Hydrocution

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L'hydrocution est un concept inventé par des médecins légistes<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref> pour expliquer des décès inexplicables par la noyade. Ce terme a été popularisé comme étant un choc thermique subi par un être humain au contact d’un environnement aquatique. De nos jours, le mot hydrocution décrit la noyade que ce choc hypothétique provoquerait parfois. La médecine emploie plutôt le terme de malaise vagal<ref>« Plage : faut-il vraiment attendre deux heures après un repas avant de se baigner ? », Le Parisien, 24 août 2016.</ref>.

Étymologie

Le mot hydrocution dérive du mot électrocution<ref>Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio</ref>,<ref>Modèle:Larousse Lexis</ref> lui-même dérivé du mot exécution<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Mécanisme

Lorsque la température corporelle est élevée (longue exposition au soleil, effort sportif, prise d'alcool)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, les vaisseaux sanguins situés sous la peau sont dilatés (vasodilatation) et favorisent la circulation périphérique qui permet d'évacuer la chaleur. Le rythme cardiaque augmente également et permet d'accélérer ce refroidissement.

Le corps se refroidit 25 fois plus vite dans l'eau que dans l’air du seul fait de la plus grande conduction thermique de l’eau par rapport à celle de l’air. Lors d'une entrée brutale dans de l'eau froide, la température centrale baisse rapidement. Pour préserver cette température centrale, les vaisseaux au niveau des membres et de la peau se contractent rapidement (vasoconstriction), ce qui réduit les pertes caloriques. Ceci fait refluer le sang périphérique vers l'intérieur du corps, notamment vers le cœur, et provoque une augmentation de la pression artérielle.

Pour lutter contre cette hypertension, le cœur ralentit (action du système nerveux parasympathique). De ce fait, le cerveau est moins bien irrigué et le déficit d'approvisionnement en oxygène qui s'ensuit peut provoquer la perte de conscience. Cette syncope thermo-différentielle peut provoquer un arrêt cardio-respiratoire suivi d'une mort par noyade en quatre à cinq minutes, appelée « submersion-inhibition », « noyade syncopale » ou « fausse noyade » (par opposition à la « noyade vraie » par asphyxie). Ce phénomène réflexe d'hydrocution s'accompagne d'une fermeture des sphincters, qui fait que peu d'eau entre dans les voies aériennes supérieures. Ainsi, la blancheur cireuse des noyés par submersion-inhibition (appelés « noyés blancs ») s'oppose à la cyanose marquée sur le visage (avec les conjonctives hyperhémiées) et le corps des noyés par submersion-asphyxie (appelés « noyés bleus »)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Idées reçues

L'idée répandue selon laquelle la digestion favoriserait l'hydrocution n'est pas reconnue scientifiquement<ref name=":0">Modèle:Article</ref>,<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>. Une étude aux États-Unis a montré que seul 1 % des noyades avaient eu lieu après un repas<ref name=":0" />. En revanche, la consommation de boissons alcoolisées augmente fortement le risque de noyade<ref name=":0" />,<ref name=":1" />. Une étude de plusieurs centaines de morts d'adultes par noyade en Californie a montré que 41 % étaient liées à la consommation d'alcool<ref name=":0" /> ; concernant les adolescents, l'alcool était lié à 25 % des noyades dans une étude précédente<ref name=":0" />.

Notes et références

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Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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