Khoïsan

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Modèle:Autre4 Modèle:Infobox Groupe ethnique

Khoïsan est un terme servant à désigner conjointement deux groupes ethniques autochtones d'Afrique australe qui partagent des caractéristiques génétiques et linguistiques les distinguant des populations bantoues aujourd'hui majoritaires dans la régionModèle:Sfn. Culturellement, les Khoïsan se divisent entre les chasseurs-cueilleurs SanModèle:Note, appelés aussi « Bochimans » (de l'anglais Modèle:Langue) et les pasteurs Hottentots , qui se désignent aussi comme Khoikhoi Modèle:Sfn. Les San forment la population autochtone d'Afrique australe, les Khoïkhoïs étant arrivés beaucoup plus tardModèle:Sfn.

Les Bantous, venus du centre et de l'est du continent, quant à eux, arrivent dans la région vers Modèle:Nobr ; ils dominent et chassent les Khoïkhoï et les San pour devenir la population dominante. Il semblerait qu'au fil du temps, des Khoïkhoï aient abandonné leur mode de vie pastoraliste pour adopter le mode de vie de chasseur-cueilleur des San, probablement à cause d'une sécheresse climatique ; cela les aurait fait considérer comme des San. De la même manière, les bantous Damaras, dans leur migration vers le sud, auraient abandonné l'agriculture pour adopter l'économie des San.

Il reste de nombreux Khoïsan dans les zones arides de la région, notamment dans le désert du Kalahari.

Histoire

Fichier:Sameul Daniell - Khoisan besig om sprinkane te braai - 1804.jpg
Khoisan faisant griller des sauterelles, 1805. Aquatinte par Samuel Daniell.

Dès le début du Paléolithique supérieur, des chasseurs-cueilleurs, relevant de la culture Sangoen, occupent le sud du continent africain dans des endroits où les précipitations annuelles sont inférieures à un mètreModèle:Sfn. Ces populations du Late Stone Age sont les ancêtres des habitants actuels du désert du Kalahari ; les Khoïkhoï et San actuels ressemblent aux restes de squelettes qu'elles ont laisséModèle:Sfn. Les populations Khoïsan d’Afrique australe acquièrent des moutons et du bétail quelques siècles avant l'arrivée des BantousModèle:Sfn. Les études génétiques montrent que l'ascendance des Khoïsans était davantage présente autrefois plus au Nord et à l'Est de l'Afrique qu'elle ne l'est actuellement<ref name="Skoglund201709">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pontus Skoglund et al., Reconstructing Prehistoric African Population Structure, cell.com, Volume 171, Issue 1, P59-71.E21, 21 septembre 2017</ref>.

Les Bantous arrivent vers 500, détenteurs de compétences avancées en agriculture, développées depuis au moins Modèle:An av. J.-C., et maîtrisant la métallurgie du fer. Ils dominent et se métissent avec les Khoïsan, devenant la population majoritaire de l'Afrique australe jusqu'à l'arrivée des Néerlandais en 1652Modèle:Sfn. 22 000 ans auparavant, les Khoïsan représentaient alors la population la plus nombreuse du mondeModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Après l’arrivée des Bantous, les Khoïsan et leur mode de vie pastoral ou de chasseurs-cueilleurs restent dominants à l'ouest de la Modèle:Langue, en actuelle Afrique du Sud, et dans les déserts alentour, où le climat entrave le développement de l'agriculture bantoue, mieux adaptée à des étés humides qu'aux pluies d'hiver de la régionModèle:Sfn.

Durant la période coloniale, les Khoïsan survivent dans ce qui est désormais l'Afrique du Sud, la Namibie et le Botswana. Aujourd'hui, beaucoup de San vivent dans le désert du Kalahari, où ils sont en mesure de préserver leur culture et leur mode de vie. Dans les actuelles Afrique du Sud et Namibie, une grande partie des métis du Cap, des Xhosa et des Tswanas sont d'ascendance partiellement Khoïsan, dépassant de loin, en nombre, les populations Khoïsan proprement dites.

Linguistique

Une des preuves de la présence originelle des Khoïsan en Afrique australe est la répartition actuelle de leurs languesModèle:Note. Les langues du groupe khoïsan présentent d'importantes différences de structure et de vocabulaire en dépit de leur grande proximité géographique, ce qui démontre une longue période d'influences réciproques et de co-évolution des langues dans la même régionModèle:Sfn. Par opposition, les langues des peuples d'origine bantoue de la région, telles celles des Zoulous et des Xhosa, sont très semblables. Cela indique une ascendance commune beaucoup plus récente pour le groupe bantou de la régionModèle:Sfn. Les Xhosa et les Zoulous ont adopté les « clics » représentant les consonnes, caractéristiques des langues khoïsan, ainsi qu'une partie du vocabulaire, dans leur langues respectives.

Génétique et biologie

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Femme Khoïkhoï stéatopyge (vers 1900). Encyclopédie Orgelbrand.

Charles Darwin écrit à propos des Khoïsan et de la sélection sexuelle dans son ouvrage de 1882, La Filiation de l'homme, arguant que la stéatopygie participe à l'évolution au travers de la sélection sexuelle chez l'hommeModèle:Sfn.

Dans les années 1990, des études génétiques sur les peuples du monde montrent que le chromosome Y des San partage certains modèles de polymorphisme distincts de toutes les autres populationsModèle:Sfn. Du fait que le chromosome Y se transmet avec peu d'altérations d'une génération à l'autre, les tests génétiques sur l'ADN l'utilisent pour déterminer quand les différents sous-groupes se sont séparés les uns des autres et, donc, leur ascendance commune. Les auteurs de ces études suggèrent que les San sont l'une des premières populations à se différencier du dernier ancêtre commun à tous les humains existants par filiation patrilinéaire, l'Adam Y chromosomique, dont on estime qu'il vécut il y a 60 à Modèle:UnitéModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les auteurs notent également que leurs résultats doivent être interprétés comme se limitant à constater que les Khoisan « préservent des lignées anciennes » et non pas qu'ils ont « cessé d'évoluer » ou qu'ils sont « anciens », puisque les changements ultérieurs de leur population sont parallèles et similaires à ceux de toutes les autres populations humainesModèle:Sfn. Une population fantôme a été détectée dans le patrimoine génétique des KhoïsanModèle:Refnec.

Plusieurs études sur le chromosome YModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn confirment que les Khoïsan possèdent les haplogroupes du chromosome Y les plus variés, c'est-à-dire les plus anciens. Ces haplogroupes sont des sous-groupes spécifiques des haplogroupes A et B, les deux branches les plus anciennes de l'arbre du chromosome Y humain.

De manière similaire aux découvertes faites à l'occasion des études sur le chromosome Y, les recherches pratiquées sur l'ADN mitochondrial montrent aussi que les Khoïsan sont très fréquemment porteurs des plus anciens haplogroupes de l'arbre de l'ADN mitochondrial. Le plus ancien haplogroupe mitochondrial, le L0d, est très fréquent chez les Khoïkhoï et les SanModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Titres fonciers des Khoïsan

Les Khoïsan font partie des nombreux peuples qui ont été dépossédés de leurs terres par les autorités coloniales au {{#switch: et au début du

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}}. Après la fin de l'apartheid, le gouvernement sud-africain a autorisé jusqu'en 1998 les familles khoïsan à émettre des revendications territoriales pour les terres spoliées après 1913. Le commissaire adjoint sud-africain aux revendications territoriales, Thami Mdontswa, a déclaré qu'une réforme constitutionnelle serait nécessaire pour permettre aux Khoïsan d'engager des poursuites pour des terres qui leur auraient été enlevées avant le 9 juin 1913Modèle:Sfn.

Articles connexes

Notes et références

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Note

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Références

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Bibliographie

Sources de l'article

Bibliographie complémentaire

Liens externes

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