La Brabançonne

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Titre en italique Modèle:Infobox Hymne

La Brabançonne est l'hymne national de la Belgique. Les paroles existent en français, en néerlandais et en allemand. Les paroles originales ont été créées en français ; les deux autres versions officielles (en néerlandais et en allemand) sont donc des adaptations de la version française.

Histoire

En Modèle:Date-, les Belges ne chantaient pas d’autres refrains patriotiques que « la Parisienne » et « la Marseillaise »<ref name=Hymans>Louis Hymans, Bruxelles à travers les âges, Bruxelles, s.d. (circa 1870), Modèle:P..</ref>. Jenneval, un acteur français, originaire de Lyon, séjournant en Belgique et le ténor bruxellois François Van Campenhout seront respectivement l’auteur originel et le compositeur de l’hymne national belge, d’abord intitulé la Bruxelloise, puis la Brabançonne<ref name=Morelli>Anne Morelli, « La construction des symboles « patriotiques » de la Belgique, de ses régions et communautés », dans Les grands mythes de l’histoire de Belgique, de Flandre et de Wallonie, Bruxelles, Evo-histoire, 1995, Modèle:P..</ref>. Selon la légende l'hymne fut écrit durant une réunion au café L'Aigle d'Or. La musique et la chanson ont été jouées pour la première fois en Modèle:Date-.

Les paroles actuelles de la Brabançonne ne datent pas de la révolution belge mais de 1860 et ne furent pas écrites par Jenneval mais par Charles Rogier. Les paroles originelles composées par Jenneval, de son vrai nom Alexandre Dechet, à la fin d'Modèle:Date- étaient à l’origine destinées à stigmatiser les pilleurs belges et à glorifier la sagesse du roi des Pays-Bas qui, s’il satisfait aux revendications belges, restera « père » des Belges et deviendra « l’exemple des rois ». Mais une nouvelle version, nettement anti-néerlandaise, va naître sous la plume de Jenneval lors de la contre attaque des troupes du roi des Pays-Bas qui suivit le bombardement d'Anvers<ref name="Paroles et musique de la Brabançonne">Modèle:Lien web.</ref>.

Première version de la Brabançonne qui a permis aux Belges de se soulever contre Nassau (27 août 1830)

Selon la tradition<ref name="Hymnes - La Belgique - Portail des services publics belges">Hymne national belge sur le portail fédéral belge</ref>, c'est au café « À l'aigle d'or » tenu par Cantoni, rue de la Fourche près de la place de la Monnaie, que Jenneval a écrit le premier texte de la Brabançonne. Ce texte s'inscrit dans l'optique qu'un accord pacifique est encore possible : il s'agit d'un avertissement à Guillaume Ier d'Orange-Nassau, roi des Pays-Bas. On trouve dans le journal bruxellois L'Écho des Pays-Bas du Modèle:Date- le texte suivant (orthographe d'époque !)<ref>Le Magasin pittoresque, collection de divers documents anciens: http://www.magasinpittoresque.be/belgique/la-brabanconne.htm</ref>,<ref name="Paroles et musique de la Brabançonne"/> :

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C'est un poème que François Van Campenhout n'a pas encore mis en musique. Le même journal propose en sous-titre une indication musicale (air : des lanciers polonais<ref>Modèle:Lien web</ref>).

Deuxième version corrigée de Jenneval de la Brabançonne (chantée le 12 septembre 1830)

Le texte publié est mis en musique par François Van Campenhout et revu par Jenneval qui corrige et permute les 2 premiers couplets. Cette version est chantée par le ténor Lafeuillade au Théâtre Royal de la Monnaie qui rouvre ses portes le Modèle:Date-<ref name="Maison du souvenir">Site de la Maison du Souvenir d'Oupeye (http://www.maisondusouvenir.be/quatre_versions_de_la_brabanconne.php)</ref>, après avoir été fermé à la suite des émeutes de la fin du mois d'août.

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Troisième version de Jenneval de la Brabançonne, nettement anti-orangiste (27 (?) septembre 1830)<ref>Antoine Pickels et Jacques Sojcher "Belgique, toujours grande et belle", revue de l'Université de Bruxelles, Éditions Complexe, Modèle:P. et svtes (sur Google Books https://books.google.be/books/about/Belgique.html?id=Iv_A1O4MY-IC&redir_esc=y)</ref>

Après les « journées de septembre », et quelques semaines avant de mourir la tête arrachée par un boulet hollandais près d'Anvers, Jenneval modifia ses paroles pour condamner la campagne des Dix-Jours lancée par l’armée hollandaise contre l’indépendance de la Belgique. Il y flétrit l’image du roi et exalte les martyrs de la révolution. C'est cette version que F. Van Campenhout chanta le Modèle:Date- à "l'aigle d'or"<ref>Site des Arquebusiers de Visé: "La Brabançonne" (http://arquebusiers.be/brabanconne.htm)</ref>. Constantin Rodenbach (1791-1846) en serait le principal auteur d'après un texte écrit de sa main.

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Voici le couplet fait par le frère de Jenneval lorsque celui-ci fut tué lors des combats. Modèle:Vers

Version de 1860 (version actuelle)

Les paroles actuelles ne sont pas l'œuvre de Jenneval, elles datent de 1860 et ont été modifiées sur ordre de Charles Rogier qui remanie les vers de Jenneval en un texte jugé plus consensuel<ref name="Maison du souvenir" />, inspiré par la version rédigée par Louis Hymans en 1852<ref>Modèle:Lien web</ref>. D'abord pour atténuer les insultes envers le royaume des Pays-Bas avec lequel la Belgique était désormais en paix ; et ensuite pour faire croire qu’avant la révolution de 1830, la Belgique existait sous « domination étrangère » <ref>C.F. paroles de la Brabançonne de 1860 : Après des siècles et des siècles d’esclavage ; le Belge sortant du tombeau ; a reconquis par son courage ; son nom, ses droits et son drapeau.</ref>. Les historiens actuels considèrent que ces dernières affirmations sont des anachronismes et que les régimes, même s’ils étaient « étrangers »<ref>Les souverains gouvernaient depuis Vienne, Madrid…</ref>, étaient légitimes aux yeux du peuple<ref>C.F. Jean Stegers, le mythe des dominations étrangères dans l’historiographie belge, in Revue belge de philosophie et d’histoire, tome 59 (1981), Modèle:Pp.. </ref>, pourvu qu'ils respectassent leurs droits fondamentaux. Selon Léon van der Essen, la Brabançonne falsifie l’histoire. « Nous n’avons jamais connu des siècles d’esclavage ; nous avons toujours été gouvernés et dirigés par des princes nationaux, nous avons vécu d’après le jeu de nos propres institutions, libres de toute contrainte ; nous n’avons pas été des esclaves de l’étranger. (…) La Belgique n’a jamais été soumise à l’Espagne comme telle, ni à l’Autriche comme telle, mais bien à des princes de la branche espagnole des Habsbourg ou à des empereurs de la branche autrichienne de cette même famille. Ces princes n’étaient pas pour nous des étrangers, mais par droit de succession et d’héritage, les successeurs légitimes (…) de nos souverains nationaux du moyen âge, comtes de Flandre, ducs de Brabant, etc. »<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

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La musique de la Brabançonne a été si souvent modifiée par les arrangeurs que le ministre de la guerre belge, par un arrêté du Modèle:Date-, a prescrit aux musiques militaires d'avoir à se conformer à une partition arrangée par Valentin Bender, inspecteur des musiques de l'armée belge.

Différentes commissions ont été chargées d'examiner le texte et la mélodie de La Brabançonne et d'en établir une version officielle. Une circulaire ministérielle du Ministère de l'Intérieur du Modèle:Date- décréta que seule la Modèle:4e du texte de Charles Rogier devait être considérée comme officielle, tant en français qu'en néerlandais<ref name="Hymnes - La Belgique - Portail des services publics belges" />.

Un texte officiellement autorisé de l'hymne national en néerlandais n'existe que depuis 1938.

Paroles

En français<ref>Modèle:Lien web</ref>

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En néerlandais<ref>Modèle:Lien web</ref>

Paroles en néerlandais Traduction littérale
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En allemand (Modèle:Lang)

Paroles en allemand Traduction littérale
<poem>Modèle:Lang</poem> <poem>Ô cher pays, ô terre de Belgique,

À toi notre cœur, à toi notre main, À toi, notre sang, terre natale, Nous te le jurons, ô patrie ! Ainsi épanouis-toi, heureuse, dans la pleine beauté Vers laquelle la liberté t'élève, Et désormais tes fils chantent : Vivent la Loi, le Roi, la Liberté ! (ter)</poem>

En wallon (Modèle:Langue)

<poem>Modèle:Lang</poem>

Version trilingue

<poem>
O dierbaar België, O heilig land der Vad'ren,
Onze ziel en ons hart zijn u gewijd.
À toi notre sang, ô Patrie!
Nous le jurons tous, tu vivras!
So blühe froh in voller Schöne,
zu der die Freiheit Dich erzog,
und fortan singen Deine Söhne:
Le Roi, la Loi, la Liberté!
Het woord getrouw, dat g' onbevreesd moogt spreken,
Voor Vorst, voor Vrijheid en voor Recht!
Gesetz und König und die Freiheit hoch!
Le Roi, la Loi, la Liberté!</poem>

Version non officielle

On trouve également, dans certains manuels de l'enseignement catholique ainsi que dans les chansonniers de scouts catholiques, cette version datant de 1953 : Modèle:Vers

Notoriété

Fichier:Brabançonne Place Surlet de Chokier 01.JPG
La Statue de la Brabançonne œuvre du sculpteur Charles Samuel sur la Place Surlet de Chokier à Bruxelles. La troisième version de la Brabançonne est inscrite sur le socle de la statue.

La Brabançonne n'est pas seulement le nom de l'hymne national belge, c'est aussi un monument de la place Surlet de Chokier à Bruxelles. Ce monument, la Statue de la Brabançonne, contient quelques fragments de l'hymne en trois langues.

L'avenue de la Brabançonne est située sur les communes de Bruxelles-ville et de Schaerbeek.

Notes et références

<references/>

Voir également

Articles connexes

Liens autres

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