La Flamengrie (Nord)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
La Flamengrie est une commune française, située dans le département du Nord en région Hauts-de-France.
Géographie
La Flamengrie a une position très particulière sur la frontière franco-belge à la croisée de deux routes l'une longeant la frontière, l'autre conduisant en Belgique des deux côtés. Des maisons ont été construites du côté belge de ces routes et La Flamengrie est, de fait, un village franco-belge. Cette situation amène, par exemple la traversée du village français par la camionnette de la poste belge pour porter le courrier à ces maisons belges comprenant l’unique bistrot de la localité. Le jour du Modèle:Date-, la fanfare du village belge voisin vient devant le monument aux morts, jouer aussi bien la « Marseillaise » que la « Brabançonne », l’hymne national belge.
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La Flamengrie est sur la frontière.
La Flamengrie est limitrophe des communes suivantes :
Rose des vents | Honnelles Modèle:Petites capitales | Rose des vents | ||
Honnelles Modèle:Petites capitales Wargnies-le-Petit |
Modèle:Abréviation discrète | Honnelles Modèle:Petites capitales Bettrechies | ||
Modèle:Abréviation discrète La Flamengrie Modèle:Abréviation discrète | ||||
Modèle:Abréviation discrète | ||||
Preux-au-Sart | Saint-Waast | Saint-Waast{{#if:| | ||
Enclave : }} |
Urbanisme
Typologie
La Flamengrie est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valenciennes (partie française), dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (45,6 %), terres arables (45,2 %), zones urbanisées (7,7 %), prairies (1,2 %), forêts (0,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Modèle:Section vide ou incomplète
Histoire
- 1678 - La Flamengrie est rattachée à la France : La frontière nord de la France est essentiellement issue des conquêtes successives de Louis XIV sur les Pays-Bas espagnols au XVIIe siècle. Dans une partie du Hainaut, elle date plus précisément du Traité de Nimègue (1678) : les places-fortes de Condé, Valenciennes, Maubeuge conquises par Louis XIV ont été attribuées à la France, ainsi que Bavay, ville non fortifiée. De même tous les villages dépendant de ces villes sont devenus français et la limite du territoire de ces villages a déterminé la frontière.
La Flamengrie faisait alors partie de la « prévôté » de Bavay et est devenue française, tandis que le village voisin de Roisin était dans la prévôté de Mons et est resté espagnol. Il se trouve que les seigneurs de Roisin possédaient de grands bois, le bois de Roisin situé au sud de La Flamengrie et le bois du Perchois situé à l’est, qui sont également restés espagnols. La Flamengrie s’est ainsi trouvée entourée de terres espagnoles. Qui plus est, la route qui allait de Valenciennes à Bavay, puis à Maubeuge, était interrompue par ces bois où contrebandiers et brigands pouvaient échapper aux autorités françaises. La liaison entre les places-fortes de Valenciennes et Maubeuge n’était pas sure ; la voiture de l’Intendant du Hainaut y a même été attaquée.
- 1779 - Fixation de la frontière : Tout au long du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, des conférences diplomatiques ont eu lieu entre Français et Autrichiens (qui avaient succédé aux Espagnols aux Pays-Bas) afin de rectifier la frontière et de supprimer les enclaves comme celle de La Flamengrie. Les Français, soucieux de sécuriser la route de Valenciennes à Maubeuge, demandaient, au minimum, la cession du bois de Roisin. Finalement, lors d’une convention pour la modification de la frontière signée le Modèle:Date-, la France obtient seulement une partie du Bois de Roisin ; encore faut-il céder à l’Autriche la même superficie en terres agricoles prises tout autour du village de La Flamengrie. Pendant l’été 1780, les bois et les parcelles non construites et non habitées autour du village sont arpentés, mesurés et cartographiés. Une nouvelle limite est ainsi définie, qui imposera aux habitants toute une série de contraintes. Des bornes sont placées en 1781 le long de cette frontière modifiée, à chaque changement de direction de son tracé ; comme ce tracé est particulièrement tortueux, il ne faut pas moins de 65 bornes. Ces bornes diffèrent des bornes plus simples qu’on trouve ailleurs sur la frontière. En pierre bleue sculptée, elles portent d'un côté le mot « FRANCE » surmonté des trois fleurs de lys royales et de l'autre, le mot « AUTRICHE » surmonté de l'aigle bicéphale couronné, emblème de l'empire autrichien des Habsbourg ; sur le dessus de chaque borne est gravé son numéro d'ordre allant de 1 à 65. On peut encore voir aujourd'hui une cinquantaine de ces bornes, la plupart en bon état ; une vingtaine sont à proximité des rues et chemins de La Flamengrie, les autres sont dans la campagne, au détour des haies.
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Face autrichienne (aigle bicéphale des Habsbourg) d'une ancienne borne frontière.
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Face française (trois fleurs de lys du royaume de France) d'une ancienne borne frontière.
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Borne 46 sur le sentier « Voit n'y goutte ».
La présence de la frontière, si près du cœur du village, a profondément marqué la vie des habitants...
Ce village fut le lieu de nombreuses anecdotes concernant les contrebandiers et leur traque par les douaniers...
- Guerre 1914-1918 : Le village se trouvera en zone d'occupation allemande pendant la guerre. il sera libéré le 6 novembre 1918 par des troupes britanniques.
Héraldique
Politique et administration
Maire de 1802 à 1807 : P. J. Crasquin<ref>Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 276, lire en ligne.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Modèle:Population de France/section
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 34,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 24,8 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait Modèle:Nobr pour Modèle:Nobr, soit un taux de 51,42 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,23 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Modèle:Pyramide des âges communes de France
Lieux et monuments
- L'église Saint-Gilles de 1859.
- Une cinquantaine de bornes frontières sculptées datant de 1780 (sur les 65 qui existaient à l'origine).
- La chapelle des Français, bâtie à la limite de Roisin en mémoire de réfugiés français de la guerre de 1870 ; la chapelle Notre-Dame de Bon Secours.
- La statue de Marianne (1889), don de la République reconnaissante pour le vote du refus du boulangisme, Modèle:Date-. La statue, haute d'environ 1,80 m dorée à la feuille, a été volée en 2008<ref>http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Maubeuge/actualite/Autour_de_Maubeuge/Maubeuge_et_sa_region/2008/10/08/article_a-la-flamengrie-on-a-vole-marianne-aux-f.shtml La Voix du Nord du 8 novembre 2008</ref>. Une petite réplique en terre cuite est placée dans la mairie en Modèle:Date- en attendant la création d'une nouvelle statue grandeur originale<ref>http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Maubeuge/actualite/Autour_de_Maubeuge/De_Jeumont_a_Bavay/2009/06/20/article_la-commune-retrouve-une-marianne-repliqu.shtml La Voix du Nord du 20 juin 2009</ref>.
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L'église.
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La chapelle des Français.
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Notre-Dame de Bonsecours.
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Le monument aux morts.
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Détail sur une maison.
Personnalités liées à la commune
- Constantin Mils (1816-1886), artiste peintre né à la Flamengrie, élève de François-Édouard Picot<ref>Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.</ref>, il fut directeur de l'Académie de peinture de Roubaix où il eut notamment pour élèves Rémy Cogghe, Jean-Joseph Weerts et Henri Van Dyck. Ses traits nous sont conservés par le portrait en médaillon qu'en fit le sculpteur Gustave Crauk et qui orne sa sépulture au cimetière de Roubaix.
- Fernand Hippolyte Robaut (1914-2008), issu d'une ancienne famille de La Flamengrie, connu pour sa culture et son humour.
Pour approfondir
Bibliographie
"La Flamengrie, village marqué par la frontière" par Jean-Louis Renteux, 1978, IPNS, La Flamengrie"