Section des Piques

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La section des Piques était, sous la Révolution française, une section révolutionnaire parisienne<ref>Plan avec les sections révolutionnaires de Paris</ref>.

Représentants

Historique

Appelée, à l’origine, « section de la place Vendôme », elle compte lors de sa création, en 1790, 1 200 citoyens « actifs » (imposables) habitant le quartier Vendôme-Madeleine (13 428 habitants, dont 785 pauvres). Elle tient ses assemblées à l’ancienne église des Capucines, aujourd’hui disparue. Elle est alors l’une des plus modérées de Paris. Elle se radicalise après le Modèle:Date par l’arrivée des citoyens « passifs », comme toutes les sections de Paris et change de nom le Modèle:Date- quand la place Vendôme devient la place des Piques. Elle compte alors 3 540 citoyens.

Limites

La rue de la Madeleine, à droite, en partant de la rue Saint-Honoré : la rue de l'Arcade, à droite : la rue de la Pologne, à droite : la rue Saint-Lazare, à droite, depuis la rue de la Pologne jusqu’à la rue de la Chaussée-d'Antin : la Chaussée-d’Antin, à droite, jusqu’au boulevard : la rue Louis-le-Grand, à droite, depuis le boulevard jusqu’à la rue Neuve-des-Petits-Champs : la rue Neuve-des-Petits-Champs, depuis la rue de Louis-le-Grand, à droite, jusqu’à la Place Vendôme : la Place Vendôme, à droite, jusqu’à la rue Saint-Honoré : la rue Saint-Honoré, à droite de la Place Vendôme, à la rue de la Madeleine<ref>Procès-verbal de l’Assemblée nationale, t. 22, Paris, Baudouin, 1789, Modèle:P.50-51.</ref>.

Intérieur

Les rues Neuve-des-Capucines, Sainte-Croix, de l'Égout, Neuve-des-Mathurins, de la Ferme, Thiroux, Caumartin, Trudaine, Boudreau, Basse-du-Rempart, le Boulevard, les rues de Luxembourg, des Capucines, etc. ; et généralement tous les rues, culs-de-sac, places, etc., enclavés dans cette limite.

Local

La section des Piques se réunissait dans l’église des Capucines.

Membres célèbres

Robespierre en fait partie. Il est l’un des cinq commissaires délégués le Modèle:Date par la section des Piques au conseil général de la Commune de Paris avec Moulins, Duveyrier, Piron, Laignelot. Il est nommé président de la section<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> le 27 août. Il fait alors le va-et-vient entre la Commune, l’Assemblée législative, sa section et le club des Jacobins. Une fois élu à la Convention, il ne viendra presque plus à la section, mais y laissera comme commissaire son logeur, le menuisier Duplay.

Le fameux Vincent, dit « le carnassier », meneur hébertiste, qui sera guillotiné en Modèle:Date- en compagnie de son ami Ronsin.

Le chef de la « brigade infernale » de Napoléon, Antoine Charles Louis de Lasalle en fit partie, après avoir dû renoncer à un poste d'officier dans la cavalerie.

Le marquis de Sade, Modèle:Citation de la section depuis 1790, en est élu président en 1793<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est contraint de quitter sa fonction le jour même de son élection en raison de sa maladie ; il s'en réjouit cependant, étant ainsi exempté de Modèle:Citation, ce qui correspond, selon Maurice Lever, aux votes de la Convention qui préconisait l’ouverture des sépultures des rois de France, la destruction de la Vendée et le transfert de Marie-Antoinette à la Conciergerie<ref>Modèle:Article. Via Cairn.info.</ref>. Il lit à la section son Idée sur le mode de la sanction des lois qui lui vaut les félicitations de ses collègues ; on en décide unanimement l’impression et l’envoi aux autres sections, avec invitation de Modèle:Citation. Il rédige également son Discours aux mânes de Marat et de Le Pelletier qu’il lit lors de la cérémonie organisée en hommage aux « deux martyrs de la liberté » et un projet pour changer les noms des rues de l’arrondissement.

Le Modèle:Date- il est le rédacteur de la Pétition antireligieuse de la Section des piques aux représentants du peuple français. Sade y plaide pour l'installation d'un culte de la Raison, en faveur des vertus morales à la place du « charlatanisme religieux » d'autrefois : Modèle:Citation<ref>BNF Gallica – « Pétition de la Section des Piques aux représentans du peuple français. », auteur : Marquis de Sade</ref>.

9 thermidor an II

Fichier:Attaque de la maison commune de Paris.jpg
L’attaque de la Commune par les troupes de la Convention le 9 thermidor.

Lors de la chute de Robespierre le Modèle:Date républicaine, la section des Piques soutint la Convention nationale, mais trois de ses représentants prêtèrent serment à la Commune de Paris : Robert Jean-Jacques Arthur, fabricant de papiers peints d’origine anglaise, J.-J. Beaurieux (1749-1794), horloger, R. Granard (1749-1794), fabricant de papiers peints. Ils furent guillotinés le Modèle:Date républicaine.

On trouve au musée Carnavalet, une très curieuse pièce autographe, un appel à la section des Piques lancé dans la nuit fatale du 9 thermidor. Louis Blanc, dans son Histoire de la Révolution française, la décrit ainsi :

Modèle:Citation

Évolution

Après le regroupement par quatre des sections révolutionnaires par la loi du 19 vendémiaire an IV (Modèle:Date) qui porte création de 12 arrondissements, la présente section est maintenue comme subdivision administrative, puis devient, par arrêté préfectoral du Modèle:Date, le quartier de la Place-Vendôme ([[Ancien 1er arrondissement de Paris|Modèle:1er de Paris]])<ref>Dictionnaire historique des rues et monuments de Paris, de Félix et Louis Lazare, 1855.</ref>.

Lien externe

Notes, sources et références

Modèle:Autres projets Modèle:Références

  • Louis Blanc, dans son Histoire de la Révolution française, Paris, Langlois et Leelereq, 1847-69.
  • Ernest Mellié, Les Sections de Paris pendant la Révolution française, Paris, 1898, Modèle:P..
  • Maurice Lever, Sade, Fayard, 1991, Modèle:P..
  • Hélène Sabbah, Marie-Caroline Carlier, et al., Histoire de la littérature française - XVIII, Modèle:Date-.


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