Kiraz (dessinateur)

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Kiraz, pseudonyme d'Edmond Kirazian, né le Modèle:Date de naissance au Caire (Égypte) et mort le Modèle:Date de décès à Paris, est un dessinateur de presse français, connu pour être le créateur des Parisiennes.

Biographie

Les débuts

Edmond Kirazian naît le Modèle:Date de naissance au Caire<ref name="Pasamonik">Didier Pasamonik, « Kiraz (Les Parisiennes) : « Dassault attendait mon dessin tous les mercredis, il voulait qu’on le lui apporte en premier ! », sur actuabd.com, Modèle:Date- (consulté le 27 mai 2019).</ref> de parents francophiles d'origine arménienne : il est prénommé Edmond en hommage à Edmond Rostand. Ses parents, Léon Kiraz et Eliz Setyan, sont venus de Turquie et se sont installés en Égypte. À dix ans, il exécute sa première peinture, visible des deux côtés, car il ignore comment on apprête une toile. L’œuvre se trouve à présent dans l’église arménienne de Bagdad, où chacun peut l’admirer Modèle:Citation<ref name="Kinkelin">Anne de Kinkelin, « Kiraz fête les Parisiennes », sur joyce.fr, archivé le 23 février 2011 sur archive.wikiwix.com (consulté le Modèle:Date-).</ref>. Edmond étudie au collège des frères des Écoles chrétiennes<ref name=Pasamonik/>. Il parle arménien, arabe, français et anglais<ref name="carnavalet">« Les Parisiennes de Kiraz », sur carnavalet.paris.fr, 2008 (consulté le Modèle:Date-).</ref>. Il n'a pas de formation artistique : Modèle:Citation<ref name=Pasamonik/>.

À Modèle:Nombre, il entame sous le nom de « Kiraz » une carrière de dessinateur politique dans des journaux égyptiens : Image, la revue des troupes britanniques Parade, le quotidien de langue française La Réforme d’Alexandrie, l’hebdomadaire de langue arabe Al Moussavar<ref name="Bio">« Biographie Kiraz », sur kiraz-artworks.com, archivé le 6 mai 2015 sur archive.wikiwix.com (consulté le Modèle:Date-).</ref>, l’hebdomadaire Al Itnein<ref name=carnavalet/>… Il devient un caricaturiste réputé, et gagne fort bien sa vie : Modèle:Citation En 1942, Kiraz, qui produit jusqu’à cinq dessins par jour, découvre avec enthousiasme le travail de David Low, dessinateur politique du Daily Mail<ref name=carnavalet/>.

À Modèle:Nombre, en 1946, il se rend à Paris<ref name=Pasamonik/>, muni de ses économies et du mot d’une amie dont les parents possèdent un hôtel particulier avenue Montaigne<ref>La précision a son importance quand on connaît l’univers « mode » et bourgeois des Parisiennes : sur la très chic avenue Montaigne s'alignent les boutiques de prestigieux couturiers. Le destin de Kiraz sera marqué par l’avenue Montaigne, puisque c’est là qu’il découvrira la rédaction de La Bataille et que c’est à l’angle de cette avenue et des Champs-Élysées que trône le siège de Jours de France.</ref>. La gardienne le laisse choisir entre les Modèle:Nombre. Il choisit la plus belle. Pendant un an, il s’applique à découvrir un Paris qui, Modèle:Citation<ref name="Je les aime">Notice biographique, rabat de jaquette de Je les aime comme ça.</ref>. Une de ses activités favorites consiste à aller s'asseoir au jardin du Luxembourg, en compagnie d’un ami, et attribuer une note sur dix aux jolies Parisiennes qui passent : Modèle:Citation s’exclame-t-il. Au bout d'un an, ses économies se sont envolées<ref name=Kinkelin/>. Il retourne en Égypte.

Mais Kiraz est tombé amoureux de Paris et, en 1948, il revient s’y installer pour de bon<ref name=carnavalet/>, Modèle:Citation<ref name="Je les aime"/>. Kiraz est un admirateur de Velasquez, de Vermeer, de Bonnard. À Montparnasse (il a son atelier boulevard Raspail), il côtoie les artistes. Il fréquente l’Académie de la Grande Chaumière<ref name=carnavalet/>, où il étudie le nu.

Avenue Montaigne, il a remarqué la rédaction du journal La Bataille<ref name=Pasamonik/>. Il y collabore de 1949 à 1951. Il dessine ensuite dans Le Rouge et le Noir (1951-1952)<ref name=Bio/>. C’est le Modèle:Date-, dans le Modèle:Nobr de Samedi Soir, qu’apparaît Line, sa première figure féminine. Et c’est le Modèle:Date-, dans le Modèle:Nobr de Samedi Soir, qu’il commence un « Carnet de belles ». Il collabore à ce journal jusqu’en Modèle:Date-. Mais il abandonne peu à peu le dessin politique, et poursuit sa rubrique « Carnets de belles » dans Ici Paris, de 1955 à 1964<ref name=carnavalet/>.

Jours de France

En 1959, Marcel Dassault remarque les dessins de Kiraz dans Ici Paris. Il lui demande d’assurer deux pages de dessins d’humour dans son hebdomadaire, Jours de France. Marcel Dassault propose d’intituler ces deux pages « Les Parisiennes ». Kiraz trouve le titre affligeant, mais il accepte<ref name=carnavalet/>.

Jours de France voit apparaître les créatures sophistiquées de Kiraz — chaque semaine dans un décor nouveau : Parisiennes au bureau, Parisiennes au volant, Parisiennes en vacances<ref name=carnavalet/>… Ces nunuches filiformes, aux jambes démesurées, commencent par déconcerter. Puis elles séduisent. Écervelées, acidulées, pimpantes, sexy, elles proposent Modèle:Citation<ref>Catherine Schwaab, en 1995. Cité par Solo, Plus de Modèle:Nombre de presse et Modèle:Nombre : en France de Daumier à l’an 2000, Solo-Saint-Martin et Aedis, 2004.</ref>.

Modèle:Citation, relève le peintre et essayiste Ange-Henri Pieraggi. Les yeux en amande, les lignes fluides, un trait stylisé de beaucoup de classe, les reflets de la mode, l’univers des beaux quartiers, le détail fashion, une aisance à interpréter l'air du temps, un humour très personnel imposent Kiraz comme un dessinateur complètement hors normes, et lui valent un grand succès. Modèle:Citation<ref>Carla Bruni, préface de Les Parisiennes se marient.</ref>.

Le Modèle:Date-, dans le Modèle:Nobr, apparaît sur toute une page, en plus des deux pages noir et blanc, un grand dessin couleur : le premier « Kiraz-color »<ref name=carnavalet/>. Modèle:Citation, rappelle Olivier Dassault. Un Kiraz-color n’est pas un dessin « mis en couleur », mais une exigeante composition tonale où Kiraz, qui semble ne travailler que par plaisir, peut s’adonner à sa passion première de la peinture. La légende humoristique vient souvent en dernier, le mercredi, vers quatre heures moins cinq, lorsque l’artiste « paniqué » reconnaît dans l’escalier le pas du coursier de Jours de France<ref name=carnavalet/>.

Modèle:Citation Et le fait est que l’élégance des Parisiennes va inspirer plus d’un créateur. Le style de grands couturiers, celui de pionniers du prêt-à-porter (le New Look de Dior, Chanel, Courrèges, Cardin, Lacroix, Scherrer) trouvent une nouvelle impulsion dans les dessins de Kiraz<ref name=carnavalet/>. Modestement, Kiraz prétend s'inspirer lui-même de silhouettes aperçues dans la rue, de ces terrasses de café où il aime s’installer pour écouter et observer<ref name="Je les aime"/> : Modèle:Citation<ref>Rabat de jaquette, Jamais le premier soir.</ref>.

Les choses se passent au mieux avec Marcel Dassault : Modèle:Citation<ref name=Pasamonik/>. De 1959 à 1987, Kiraz publie dans Jours de France des milliers de dessins<ref>Modèle:Citation, dit la notice biographique, sur le rabat de jaquette de Je les aime comme ça. Le chiffre paraît élevé : l’éditeur a peut-être confondu avec une période plus large de la carrière de Kiraz. À raison de six dessins hebdomadaires, puis sept, on peut estimer la production de Kiraz pour Jours de France à quelque Modèle:Nombre.</ref> (jamais un dessin n’a été refusé<ref name="Je les aime"/>). Quelques mois après la mort de Marcel Dassault, Kiraz arrête sa collaboration à Jours de France (no 1672, du Modèle:Date-). L’hebdomadaire cesse de paraître deux ans plus tard<ref name=carnavalet/>.

L’après Jours de France

Fichier:Kiraz tombe.jpg
Plaque funéraire de Kiraz au cimetière du Montparnasse (division 2).

Si le nom de Kiraz reste associé à l’histoire de Jours de France, le dessinateur collabore aussi à Gala (de 1995 à 2000<ref name=carnavalet/>), à Paris Match, à Vogue, à Glamour (septembre à Modèle:Date-<ref name=carnavalet/>), à ABC hebdomadaire (Espagne), à Ola (Espagne), à Grazia (Italie), et aussi à Playboy (dès 1970)<ref name=Bio/> où le dessin se fait plus coquin.

Ses Parisiennes sont également très demandées en publicité<ref name="Campagnes pub">Modèle:Citation « Biographie Kiraz », article cité.</ref> : Perrier (à partir de 1962), Scandale (1968-1969), Candia (début des années 1970), Loto, les stylos Parker (1978), Clio Chipie de Renault (1995), Canderel<ref>Dessins réunis dans Canderel : le livre, Canderel, 1999.</ref> (1995 à 2003), Gaston De Lagrange, Monoprix, Nivea (1997), boutique Serendipity (à Sony Plaza, au Japon, en 2004)<ref name="Campagnes pub"/>Modèle:Etc

Kiraz meurt le Modèle:Date de décès- dans le [[6e arrondissement de Paris|Modèle:6e de Paris]]<ref>Modèle:Lien web</ref>, à l'âge de 96 ans. Crématisé, ses cendres reposent dans une chapelle réaffectée de la Modèle:2e division du cimetière du Montparnasse<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Publications

Recueils

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Catalogue d'exposition

Notes et références

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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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