Joseph Fouché

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Joseph Fouché, dit Fouché de Nantes, duc d'Otrante, comte Fouché, est un homme politique français, né le Modèle:Date au Pellerin, près de Nantes, et mort le Modèle:Date à Trieste, alors possession italienne de l'Empire autrichien. Personnage complexe qui a fasciné de nombreux auteurs<ref>Cinq biographies (Madelin, Zweig, Castelot, Tulard, de Waresquiel) et un dictionnaire lui sont consacrés.</ref>, Fouché est particulièrement connu pour son implication dans la répression violente de l'insurrection lyonnaise en 1793, et pour avoir été ministre de la Police sous le Directoire, le Consulat, l'Empire et la Seconde Restauration.

Biographie

Années de jeunesse et de formation (1759-1792)

Une famille de gens de la mer

Joseph Fouché<ref>Le patronyme Fouché dérive d'un ancien nom germanique de la racine fulc, « peuple ». Modèle:Ouvrage.</ref> est le fils de Marie-Adélaïde Croizet (1720-1793), fille d'un fabricant de poulies pour navires<ref>Modèle:Harvsp</ref>, et de Julien Joseph Fouché père (1719-1771), capitaine de navire, fils d'un marin breton et petit-fils d'un charpentier de marine. Installée près de Nantes, et d'origine modeste, sa famille connaît une première et récente ascension sociale grâce à la carrière de son père. Ce dernier, qui commence comme matelot de Modèle:2e classe<ref>Modèle:Harvsp</ref>, finit capitaine de marine marchande et commandant d'un brick négrier, à une époque où le commerce triangulaire est en plein essor en France, particulièrement depuis le port de Nantes. Les revenus générés par les expéditions négrières lui permettent même d'acheter une plantation à Saint-Domingue, dans laquelle travaillent des esclaves noirs. Joseph Fouché père décède<ref>Les circonstances de la mort sont inconnues : accident, scorbut, « fièvres » ?</ref> le Modèle:Date- au retour d'un voyage de traite<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Son fils n'a alors que 12 ans.

L'acte de naissance de Joseph Fouché fils, daté du Modèle:Date- au Pellerin, en Loire-Atlantique, indique : « Fils de Joseph Fouché, capitaine de navires, et de Marie Françoise CROUZET (AD 44), parrain François GOUY marraine demoiselle Jeanne CROUZET ».

Élève puis enseignant à l'Oratoire

Ayant d'abord envisagé de faire la même carrière de capitaine que son père, il en est empêché par sa santé fragile. Il entre alors au séminaire de l'Oratoire de Nantes où il reçoit les ordres mineurs ; les idées répandues chez les Oratoriens sont celles des Lumières, et il en ressort athée<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En 1782 il devient professeur de sciences — il est considéré comme un bon professeur<ref>Modèle:Harvsp.</ref> — au collège de l'Oratoire de Niort, puis enseigne dans les villes de Saumur, Vendôme, Juilly et Arras en 1788.

C'est à Arras qu'il fait la connaissance de Robespierre à l'académie des Rosati, société littéraire et loge para-maçonnique. Il devient franc-maçon dans la loge Sophie-Madeleine-Reine de Suède d'Arras en 1789<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et ne quittera jamais la maçonnerie, puisque entre 1805 et 1810 il est membre de la loge Les Citoyens réunis (devenue ensuite Les Cœurs unis) de Melun, ainsi que, de 1805 à 1813, grand officier d'honneur et grand conservateur de la Grande Loge symbolique générale du Grand Orient de France<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Il est préfet des études chez les Oratoriens de Nantes lorsqu'éclate la Révolution française. Il en embrasse la cause avec ardeur, et, en Modèle:Date il est élu député à la Convention de la ville de Nantes.

Révolution française (1792-1799)

En mission dans l'Ouest et le Centre

À la Convention, il fait partie du comité d'instruction publique. Il appartient au parti des Girondins, avant de voter la mort lors du procès de Louis XVI et de basculer vers les bancs des Montagnards.

Fouché est envoyé en mission dans l'Ouest et le Centre, et devient un propagandiste ardent de l'esprit révolutionnaire, organisant la Garde nationale à Nantes, et recrutant des volontaires contre les vendéens.

Il effectue une intense entreprise de déchristianisation de la Nièvre et de l'Allier. C'est au cours de ses missions dans le Centre et la Bourgogne que se manifesteront certaines dérives : destructions d'églises, croix brisées, pillages de trésors d'églises, autodafés de livres pieux et de vêtements sacerdotaux, etc.

Selon Emmanuel de Waresquiel, ces écarts eurent pour conséquence en partie la renaissance catholique de la Restauration et du Second Empire.

Le « mitrailleur de Lyon » (1793-1794)

Sur proposition de Barère, Jean-Marie Collot d'Herbois et Montaut sont nommés par la Convention pour remplacer Dubois-Crancé, qui avait pourtant déjà pris le contrôle de l'insurrection lyonnaise.

Fouché, alors dans la Nièvre, est prié de les rejoindre le Modèle:Date : Modèle:Citation Et il lui conseille de rapporter discrètement son arrêté ordonnant de verser aux comités de surveillance l'or et l'argent monnayés, manière d'en laisser la destination à sa discrétion<ref>Bibliothèque nationale, Manuscrits, Fichier Charavay, lettre du 30 octobre 1793.</ref>.

Fouché est ainsi chargé de faire exécuter le décret qui ordonnait la destruction de la ville de Lyon, et il encourage les cruautés qui furent commises alors. A cette occasion, il gagne le surnom de « mitrailleur de Lyon », pour avoir substitué à la guillotine, jugée trop lente, l'exécution de masse des habitants jugés suspects par la mitraille (des canons tiraient sur des groupes de plusieurs dizaines de condamnés). 1 683 Lyonnais sont tués, victimes de la répression de Fouché. Le 2 frimaire (22 novembre), il écrit avec Collot d'Herbois, à la Convention :

Modèle:Citation

Dans l'exercice de son mandat, Fouché est aussi accusé de dilapidations et de détournements. Ainsi, cet arrêté pris par lui et son collègue Albitte :

Modèle:Citation

Rappelé à Paris le 7 germinal (Modèle:Date), Fouché réintègre la Convention le 17 germinal (8 avril), qui renvoie son rapport au comité de salut public. L'ex-représentant en mission justifie alors la violence de la répression lyonnaise en disant que « le sang du crime féconde le sol de la liberté et affermit sa puissance ». Robespierre aurait battu froid Fouché lors d'une entrevue privée à en croire les mémoires de Charlotte Robespierre<ref>Modèle:Citation, Charlotte de Robespierre, Mémoires, rééd. Paris, Nouveau Monde Éditions, 2006, p. 106.</ref>, texte publié quarante ans après les faits afin de réhabiliter son frère Maximilien en campant celui-ci comme Modèle:Citation. À l'encontre de cette Modèle:Citation, l'historien Michel Biard relève que le Comité en général et l'Incorruptible en particulier ne sont pas hostiles à la sévère répression lyonnaise, comme l'attestent divers écrits de Robespierre : une lettre Modèle:Citation des précédents représentants en mission envoyés à Lyon, et deux discours, l'un non daté (contre Fabre d'Églantine) et l'autre du 23 messidor [[An II|an Modèle:II]]<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Par la suite, après le reflux de la Terreur, Fouché cherche à rejeter la faute sur Collot d'HerboisModèle:Référence nécessaire.

Se justifiant devant les Jacobins, il parvient à se faire élire à la présidence du club le 16 prairial (4 juin), en l'absence de Robespierre. Toutefois, quand des délégations de Nevers et du Morvan viennent accuser Fouché, Robespierre l'attaque ouvertement aux Jacobins. Chassé des Jacobins le 24 prairial (12 juin) sous l'influence de Robespierre, Fouché sait alors, comme il l'écrira dans ses Mémoires, « qu’il avait l’honneur d’être inscrit sur ses tablettes à la colonne des morts ».

Se battant avec énergie pour sauver sa vie, il participe activement au complot qui aboutit à la chute de Robespierre et joue un rôle décisif, au cours de la nuit du 8 au 9 thermidor, dans les négociations avec les chefs de la Plaine, leur promettant la fin de la Terreur pour prix de leur alliance.

De 1795 à 1799

Après le 9-Thermidor, marginalisé, il est durement attaqué à la Convention le 27 thermidor an III (Modèle:Date) où Jean-Marie François Merlino prend sa défense. Il se rapproche de Gracchus Babeuf qui a formé un groupe d'opposition aux Thermidoriens. Menacé après les insurrections du 12 germinal et du [[insurrection du 1er prairial an III|Modèle:1er an III]], il obtient la protection de Barras et bénéficie de l'amnistie de brumaire an IV.

Discrédité, sans emploi, il vit quelque temps d'expédients. Chargé d'une mission dans les Pyrénées-Orientales pour la délimitation des frontières franco-espagnoles, il est employé ensuite par le Directoire dans sa police secrète. Puis il fait des affaires avec les banquiers Ouvrard et Hainguerlot, et obtient, grâce à Réal, une participation dans une compagnie de fournisseurs aux armées.

Représentant du Directoire en République cisalpine Modèle:Incise puis en Hollande, il devient ministre de la Police le 2 thermidor an VII (Modèle:Date-).

Ministre de la police durant le Consulat et l’Empire

Fichier:Fouché Joseph Duke of Otranto.jpg
Joseph Fouché, duc d'Otrante.

Il déploie dans ce poste une grande activité, ainsi qu'une sagacité rare, et rend service à Napoléon Bonaparte lors du coup d'État du 18 brumaire an VIII (Modèle:Date), ne prenant aucune mesure contre lui.

En qualité de ministre de la Police, il fait arrêter les Directeurs lors du coup d'État du 18 Brumaire. Sans avoir confiance en sa probité, le Premier Consul le maintient dans son poste et il obtient ainsi son portefeuille de ministre, ministère qu'il réorganise, cumulant la direction de la police et celle de la gendarmerie.

Fouché, parvenu de l'Empire, se distingue par son cynisme et ses abus de pouvoir dans la gestion du médiatique enlèvement du sénateur de Ris, dans laquelle il fit condamner deux innocents pour se sauver. Deux gentilshommes royalistes, le marquis de Canchy et le comte de Mauduison, sont accusés à tort par Fouché. En effet, Fouché avait, quelques années auparavant, embrassé une fille de force dans une auberge. Canchy et Mauduison, nobles et élégants, avaient sauvé cette jeune femme, couvrant de honte ce Fouché qui n'était encore à cette époque ni parvenu ni ministre. La rancœur personnelle que Fouché leur avait conservée les fit condamner à mort.

Il prouve que l'attentat de la rue Saint-Nicaise (1800) est le fait des royalistes, alors que Bonaparte est persuadé de la culpabilité des républicains jacobins. Décidé néanmoins à donner des gages au Premier Consul, il fait arrêter et interroger plusieurs anciens « septembriseurs » durant l'enquête<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

En 1802, alors que Bonaparte cherche à obtenir le pouvoir à vie, Fouché tente de manœuvrer le Sénat contre celui-ci<ref>Emmanuel de Waresquiel, Talleyrand : Le prince immobile, Fayard, 2003, Modèle:P.</ref>. Inquiet de sa puissance, Bonaparte supprime son ministère le 26 fructidor an X (Modèle:Date-), après des critiques de Talleyrand, son ennemi de toujours, et des frères de Bonaparte. Il conserve un rôle dans l'arrestation de Pichegru, Moreau et du duc d'Enghien.

À titre de compensation, Napoléon lui offre un siège au Sénat conservateur, la sénatorerie d'Aix et un million deux cent mille francs de gratification.

Il redevient ministre de la Police en juillet 1804 et le reste jusqu'en juin 1810. Comte d'Empire en 1808, il est fait duc d'Otrante en 1809 pour sa gestion remarquable de l'Empire en l'absence du souverain. Joseph Fouché et Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord étant fâchés, c'est Alexandre Maurice Blanc de Lanautte (1754-1830), comte d'Hauterive, qui les raccommoda au cours d'un déjeuner qu'il organisa en 1809, dans sa maison de campagne à Bagneux près de Paris<ref>Alexis-François Artaud de Montor, Histoire de la vie et des travaux politiques du comte d'Hauterive, Paris, 2e édition, 1839, impr. Adrien Le Clere & Cie, p.265.</ref>.

Fouché est à nouveau disgracié, pour avoir essayé de soumettre des propositions de paix avec l'Angleterre auprès du ministre Arthur Wellesley. Il fomente alors un complot, avec pour complice Talleyrand, pourtant son rival de toujours. Il subit la colère de Napoléon comme Talleyrand en Modèle:Date- pour avoir entamé des pourparlers secrets avec la Grande-Bretagne, il est alors disgracié (1810).

Après la campagne de Russie, il est nommé, à la faveur d'un retour en grâce, gouverneur des Provinces illyriennes en 1813, poste fort difficile. Une fois dans les Provinces, il y montre de la modération, il y plaide pour l'abolition totale du servage, joue pleinement son rôle de gouverneur, en organisant des réceptions pour les notables locaux, et en s'intéressant aux problèmes de la population. Il ne s'enfuit de Laibach (aujourd'hui Ljubljana) que quelques jours avant l'arrivée des Autrichiens, pour continuer à faire croire à la population qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter.

Fouché trahit de nouveau l'Empereur avec Joachim Murat en 1814, et se trouve à Paris pour offrir au comte d'Artois (le futur Charles X) la lieutenance générale du royaume après la défaite impériale. Toutefois, il refuse les offres d'emploi de la monarchie rétablie, qui tente alors de le faire arrêter. Soupçonné de comploter avec les républicains durant la première Restauration, il retrouve le ministère de la Police lors des Cent-Jours, tout en ménageant les royalistes.

L'homme-clef des Cent-Jours

Étant à nouveau ministre de la Police pendant les Cent-Jours, il manœuvre pour préparer la transition, prévoyant la défaite impériale. Il est alors l'homme-clé du gouvernement, l'Empereur étant au combat.

Après la défaite de Waterloo, il devient président du gouvernement provisoire et négocie avec les puissances alliées, dont l'Angleterre. Il manipule les républicains et les monarchistes, négocie avec les forces diverses qui déchirent le pays, pour maintenir l'ordre et la continuité de l'État.

Jugeant que la monarchie est le régime qui permettra au mieux à la France de retrouver sa souveraineté, il remet sur le trône Louis XVIII, et, le Modèle:Date, il devient son ministre.

Modèle:Citation bloc

Une cabale puissante des anciens émigrés est alors déclenchée contre lui. Le roi le nomme, pour l'éloigner, ambassadeur à Dresde (Royaume de Saxe).

Fin de vie

Fichier:Fouche monument.jpg
Sépulture de Joseph Fouché, dans le cimetière de Ferrières-en-Brie.

Il est frappé par la loi du 12 janvier 1816 pour avoir tout à la fois voté la mort de Louis XVI et accepté une fonction pendant les Cent-Jours. Il est à ce titre exilé en tant que régicide ; il aurait alors éprouvé le besoin de publier une sorte de plaidoyer pro domo justifiant son action politique, mais dans une certaine indifférence en France ; « L'insupportable tombeau du pouvoir, c'est celui-là : être oublié. Le temps vous a mangé » (Jean-François Deniau à propos de la biographie de Fouché par Stephan Zweig, Survivre, 2004).

Il meurt en exil à Trieste en 1820, assisté par le prince Jérôme Bonaparte qui, sous ses ordres et sa surveillance, brûle, durant cinq heures, tous ses papiers, très compromettants pour lui et pour beaucoup ; cet autodafé fit disparaître une partie de l'histoire du Directoire, du Consulat et du Premier Empire.

Le Modèle:Date, ses cendres sont transférées au cimetière de Ferrières-en-Brie, en Seine-et-Marne, où il avait acheté un château qui sera plus tard la propriété du baron Guy de Rothschild.

Les papiers personnels de Fouché sont conservés aux Archives nationales sous la cote 187AP<ref>Archives nationales</ref>.

Mémoires de Fouché

On a fait paraître sous son nom en 1824 des Mémoires, d'un certain intérêt sur le plan historique, mais déclarées apocryphes par sa famille qui, protégée par le maréchal Bernadotte, devenu roi de Suède, deviendra suédoise (seul titre ducal non suédois de Suède). Toutefois, à la suite des travaux de Louis Madelin, Michel Vovelle pense que ces Mémoires sont probablement de la main de Fouché<ref>Claude Michaud, « Fouché : Mémoires. Présentation de Michel Vovelle. Coll. « Acteurs de l'Histoire ». 1993 [compte rendu] », Dix-huitième Siècle, n° 27, 1995, p. 585, lire en ligne.</ref>.

Caractère de Fouché

Modèle:Section à sourcer Fouché, dont la carrière apparaît comme une suite d'intrigues, d'abus et de trahisons, possédait une présence d'esprit, un sang-froid et un aplomb remarquables.

Il sut, d'autre part, protéger bon nombre de Montagnards de la vindicte consulaire et impériale : il empêcha l'exil de Bertrand Barère, montra l'inanité des accusations pesant sur l'ancien directeur Paul Barras, sauva la tête de Florent-Guiot compromis dans la conspiration du général Malet, fit accorder des pensions à Charlotte de Robespierre, sœur de Robespierre dont il était amoureux, et à la veuve de Collot d'Herbois, témoignant ainsi de son attachement sinon à des principes, du moins à certaines amitiés contractées durant la Révolution.

Il faut aussi souligner un important rôle facilitateur dans le retour des émigrés nobles sous le Consulat : ainsi Chateaubriand écrit à propos de son retour à madame de Staël « Fouché a été très bien dans mon affaire et même à peu près le seul »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, il souhaitait se créer une clientèle d'obligés en même temps que se ménager des entrées dans la haute noblesse mais aussi être protégé lors d'un éventuel retour de la royauté toujours possible.

Ministères

Au début des Cent-Jours, lassé du ministère de la Police, Fouché demandera à devenir ministre des Affaires étrangères, mais Napoléon préférera nommer à ce poste le général Caulaincourt.

Décorations

Source
Modèle:Base Léonore

Armoiries

Figure Blasonnement
Modèle:Armoiries avec ornements communs Armes du comte Fouché et de l'Empire (Modèle:Date), Sénateur (Modèle:Date républicaine : Sénatorerie d'Aix), Ministère de la police (1799-1802, 1804- 1810, 20 mars - Modèle:Date, 7 juillet - Modèle:Date), Ministère de l'Intérieur (29 juin - Modèle:Date), Légionnaire (Modèle:Date), puis, Grand officier (Modèle:Date républicaine : Modèle:Date), puis, Grand aigle de la Légion d'honneur (Modèle:Date),

D'azur, à une colonne d'or, accolée d'un serpent du même, accompagné de cinq mouchetures d'hermine d'argent (2, 2 et 1) ; au canton des Comtes Ministres.<ref name="heraldique-europeenne">Source : www.heraldique-europeenne.org</ref>

Modèle:Armoiries avec ornements communs Modèle:1er duc d'Otrante et de l'Empire (Modèle:Date),

D'azur à la colonne d'or, accolée d'un serpent du même, semé de cinq mouchetures d'hermine d'argent, deux deux, et une ; au chef des ducs de l'Empire brochant.<ref name="heraldique-europeenne"/>,<ref name="Roret1854">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name="pouliquen">La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr</ref>,<ref name="RIETSTAP">Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments</ref>,

Descendance de Joseph Fouché

Modèle:Section à sourcer Joseph Fouché épousa en 1792 Bonne-Jeanne Coiquaud (1763-1812), fille d'un notaire nantais<ref>Modèle:Lien web</ref>. De cette union naquirent :

Parmi ses descendants figure Virginie Coupérie-Eiffel, mariée en 1985 au chanteur Julien Clerc.

Veuf, Joseph Fouché épousera en 1815<ref>"La Duchesse d'Otrante à Riond-Bosson", Journal de Morges, 8.11.1935, https://scriptorium.bcu-lausanne.ch/s/lUr9zAGORm</ref> Gabrielle-Ernestine de Castellane (1788-1850). Aucun enfant ne naîtra de cette union. Gabrielle-Ernestine s'occupera de quelques-uns des enfants nés de la première union de son mari.

Postérité

La postérité ne lui a pas été favorable : aucune rue en France ne porte le nom de Joseph Fouché à ce jour. Cependant le personnage a beaucoup fasciné les romanciers. Stefan Zweig lui a consacré une copieuse biographie. Honoré de Balzac lui a plusieurs fois attribué le rôle du « méchant » (Les Chouans, Une ténébreuse affaire) et selon Zweig, Balzac aurait été le seul à reconnaître son génie tortueux<ref>Seul Balzac nous dit-il, « a vu de la grandeur dans cette figure originale » et dans son roman Une ténébreuse affaire, il consacre à cet « esprit sombre, profond, extraordinaire » une page entière, le décrivant comme « un singulier génie qui frappa Napoléon d'une sorte de terreur » dont le caractère « se forma dans les tempêtes ». Stefan Zweig, Fouché, Grasset, Les cahiers rouges, p. 58 Modèle:ISBN</ref>. Dans Le Chevalier de Sainte-Hermine d'Alexandre Dumas, il est décrit comme une hydre, un être laid et malfaisant<ref>Alexandre Dumas, Le Chevalier de Sainte-Hermine, Phébus Modèle:ISBN: Modèle:Citation, chapitre XVII.
Modèle:Citation, chapitre XX.
Modèle:Citation, chapitre XXI.</ref>.

Joseph-Liberté Fouché, l'un des fils de Joseph Fouché, souhaitant se démarquer de son père, a dilapidé sa fortune après sa mort. Au point qu'il négociera auprès de son notaire, à qui il devait de l'argent, une remise de dette en échange d'une partie des archives de son père<ref>https://www.youtube.com/watch?v=kuYBaibmUKU Émission « Au cœur de l'histoire » d'Europe 1 consacrée à Joseph Fouché avec Emmanuel de Waresquiel.</ref>.

Après la biographie de Louis Madelin datant de 1901 et couronnée par l'Académie française, l'écrivain Stefan Zweig s'intéresse surtout aux ressorts psychologiques de Fouché tandis que l'historien Jean Tulard, spécialiste du Premier Empire, apporte sa connaissance de l'épopée napoléonienne pour décrire les relations entre l'empereur et son ministre. L'historien Julien Sapori a constitué, en Modèle:Date- une "Société d'Études sur Fouché et son temps" avec une douzaine d'autres historiens, dont Bernard Hautecloque, Michel Kerautret, Michelle Sapori, Éric Vial, etc. Leur but est, sinon de réhabiliter Fouché, du moins de combattre sa légende noire en replaçant ses actes dans leur contexte. L'autre but de cette société est aussi la rédaction, et la publication d'un Dictionnaire Fouché, destiné à éclairer tous les aspects de la vie du personnage et de son époqueModèle:Source secondaire souhaitée.

En 2014, Emmanuel de Waresquiel sort une biographie intitulée Fouché : les silences de la Pieuvre après découverte de nouveaux fonds d'archives. Il y aborde les aspects psychologiques du personnage, entrant parfois en désaccord avec d'autres historiens ayant déjà sorti un ouvrage à propos du personnageModèle:Source secondaire souhaitée.

Théâtre

Fichier:Arnold Moss in Reign of Terror.jpg
L'acteur Arnold Moss interprétant Fouché dans Le Livre noir, film d'Anthony Mann (1949).

La pièce de théâtre Le Souper, de Jean-Claude Brisville, écrite en 1989, relate un souper — peut-être imaginaire — entre Fouché et Talleyrand, la veille du retour de Louis XVIII sur le trône, le Modèle:Date-. Cette pièce à succès (critique et public) a été adaptée au cinéma en 1992 par Édouard Molinaro, avec les deux mêmes interprètes : Claude Brasseur dans celui de Fouché et Claude Rich dans le rôle de Talleyrand (Rich obtint le César du meilleur acteur en 1993 pour son interprétation de Talleyrand).

Au théâtre encore, dans la comédie Madame Sans-Gêne, de Victorien Sardou et Émile Moreau, Fouché est l'un des principaux protagonistes.

Cinéma et télévision

Modèle:Catégorie détaillée Le personnage apparaît aussi dans plusieurs films qui dépeignent son rôle sous l'Empire Français ainsi que sous la restauration et les manigances avec Talleyrand et d'autres contemporains.

Sources primaires imprimées

Bibliographie

Modèle:Div col

Modèle:Div col end

Sources partielles

Notes et références

Modèle:Références

Liens externes

Modèle:Autres projets Modèle:Liens

Modèle:Succession/Début Modèle:Succession/Ligne Modèle:Succession/Ligne Modèle:Succession/Ligne Modèle:Succession/Ligne Modèle:Succession/Ligne Modèle:Succession/Ligne Modèle:Succession/Ligne Modèle:Succession/Fin

Modèle:Palette

Modèle:Portail