Jacques Bernard d'Anselme
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité militaire Jacques Bernard Modeste d'Anselme, né le Modèle:Date de naissance à Apt et mort le Modèle:Date de décès à Paris, est un général de la Révolution français.
État de service
Ancien Régime
Né dans une famille noble<ref>Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, tome Modèle:1er, pages 243 à 244 Anselme (d').</ref>, fils d'un capitaine au régiment de Souvré, il entra au service le Modèle:Date, c'est-à-dire qu'il fut porté à l'âge de 5 ans, selon l'usage du temps, en tant que fils d'officier, sur le contrôle du régiment de Brancas, qui devint Ségur, puis Briqueville et enfin Soissonnais. Réformé le Modèle:Date, il devint enseigne le Modèle:Date, puis lieutenant le Modèle:Date, servit devant Minorque en 1756, puis passa capitaine aide-major le Modèle:Date. Il servit pendant la guerre de Sept Ans, puis en Corse de 1768 à 1769. Il fut promu chevalier de Saint-Louis le Modèle:Date, et devint major du régiment de Périgord le Modèle:Date, puis major du régiment de Maine le Modèle:Date. Nommé lieutenant-colonel au régiment de Soissonnais le Modèle:Date, il partit peu après faire la guerre d'Indépendance des États-Unis de 1780 à 1783.
Nommé mestre de camp (colonel) du [[2e régiment provincial d'état-major|Modèle:2e provincial d'État-Major]] le Modèle:Date, puis maréchal de camp le Modèle:Date, il devint l'aide de camp de Rochambeau le Modèle:Date.
Guerres de la Révolution française
Employé dans la Modèle:9e militaire le Modèle:Date-, puis à l'armée du Midi le Modèle:Date, il commanda provisoirement la Modèle:10e militaire le Modèle:Date. Il se trouvait à Perpignan en cette qualité, lorsque cinq compagnies du régiment de Vermandois, arrivées dans cette ville le jour de Pâques 1792 s'y livrèrent aux plus grands désordres contre les habitants. Il se rendit à la caserne avec les administrateurs de la ville, et parvint par ses discours à ramener cette soldatesque mutinée à la raison et à ses devoirs.
Général de division employé à l'armée du Midi le Modèle:Date-, il fut nommé commandant en chef de l'armée du Midi le Modèle:Date- suivant, mais ne prit pas le commandement. À la tête de 12 à Modèle:Nombre, il passa le Var le Modèle:Date-, et le lendemain, s'empara du comté de Nice, alors province du royaume de Sardaigne, de Nice, du fort du mont Alban et du château de Villefranche-sur-Mer, malgré la résistance acharnée des troupes sardes du général niçois Thaon de Revel. Cette importante conquête lui livra cent pièces d'artillerie, Modèle:Unité, un million de cartouches, une frégate et une corvette armées de leurs canons, qui se trouvaient dans le port, et un arsenal de marine bien fourni. Il fut nommé commandant en chef de l'armée établie à Nice le Modèle:Date-, et continua, mais avec moins de succès, le cours de ses opérations. Les pluies, la neige, le dénuement où se trouvaient ses soldats qui manquaient d'habillements, de souliers et de munitions, le forcèrent, après une attaque inutile sur Saorge, à se borner à l'occupation de Sospel, et à prendre ses quartiers d'hiver dans les environs de cette ville.
Les ordres du gouvernement et la nécessité de procurer des ressources à son armée le décidèrent à renoncer à cette oisiveté. De concert avec l'amiral Truguet, il forma le projet de s'emparer d'Oneille. L'armée navale se présenta devant cette place le Modèle:Date-, et aussitôt un parlementaire fut envoyé pour engager les magistrats de cette ville à leur ouvrir les portes. Mais cette délégation fut reçue par des coups de fusil qui blessa l'officier et tua sept personnes autour de lui. La ville fut bombardée le jour même et prise le lendemain, et les Français ne l'abandonnèrent qu'après l'avoir pillée et réduite en cendres. Mais dès lors le désordre régna dans l'armée, qui n'observait plus aucune discipline, et se livrait à toutes sortes de violences et de déprédations envers les habitants du comté de Nice. Ces exactions firent apparaître les barbets, ces paysans et bergers défenseurs de la foi catholique et des libertés de leurs terroirs. Le général Anselme fut accusé de manquer d'énergie pour réprimer ces excès, et peut-être même de les protéger et d'en profiter lui-même. Il publia en décembre 1792 un mémoire justificatif de sa conduite, dans lequel il s'efforçait de prouver qu'il avait réprimé le pillage. Il rejetait le dénuement de ses troupes sur Montesquiou, et protestait de la pureté de ses sentiments républicains. Les commissaires envoyés par la Convention pour examiner sa conduite furent loin d'être satisfaits des raisons qu'il alléguait. Ils rejetèrent au contraire tous les désordres sur sa faiblesse et son incurie. Mandé à Paris le Modèle:Date-, il fut remplacé provisoirement par le général Brunet. Il quitta Nice le 23, et fut suspendu de ses fonctions par les représentants le 27.
Décrété d'accusation le Modèle:Date, sur le rapport de Collot d'Herbois, pour le pillage de la ville de Nice, il fut aussitôt mis en prison. Privé de ses papiers, de sa correspondance et de ses registres d'ordre qui avaient été mis sous scellés à Apt et à Paris, il écrivit néanmoins et rendit public, au mois de Modèle:Date-, un nouveau mémoire justificatif de 55 pages, dans lequel il retraçait en détail toute sa conduite, depuis le jour où il avait été chargé du commandement de l'armée du Var, et où il faisait voir que, dès lors, cette armée se trouvant dénuée de tout et en proie à l'anarchie, on ne pouvait que lui savoir gré de l'avoir conduite à la victoire contre des forces bien plus nombreuses et mieux organisées. Ce mémoire parut produire un effet favorable au général Anselme, puisqu'il fut oublié dans sa prison. Le 9 thermidor l'en fit sortir. Il fut acquitté et autorisé à prendre sa retraite le Modèle:Date, obtenant une pension de Modèle:Unité le Modèle:Date-. Il fut néanmoins nommé inspecteur des troupes stationnées dans le Midi le Modèle:Date, et enfin admis à la retraite le Modèle:Date à l'âge de 60 ans. Il mourut à Paris le Modèle:Date, à l'âge de 74 ans et fut inhumé au cimetière du Père-Lachaise (Modèle:45e division)<ref>Registre journalier d'inhumation, 18 septembre 1814, Modèle:N°, page 14</ref>.
Distinctions
- Il fait partie des 558 officiers à avoir son nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, Modèle:23e.
Titres, décorations, honneurs
Notes et références
<references/>
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, 15 volumes, 1863-1890.
- Louis Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne, 35 vol., 1773-1858.
- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la Révolution et de l'Empire, 2 vol. 1934.
- Appleton's Cyclopedia d'American Biography, édité par James Grant Wilson, John Fiske et Stanley L. Klos Six des volumes, New York: D. Appleton and Company 1887-1889]
Articles connexes
- Liste des familles subsistantes de la noblesse française (A à K)
- Liste des membres de la Société des Cincinnati de France