Hymne national du Pérou
L'hymne national du Pérou est un symbole national péruvien. Il fut écrit par José de la Torre Ugarte et composé par José Bernardo Alcedo. Sa composition musicale fut présentée pour la première fois au théâtre municipal de Lima sous l'interprétation de la chanteuse Rosa Merino.
L'hymne fut ensuite adopté en 1821 sous l’appellation de Marcha nacional del Perú. En revanche, parmi la population, il est mieux connu sous le nom de « Somos libres, seámoslo siempre » (français: « Nous sommes libres, restons-le à jamais »).
Histoire
Après la proclamation d'indépendance, le général José de San Martín organisa un concours public afin d'adopter un hymne national pour le Pérou. L'appel à concours fut publié le Modèle:Date et parut dans la Gazette du gouvernement.
L'annonce s'adressait principalement aux professeurs de belles-lettres, aux compositeurs et aux amateurs du public général ; ceux-ci durent remettre leurs compositions au Ministère d'État avant le Modèle:Date-. L'auteur de la pièce élue serait récompensé avec la reconnaissance du public et du gouvernement.
Les sept compositions qui ont participé au concours furent présentés comme suit :
- La pièce du musicien chef du bataillon "Numancia"
- La pièce du maître Alcedo
- La pièce du maître Huapaya
- La pièce du maître Tena
- La pièce du maître Filomeno
- La pièce du Père Aguilar, maître de la chapelle des Agustinianos
- Une autre pièce du maître Alcedo, à la demande du Frère du Couvent de Santo Domingo.
On note dans la musique finalement retenue plusieurs allusions à La Marseillaise.
Paroles
Paroles en espagnol | Paroles traduites en français |
Refrain | Refrain |
<poem>Somos libres, seámoslo siempre
y antes niegue sus luces el sol, que faltemos al voto solemne que la patria al Eterno elevó.</poem> |
<poem>Nous sommes libres, restons-le à jamais
et que le Soleil renonce à ses lumières plutôt que nous manquions au vœu solennel que la Patrie adressa à l’Éternel.</poem> |
Couplet I | Couplet I |
<poem>Largo tiempo el peruano oprimido
la ominosa cadena arrastró; condenado a una cruel servidumbre largo tiempo en silencio gimió. Mas apenas el grito sagrado ¡Libertad! En sus costas se oyó, la indolencia de esclavo sacude, la humillada cerviz levantó.</poem> |
<poem>Fort longtemps, le Péruvien opprimé
traîna la chaîne ignominieuse; condamné à une servitude cruelle fort longtemps, en silence, il gémit. Dès que le cri sacré Liberté! fut entendu sur ses côtes, l’indolence de l’esclave secouant, humilié, le cou redressa. </poem> |
Couplet II | Couplet II |
<poem>Ya el estruendo de broncas cadenas
que escuchamos tres siglos de horror, de los libres al grito sagrado que oyó atónito el mundo, cesó. Por doquier San Martín inflamado, Libertad, libertad, pronunció, y meciendo su base los Andes lo anunciaron, también a una voz.</poem> |
<poem>Déjà, le fracas des chaînes rudes
que nous entendîmes depuis trois siècles d’horreur, des libérés au cri sacré que tout le monde entendit sans voix, cessa Partout, San Martín s’enflammait, Liberté, Liberté, prononça-t-il, et les Andes qui berçaient leur base l’annoncèrent aussi à l’unisson. </poem> |
Couplet III | Couplet III |
<poem>Con su influjo los pueblos despiertan
y cual rayo corrió la opinión; desde el istmo a las tierras del fuego desde el fuego a la helada región. Todos juran romper el enlace que natura a ambos mundos negó, y quebrar ese cetro que España, reclinaba orgullosa en los dos.</poem> |
<poem>Avec son influx les peuples s’éveillent
et tel un éclair courut l’opinion ; depuis l’isthme jusqu’à la Terre de Feu, depuis la Terre de Feu aux régions glaciales. Tous jurèrent de briser le lien que la Nature, aux deux mondes, avait refusé, et de casser le sceptre que l’Espagne inclinait fièrement vers les deux.</poem> |
Couplet IV | Couplet IV |
<poem>Lima, cumple ese voto solemne,
y, severa, su enojo mostró, al tirano impotente lanzando, que intentaba alargar su opresión. A su esfuerzo sellaron los grillos y los surcos que en sí reparó, le atizaron el odio y venganza que heredara de su Inca y Señor.</poem> |
<poem>Lima remplit ce vœu solennel,
et sévèrement, montra sa colère en rejetant le tyran impuissant qui tentait de prolonger son oppression. Sous son effort, les fers craquèrent et les sillons, réparés sur lui-même, attisèrent la haine et vengeance, héritées de son Inca et Seigneur. </poem> |
Couplet V | Couplet V |
<poem>Compatriotas, no más verla esclava
si humillada tres siglos gimió, para siempre jurémosla libre manteniendo su propio esplendor. Nuestros brazos, hasta hoy desarmados estén siempre cebando el cañón, que algún día las playas de Iberia sentirán de su estruendo el terror.</poem> |
<poem>Compatriotes, ne la voyons point esclavagée.
Si trois siècles, humiliée, elle gémit, jurons qu’elle restera libre à jamais en gardant sa propre splendeur. Nos bras, à ce jour, désarmés, qu’ils amorcent toujours le canon car un jour les plages de l’Ibérie éprouveront la frayeur de son fracas. </poem> |
Couplet VI | Couplet VI |
<poem>Excitemos los celos de España
Pues presiente con mengua y furor Que en concurso de grandes naciones Nuestra patria entrará en parangón. En la lista que de éstas se forme Llenaremos primero el reglón Que el tirano ambicioso Iberino, Que la América toda asoló.</poem> |
<poem>Excitons la jalousie de l’Espagne
car elle pressent avec misère et fureur qu’en concurrence avec les grandes nations, notre patrie sera mise au parangon. Dans la liste que celles-ci formeront, nous remplirons en premier la ligne avant l’ambitieux tyran ibérien qui désola toute l’Amérique.</poem> |
Couplet VII | Couplet VII |
<poem>En su cima los Andes sostengan
la bandera o pendón bicolor, que a los siglos anuncie el esfuerzo que ser libres, por siempre nos dio. A su sombra vivamos tranquilos, y al nacer por sus cumbres el sol, renovemos el gran juramento que rendimos al Dios de Jacob.</poem> |
<poem>Sur leur sommet, les Andes soutiennent
le drapeau ou l'oriflamme bicolore, qui annonce aux siècles l’effort que la liberté, à jamais, nous coûta. Qu'à leur ombre nous vivons tranquilles, et qu'au soleil naissant par ses sommets, nous renouvelions le grand serment que nous avons prêté au Dieu de Jacob. </poem> |
Version en quechua
Le quechua est la deuxième langue parlée au Pérou, où il est officiel avec l'espagnol. À cet effet, l'hymne en espagnol a été adapté au quechua du Sud. Actuellement, il existe deux versions de l'hymne péruvien en quechua; la première fut composée par Demetrio Túpac Yupanqui et la deuxième fut publiée par l'Académie majeure de la langue quechua, seule institution qui normalise la langue quechua.
Demetrio Tupah Yupankip t'ikrasqan
(Qhuchuntin)
Qispisqañam kachkanchik
ñawpaq kananchik wiñaypaq,
ñawpaqtaraq pakachun
wach'inta Intinchik pakachun
Sayasunmi ñuqanchik chiqapta
Llaqtanchikmi wiñaypaq ruwasqa (3 kuti)
(Yarayma)
Achka watam piruwanu sarusqa,
qillay waskhata aysapurqan
kamallisqa millay kawsayriyman
achka watam,
unay watam
achka watam ch'inpi llakirqan
Chay chayllapim willka qaparimuy,
qispiriypi k'ancharikamun
rikch'ariymi llapapaq kamakun.
sarunchasqan, sarunchasqan
sarurchasqan qispiyta yallin
saruchasqan qispiyta yallin
qispiyta yallin
Huk runap t'ikrasqan (Traduction officielle de l'Académie majeure de la langue quechua)
(Qhuchuntin)
Qespichisqan kanchis wiñaypaq, kananchis wiñaypaq
Ñaupaqtaqa k´anchanta, pakachun, k’anchanta inti
Pisisun willkachasqa munayman,
Hanaqchan llaqtanchismi wiñayman
Pisisun willkachasqa munayman
Hanaqchan llaqtanchis wiñayman
Pisisun willkachasqa munayman
Hanaqchan llaqtanchis wiñayman.
(Yarayma)
Llaqta runan unay wata mat'isqa
Tajyachaqnin waskharta aysarqan
Wiñaychasqa usuy warma kaymanmi
Unay pacha, unay pacha
Unay pachan phutikuq ch’inllá
Willka qapariynin ñak’aymanta
qespi qocha patapi uyarikun
Ñak’ay warma kayninta chhafchirispan
K’umuchisqa, k’umuchisqa
K’umuchisqa mat’inta hoqarin
K’umuchisqa mat’inta hoqarin
Mat’inta hoqarin