Jean-François Millet

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Confusion Modèle:Infobox Artiste

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Des Glaneuses (1857), huile sur toile, Modèle:Dunité, Paris, musée d'Orsay.

Jean-François Millet (prononcé [mi'le], Mi-lé), né le Modèle:Date au hameau de Gruchy et mort le Modèle:Date à Barbizon, est un artiste-peintre réaliste, pastelliste, graveur et dessinateur français du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l’un des fondateurs de l’école de Barbizon. Il est célèbre notamment pour ses scènes champêtres et paysannes.

Biographie

Jean-François Millet est le fils de Jean Louis Nicolas Millet (originaire de Saint-Germain-le-Gaillard) et de Aimée Henriette Adélaïde Henry. Il est né à Gruchy, hameau de Gréville sur la pointe de la Hague. Aîné d'une famille nombreuse de paysans, berger dans son enfance et plus tard laboureur, il est élevé dans un milieu éclairé. Notamment grâce à son oncle, curé lettré<ref name="lepoittevin">Jean-François Millet, un peintre de la Hague, Documentaire avec Lucien Lepoittevin</ref>, il lit la Bible, mais aussi Montaigne, La Fontaine, Homère et Virgile, Shakespeare, Milton, Chateaubriand et Victor Hugo<ref name="abc">Geneviève Lacambe, Henri Soldani et Bertrand Tillier, L'ABCdaire de Millet, Flammarion, 1998</ref>. Son frère cadet, Jean-Baptiste, né en 1830, devient également artiste.

Formation

Il travaille à la ferme familiale jusqu'en 1833, puis, doué en dessin, il est envoyé à Cherbourg par son père en 1834, grâce à des relations dans la bourgeoisie locale, pour apprendre le métier de peintre auprès de Paul Dumouchel, portraitiste de l'école de David. Deux ans plus tard, il étudie avec Langlois, un autre peintre de Cherbourg et également élève de Gros<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jon Thompson, How to Read a Modern Painting: Lessons from the Modern Masters, Harry N. Abrams, 2006, page 28</ref>. À cette époque, s'ouvre le musée Thomas-Henry, et Millet s'y exerce en copiant les toiles de maîtres et s'initie aux maîtres hollandais et espagnols.

Le conseil municipal de Cherbourg et le conseil général de la Manche lui octroient ensuite une pension pour qu'il puisse continuer son apprentissage à Paris. Il s'y installe en 1837 et étudie à l'École des beaux-arts à partir du Modèle:Date-<ref name="abc" /> dans l'atelier du peintre Paul Delaroche. Cependant, faute de pouvoir s'adapter à l'apprentissage en classe, Il se rend souvent au Louvre pour y copier les œuvres.

Deux ans plus tard, il est Modèle:18e sur 20 au premier essai pour le prix de Rome. Il perd alors sa bourse et doit quitter les Beaux-Arts.

Début de carrière

Il revient à Cherbourg où il vit de la vente de quelques portraits de proches et de bourgeois, ainsi que de peintures érotiques<ref name="lepoittevin" />. Son œuvre Portrait de Madame Lefranc est sélectionnée pour la première fois au Salon de 1840 et lui permet de débuter une carrière de peintre. Il a alors 26 ans<ref name = Fuji>Modèle:Lien web</ref>.

Il se marie en 1841 avec Pauline Ono, fille de tailleur, mais elle meurt Modèle:Unité plus tard d'une tuberculose. Son portrait de l'ancien maire de Cherbourg, le colonel Javain, est refusé par le conseil municipal. Il fait le portrait en 1841 de Louise-Antoinette Feuardent, qui vient d'épouser son ami de toujours Félix-Bienaimé Feuardent, commis à la bibliothèque de Cherbourg<ref>Modèle:Lien web</ref>.

À la mort de sa femme, il quitte Cherbourg pour s'installer au Havre, en quête d'une nouvelle clientèle. Il n'y séjournera qu'une année Il y peint en 1845 le Portrait de Charles-André Langevin, chef des services douaniers du port et amateur d'art<ref>Modèle:Lien web</ref>.

À Cherbourg, il rencontre Catherine Lemaire, ancienne servante, dont il fait le portrait en 1845 et qu'il épouse en 1853. Elle lui donnera neuf enfants.

Carrière parisienne

Il expose au Salon à partir de 1842, mais il se détourne du modèle officiel à la mode et subit l’influence d’Honoré Daumier.

Entre 1845 et 1849, dans son atelier de la rue de Rochechouart à Paris et à Barbizon pendant quelque temps encore, il a peint à la "manière fleurie", bon nombre de tableaux à sujet mythologique ou représentant des enfants mignards et des femmes nues. Mais ces "poèmes de la chair", selon l'expression de Moreau-Nélaton, se poursuivront jusqu'en 1851. Ce genre de tableaux étaient écoulés par l'intermédiaire de Narcisse Diaz chez les marchands Durand-Ruel, Schroth et Deforge. Ils permettaient à Millet de subsister modestement, mais lui avaient valu la réputation d'être un "spécialiste de la gorge et du fessier" (Moreau-Nélaton, 1921, p. 76)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Tout au long des années 1840, le nombre de paysans sans abri augmenta considérablement en France, atteignant une crise lors de la récession de 1847 et contribuant à la chute du roi Louis-Philippe lors de la révolution de 1848. C'est dans ce contexte que Millet réalise en 1846 le tableau A l'abri de l'orage conservé au Metropolitan Museum de New York<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 1847, son Œdipe détaché de l'arbre par un berger conservé au Musée des beaux-arts du Canada, attire l'œil des critiques parisiens.

Le Travail paysan

Au Salon de 1848, il expose Le Vanneur, qu'Alexandre Ledru-Rollin lui achète pour cinq cents francs. C'est la première œuvre inspirée par le travail paysan. De nombreux commentateurs perçoivent un angle politique dans ce tableau, ou du moins une sympathie de l'artiste envers les travailleurs agricoles<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Il développe cette veine à partir de 1849 en s'installant à Barbizon avec Charles Jacque pour s’appliquer à peindre beaucoup de scènes rurales souvent poétiques. Là naissent Les Botteleurs (1850), Des Glaneuses (1857), L'Angélus (1859), La Tondeuse de moutons (1861) et La Bergère (1864), des peintures qu'il classe dans l'influence du courant réaliste, glorifiant l'esthétique de la paysannerie. Un rapide retour dans la Hague en 1854, à la suite du décès de sa mère, lui inspire Le Hameau Cousin, La Maison au puits, Le Puits de Gruchy, une première version du Bout du village.

Dans les années 1850, il travaille également sur de nombreuses scènes d'intérieur d'humbles habitations paysannes, dans lesquelles il représente des figures féminines sereines et solitaires, consacrées à l'éducation des enfants ou aux travaux ménagers<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 1860, il s'inspire de l'œuvre Madame Bovary de Gustave Flaubert pour sa peinture La Leçon de coutureModèle:Refnec.

Paysages et pré-impressionnisme

Peu à peu, il délaisse les seules scènes de travail paysan pour s'intéresser davantage aux ambiances, aux paysages. Alors que les Prussiens envahissent la France, Millet revient avec sa famille à Cherbourg, en 1870 durant un an et demi, avant de retourner à Barbizon. À cette époque, il travaille davantage les jeux de lumière, la pénombre et le clair-obscur, signant un travail annonciateur de l'impressionnisme, à travers les tableaux de L'Église de Gréville, Le Prieuré de Vauville ou du Bateau de pêche, ou même, avec Le Rocher du Castel, proche des recherches de Paul Cézanne.

Il meurt à Barbizon en Seine-et-Marne, le Modèle:Date-<ref>Archives départementales de Seine-et-Marne, commune de Chailly-en-Bière, acte de décès n°5, vue 46 / 319</ref>, et est enterré dans le cimetière communal qui, à l'époque, était à Chailly-en-Bière, Barbizon n'étant qu'un hameau de cette commune jusqu'en 1903.

Sa maison à Barbizon est au no 29 de la Grande Rue, il l'occupa de 1849 à 1875. Elle est devenue un musée en 1922.

Élèves

Œuvre

Modèle:Article détaillé

Fichier:JEAN-FRANÇOIS MILLET - El Ángelus (Museo de Orsay, 1857-1859. Óleo sobre lienzo, 55.5 x 66 cm).jpg
L'Angélus (1857-1859), huile sur toile, Modèle:Dunité, Paris, musée d'Orsay.

Ses tableaux, comme Des glaneuses (1857), dépeignant les plus pauvres des femmes de la campagne se penchant pour glaner les restes d'un champ moissonné, sont une présentation forte de la classe paysanne qui résonne encore à ce jour (Des glaneuses sont conservées à Paris au musée d'Orsay).

Son Angélus (1858) a été très largement reproduit sur différents objets et supports et copié ou réinterprété par d'autres artistes des Modèle:S mini et Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècles. Salvador Dalí en particulier a été fasciné par ce travail, lui consacrant tout un livre, El Mito Tragico De El Angelus De Millet<ref>« Le Mythe tragique de l’Angélus de Millet »).</ref>. Des variations de ce tableau de Millet apparaissent dans plusieurs de ses propres peintures.

Millet est un peintre réaliste qui a eu une grande influence sur des impressionnistes comme Claude Monet et Camille Pissarro, ainsi que sur Vincent van Gogh, qui a interprété certaines de ses scènes rurales. Son œuvre a également influencé l'autrichien Albin Egger-Lienz.

Sa maison natale, au village de Gruchy dans la commune de Gréville-Hague, a été reconstruite à l’identique et meublée comme une maison paysanne du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. On y peut découvrir de nombreuses copies de ses tableaux.

Fichier:Jean-François Millet-Autoportrait.jpg
Autoportrait (1841), huile sur toile, Modèle:Dunité, Cherbourg-en-Cotentin, musée Thomas-Henry.

Les plus grandes collections d'œuvres de Millet sont à Paris au musée d'Orsay, au musée des beaux-arts de Boston, au musée Thomas-Henry de Cherbourg-en-Cotentin et au Metropolitan Museum of Art de New York.

Quelques expositions

Fichier:Buste Millet Jardin public Cherbourg.jpg
Buste de Millet, jardin public de Cherbourg-en-Cotentin.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Abcdaire de Millet, Paris, Flammarion (Coll. Abcdaires), 1999 Modèle:ISBN
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Salvador Dalí, El Mito Tragico De El Angelus De Millet (rééd.) TusQuets, 2004 Modèle:ISBN
  • Dominique Gros, La Hague de Jean-Francois Millet, Isoète, Cherbourg-Octeville, 2001 Modèle:ISBN
  • Pierre Leberruyer, Jean-François Millet, Orep, Nonant, 2008 Modèle:ISBN
  • Maurice Lecoeur, " Le Portrait de Pauline" (réédition) Isoète, 2011, Modèle:ISBN
  • Lucien Lepoittevin, Jean-François Millet. Images et symboles, Isoète, Cherbourg, 1990 Modèle:ISBN
  • Lucien Lepoittevin, Jean-François Millet. Au-delà de l'Angélus, Éditions de Monza, 2002 Modèle:ISBN
  • Lucien Lepoittevin, Une Chronique de l´amitié. Correspondance intégrale du peintre J.F. Millet, Le Vast 2005.
  • Laurent Manœuvre, Jean-François Millet. Pastels et dessins, Bibliothèque de l'image, Paris, 2002 Modèle:ISBN
  • Alfred Sensier et alli, La vie et l’œuvre de Jean-François Millet (rééd. de 1881), éditions des Champs, 2006 Modèle:ISBN
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Andrea Meyer, Deutschland und Millet, Deutscher Kunstverlag, Berlin und Munchen, 2009 Modèle:ISBN
  • André Billy, Les beaux jours de Barbizon, Éditions du Pavois, Paris, 1947
  • Alexandre Piédagnel, J.-F. Millet: souvenirs de Barbizon, Paris : chez Veuve A. Cadart, 1876. (lire en ligne)
  • Emmanuelle Brugerolles (dir.), Le dessin en partage, Paris, Beaux-Arts de Paris éditions, 2011, p. 63-66. Modèle:ISBN

Iconographie

Articles connexes

Liens externes

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