Comité d'instruction publique

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Modèle:Homon Le Comité d'instruction publique est un comité d'assemblée créé par la Législative en 1791, avant de devenir l'un des comités de gouvernement de la Convention nationale.

Histoire

Institué par la Législative le Modèle:Date-, le comité d'instruction publique était composé de 24 membres<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Après l'élection de la Convention, un nouveau comité de 24 membres fut mis en place le Modèle:Date-. Il eut 515 séances jusqu'à sa disparition, le Modèle:Date-, et compta parmi ses membres une centaine de députés, au gré des renouvellements (par moitié tous les deux mois) et épurations, dont 80 siégèrent effectivement et 28 participèrent au moins neuf mois à ses travaux<ref name="Grevet">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le Modèle:Date-, la Convention créa, sur proposition de Maximilien de Robespierre, une Commission d'instruction publique de six membres (Philippe Rühl, Joseph Lakanal, Henri Grégoire, Jacques-Michel Coupé, Louis Antoine de Saint-Just et André Jeanbon Saint André — ces deux derniers remplacés le Modèle:Date- par Léonard Bourdon et Robespierre). Élargie à dix membres, elle s'intitula Commission d'Éducation nationale. Le Modèle:Date-, Robespierre présenta le plan d'éducation nationale rédigé par Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau. En Modèle:Date-, elle fut réunie au Comité d'instruction publique, à l'initiative de Gilbert Romme<ref name="Grevet"/>.

Gilbert Romme présenta le projet du calendrier républicain à la Convention en qualité de rapporteur le Modèle:Date- ; Fabre d'Églantine était à l'origine de la nomenclature des mois.

En 1793-1794, le comité d’instruction publique publie un recueil des actions civiles et héroïques devant servir d’inspiration aux artistes. Parmi ces thèmes figurent celui de l'héroïne de Saint-Milhier, qui inspira notamment Boily.

Après la Chute de Robespierre, il fut réorganisé comme l'ensemble des comités de gouvernement par le décret du Modèle:Date républicaine, et son effectif fut porté à 16 membres<ref name="Grevet" />. Il reçut la faculté de prendre sous forme d'Modèle:Citation, toutes les mesures d'exécution relatives aux objets dont la surveillance lui était attribuée. De plus, la Commission exécutive de l'instruction publique, l'une des douze Commissions exécutives créées le Modèle:Date républicaine, dut dorénavant lui rendre compte de ses actes.

Depuis le Modèle:Date républicaine, René-François Plaichard Choltière est secrétaire du Comité d'instruction publique et en signe à ce titre les arrêtés et procès-verbaux<ref>Il y retrouve l'évêque Noël-Gabriel-Luce Villar, que son mandat législatif a éloigné de Laval.</ref> ; il en est réélu membre le Modèle:Date républicaine, le 18 germinal et le Modèle:Date républicaine ; il n'y fait pas grand tapage, sommeillant dans les vastes appartements de la maison Elbeuf<ref>Maison Elbeuf, place Marat et rue Saint-Nicaise, tout contre l'ancien hôtel de Longueville, sur l'emplacement actuel de la place du Carrousel.</ref>, du commencement à la fin des séances<ref>Modèle:Citation, Modèle:2e éd., Paris, 1827, p. 76.) </ref>. Néanmoins, il travaille et sous son influence, le comité permet de relever de ses ruines l'enseignement public à tous les degrés et le rétablir sur de nouvelles bases.

Le comité comprenait en l'an III : Boissy d'Anglas, René-François Plaichard Choltière, Joseph Lakanal, Petit, Henri Grégoire, Massieu, Noël-Gabriel-Luce Villar, Antoine Claire Thibaudeau, Joseph-Balthazar Bonet, Louis François Antoine Arbogast, Coupé, Guyton-Morveau, Léonard Bourdon, Lindet, Marie-Joseph Chénier et Lequinio.

Sous l'influence de Lakanal, il fut à l'origine des décrets de l'automne 1794 sur les écoles primaires, centrales et normale<ref name="Grevet"/>.

La suppression de l'antique Faculté de médecine en Modèle:Date- a suspendu le recrutement médical, et l'on manque d'officiers de santé<ref>En 18 mois, plus de 600 sont morts aux armées de la République.</ref> ; il faut y pourvoir : trois médecins, Fourcroy, Pierre Joseph Duhem et Plaichard, au nom du Comité d'instruction publique, se concertent avec A. Prieur, Treilhard et Thuriot du Comité de Salut public ; c'est de ces conférences que sortit trois mois après, le Modèle:Date républicaine, le rapport de Fourcroy, qui créait à Paris une École de santé. Le projet est voté le 14 frimaire avec une simple modification adjoignant à Paris deux autres écoles, Strasbourg et Montpellier<ref>Celle de Paris devait compter trois cents étudiants ; dans chaque district de la République un élève de 17 à 26 ans devait être choisi par deux officiers de santé du chef-lieu de district et par un citoyen notoirement républicain, après examen de son civisme et de ses connaissances scientifiques élémentaires. Ces élèves, appelés Elèves de la Patrie, recevaient pendant trois ans un traitement annuel égal à celui des élèves de l’École centrale ; au cas d'envoi d'un élève aux armées, son district fournissait son successeur à l’École. Ce mode de recrutement des élèves dura trois ans. A. Préyost, La Faculté de médecine de Paris... de 1794 à 1900. Parti, 1900, p. 6.</ref>.

Sous l'influence de Plaichard, l’École des Enfants de l’armée est réorganisée<ref>Rapport fait à la Convention nationale au fin des Comités réunis d'instruction publique et des finances, sur la question de savoir s'il est utile ou non de conserver l'Institut des Jeunes Français établi dans le ci-devant prieuré Martin, sous la direction de Léonard Bourdon par le citoyen Plaichard-Choltiëre, député du département de la Mayenne. Imprimé par ordre de la Convention nationale. Paris, s. d. Imprimerie Nationale, in-8°, 8 p. </ref>,<ref>Cette école est à l'origine de l'actuelle école d'ingénieurs Arts et Métiers ParisTech et de toute l'histoire de ses élèves, les gadzarts.</ref>.

Au printemps 1795, le Comité fut concurrencé par la création de la Commission des Onze, chargée de la réforme constitutionnelle ; Daunou, l'un de ses membres, rédigea le projet de loi organique relatif à l'instruction publique, qu'il présenta à la Convention le Modèle:Date républicaine<ref name="Grevet"/>.

Sections du comité

Il était divisé en treize sections :

  1. Organisation générale de l'enseignement, composition et examen d'ouvrages destinés à l'instruction publique ;
  2. Éducation morale, régime intérieur des différents établissements particuliers d'éducation et des pensionnats ;
  3. Éducation sportive ;
  4. Éducation des femmes ;
  5. Instruction des aveugles, sourds-muets et orphelins ;
  6. Écoles professionnelles ;
  7. Tourisme, bibliothèque et musées, modes d'enseignement dans les localités où la langue française est peu usitée ;
  8. Examens, prix et concours ;
  9. Fêtes nationales ;
  10. Élections aux places vacantes dans le corps d'enseignement ;
  11. Traitements, pensions de retraite, bourses d'études ;
  12. Bibliographie, rédaction de catalogues des bibliothèques ;
  13. Estimation de la valeur des biens dépendant des établissements d'instruction publique et leur exploitation.

Membres

Notes et références

Modèle:Références

Bibliographie

  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} H. C. Barnard, Education and the French Revolution, Londres, Cambridge U.P., 1969.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Laura Mason, Singing the French Revolution: Popular Culture and Politics, 1787-1799, Ithaca, Cornell University Press, 1996.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Alix Mazuet, « The French Revolution and the Dismantlement of the Old Regime’s Private Libraries », Pacific Coast Philology, vol. 52, n° 2, 2017, p. 255-73.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} R. R. Palmer, « How Five Centuries of Educational Philanthropy Disappeared in the French Revolution », History of Education Quarterly, 1986, p. 175-197.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} R. R. Palmer, Improvement of Humanity : Education and the French Revolution, Princeton University Press.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} John Robert Vignery, The French Revolution and the Schools ; Educational Policies of the Mountain, 1792-1794, Madison, State Historical Society of Wisconsin for the Dept. of History, University of Wisconsin, 1965.

Article connexe

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