Jean Vuarnet

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Modèle:Infobox Sportif

Jean Vuarnet est un skieur alpin, directeur sportif et homme d’affaires français, né le Modèle:Date de naissance au Bardo (Tunisie) et mort le Modèle:Date de décès à Sallanches (Haute-Savoie)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Champion olympique de descente à Squaw Valley en 1960, inventeur de la position de recherche de vitesse dite « de l'œuf », premier vainqueur sur des skis métalliques, il donne ensuite son nom à une marque de lunettes de soleil de renommée mondiale. Skieur basé à Morzine, il est également après sa carrière sportive le créateur de la station d'Avoriaz et l'initiateur de l'extension du domaine skiable à la Suisse sous le nom des Portes du Soleil. Dans les années 1970, il est directeur technique de la FISI (Fédération italienne du ski alpin) et également vice-président de la Fédération française de ski.

Biographie

Jeunes années

Jean Vuarnet naît le Modèle:Date- au Bardo, près de Tunis<ref name="france inter">Modèle:Lien web.</ref>. L’année suivante, sa famille s'installe à Morzine, en Haute-Savoie, suivant le père, également prénommé Jean, qui vient de s’y installer comme médecin<ref name="vidal15">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Étudiant en droit à l'université de Grenoble, Jean Vuarnet pratique le ski alpin au sein du Grenoble Université Club et se distingue en devenant champion de France universitaire en 1951<ref name="france inter"/>. L'année suivante, il termine notamment Modèle:8e de l'épreuve de slalom de la Coupe Émile-Allais, disputée à Megève<ref>Modèle:Article.</ref> et ses bons résultats lui permettent d'intégrer l'équipe de France au début de l'année 1953, en compagnie notamment de Charles Bozon, Adrien Duvillard et Henri Oreiller<ref>Modèle:Article.</ref>. En janvier de la même année, il remporte le Trophée des quatre pistes dans la catégorie juniors, une épreuve combinée disputée dans la station suisse de Villars<ref>Modèle:Article.</ref>. Lors de la Modèle:Nobr, il obtient plusieurs résultats probants avec une Modèle:2e dans le slalom géant de la Coupe Émile-Allais<ref>Modèle:Article.</ref>, une Modèle:3e dans la descente du Derby du Gornergrat<ref>Modèle:Article.</ref> et une nouvelle Modèle:3e dans la descente du Trophée du Mont-Cervin<ref>Modèle:Article.</ref>. En Modèle:Nobr, il se classe Modèle:5e de la descente du Lauberhorn à Wengen, une épreuve largement dominée par les skieurs autrichiens dont le vainqueur Toni Sailer<ref>Modèle:Article.</ref>. Le mois suivant, malgré une fracture du poignet lors de la semaine internationale du Mont-Blanc<ref>Modèle:Article.</ref>, il prend la Modèle:5e du slalom géant de Sestrières<ref>Modèle:Article.</ref>.

Premiers succès

Au début de l'année 1956, Jean Vuarnet se distingue en remportant la descente de la Coupe Émile-Allais sur la piste olympique de Rochebrune, à Megève, son premier succès majeur. Il établit à cette occasion le nouveau record de la piste, jusque-là détenu par le skieur autrichien Toni Sailer<ref>Modèle:Article.</ref>. Finalement écarté de l'équipe de France pour les Jeux olympiques de Cortina d'Ampezzo, il critique ouvertement les méthodes de sélection de la Fédération française de ski, qu'il accuse de favoriser les skieurs issus des clubs montagnards (Chamonix, Megève) au détriment des skieurs des clubs citadins, comme lui. L'affaire, relayée dans la presse, entraîne la démission de l'entraîneur français James Couttet<ref name="bourreau39">Modèle:Harvsp.</ref>. Jean Vuarnet se classe régulièrement aux premières places sur les épreuves internationales qu'il dispute au cours de cette Modèle:Nobr. Troisième du classement du combiné du Grand Prix de Chamonix, avec le Modèle:5e de la descente<ref>Modèle:Article.</ref>, Modèle:5e du Ruban Blanc de Saint-Moritz<ref>Modèle:Article.</ref>, il prend la Modèle:4e du slalom et la Modèle:5e du slalom géant lors des Championnats de France à Serre Chevalier<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Jean Vuarnet se classe ensuite au Modèle:3e du slalom et du combiné du Arlberg-Kandahar, à Sestrières, derrière les Autrichiens Anderl Molterer et Ernst Oberaigner<ref>Modèle:Article.</ref>. En avril, il est suspendu trois mois par la Fédération française de ski, au même titre que trois autres skieurs, pour avoir participé sans autorisation aux épreuves de la Coupe Tre funivie à Cervinia, sur le versant italien du Cervin<ref>Modèle:Article.</ref>.

Jean Vuarnet obtient plusieurs victoires au début de la Modèle:Nobr. Il remporte le Trophée des quatre pistes à Villars à la mi-janvier<ref>Modèle:Article.</ref>, puis domine très largement la Coupe Émile-Allais la semaine suivante en s'imposant à la fois dans la descente, le slalom et par conséquent le combiné<ref>Modèle:Article.</ref>. En février, il remporte ses premiers titres de champion de France, vainqueur du slalom, du slalom géant et du combiné, mais ne se classe que deuxième de la descente derrière Charles Bozon<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name="bourreau39"/>.

Deuxième du Critérium de la première neige de Val-d'Isère à la fin du mois de Modèle:Date- derrière François Bonlieu, Jean Vuarnet obtient des résultats discrets au début de l'année 1958, jusqu'à sa médaille de bronze lors de la descente des Championnats du monde à Bad Gastein, seulement devancé par le champion olympique autrichien Toni Sailer et le Suisse Roger Staub<ref>Modèle:Article.</ref>. Il remporte ensuite trois nouveaux titres de champion de France, en descente, slalom et combiné, se classant également Modèle:3e du slalom géant dominé par François Bonlieu<ref>Modèle:Article.</ref>. Légèrement blessé dans la descente de l’Arlberg-Kandahar disputé à Sankt Anton<ref>Modèle:Article.</ref>, Jean Vuarnet conclut sa saison avec une Modèle:3e du slalom géant de Zakopane, remporté par Adrien Duvillard<ref>Modèle:Article.</ref>, puis une victoire dans le slalom géant du Grand Prix de Slovaquie à Tatranská Lomnica<ref>Modèle:Article.</ref>.

Jean Vuarnet débute l'hiver 1958-1959 par une Modèle:3e en slalom à Chamonix<ref>Modèle:Article.</ref>, puis une Modèle:4e au slalom géant de Val-d'Isère<ref>Modèle:Article.</ref>. Il se classe Modèle:5e de la descente sur les pentes du Hahnenkamm en Autriche<ref>Modèle:Article.</ref> et monte sur le podium du Grand Prix de Morzine avec une Modèle:2e<ref>Modèle:Article.</ref>, mais connait également deux abandons sur chute dans les épreuves de descente, d'abord lors de la Coupe Émile-Allais<ref>Modèle:Article.</ref> puis sur la piste de Garmisch-Partenkirchen où se dispute l'Arlberg-Kandahar cette année-là<ref>Modèle:Article.</ref>. Il obtient sa première victoire de la saison à la fin du mois de février en enlevant le classement du combiné du Grand Prix de Chamonix, après s'être classé deuxième de la descente et du slalom<ref>Modèle:Article.</ref>. Il monte à nouveau sur le podium du slalom géant au Derby de Médran, disputé à Verbier, en prenant la deuxième place derrière le Suisse Roger Staub<ref>Modèle:Article.</ref> ; il obtient également en cette année 1959 son deuxième titre de champion de France de descente<ref name="jdg jo">Modèle:Article.</ref>.

Titre olympique

Avant le début des Jeux olympiques de 1960, disputés à Squaw Valley aux États-Unis, et qui font également office de championnats du monde cette année-là, Jean Vuarnet pointe au neuvième rang du classement individuel pour la descente, établi par la Fédération internationale de ski (FIS) sur la base des premiers résultats de la saison, ce qui le place naturellement parmi les principaux favoris de l'épreuve<ref>Modèle:Article.</ref>. Il remporte la médaille d'or en descente. Il devient le deuxième skieur français champion olympique de descente, douze ans après Henri Oreiller. Il est le premier skieur sacré avec des skis métalliques Rossignol, et avec la position révolutionnaire de recherche de vitesse (dite « de l'œuf ») qu'il a inventée et mise au point avec son entraîneur Georges Joubert<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Ce succès est retentissant.

Création de la marque Vuarnet

Jean Vuarnet va, dans la foulée de son titre olympique obtenu en 1960, donner son accord pour l’utilisation de son nom pour une marque de lunettes de soleil, créée par les opticiens Roger Pouilloux et Joseph Hatchiguian (1934-2012), déjà inventeurs du verre Skilynx en 1957 ; la nouvelle marque acquiert rapidement une renommée internationale<ref>Site officiel de Vuarnet, consulté le 29 janvier 2010</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Activités dans l’immobilier de montagne

Par ailleurs, président de l'office de tourisme d'Avoriaz, dont il est l'initiateur en 1966, Jean Vuarnet permet l'extension du domaine skiable en créant le domaine franco-suisse des Portes du Soleil : Avoriaz se situe au centre de cet immense domaine.

Cadre dirigeant pour des équipes nationales de ski

De 1968 à 1972, Jean Vuarnet est directeur de l'équipe italienne de ski alpin puis, de 1972 à 1974, vice-président de la Fédération française de ski (FFS)<ref>Modèle:Lien web</ref>. À ce poste, il se trouve notamment au cœur du conflit entre coureurs et encadrement qui conduit à ce que l'on a appelé « la plus grave crise de l'histoire du ski français », débouchant, le Modèle:Date-, sur l'exclusion définitive de l'équipe nationale de Jean-Noël Augert, Henri Duvillard, Britt Lafforgue, Ingrid Lafforgue, Roger Rossat-Mignod et Patrick Russel, qui dominaient le ski mondial à l'époque. Le ski français mettra de longues années à s'en remettre au plan des résultats internationaux<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Drame familial

En Modèle:Date-, la femme de Jean Vuarnet, Édith (sœur du champion olympique de slalom géant en 1964 François Bonlieu), 61 ans, et son fils cadet, Patrick, 27 ans, périssent dans le massacre de la secte dite de l’ordre du Temple solaire<ref>[1], sur francesoir.fr, Modèle:1er octobre 2007</ref>.

Hommages

En Modèle:Date-, à Avoriaz, la place du téléphérique est nommée « place Jean-Vuarnet<ref name="F3rhone">Modèle:Lien web</ref>. Le designer graphique Frédéric Blanc réalise la plaque où est sculpté dans le verre un skieur en recherche de vitesse.

Le Modèle:Date-, a été inaugurée à Morzine une sculpture monumentale en hommage aux cinquante ans de sa victoire olympique à Squaw Valley. Trois créatifs ont participé à cette œuvre. Frédéric Blanc a réalisé le dessin réinterprétant la position de l'œuf inventée par Jean Vuarnet (le « schuss »). René Bouchara, également designer, a transcendé en trois dimensions le dessin. Le sculpteur Gilles Chabrier a réalisé, en aluminium, inox et verre sculpté, cette œuvre de Modèle:Unité de haut<ref name="F3rhone" />.

Mort

Jean Vuarnet meurt le Modèle:Date à l'âge de Modèle:Nobr, des suites d'un AVC, à l'hôpital de Sallanches.

Palmarès

Jeux olympiques d'hiver

Modèle:Article détaillé

Épreuve / Édition Descente Slalom géant Slalom
JO 1960
Modèle:USA-d Squaw Valley
Modèle:Médaille Or

Championnats du monde

Modèle:Article détaillé

Épreuve / Édition Descente Slalom géant Slalom Combiné
Mondiaux 1958
Modèle:AUT-d Bad Gastein
Modèle:Médaille Bronze Modèle:26e
JO 1960
Modèle:USA-d Squaw Valley
Modèle:Médaille Or

Arlberg-Kandahar

Modèle:Article détaillé

Championnat de France de ski

Modèle:Article détaillé

Ouvrages

  • Notre victoire olympique, présentation Serge Lang, Arthaud, 1961
  • Lettre à ceux qui ont tué ma femme et mon fils, Fixot, 1996

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Notes et références

Modèle:Références

Modèle:Palette Modèle:Portail