayaa (2010). Le mot est utilisé comme une exclamation de joie lorsqu'un homme voit sa bien-aimée chrétienne. L'organisation catholique indienne connue sous le nom du Forum catholique chrétien séculier, Christian Catholic Secular Forum (abréviation CSF en Anglais), s'est opposé à cette chanson et a demandé aux réalisateurs Fox Star Studios de la retirer du montage final du remake hindi du film<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- L'album New de Paul McCartney, de 2013, comporte une chanson intitulée Hosanna. Il utilise l'expression comme un appel au secours à la vue de l'état actuel du monde.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- Philippe Rouillard, osb, Les Fêtes chrétiennes en Occident, Cerf, 2003
Liens externes
- Kaufmann Kohler, Hosanna, in Jewish Encyclopedia, éd. Funk & Wagnalls, New York 1901-1906
- Procession orthodoxe pour la fête des Rameaux en ErythréeModèle:Lien web
- Hosanna dans Jésus-Christ superstar (1973) ici