Chute de Robespierre

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Modèle:Sources à lier

Fichier:Jean-Joseph-François Tassaert - La Nuit du 9 au 10 thermidor an II.jpg
La nuit du 9 au 10 thermidor an Modèle:II, gravure coloriée de Jean-Joseph-François Tassaert d'après Fulchran-Jean Harriet, musée Carnavalet, vers 1796.

La chute de Robespierre est consécutive à une série d'événements qui se sont déroulés du Modèle:Date républicaine vers midi, au Modèle:Date républicaine. Ils marquent la fin de la période dénommée a posteriori la Terreur.

Cet événement est dénommé 9 Thermidor (27 juillet), correspondant au jour de l'arrestation de Robespierre à la Convention nationale et ouvre la période dite de la Convention thermidorienne<ref name="Larousse">Modèle:Lien web.</ref>.

8 thermidor à la Convention

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Robespierre.
Fichier:Discours de Robespierre du 26 juillet 1794 1 - Archives Nationales - 683AP-1-dossier 12.jpg
Discours de Robespierre du Modèle:Date-, Archives nationales.

À la Convention, le Modèle:Date républicaine- vers midi, Robespierre monte à la tribune et lit son discours. Il commence par se justifier de la façon dont est appliquée la loi du 22 prairial. Il revendique sa responsabilité dans le système de la Terreur, mais en rejette les excès sur ses adversaires, visant en particulier Modèle:Incise les représentants qu'il a fait rappeler de mission : Carrier, Fouché, Barras, Fréron, Jean-Lambert Tallien. Il s’indigne des listes de proscriptions qu’on lui attribue. Puis il revient à ceux qui l’accusent de tyrannie.

Robespierre retrace alors les différentes phases de l’attaque menée contre lui et désigne l’un après l’autre ses ennemis sans les nommer mais par des allusions transparentes : les anciens représentants en mission qu’il a fait rappeler, des membres du Comité de sûreté générale qui déshonorent le gouvernement et sabotent son action par la façon dont ils appliquent la loi du 22 prairial ; puis certains membres du Comité de salut public. Le seul dont Robespierre prononce le nom est Cambon. Robespierre propose alors d'épurer le Comité de salut public, et de constituer l'unité du gouvernement sous l'autorité de la Convention nationale. Mais la conclusion de son discours Modèle:Citation, observe l'historienne Françoise Brunel, comme si Modèle:Citation De fait, Robespierre termine sa harangue en déclarant : Modèle:Citation

Lecointre demande l’impression du discours. Bourdon de l’Oise s’y oppose, et demande le renvoi aux Comités avant l'impression, Barère insiste pour l’impression du discours, Couthon ajoute à la proposition de l’impression un amendement, l'envoi du discours à toutes les communes de France. La Convention adopte la proposition de Couthon.

Cambon s’élance à la contre-attaque, ayant été le seul nommé dans le discours de Robespierre. L’opposition insiste pour l’ajournement de l’envoi du discours. Thirion demande alors la révocation du décret demandant l’impression. La révocation du décret est prononcée. Il y aura donc impression du discours, mais pas envoi aux communes de la République<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Robespierre n’a trouvé qu’une voix pour le soutenir, celle de Couthon.

Au club des Jacobins, le soir du 8 thermidor

Fichier:Robespierre à la Société des Jacobins - Auguste Raffet.jpg
Robespierre s'exprime devant le club des Jacobins, le soir du Modèle:Nobr Modèle:Nobr.
Illustration d'Auguste Raffet, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Fichier:Collot d'Herbois chassé des Jacobins.jpg
Collot d'Herbois chassé du club des Jacobins, le soir du Modèle:Nobr Modèle:Nobr.
Illustration d'Alfred Johannot, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Robespierre se rend le soir aux Jacobins avec Couthon. Collot d'Herbois et Billaud-Varenne l’ont devancé et demandent la parole, c’est Robespierre qui l’obtient. Il relit son discours prononcé à la Convention et termine par cette péroraison<ref>Modèle:Harvsp. Gérard Walter précise que cette version est donnée par Lacretelle dans son Histoire de France pendant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:T..</ref> : Modèle:Citation bloc

Les Jacobins l’acclament. Couthon propose que le club chasse de son sein tous les membres des comités qui ont voté à la Convention contre le discours de Robespierre et il en donne la liste. L'exclusion est votée, et ceux qui sont présents à la séance sont expulsés, frappés de coups et insultés<ref>Numéro du 10 Thermidor du Conservateur décadaire, cité par Modèle:Harvsp.</ref>. Collot d'Herbois demande la parole et monte à la tribune, mais le vacarme l’empêche de parler, Billaud-Varenne réclame avec énergie la parole, inutilement. Ils sont chassés de la salle sous les huées et les cris « À la guillotine ! ».

Face à Robespierre se forme alors une vaste coalition menée par Billaud, Collot, Vadier, Amar et Lecointre, rejoints par quelques hébertistes et dantonistes. Robespierre est soutenu par le club des Jacobins, l’état-major de la Garde nationale dirigé par Hanriot, la Commune avec Fleuriot-Lescot et Payan, certains membres du Tribunal et de la justice, avec Herman, Dumas et Coffinhal.

Robespierre espère ressaisir la majorité parlementaire à la Convention le lendemain. Il ne croit pas possible que ses ennemis puissent entraîner l'Assemblée<ref>Albert Mathiez, Études sur Robespierre, Robespierre à la Commune le 9 thermidor, Éditions sociales, 1973, Modèle:P..</ref>.

Nuit du 8 thermidor au 9 thermidor au Comité de salut public

Dans la salle des délibérations du Comité, au premier étage du pavillon de l’Égalité, Saint-Just, arrivé depuis huit heures, rédige un discours qu’il doit prononcer le lendemain, destiné à apaiser les passions qui agitent la Convention ébranlée par le discours de Robespierre. Revenus au Comité, Billaud-Varenne et Collot d'Herbois l'apostrophent, voulant lui faire avouer qu’il prépare leur acte d’accusation. Saint-Just s’engage alors à leur soumettre son discours.

Craignant une insurrection de la Commune, Barère fait convoquer le maire Fleuriot-Lescot et Payan. Billaud veut faire arrêter les deux hommes. Saint-Just s’y oppose. Pendant quatre heures de suite, on les retient dans l’espoir de désorganiser les préparatifs d’une éventuelle insurrection puis on les laisse partir. Au lever du jour, Saint-Just quitte le Comité en promettant de revenir lire son rapport vers dix heures. Dans la matinée, Barère, Billaud, Collot et Carnot attendent Saint-Just. À dix heures, Collot va présider la séance de la Convention. Vers midi se présente un huissier porteur d’un billet de Saint-Just : Modèle:Citation. Barère, Billaud et Carnot se précipitent à la Convention.

La nuit du 8 thermidor au 9 thermidor dans Paris

Fichier:Joseph Fouché.jpg
Fouché.

Les multiples opposants à Robespierre se mobilisent et se montrent prêts à agir, sans que l'on puisse parler d'une « conspiration » visant à l'arrestation de Robespierre<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le rôle de Paul Barras, Joseph Fouché, Tallien, Joseph Lebon, Carrier, anciens représentants en mission rappelés à la demande de Robespierre, et qui se sentent directement menacés par le discours de celui-ci, est déterminant. Ils font dans la nuit le siège des hommes les plus influents de la PlaineBoissy d’Anglas, Durand-Maillane et Palasne-Champeaux — leur promettant la fin de la Terreur pour prix de leur alliance.

Ces derniers, qui n’aiment ni les Montagnards, ni les terroristes de Lyon, Bordeaux ou Toulon, se font prier et redoutent encore Robespierre. Au cours de la nuit, ils finissent par accepter. La participation de Carnot et de Barère les rassure. Ils vont fournir l’appui parlementaire indispensable. Même si la journée du 9 thermidor apparaîtra en grande partie improvisée, certains se sont mis d’accord sur la tactique à suivre pour la séance qui vient : organiser une obstruction telle que ni Robespierre ni ses partisans ne puissent intervenir.

À la Convention, le 9 thermidor

Tous les députés de la Plaine sont présents. Collot d’Herbois, le président, ouvre la séance à onze heures. Après lecture de la correspondance, vers midi, Saint-Just monte à la tribune. Modèle:Citation bloc À ce moment<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, Tallien l’interrompt :

Modèle:Citation bloc

Fichier:Max Adamo Sturz Robespierres.JPG
Robespierre décrété d'accusation par la Convention nationale le Modèle:Date-, toile de Max Adamo, Berlin, Alte Nationalgalerie, 1870.

Grand tumulte. Au même instant, les membres du Comité de salut public pénètrent dans la salle. Billaud-Varenne escalade la tribune et interrompt Tallien. Il s'étonne de voir Saint-Just à la Convention alors que celui-ci avait promis de soumettre son discours aux comités. Il attaque ensuite Robespierre avec vigueur et lorsque celui-ci veut lui répondre, il est couvert par les cris de « À bas le tyran ! ». Dans le vacarme et la confusion, Billaud demande l’arrestation d’Hanriot et de son état-major, ainsi que du président du Tribunal révolutionnaire. Cette fois, Robespierre veut absolument parler. Il monte à la tribune, il en est empêché par les mêmes cris. Collot donne alors la parole à Barère qui fait voter un décret ôtant à Hanriot le commandement de la Garde nationale. Vadier lui succède à la tribune et revient sur l’affaire Théot. Tallien, qui veut en finir, demande qu’on « ramène la discussion à son vrai point ».

Robespierre tente d'intervenir, de nouveau les huées des députés couvrent sa voix. Tallien reprend son réquisitoire. Robespierre veut avoir la parole et s'insurge : « Pour la dernière fois, président d’assassins, je te demande la parole »<ref>Phrase la plus répandue (d’après l’Histoire parlementaire de Philippe Buchez et Roux), déformée selon Gérard Walter et Jean Massin, qui lui préfèrent la version du journal Courrier républicain dont le rédacteur assistait à la séance : « De quel droit le président protège-t-il les assassins ? »</ref>. « Tu n’auras la parole qu’à ton tour » répond Thuriot qui a remplacé Collot à la présidence.

Louis Louchet, député montagnard et dantoniste de l’Aveyron, demande le premier un décret d’arrestation contre Robespierre. Hâtivement le président met la motion aux voix et la déclare aussitôt votée à l’unanimité. Louvet demande que la motion vaille aussi pour Couthon et Saint-Just. Augustin Robespierre et Le Bas demandent à partager leur sort. Barère monte à nouveau à la tribune avec un décret proposé par le Comité de salut public : il comporte l’arrestation des deux Robespierre, Saint-Just, Couthon, Le Bas, ainsi que de Dumas, Hanriot, Boulanger, Lavalette, Dufresse, Daubigny et Sijas. Les députés arrêtés sont conduits au Comité de sûreté générale aux environs de quatre heures de l’après-midi.

À la Commune et à la Convention, pendant la nuit du 9 au 10 thermidor

Fichier:9 Thermidor - décret de la Convention nationale - mise hors de la loi des robespierristes.jpg
Mise hors de la loi des robespierristes par décret de la Convention nationale, le Modèle:Nobr an Modèle:II.
Fichier:9 Thermidor - décret de la Convention nationale - mise hors de la loi des robespierristes de la Commune de Paris.jpg
Mise hors de la loi des robespierristes de la Commune de Paris par décret de la Convention nationale, le Modèle:Nobr an Modèle:II.

Dès que l’arrestation de Robespierre est connue vers 17 heures, la Commune convoque son conseil général à l’hôtel de ville, et vote une motion d’insurrection, fait sonner le tocsin pour appeler les patriotes aux armes et interdit aux concierges des prisons d’accepter de nouveaux détenus. Le général de la Garde nationale, Hanriot, est envoyé au secours des cinq députés qui ont été conduits au Comité de sûreté générale. Sans attendre de renfort, il court aux Tuileries avec ses aides de camp pour délivrer les prisonniers, mais se fait prendre par les gendarmes qui les gardent, et est enfermé dans la même pièce qu’eux. Les cinq députés sont transférés dans des prisons séparées vers Modèle:Nobr. Robespierre va à la prison du Luxembourg. Le concierge, exécutant l’ordre de la Commune, refuse de le recevoir. Son escorte le conduit alors à la mairie, quai des Orfèvres, où il est libéré aux cris de « Vive la République ! Vive Robespierre ! ». Il est un peu plus de vingt heures. Les concierges des autres prisons acceptent de recevoir les autres prisonniers qui sont écroués.

À cette heure, la situation évolue en faveur des insurgés. Pendant plusieurs heures, la Commune va disposer de forces très supérieures à celles de la Convention, en particulier en artillerie : 17 compagnies de canonniers (sur 30 qui demeurent à Paris) et 32 pièces répondent à l’appel<ref>Albert Soboul, La Révolution française, Gallimard, Coll. Idées, 1962, Modèle:T., Modèle:P..</ref>. Les forces en présence se massent sur la place de Grève. Il est décidé d’aller libérer Hanriot et les cinq députés. Vers Modèle:Nobr, une forte colonne de canonniers et de gendarmes à cheval, commandée par Coffinhal, se dirige vers la Convention, enlève les postes de garde et délivre Hanriot. Ils ne rencontrent pas de résistance et auraient pu envahir la salle des séances de la Convention, mais ils ne le font pas et se replient sur la Commune.

Augustin Robespierre, le premier à être libéré, arrive à la Commune, décidé de former un Comité d’exécution de neuf membres. Une délégation vient prier Robespierre de rejoindre le Comité d’exécution. Son chef, Lasnier, Hanriot et Coffinhal tentent en vain de le convaincre. Robespierre refuse alors qu’il a, peu auparavant, conseillé à la Commune de fermer les barrières, de museler la presse et de faire arrêter les « députés traîtres ». Il n’entend pas sortir de la légalité pour diriger le soulèvement.

La Convention charge Barras du commandement militaire, et fait rassembler des troupes provenant des sections bourgeoises de l’ouest et du centre. Barère fait décréter la mise hors-la-loi des députés rebelles et des insurgés. Dès lors, la comparution devant le Tribunal révolutionnaire devient inutile.

Immobilisme des Jacobins

Intimidées par la mise hors-la-loi des insurgés, de nombreuses sections changent plusieurs fois de camp dans la nuit. Les hommes rassemblés sur la place de Grève depuis 6 heures du soir Modèle:Incise demeurent inactifs. S’impatientant de leur longue inaction, travaillés par les agents de la Convention, ils finissent par quitter les lieux. « À Modèle:Nobr du soir, écrit Mathiez, presque toutes les sections étaient représentées par des détachements massés devant la Commune. Par contre, il n’y avait pour ainsi dire personne devant la Convention. À Modèle:Nobr du matin, ce fut l’inverse. »

La Commune se rend compte de la gravité du décret de 9 thermidor et envoie un billet pressant Robespierre de venir sur-le-champ. Quand le décret de mise hors-la-loi est connu, celui-ci se rend à la Commune. Le Bas et Saint-Just, libérés de leurs prisons respectives, le rejoignent à leur tour. Le Comité d’exécution se décide alors à prendre la seule mesure qui aurait été efficace si elle avait été prescrite en temps utile : l’ordre d’arrestation des membres des comités et députés. « Tous ceux qui n’obéiront pas à cet ordre suprême, dit l’arrêté, seront traités comme ennemis du peuple. » Mais ces résolutions sont prises trop tard. La masse des sans-culottes n’a pas bougé. Les Jacobins multiplient les résolutions, mais n’agissent pas.

Réunis à minuit Modèle:Date-, les partisans de Robespierre le pressent de monter à cheval ou à pied, d'appeler l'École de mars, de faire une proclamation au Peuple et de se porter vers la Convention afin de triompher d'elle. Le refus de Robespierre lui fait perdre définitivement la partie (il commencera deux heures plus tard seulement sa rédaction quand les envoyés de la Convention seront en train d'investir l'Hôtel de Ville où il s'est réfugié). D'après Albert Soboul, les sans-culottes laissèrent faire parce qu'ils étaient démoralisés par l'exécution, quatre mois plus tôt, des hébertistes.

Prise de l'Hôtel de Ville

Vers 2 heures du matin, deux colonnes de la Convention<ref>Georges Lefebvre, La Révolution française, PUF, 1968, Modèle:P..</ref>, l'une conduite par Barras, regroupant les gardes nationaux des quartiers riches et venant par les quais, l'autre formée par Léonard Bourdon, venant des rues Saint-Honoré et Saint-Martin, arrivent sur la place de Grève presque déserte. Les hommes de Bourdon entrent les premiers dans l’hôtel de ville, sans résistance, un aide-de-camp d'Hanriot ayant livré le mot de passe des troupes de la Commune<ref>Rapport de Courtois, Modèle:P. et les papiers de la section des Gravilliers. Références données par Mathiez, Études sur Robespierre, Éditions Sociales, 1973, Modèle:P..</ref>.

Le Bas se suicide d’une balle dans la tête, Augustin Robespierre se précipite d’une fenêtre et se brise une jambe, Couthon, poussé dans l’escalier, est grièvement blessé, Maximilien se tire dans la bouche un coup de pistolet (version qui a pour elle, dit Mathiez, tous les témoignages datant du moment même) ou reçoit une balle dans le visage tirée par le gendarme Merda (version concurrente), à moins qu'il ne se soit blessé au cours d'un combat singulier avec l'un des assaillants de l'Hôtel de Ville (troisième version)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Saint-Just se rend à ses adversaires sans avoir été blessé.


Modèle:Article détaillé

L’appel adressé à la section des Piques

Fichier:Proclamtion Commune 9 Thermidor.jpg
Appel adressé à la section des Piques, celle de Robespierre, par le Comité d'exécution de la Commune dans la nuit du 9 thermidor, avec la signature interrompue de Robespierre (Ro...) et la tache au bas de la page.
Fichier:La nuit du 9 au 10 thermidor an II.jpg
Hôtel de ville de Paris, dans la nuit du 9 au 10 thermidor. La toile représente Saint-Just et les membres du Comité d’exécution suppliant Robespierre d'apposer sa signature au bas de l'appel à l'insurrection adressé à la section des Piques. Modèle:Citation, aurait interrogé Robespierre, hésitant. Modèle:Citation, aurait répondu Saint-Just<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Tableau de Jean-Joseph Weerts.
Collection du Musée d'Art et d'Industrie de Roubaix.

Cet écrit, avec la signature interrompue de Robespierre (Ro…) et la tache (supposée de sang) au bas de la page, a fait couler beaucoup d’encre.

Pour Michelet, Robespierre aurait, dans les derniers moments, hésité à signer cet appel à l’insurrection par scrupule légalitaire<ref>Michelet, Histoire de la Révolution française, Lemerre, 1888, T. 9, p. 379.</ref>. Pour Hamel dans son Histoire de Robespierre : Modèle:Citation Ces versions ont été reprises dans la grande Histoire de France de Lavisse (1901) et par Aulard dans son Histoire politique de la Révolution (1901).

En 1924, Mathiez a reconstitué, à partir des différents procès-verbaux, l’histoire de cette lettre, simple annonce de la formation du Comité d’exécution de la Commune et de la délivrance d’Hanriot, écrite non dans les derniers moments, mais au contraire après l’arrivée des conventionnels proscrits à l’hôtel de ville<ref>Albert Mathiez, Études sur Robespierre, Robespierre à la Commune le 9 thermidor, Éditions sociales, 1973, Modèle:P.).</ref>. Elle n’est donc pas tachée du sang de Robespierre et est bien parvenue à la section des Piques avant Modèle:Heure. Mais elle n'a pas suffi : l’attitude de cette section bourgeoise, où Robespierre habitait, est restée attentiste pendant la nuit du 9 thermidor. « Je ne me charge pas, ajoute Mathiez, d'expliquer pourquoi la signature de Robespierre est abrégée au bas de la lettre. »

Notes et références

Modèle:Autres projets <references />

Voir aussi

Sources primaires

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Bibliographie

Fichier:André Émile Larcher - Robespierre.png
Étendu sur une table, blessé, dans la salle de l'hôtel de ville, Robespierre est l'objet de la curiosité et des quolibets de thermidoriens. Toile d'André Émile Larcher, fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Fichier:Melingue 10 Thermidor 1877.jpg
Le Matin du 10 thermidor (1877), de Lucien-Étienne Mélingue. Étendu sur une table, blessé, dans la salle de l'hôtel de ville, Robespierre est l'objet de la curiosité et des quolibets de thermidoriens, devant ses amis, défaits (musée de la Révolution française).
Fichier:Alfred Mouillard - Robespierre partant à la guillotine.jpg
Robespierre partant à la guillotine, toile d'Alfred Mouillard, 1884.

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Filmographie

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