Humbert II de Savoie

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Titre noble Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Aristocrate Modèle:Noble- de Maurienne ou dit plus couramment Modèle:Noble- de Savoie, dit le Renforcé (parfois le Gros), né après 1065 et mort le Modèle:Date de décès au château de Salins, en Tarentaise, est le sixième comte en Maurienne, également seigneur du Bugey, d'Aoste et du Chablais et marquis de Suse (Modèle:V.1078-1080), fils du comte Modèle:Noble.

Les Humbertiens, à l'origine de la maison de Savoie, bien qu'étant implantés dans le comté de Savoie, ne portent le titre de comte de Savoie qu'à partir du comte Modèle:Noble, à partir de 1143.

Biographie

Enfance

Humbert est le fils du comte Modèle:Noble (Modèle:V.1050-1080) et de Jeanne de Genève, fille du comte de Genève Modèle:Noble<ref name="Sabaudia p.8">Modèle:Harvsp.</ref>. Ils eurent trois filles et un garçon<ref name="Sabaudia p.8"/>. Selon les ouvrages, il est considéré comme l'aîné ou le second de la fratrie. Aucune date n'est avancée<ref name="Genoux p.85 a">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Selon la tradition historiographique, il est surnommé le Renforcé, c'est-à-dire plus que fort, parfois le Gros<ref name="Sabaudia p.9">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Guichenon">Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie ou Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monumens, histoires, et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, 1660, Modèle:Pp. (lire en ligne).</ref>, en raison très probablement d'une taille et d'un poids remarquable pour l'époque. On trouve ce surnom, d'après Samuel Guichenon, dans une donation d'Modèle:Noble- à l'abbaye de Rivalta en Piémont, ainsi que dans la Charte de fondation du prieuré d'Innimond en Bugey<ref name="Guichenon"/>.

Affirmation du pouvoir comtal

Humbert succède à son père probablement en 1080<ref name="Sabaudia p.9"/>. Il semble fort probable qu'il soit mineur à ce moment-là et que la régence soit confiée, selon l'interprétation historiographique, à sa grand-mère Adélaïde de Suse<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En tant que nouveau comte, il possède l'autorité sur l'abbaye Saint-Maurice d'Agaune, il en est ainsi l'abbé laïc<ref name="Dupont 1944">Modèle:Article.</ref>.

Dès le début de son règne, Modèle:Noble- doit faire face à de nombreux ennemis, sur ses propres terres et dans les seigneuries voisines. À son avènement, les terres de Modèle:Noble- étaient seulement constituées de la majeure partie de la vallée de la Maurienne, d'une partie de la vallée de la Tarentaise (aux mains de l'archevêque), du Piémont, du comté d'Aoste le duché de Turin, du marquisat de Suse, du Bugey, du gouvernement du Chablais<ref name="Genoux p.89 a">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Son pouvoir est menacé par les princes voisins contre lesquels il va devoir affirmer son pouvoir au cours de ses vingt-trois années :

  • deux prélats sont plus riches et plus puissants que lui, l'évêque de Maurienne, dont l'évêché avait été refondé en 1061, et l'archevêque-comte de Tarentaise ;
  • des petits barons, des grandes vallées alpines, relevant directement de l'Empereur, avec à leur tête le vicomte de Briançon ;
  • de grands seigneurs piémontais, qui contestent et revendiquent une part de l'héritage piémontais ;
  • de grands seigneurs, comme Aimon de Chambéry et Modèle:Noble.

En Tarentaise, le pouvoir est partagé entre les seigneurs de Briançon, qui auraient été faits vicomte de Tarentaise par les Humbertiens<ref name="Hudry p.14">Modèle:Ouvrage.</ref> ou par l'Empereur Modèle:Noble<ref>Daprès Léon Vercoutère, auteur de Les seigneurs de Briançon et d'Aigueblanche en Tarentaise (1933), repris par Modèle:Ouvrage.</ref> au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, et les archevêques-comtes de Tarentaise qui contrôlent principalement la basse et moyenne vallée, excepté l'enclave du Pas de Briançon et son château entre les mains des vicomtes. En cette fin de siècle, les populations locales perçoivent mal la volonté de l'archevêque Héraclius à vouloir asseoir son pouvoir temporel sur la vallée et surtout la cité de Moûtiers<ref name="Genoux p.86">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le vicomte Aimery (Emeric) de Briançon, soutenus par d'autres seigneurs de la vallée, se soulève contre l'archevêque<ref name="Genoux p.86"/>. Ce dernier fait appel à l'Empereur Modèle:Noble pour lui venir en aide qui fait intervenir le comte Humbert<ref name="Genoux p.86"/>. Les hommes du vicomte de Briançon sont défaits vers 1082<ref name="AVI p.306">Académie de la Val d'Isère, Recueil des mémoires et documents, Volume 2, 1868, Modèle:P..</ref>. Humbert profite de cette victoire pour s'imposer en Tarentaise, permettant ainsi de relier ses différents territoires du Val d'Aoste, de Savoie et de Maurienne<ref name="Genoux p.86"/>, s'installant notamment au château de Salins<ref name="Borrel p.150">Modèle:Ouvrage.Modèle:Commentaire biblio</ref>. Il semble que, selon certains historiens sans toutefois en avoir la preuve, cela soit à cette même période le comte Humbert avait reçu les droits de vicaire de l'empire de l'Empereur et qu'il fit prévaloir sur l'archevêque de Tarentaise<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cependant, cette conquête de la Tarentaise est à nuancer. L'archiviste paléographe Jacqueline Roubert indique, dans son ouvrage sur La seigneurie des Archevêques Comtes de Tarentaise (1961), Modèle:Citation<ref name="Roubert p.67">Modèle:Article.</ref>. Le siège du château de Briançon (et le contrôle de la vallée) se déroule deux siècles plus tard<ref name="Roubert p.67"/>.

Selon la tradition Humbert fait entrer, par droit de conquête, le bourg de Salins et son château dans le domaine comtal<ref name="AVI p.306"/>, en en faisant une rivale direct de la cité de Moûtiers<ref name="Borrel p.150"/>. Là encore, Jacqueline Roubert s'interroge : Modèle:Citation<ref name="Roubert p.67"/>

Le comte Humbert tient désormais pour vassaux les vicomtes de Maurienne, les La Chambre, ainsi que de nombreux seigneurs dont les évêques d'Aoste et de Maurienne<ref name="HDS p.30">Modèle:Harvsp.</ref>. Il place à la tête de Saint-Maurice un prévôt, Modèle:Noble-, vicomte de Tarentaise<ref name="Dupont 1944"/>.

Vers 1090, il épouse Gilles ou Wille ou encore Gisèle de Bourgogne-Ivrée, fille du comte de Bourgogne et de Mâcon, Modèle:Noble<ref name="Sabaudia p.9"/>,<ref name="Genoux p.85 b">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il a pour beau-frère le futur pape Modèle:Noble, élu en 1119.

Gestion de ses terres

Afin de gérer son héritage courant du Bugey au Piémont, il met en place le système de mestralie ou métralie, un officier chargé d'administrer ses terres de Tarentaise, Vaud, Haut-Chablais et de Suse<ref name="Sabaudia p.9"/>, ou s'appuie également sur les vicomtes dans les différents comtés (Val d'Aoste, Maurienne, Tarentaise)<ref name="Demotz p.24">Modèle:Harvsp.</ref>. On retrouve ainsi les La Chambre pour la Maurienne, les Briançon en Tarentaise, les Chambéry en Savoie, ainsi que les Bocsozel en Sermorens et les Grammont en Bugey<ref name="Demotz 2003 p.271">Modèle:Chapitre.</ref>. Les membres de ces familles forment parfois le conseil comtal<ref name="Demotz 2003 p.271"/>.

Fichier:Abbaye neige- 4.jpg
Abbaye d'Aulps, en Chablais.

Il dirige également son action vers les prieurés à qui il fait des donations ou en pratiquant l'avouerie<ref name="HDS p.30"/>,<ref name="Demotz p.24"/>. En contrepartie de la protection aux monastères, le comte accroît également ses droits et donc son autorité sur les différents territoires<ref name="HDS p.30"/>. Il fait une donation au prieuré de Yenne en Bugey ou au prieuré Saint-Victor de Genève dans le comté de Genève<ref name="HDS p.30"/>. Il autorise la donation pour la fondation du prieuré de Bellevaux en Bauges (1091)<ref group=ReG>Acte du Modèle:Date- (REG 0/0/1/224).</ref>. Il est à l'origine de la fondation, vers 1094 de l'abbaye d'Aulps dans le Chablais<ref group=ReG>Acte du Modèle:Date- (REG 0/0/1/228).</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> Il fonde également le prieuré d'Innimond (ou Innimont) en Bugey<ref name="HDS p.30"/>,<ref name="Demotz p.24"/>. Lorsque l'évêque d'Aoste Boson fait des donations à Cluny et Saint-Victor de Genève, vers 1082/1102, l'acte est approuvé par les avoués dont le comte Humbert<ref group=ReG>Acte entre 1082/1102 (REG 0/0/1/232).</ref>.

Il effectue en 1101 un pèlerinage à Rome auprès du pape<ref name="Genoux p.88 a">Modèle:Ouvrage.</ref>. Favorable à la première croisade<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, certains historiens ont considéré ce déplacement à Rome comme l'engagement du comte à se rendre en Terre sainte<ref name="Genoux p.88 a"/>.

Du côté du Piémont et de la vallée de Suse, il affirme son pouvoir sur les villes et passe également des accords avec les monastères, notamment avec la puissante abbaye de Saint-Michel-de-la-Cluse<ref name="HDS p.30"/>. Humbert créé un atelier de monnaie à Suse<ref name="HDS p.30"/>. Toutefois, il semble avoir du mal à maintenir son pouvoir dans la marche de Turin<ref name="Genoux p.88 b">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Sabaudia p.9"/>. À la mort de sa grand-mère, la comtesse Adélaïde de Suse, en 1091, l'empereur Modèle:Noble réclame l'héritage de sa femme, Berthe, fille d'Adélaïde et fait occuper le PIémont<ref name="Demotz p.224">Modèle:Harvsp.</ref>. Le comte Humbert, de retour de Rome, parvient à garder le contrôle du Val de Suse en faisant lever ses troupes<ref name="Demotz p.224"/>,<ref name="Genoux p.88 b"/>. Par ailleurs, ses droits sur le versant italien sont contestés par les seigneurs de Saluces, Boniface marquis de Savone, le marquis Boniface de Montferrat et quelques autres grands seigneurs<ref name="Genoux p.88 b"/>. Après de sanglants combats, il doit se défaire d'une partie de son héritage piémontais afin de préserver l'essentiel de l'héritage d'Adélaïde, sa grand-mère<ref name="Genoux p.88 b"/>.

Mort et lieu de sépulture

Le martyrologe de St-Jean-de-Maurienne donne sa mort au « 14 des kalendes de novembre », soit le Modèle:Date-, à Moûtiers. Le Regesta comitum Sabaudiae place son obit Modèle:Nobr<ref name="Carutti p.88">Dominico Carutti, Regesta comitum Sabaudiae, marchionum in Italia ab ultima stirpis origine ad an. MDCCLIII, 1889, doc. CCXLIV, Modèle:P. (lire en ligne).</ref>. L'année 1103 est retenue. Le lieu de sa mort pourrait être le château de Salins<ref name="AVI p.306"/>,<ref name="Borrel p.150"/>. Il serait ainsi inhumé dans la cathédrale Saint-Pierre de Moûtiers<ref name="AVI p.306"/>,<ref name="Borrel p.150"/>,<ref name="Carutti p.88"/>. Jacqueline Roubert s'interroge, dans la mesure où la possession n'est pas prouvée, Modèle:Citation<ref name="Roubert p.67"/>.

Son fils aîné, Amédée devient comte sous le nom d'Modèle:Noble<ref name="Previte p.278">Modèle:Harvsp.</ref>. Un conseil comtal est mis en place avec la comtesse, l'évêque de Maurienne, Modèle:Noble-, le comte de Genève, Modèle:Noble et le grand seigneur Guy de Miribel<ref name="Previte p.278"/>. Gisèle de Bourgogne devient toutefois la nouvelle régente de fait du comté<ref name="Previte p.278"/>,<ref name="Ripart p.295">Modèle:Article.</ref>. Il est placé sous l'autorité du comte Modèle:Noble, nommé tutor<ref name="Previte p.278"/>,<ref name="Ripart p.295"/>.

Famille

Fichier:Adelaidesavojska.jpg
Adèle de Savoie d'après l’Histoire générale de France depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours: illustrée et expliquée par les Monuments de toutes les Époques.

Vers 1090, il épouse Gisèle de Bourgogne (ou Gilles, ou Wille) (1075 - après 1133), fille de Modèle:Noble dit « Tête-Hardie », comte de Bourgogne et de Mâcon, qui lui donne six enfants<ref name="Sabaudia p.9" />,<ref name="Genoux p.85 b" />.

Son fils aîné, Amédée (1095 † 1149), lui succède à la tête de la principauté sous le nom d'Modèle:Noble-. Les fils suivants, pour la plupart, poursuivent une carrière ecclésiastique. Guillaume († 1130) est chanoine à Liège, Humbert († 1131), dont la vie est inconnue à ce jour, Guy devient abbé à Namur et, enfin, Reynald ou Raynaud est prévôt de Saint-Maurice d'Agaune († après 1150)<ref name="Sabaudia p.9" />,<ref name="Dupont Lachenal 1940">Léon Dupont Lachenal, « Les prieurs de l'Abbaye de Saint-Maurice », Les Echos de Saint-Maurice, 1940, tome 39, p. 9-23. (Modèle:Pdf lire en ligne).</ref>.

Le couple a deux filles. Adélaïde (v.1100 † 1154) épouse le roi de France Modèle:Noble, le Modèle:Date, selon le médiéviste, Andrew W. Lewis<ref>Modèle:Article.</ref>, et sa cadette, Agnès (Modèle:V.1103 † ap.1180), est mariée à Modèle:Noble († 1171), sire de Bourbon<ref name="Sabaudia p.9" />. Adélaïde porte le prénom de son aïeule Adélaïde de Suse<ref name="Ripart">Modèle:Chapitre.</ref>.

Titres et possessions

Modèle:Noble- hérite des différents titres de son père sur les territoires de la Maurienne, de la Savoie Propre, du Chablais, du Val d'Aoste ou encore du Bugey. Il semble toujours disposer des droits « au-delà des Alpes » (Val de Suse), étant donné qu'il y fait toujours des donations<ref name="Perret p.43">Modèle:Ouvrage.</ref>, et devrait porter théoriquement le titre comtal de Turin. Il n'existe cependant pas de documents originaux dans lesquels il porte le titre de marquis en Italie<ref name="Perret p.43"/>.

L'historien savoyard, Léon Menabrea, relève dans les différents documents les usages de signatures suivants : Modèle:Latin (1092), Modèle:Latin (1093), Modèle:Latin (1098) ou encore Modèle:Latin (1100)<ref name="Menabrea">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Régeste genevois(1866)

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Légende plume

Bibliographie

Articles connexes

Modèle:Colonnes

Liens externes

Modèle:Autres projets Modèle:Liens

Modèle:Portail