Amédée III de Savoie
Modèle:Titre noble Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Modèle:Noble- de Maurienne, dit plus couramment Modèle:Noble- de Savoie, plus rarement de Savoie-Maurienne, dit « le Croisé », né vers 1095 et mort le Modèle:Date de décès à Chypre lors de la deuxième croisade, est le Modèle:7e comte en Maurienne, également seigneur du Bugey, d'Aoste et du Chablais, marquis de Suse et d'Italie (comte de Turin).
Modèle:Noble- est le premier à utiliser, selon une charte datée de 1143, la croix blanche sur fond de gueules comme armoiries et le premier à porter le titre de comte de Savoie. Il est le fils du comte et marquis Modèle:Noble et de Gisèle de Bourgogne.
Biographie
Enfance
Amédée (Ame<ref name="Guichenon">Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie ou Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monumens, histoires, et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, 1660, Modèle:Pp. (lire en ligne).</ref>) naît vers 1080 ou 1095, selon la tradition, probablement à Montmélian<ref name="Sabaudia p.10">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Germain p.20">Modèle:Harvsp.</ref>. Il est le fils du comte Modèle:Noble et de Gisèle de Bourgogne<ref name="Sabaudia p.10"/>,<ref name="Germain p.20"/>. Cette dernière est la sœur de Guy, archevêque de Besançon, futur [[Liste des papes|Modèle:160e]] sous le nom de Modèle:Noble-<ref name="Diplomatics in the Eastern Mediterranean">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Il est également le frère utérin du marquis de Montferrat, Modèle:Noble<ref name="Ripart 2008 p.150">Modèle:Harvsp.</ref>, puisqu'à la mort du comte Humbert, sa mère épouse le marquis Modèle:Noble<ref name="Diplomatics in the Eastern Mediterranean"/>.
Affirmation du pouvoir comtal
Amédée succède à son père, vers 1103, et est connu sous le nom Modèle:Noble-<ref name="Sabaudia p.10"/>. Même si les sources manquent, il semble fort probable qu'il soit mineur à cette occasion<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Un conseil comtal est mis en place autour de sa mère, la comtesse, l'évêque de Maurienne, Modèle:Noble, le comte de Genève, Modèle:Noble et le grand seigneur Guy de Miribel<ref name="Previte p.278">Modèle:Harvsp.</ref>. Sa mère semble d'ailleurs jouer un rôle important dans la gestion du pouvoir lors de ces premières années<ref name="Sabaudia p.10"/>, devenant la régente de fait<ref name="Previte p.278"/>,<ref name="Ripart p.295">Modèle:Article.</ref>. Il est placé sous l'autorité du comte Modèle:Noble, nommé tutor<ref name="Previte p.278"/>,<ref name="Ripart p.295"/>. Amédée règnera environ Modèle:Unité<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
À cette période, le conflit entre la Papauté et l'Empereur du Saint-Empire, à propos de la Querelle des Investitures qui secouent l'Europe chrétienne, voit se réduire le pouvoir impérial<ref name="HDS p.30">Modèle:Harvsp.</ref>. Selon le médiéviste Bernard Demotz, dans la mesure où le soutien à l'Empereur ne semble plus pouvoir permettre un accroissement du pouvoir comtal, le nouveau comte de Maurienne cherche de nouvelles alliances favorables<ref name="Demotz 2000 p.24">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Demotz 2000 p.38">Modèle:Harvsp.</ref>, à partir des années 1110<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Ainsi, le mariage de sa sœur, Adèle ou Adélaïde, en 1115, avec le roi Modèle:Noble ouvre de nouvelles perspectives<ref name="Demotz 2000 p.24"/>,<ref name="Sabaudia p.9">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="HDS p.31">Modèle:Harvsp.</ref>. Elle échoue rapidement puisque l'abbé Suger de Saint-Denis s'oppose vigoureusement à l'influence de la reine<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Son cousin éloigné, Modèle:Noble est devenu empereur à Rome en 1111. Au cours de la même année, il fait Amédée comte du Saint-Empire par l'empereur<ref name="Sabaudia p.10"/>,<ref name="FMG Amedee"/>. Il met en place aussi une politique religieuse dynamique à travers ses terres (cf. infra)<ref name="HDS p.31"/>.
Son mariage Modèle:Incise avec Mathilde ou Mahaut d'Albon de Viennois, sœur de Modèle:Noble, surnommé Dauphin, serait mentionné en 1123<ref name="Sabaudia p.10"/>. Le site FMG donne quant à lui 1134/1135<ref name="FMG Amedee"/>.
La famille de Savoie possède depuis le comte Modèle:Noble- des droits en Chablais et en Valais. Modèle:Noble- cherche à préserver ces positions et l'influence de sa famille<ref name="Demotz 2000 p.144">Modèle:Harvsp.</ref>. En 1128, Modèle:Noble- abandonne son titre d'abbé séculier de Saint-Maurice d'Agaune<ref name="HDS p.31"/>. Cette date marque l'ajout à son domaine Modèle:Incise la région s'étendant de l'Arve jusqu'à la Dranse d'Abondance, formant ainsi le « Nouveau Chablais », dont Chillon devient la capitale. Il doit intervenir en 1138 pour régler un différend entre l'abbaye de Saint-Maurice et la puissante famille d'Allinges<ref name="Demotz 2000 p.144"/>.
La stratégie des alliances se poursuit avec le mariage de ses filles. En mariant l'aînée de ses filles, Alix ou Élise (v. 1123 - ?), vers 1140 à Modèle:Noble dit « le Vieux » (1137-†1194) lui garantit une alliance avec une grande famille implantée dans la partie nord-ouest de leurs possessions, seigneurs de Beaujeu et la région du Beaujolais. Humbert de Beaujeu reçoit à l'occasion l'inféodation du Valromey<ref name="Demotz 2000 p.248">Modèle:Harvsp.</ref>. Cette alliance permet aux Humbertiens d'envisager une extension vers la Bresse<ref name="Demotz 2000 p.248"/>. La seconde fille, Mathilde, est mariée, probablement avec le soutien de l'Église, avec le premier roi du Portugal, Modèle:Noble, en 1146<ref name="Sabaudia p.10"/>,<ref name="Ripart 2008 p.150"/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le roi Alphonse est aussi un acteur majeur de la Reconquista<ref name="Ripart 2008 p.150"/>. Il s'agit de miser sur un élargissement des soutiens. Enfin, sa troisième fille, Agnès, épouse le comte Modèle:Noble, comte de Genève, issue d'une puissante famille rivale des Humbertiens au nord de leurs possessions. Il s'agit du second mariage du comte.
Contrôle du territoire
Le comte Amédée renforce ses positions en aménagement ou en renforçant les forteresses sur son territoire<ref name="Demotz 2000 p.24"/>, et protégeant notamment l'un des axes majeurs entre l'Europe du Nord et la péninsule italienne, passant par le col du Mont-Cenis<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="RML 1973 p.13">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="HDS p.32">Modèle:Harvsp.</ref>. Cette stratégie de quadrillage provient d'une méthode mise en place par Guillaume le Conquérant et appliqué par les comtes successifs<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Pour le médiéviste Bernard Demotz, cette politique comtale permet d'affirmer les droits régaliens des Humbertiens par la fortification<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Ainsi, le château de Pierre-Châtel est développé afin de protéger la route qui passe par le Rhône entre la Savoie et le Bugey<ref name="Demotz 2000 p.24"/>,<ref name="HDS p.32"/>. Le château aura également le rôle de résidence comtale<ref name="demotz-2000-143">Modèle:Harvsp.</ref>. La position de Montmélian Modèle:Incise est également renforcée<ref name="Demotz 2000 p.24"/>. Le rôle stratégique de cette position pour les comtes de Savoie est primordial puisqu'elle contrôle un carrefour entre le Dauphiné, le Val du Bourget, via la ville de Chambéry, et la combe de Savoie menant aux vallées intra-alpines de Maurienne et de Tarentaise, passages vers le Piémont<ref name="Brocard p.185">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="HDS p.31"/>. Durant l'été 1142, elle est d'ailleurs assiégée par Modèle:Noble, premier dauphin et comte d'Albon, mais aussi son beau-frère, qui se sentait menacé par son puissant voisin<ref name="Demotz 2000 p.24"/>,<ref name="Brocard p.185"/>. Les troupes du Dauphiné de Viennois sont surprises une contre-attaque du comte de Savoie durant laquelle le comte Guigues est mortellement blessé<ref name="Demotz 2000 p.24"/>,<ref name="Brocard p.185"/>. Il s'agit de la première attaque dauphinoise contre le comté de Savoie<ref name="demotz-2000-143" />. À la suite de cet épisode, le roi de France Modèle:Noble, avec le soutien de la reine, Adèle, beau-frère et belle-sœur d'Amédée, voulut lui confisquer ses États. Amédée ne semble devoir son salut qu'à l'intercession de Pierre l'Ermite, après avoir fait la promesse de participer à la croisade en préparation.
La position du château d'Aveillane est également développée afin de protéger le Val de Suse et surveillé le comté de Turin<ref name="Sabaudia p.10"/>,<ref name="Demotz 2000 p.24"/>. Il sert à l'occasion de résidence comtale<ref>Modèle:Article, Modèle:P..</ref>. Cela lui permet d'être à proximité de Turin dont il porte toujours le titre comtal<ref name="Demotz 2000 p.24"/>. Elle sert de base arrière pour la reconquête de son titre qu'il récupère en 1138<ref name="HDS p.31"/>. La ville d'Avigliana est par ailleurs affranchie par le comte au même moment, de même que la ville de Suse, avant 1148<ref name="RML 1973 p.13"/>.
Le comte Amédée poursuit cette politique de maîtrise de son territoire par l'acquisition de châteaux, notamment Rossillon en Bugey et Chillon qui contrôle l'amont du Léman<ref name="Demotz 2000 p.24"/>.
Au cours de son règne, il a réussi à affirmer son pouvoir sur la Maurienne, la Tarentaise, le Val d'Aoste, la vallée d'Aveillane, et très certainement sur le Val de Suse, Chambéry ou encore les Bauges, en contrôlant les différents vicomtes en place<ref name="HDS p.31"/>, tout en maintenant une certaine autorité sur le Viennois, le Chablais, les pays de Vaud et du Valais et le Bugey. Sa cour est fréquentée par les grandes familles nobles de ces territoires, dont les membres forment parfois le conseil comtal, notamment les Allinges et les Blonay en Chablais, les Boczosel en Viennois, les Châtillon en vallée d'Aoste, les Rossillon du Bugey les Gerbais en Novalaise, les Saillon en Valais ou encore les Tournon en Savoie et parfois les évêques de Maurienne et d'Aoste<ref name="HDS p.31"/>,<ref name="Demotz 2003 p.271">Modèle:Chapitre.</ref>.
Politique religieuse
Le comte Amédée entame une politique de fondation ou de soutien important des monastères situés dans ses possessions, complétant ainsi sa politique d'affirmation du pouvoir<ref name="Sabaudia p.10"/>,<ref name="Demotz 2000 p.24 b">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="HDS p.31"/>.
Il est mentionné dans un acte de protection du prieuré de Saint-Jorioz<ref group=ReG>Acte entre 1103/1148 (REG 0/0/1/245).</ref>. En 1108, il signe l'acte de fondation de l'abbaye d'Abondance, en Chablais, comme Amédée, dit fils du comte Humbert, donnant son accord<ref group=ReG>Acte de 1108 (REG 0/0/1/246).</ref>. Dans le Bugey, il fonde également l'abbaye de Saint-Sulpice en 1120<ref name="Demotz 2000 p.24 b"/>,<ref group=ReG>Acte entre 1120 et 1135 (REG 0/0/1/281).</ref>.
La fin de la querelle des Investitures en 1122, avec le concordat de Worms, correspond à un nouvel élan dans ce rapprochement avec la Papauté et son investissement religieux<ref name="Demotz 2000 p.24 b"/> ,<ref name="HDS p.31"/>. Le comte Amédée promet en 1125 d'apporter la garantie des différentes donations qui ont et seront faites à l'église du Mont-Joux, situé au niveau du col (appelé aujourd'hui col du Grand-Saint-Bernard)<ref group=ReG>Acte de 1125 (REG 0/0/1/272).</ref>. La même année, entre avril et mai, il est, avec sa femme, à l'origine de la fondation de l'abbaye de Hautecombe, en réalité il serait à l'origine du déplacement des moines de Cessens vers les bords du lac du Bourget<ref name="Sabaudia p.10"/>,<ref name="Demotz 2000 p.24 b"/>,Modèle:Note.
Il est ainsi mentionné, selon les sources, comme comte de Savoie (de Sauoya).
En Chablais, il abandonne le titre de prieur laïc de l'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune, que les Humbertiens semblent posséder depuis Modèle:Noble, en 1128<ref name="Sabaudia p.10"/>,<ref name="HDS p.31"/>,<ref name="Ripart 2008 p.149">Modèle:Harvsp.</ref>. En effet, en introduisant la réforme grégorienne dans ses terres, de manière volontaire ou imposée, il reconnaît le pouvoir de l'Église, renonçant également à ses droits de dépouille<ref name="Ripart 2008 p.149"/>. Son jeune frère, Reynald, reste cependant prévôt de la même abbaye<ref name="Sabaudia p.9"/>. L'abbaye de Saint-Maurice revêt une relative importance pour les comtes Humbertiens puisqu'elle est le lieu où les rois des deux Bourgognes se faisaient couronner. C'est la raison pour laquelle Amédée s'occupe du lieu et favorise son développement<ref name="Sabaudia p.10"/>,<ref name="Demotz 2000 p.24 b"/>. Par cet acte de 1128, Amédée poursuit son rapprochement avec la Papauté et favorise ainsi la mise en place de la règle de saint Augustin<ref name="Demotz 2000 p.24 b"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Alessandro Barbero, Valle d'Aosta medievale, Naples, Liguori Editore, 2000 Modèle:ISBN, Modèle:P.15.</ref>, dans ce contexte de réforme grégorienne<ref name="HDS p.31"/>. Sa politique de soutien envers les ordres religieux chartreux et cisterciens venus s'installer sur ses terres lui permet de compenser sa perte de pouvoir sur le spirituel<ref name="Ripart 2008 p.150"/>.
En l'année 1132, l'abbaye de Tamié, dans le massif des Bauges, est fondée par un groupe de moines de Bonnevaux dirigé par saint Pierre de Tarentaise, à la demande du comte. Il fait également une donation vers 1134 à l'abbaye de Saint-Just de Suse, que l'on peut être perçu comme une façon de marquer son pouvoir en direction du vicomte d'Aveillane<ref name="Demotz 2000 p.25">Modèle:Harvsp.</ref>.
Au cours de l'année 1140, il semble à l'origine de la fondation de l'abbaye de Chézery, dans le Pays de Gex<ref name="Sabaudia p.10"/>,<ref group=ReG>Acte du 29 août 1140 (REG 0/0/1/300).</ref> et la chartreuse d'Arvières dans le Bugey-Valromey<ref name="Demotz 2000 p.24 b"/>,<ref group=ReG>Acte de 1140 (REG 0/0/1/302).</ref>.
Il est dans une situation tendue avec l'évêque de Sion pour la possession de droits dans le Haut-Valais, notamment Loèche et Naters<ref name="Demotz 2000 p.144"/>, qu'il abandonnera par la suite<ref name="HDS p.31"/>.
Participation à la deuxième croisade
Son départ pour la deuxième croisade en 1147 est perçu comme le couronnement de cette politique religieuse<ref name="HDS p.31"/>, marquant un nouvel engagement auprès de la Papauté<ref name="Demotz 2000 p.38"/>. Il semble qu'il s'agisse de son second voyage en Terre Sainte<ref name="Ripart 2008 p.148">Modèle:Harvsp.</ref>. À la suite de l'appel à la croisade lancé par le pape Modèle:Noble en 1045, et surtout l'appel enthousiaste de Bernard de Clairvaux, qui promet l"absolution des pêchés pour les croisés, plusieurs expéditions sont lancées pour soutenir les États latins d'Orient en difficulté. Le comte Amédée s'engage auprès de son neveu, le roi Modèle:Noble<ref name="Demotz 2000 p.25" />,<ref name="Ripart 2008 p.150"/>. Seuls deux documents mentionnent ce départ, une charte sans date du cartulaire de Saint-Sulpice-en-Bugey et un acte de 1147 de l'abbaye de Saint-Just de Suse<ref name="Ripart 2008 p.151">Modèle:Harvsp.</ref>.
Avant de partir, le Modèle:Date-, il cède son droit de dépouilles dont il jouit à la mort des archevêques et chanoines de Tarentaise, d'Aoste et de Maurienne<ref name="HDS p.31"/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Son expédition semble financée par un prêt de l'abbaye de Saint-Juste de Suse<ref name="HDS p.31"/> et probablement de l'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune.
Dans cette aventure, il fut accompagné par de nombreux chevaliers et nobles savoyards, dont Modèle:Noble et son fils, les barons de Pierre de Seyssel, de La Chambre, de Miolans, de Montbel d'Entremont, les seigneurs de Ameysin, Thoire, de Montmayeur, de Vienne, de Viry, de La Palud, de Blonay, de Chevron Villette, de Chignin et de Châtillon<ref name="Genoux p.96">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il combat avec son armée les troupes turques dans l'avant-garde d'Modèle:Date- à Modèle:Date-<ref name="Demotz 2000 p.25"/>.
Mort et succession
Au cours de cette croisade, le comte Modèle:Noble- tombe malade<ref name="Demotz 2000 p.25"/>. Il est transféré vers Chypre où il meurt dans la ville de Nicosie, le Modèle:Date-<ref name="Demotz 2000 p.25"/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il est inhumé dans l'Modèle:Lien<ref name="Genoux p.96"/>.
Avant son départ pour la croisade, il fait le choix d'Amédée d'Hauterive, abbé de Hautecombe, futur évêque de Lausanne (1110-1159) pour être le tuteur de son fils, Humbert, et l'aider à l'administration de son comté<ref>Modèle:DHS.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Famille
Les historiens ne sont pas sûrs de l'existence du nombre de mariages, les sources étant manquantes. Samuel Guichenon (1660) Modèle:Citation<ref name="Guichenon"/>. Certains auteurs indiquent qu'il aurait épousé en premières noces Gertrude, fille d'un duc de Lotharingie, mais sans postérité<ref>Modèle:Lien, Augustæ regiæque Sabaudæ domus Arbor gentilitia regiae celsitudini Victori Modèle:Noble-, 1702, Modèle:P. (lire en ligne).</ref>,<ref name="Sabaudia p.10"/>. Le site FMG mentionne, d'après une charte des Regesta comitum Sabaudiæ, Adélaïde (morte après juillet 1134)<ref name="FMG Amedee">Modèle:Lien web.</ref>. Son mariage avec Mathilde ou Mahaut d'Albon de Viennois est par contre attesté et se serait déroulé en 1123<ref name="Sabaudia p.10"/>,<ref name="FMG Amedee"/>. Elle est la fille du comte Modèle:Noble et sœur du futur Modèle:Noble<ref name="FMG Amedee"/>.
L'union donne naissance à quatre garçons et six filles<ref name="Sabaudia p.10"/>. Les deux premières filles seraient issues de la première épouse<ref name="FMG Amedee"/>.
- Élise, Alix, Adélaïde ou Elsa (n. v. 1123 - ?), mariée vers 1140 à Modèle:Noble (Famille de Beaujeu), seigneur de Beaujeu dit « le Vieux » (1137-Modèle:Mort en) ;
- Mathilde ou Mahaut (1125 -Modèle:Mort en), épouse Modèle:Noble<ref name="Ripart 2008 p.150"/> ;
- Agnès (1125 -Modèle:Mort en), épouse du comte Modèle:Noble ;
- Humbert (1136 -Modèle:Mort en) dit « le Bienheureux », futur comte de Savoie ;
- Jean (?), prêtre ;
- Pierre (?), prêtre ;
- Guillaume (?) ;
- Marguerite (? -Modèle:Mort en) ;
- Isabelle (?) ;
- Juliane ou Julienne (? -Modèle:Mort en), abbesse de Saint-André-le-Haut de Vienne.
Titres et symboles
Amédée hérite au décès de son père, vers 1103, du principal titre porté par les Humbertiens, celui de Maurienne<ref name="Sabaudia p.10"/>,<ref name="HDS p.31"/>. Les différents actes reprennent la formule générale de « comte de Maurienne et marquis en Italie »<ref name="Demotz 2000 p.174">Modèle:Harvsp.</ref> (hérité de la comtesse Adélaïde de Suse). En 1137, il signe dans une donation à l'église Saint-Nicolas de Mont Joux « Modèle:Latin »<ref name="Demotz 2000 p.187">Modèle:Harvsp.</ref>. Il possède aussi le pouvoir comtal sur la ville de Turin<ref name="Sabaudia p.10"/>, en 1138<ref name="HDS p.31"/>.
Il est le premier à signer par la formule « comte de Savoie et marquis en Italie » (Demotz, 2000)<ref name="Demotz 2000 p.174"/> ou simplement « comte de Savoie » en 1125<ref name="HDS p.31"/>,<ref name="Menabrea p.93">Modèle:Ouvrage.</ref>. L'historien Léon Menabrea (1839) confond d'ailleurs Modèle:Noble- avec Modèle:Noble-. En 1128, une signature indique Modèle:Latin<ref name="Menabrea p.93"/>. Le chanoine Adolphe Gros (1948) annote que l'Modèle:Citation<ref name="Gros p.139">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il précisait que dans sa signature il se qualifie « comes Mauriennensis » ou simplement « comes »<ref name="Gros p.139"/>.
Il est fait comte du Saint Empire par l'empereur, Modèle:Noble, un cousin éloigné, en 1111<ref name="Sabaudia p.10"/>, peu après son sacrement impérial à Rome. Il porte aussi les titres de vicaire perpétuel et vice-roi d’Arles<ref name="Sabaudia p.10"/>. Il reste prieur laïc de l'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune jusqu'en 1116<ref name="Sabaudia p.10"/>. Claude Genoux (1811-1874) dans son Histoire de Savoie..., citant le comte Amédée de Foras, mentionne l'intervention d'Modèle:Noble- en Chablais et son intégration à ses possessions, Modèle:Citation<ref name="Genoux p.93">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le pennon d'un sceau datant de 1143Modèle:Incise semble prouver le passage des armes des Humbertiens à l'aigle impérial par une bannière à croix d'argent, appelée croix de Savoie<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Portail p.6">Modèle:Ouvrage.</ref>. Son utilisation ne remonte pas aux croisades<ref name="Portail p.6"/>, pour laquelle le comte ne s'engage qu'en 1147<ref name="Demotz 2000 p.38"/>. Il semble, tout comme pour la Suisse ou le Danemark, bien que les historiens se divisent sur plusieurs hypothèses<ref name="DHS">Modèle:DHS.</ref>, qu'elle soit « d'origine impériale et montraient que leur possesseur relevait directement du Saint-Empire »<ref name="Portail p.6"/>. L'usage quasi exclusif de la Croix de Savoie se fera avec le comte Modèle:Noble au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Notes et références
Notes
Régeste genevois(1866)
Autres références
Annexes
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Modèle:Autres projets Modèle:Liens
- Dossiers sur le site des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - Sabaudia.org :
- Modèle:Lien web ;
- Modèle:Plume Modèle:Lien web, dont la fiche « Modèle:Noble- » page 10 ;
- Modèle:Plume Modèle:Lien web (8 pages et annexes) ;
- Modèle:Lien web, dont la notice Modèle:Lien web