Ingouchie
Modèle:Infobox Subdivision administrative
La république d'Ingouchie (en Modèle:Lang-ru, Respoublika Ingouchetiïa ; en ingouche : Гlалгlай Мохк, " Ğalğay Moxk") est une république, sujet fédéral de la fédération de Russie, située dans le sud-ouest du pays, sur le flanc nord du Caucase. Elle avait une population de Modèle:Nombre habitants en 2016Modèle:Note.
Géographie
L’Ingouchie est située sur les pentes nord du Caucase et s'étend sur une superficie de Modèle:Unité<ref>Si l'accord du 4 octobre 2018 avec la Tchétchénie est validé, cette superficie ne serait plus que de Modèle:Unité soit une diminution de près de 10 % du territoire ingouche</ref>.
Elle est frontalière de deux républiques de Russie, l'Ossétie du Nord-Alanie au nord, à l'ouest et au sud-ouest et la Tchétchénie au nord-est, à l'est et au sud-est, ainsi que de la Géorgie au sud.
Cours d'eau
Les principaux cours d'eau sont l'Modèle:Lien (en), la Sounja et le Terek.
Montagnes
Le territoire de la république s'étire sur Modèle:Unité du nord au sud, sur le versant nord des montagnes du Caucase. Son plus haut sommet est le mont Chani qui culmine à Modèle:Unité<ref>The Highest</ref>.
Ressources naturelles
L’Ingouchie est riche en réserves de pétrole et de gaz naturelModèle:Passage contradictoire.
Climat
Le climat de l'Ingouchie est principalement continental. La température moyenne est de Modèle:Tmp en janvier et de Modèle:Tmp en juillet. Les précipitations annuelles moyennes s'élèvent à Modèle:Unité.
Divisions administratives
Histoire
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Un ancien château ingouche.
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Des maisons-tours en Ingouchie, les régions de langue vainakh. Photo juin 2019.
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Une tour fortifiée en Ingouchie, des environs du 16ème siècle, dans la vallée de l'Armkhi. Aout 2017.
L’histoire des Ingouches est liée à celle des Tchétchènes : leurs ancêtres communs sont des tribus connues sous le nom de Vainakhs, vivant sur les versants nord-est du Caucase. Des sources arméniennes les mentionnent pour la première fois au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Les Vainakhs descendent dans les plaines de Ciscaucasie entre le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, à l’époque où la région est sous l’influence des empires turc et perse, la plus grande partie de la population abandonne la mythologie ingouche<ref>Mariel Tsaroieva, Mythologie des Ingouches - Peuple du Caucase central, Cygne-Decitre, Modèle:ISBN</ref> et passe à l’islam. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle les Vainakhs se séparent en deux groupes : Ingouches à l’Ouest et Tchétchènes à l’Est. En 1810, la Russie leur impose son autorité mais se heurte à de nombreuses révoltes pendant tout le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. En 1862, après une guerre de 25 ans entre l'Empire russe et la Tchétchénie-Lezghistan, la Russie s'empare entièrement la partie "est" du Caucase, elle décide de créer plusieurs zones dans la région, et apparait pour la première fois la division administrative ingouche, qui porte le nom Kazako-Ingouche. En 1924, le pouvoir soviétique crée à son tour une oblast autonome ingouche puis l’intégre en 1934 à la république socialiste soviétique autonome de Tchétchénie-Ingouchie au sein de l’URSS.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Joseph Staline accuse Ingouches et Tchétchènes d’avoir tous en bloc compté sur les nazis pour être délivrés de sa dictature. Il ordonne au NKVD-NKGB de déporter l’ensemble des Ingouches et des Tchétchènes de Ciscaucasie au Goulag, au Kazakhstan et au Kirghizistan où près des deux tiers périssent<ref>Pavel Polian, {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Принудительные миграции в годы второй мировой войны и после её окончания, 1939–1953 год. (« Migrations forcées durant la guerre et après celle-ci 1939-1953 ») - [1].</ref>,<ref>Nikolaï Feodorovitch Bougaï, {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} - Депортация народов La déportation des peuples en URSS.</ref>,<ref>Наказанный народ : как депортировали чеченцев и ингушей (« Déportation des Tchétchènes et des Ingouches »), RIA Novosti du 22 février 2008, [2].</ref>.
Dans son bilan annuel sur la situation des « déplacés spéciaux » rédigé quelques mois avant la mort de Staline, le Modèle:9e du KGB désigne les Ingouches et Tchétchènes comme étant « le peuple le plus incorrigible qui soit, contaminé par l’oisiveté, le banditisme et le fanatisme panislamique »<ref name="Le jour se lève">Nicolas Werth dans Collectif sous la direction de Stéphane Courtois, Le jour se lève : L'héritage du totalitarisme en Europe, 1953-2005, Éditions du Rocher, Mayenne, 2006, pages 139, 140 & 141 Modèle:ISBN.</ref>. Se fondant sur le rapport du KGB qui concluait qu’« une seconde déportation ne résoudrait pas le problème », les hauts responsables soviétiques jugent « inappropriée et inutile » la proposition en juin 1952 du ministère de l’intérieur kazakh de « déporter les Ciscaucasiens encore plus loin, vers les zones les plus isolées du Kazakhstan<ref name="Le jour se lève"/> ».
Durant les années d’exil, la république de Tchétchénie-Ingouchie est dissoute et une partie de la population ossète vient s’installer en Ingouchie.
En juin 1956, le nouveau ministre de l'intérieur kazakh, Doudorov, adresse un mémorandum à Nikita Khrouchtchev dans lequel il préconise la création d’une région autonome tchétchéno-ingouche située au Kazakhstan ou en Kirghizie où avaient été déportés les Ciscaucasiens. Le Présidium rejete la proposition et libère les « déplacés spéciaux » tchétchéno-ingouches à la condition qu’ils signent un engagement stipulant qu’ils renoncent à rentrer chez eux et à demander une compensation<ref name="Le jour se lève"/>. Plus d’un tiers des déplacés refusent de signer le document. Finalement, par un décret du 7 janvier 1957, le Présidium du Soviet suprême restaure la République autonome de Tchétchénie-Ingouchie en Ciscaucasie, moins un territoire ingouche attribué à l’Ossétie septentrionale (le district de Prigorodny), et autorise les déplacés à y rentrer<ref name="Le jour se lève"/>.
Le retour des Ingouches est mal accueilli par les Ossètes et de nombreux troubles en découlent après la dislocation de l'URSS, comme le conflit en Ossétie du Nord de 1992 qui voit près de 10 000 Ingouches du Raïon Prigorodny forcés de quitter leurs maisons<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Johanna Nichols, The Ingush (with notes on the Chechen): Background information, 1997.</ref>. Les difficultés des réfugiés chassés du rayon de Prigorodny est un problème majeur en Ingouchie, qui fait déjà face à un fort chômage (jusqu'à 50 %) et à une crise environnementale en aggravation (la déforestation des pentes du Caucase entraîne l’érosion des sols). Une forte concentration de troupes russes est stationnée en Ingouchie depuis les Modèle:Page h' voisine, et des réfugiés tchétchènes fuyant le conflit s’ajoutent aux réfugiés ingouches. Bien que certaines compensations aient été reçues de l’Ossétie du Nord pour les réfugiés ingouches, le problème est loin d’être résolu.
La capitale est transférée de Nazran à Magas en Modèle:Date-.
En juin 2004, 570 miliciens islamistes venus de Tchétchénie envahissent l’Ingouchie et attaquent la ville de Nazran, tuant plus de 90 personnes. La Russie accuse le chef de guerre Chamil Bassaïev d’avoir organisé l’attaque.
Au lendemain d’une fusillade dans une mosquée au Daghestan qui fait un mort, sept policiers ingouches sont tués dans un attentat suicide témoignant d’une flambée de violences dans le Caucase russe à l’occasion de la fin du ramadan.
Le Modèle:Date-, le président Younous-bey Evkour annonce un accord avec la Tchétchénie pour lui retourner une portion de 343 km² du territoire . Après la perte du Raïon Prigorodny (un cinquième du territoire ingouche), ce projet d’une nouvelle cession entraîne aussitôt une vive contestation populaire<ref>Isabelle Mandraud, « Dans le Caucase russe, les Ingouches se révoltent pour leur terre » in : Le Monde du 23 octobre 2018 - [3]</ref> entraînant le bannissement de Younous-bey Evkour et son remplacement par Modèle:Lien.
Population et société
Démographie
{{#invoke:Démographie|demographie}}Modèle:Refnec
Données socio-économiques de l'évolution démographique
- Population : 467 294 (2002)
- Urbain : 198 496 (42,5 %)
- Rural : 268 798 (57,5 %)
- Hommes : 218 194 (46,7 %)
- Femmes : 249 100 (53,3 %)
- Femmes pour 1000 hommes : 1 142
- Âge moyen : 22,2 ans
- Urbain: 22,4 ans
- Rural : 22,1 ans
- Hommes : 21,4 ans
- Femmes : 22,9 ans
- Nombre de foyers : 64 887 (463 532 personnes)
- Urbain : 28 751 (197 112 personnes)
- Rural : 36 136 (266 420 personnes)
Composition ethnique
La population de la république comporte 96,1 % d'Ingouches, 2 % de Tchétchènes, 0,5 % de Russes et 1,4 % d'autres. Plus de 98 % de la population est musulmane.
Politique
Le chef du gouvernement ingouche est le président.
- Rouslan Aouchev : Modèle:Date—Modèle:Date
- Ahmed Malsag (intérim) : Modèle:Date—Modèle:Date
- Mourad Ziazik : Modèle:Date—Modèle:Date
- Younous-bey Evkour : Modèle:Date—Modèle:Date
- Modèle:Lien : Modèle:Date—
Économie
Avec peu de ressourcesModèle:Passage contradictoire si ce n’est l’eau minérale, l’Ingouchie a été déclarée zone de libre échange afin d’encourager l’investissement. Le gouvernement local souhaite le développement du tourisme, mais la situation politique tendue de la région et la pandémie de Covid-19 créent des conditions défavorables.
Divers
De 1994 à 2008, l’Ingouchie a été membre de l’Organisation des nations et des peuples non représentés (UNPO).
Personnalités de l'Ingouchie
- Musa Evloev, lutteur russe.
- Rakhim Chakhkiev, boxeur russe.
- Nazir Mankiev, lutteur russe.