Izz al-Din al-Qassam
Modèle:À sourcer Modèle:Infobox Biographie2
Izz al-Din al-Qassam (Modèle:Lang) est un soufi tijani de nationalité syrienne né en Syrie le Modèle:Date de naissance et mort le Modèle:Date de décès lors d'une bataille contre les Britanniques. Il est considéré par les Palestiniens, comme le précurseur du mouvement islamiste du nationalisme palestinien. Il est le premier à appeler au Jihad (la lutte armée religieuse) pour soutenir son action politique d'abord contre les Français en Syrie puis contre le mouvement sioniste et les Britanniques en Palestine mandataire.
Izz al-Din al-Qassam est né à Jabla un village près du port de Lattaquié en Syrie dans une famille paysanne. Il a fait ses études à l'université al-Azhar en Égypte où il s'est nourri des idées de l'islam réformiste et salafiste. Lors de son séjour, il s'est opposé à l'islam institutionnel du mufti et des oulémas. Anti-colonialiste et anti-sioniste, son but était l'établissement d'un État islamique en Palestine grâce au jihad armé.
Le terrorisme en Palestine mandataire et en Syrie
Il s'oppose d'abord à l'occupation française de son pays après la Première Guerre mondiale. Il est condamné à mort par un tribunal français. Il passe clandestinement en Palestine, où leader du mouvement, il organise en tant que prédicateur doté d'une grande éloquence, dès son arrivée à Haïfa en 1921.
Fedayin
Pour les Palestiniens, la figure emblématique de la résistance palestinienne avant 1948 est Izz al-Din al-Qassam qui est tué lors d'une fusillade avec des soldats britanniques en 1936. Pour l'historiographie palestinienne, il est le premier « fedayin », les « auto-sacrifiés ». Il est à l'origine d'une campagne de résistance qui débute par une embuscade et le meurtre de trois membres du kibboutz Yagur le Modèle:Date-, d'un attentat échoué contre des habitations juive à Haïfa ainsi que d'attaques contre des Juifs en Galilée début 1932, puis le Modèle:Date-, un père et son fils sont tués par une bombe lancée dans une maison à Nahalal<ref name="Shai">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Shai Lachman, Arab Rebellion and Terrorism in Palestine 1929-39: The Case of Sheikh Izz al-Din al-Qassam and His Movement, dans Zionism and Arabism in Palestine and Israel, Éditions Frank Cass, 1982, 250 pages, Modèle:P.</ref>. Modèle:Lien, un des membres de l'organisation de Izz al-Din al-Qassam<ref name=":34">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Kimmerling, Baruch and Migdal, Joel S. (2003). The Palestinian People: A History. Harvard University Press, Modèle:P.. Modèle:ISBN</ref>, chef d'un groupe nommé Ikhwan al-Qassam tend le Modèle:Date- une embuscade à un bus reliant Naplouse à Tulkarem. Trois passagers Juifs en sont extraits, deux d'entre eux sont abattus, le troisième grièvement blessé<ref name="Shai"/>
Selon Abudullah Schleifer, le leitmotiv des sermons d'al-Qassam et de son idéologie s'illustre par ces déclarations Modèle:Citation et Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Abudullah Schleifer, The Life and Thought of Izz al-Din al-Qassam, Islamic Quaterly 5, numéro 23, 1969, Modèle:P.,72</ref>. Selon Khalid Sulaiman, l'objectif des actions violentes perpétrées et encouragées par Al-Qassam à partir de 1930 est de « galvaniser les Arabes musulmans palestiniens » et de « glorifier le martyre et le djihad ». Abd al-Rahim Mahmud, un poète palestinien qui participa à la Grande Révolte arabe de 1936-1939 en Palestine mandataire au côté d'Al-Qassam et tué en 1947, écrit deux poèmes intitulés : Le Martyr et Appel au Jihad afin d'inciter les Arabes à suivre cette voie<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Khalid Sulaiman, Palestine and Modern Arab Poetry, Zed Books, 1984, Modèle:P.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}http://islam.gov.kw/Pages/en/PortalServicesDetails.aspx?id=94</ref>.
Groupe al-Qassam
En 1925, il conduit un mouvement pour réaliser son programme, sous le couvert d'activités religieuses ce qui lui permet de ne pas être inquiété par les autorités britanniques, composé de cellules de 5 personnes, constituées surtout de paysans qui ont perdu leur bien et nombreux dans les quartiers misérables de Haïfa<ref name="Baron_46">Xavier Baron : Les Palestiniens, Genèse d'une nation. p 46.</ref>. Jusqu'en 1935, il a enrôlé entre 200 et 800 partisans. Les muftis refusent qu'il utilise l'argent destiné à l'entretien des mosquées pour financer son mouvement armé. C'est auprès des nationalistes arabes qu'il trouve du soutien en particulier chez Istiqlal. Son mouvement est composé de cinq départements qui ont pour tâche de<ref name="Baron_47">Xavier Baron : Les Palestiniens, Genèse d'une nation. p 47</ref>:
- Préparer le peuple à la révolution
- Assurer l'entrainement militaire. Il est aidé par d'anciens officiers de l'armée ottomane
- S'occuper de l'achat d'armes, caches et entretien
- Observation et surveillance de l'ennemi
- S'occuper des relations extérieures.
En décembre 1932, Al Qassam estime que son groupe est assez entrainé et installe son quartier général dans les grottes dans une région montagneuse de Jénine. Le groupe mène également sa première attaque en prenant pour cible une colonie juive de Nahalal située en Jénine et Haïfa<ref name="Baron_47"/>.
À la fin de 1935 et à l'occasion de l'anniversaire de la déclaration Balfour, Izz al-Din réunit ses lieutenants et décide de passer à l'action ouverte. Il envoie un émissaire pour transmettre à son rival le mufti Amin al-Husseini le message suivant : Modèle:Citation. Le mufti lui répond : Modèle:Citation<ref name="Baron_47"/>.
Sa mort
Certains lui font remarquer la faiblesse de ses troupes, 200 hommes environ, mais il répond Modèle:Citation. À partir de novembre 1935, il mène la révolte populaire arabe à l'écart des dirigeants traditionnels, avec une nette coloration d'islam populiste et de résistance. Le 19 novembre, Izz al-Din et ses hommes sont assiégés par 600 soldats britanniques dans les forêts de Jénine. Il se livre dans une bataille inégale à l'issue de laquelle il trouve la mort avec trois de ses compagnons<ref name="Baron_48">Xavier Baron : Les Palestiniens, Genèse d'une nation. p 48</ref>. Après sa mort, en novembre, une grève générale est lancée pour obtenir l'arrêt de l'immigration juive et la vente des terres aux Juifs. Elle se prolongera jusqu'en Modèle:Date-. Parallèlement, les actions de guérilla contre les installations britanniques se multiplient.
Devenu un martyr, ses idées ne sont pas oubliées par les mouvements de résistance palestiniens. En 1965, le journal Al-Fatah écrit Modèle:Citation<ref name="Baron_48"/>. Son nom est récupéré par les nationalistes sécularistes, et a été donné à la branche armée du Hamas : les Brigades Izz al-Din al-Qassam.
Izz al-Din al-Qassam est aujourd'hui enterré au cimetière musulman de Haïfa et sa tombe a été profanée à plusieurs reprises (notamment en 1999) par des extrémistes juifs<ref>Palestineremembered.com</ref>.
Voir aussi
Livres
- Le Cheikh Izz al-Din al-Qassam dans l'histoire palestinienne de Bayan Nuwayhid Al-Hout, 1987.
Notes et références
<references />