Guillaume Ier (roi des Pays-Bas)
Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Politicien
Guillaume Frédéric d'Orange-Nassau (Willem Frederik van Oranje-Nassau en néerlandais), né le Modèle:Date de naissance à La Haye et mort le Modèle:Date de décès à Berlin, est prince souverain des Pays-Bas de 1813 à 1815, puis roi des Pays-Bas sous le nom de Modèle:Guillaume Ier et simultanément duc puis grand-duc de Luxembourg de 1815 à 1840.
Lignage
Modèle:Guillaume Ier est le fils de Modèle:Souverain3 et de Wilhelmine de Prusse. Il appartient à la sixième branche (Nassau-Dietz) issue de la seconde branche (Nassau-Dillenbourg) de la maison de Nassau. Cette lignée de Nassau-Dietz, aujourd'hui Orange-Nassau, appartient à la tige ottonienne qui donna des stathouders à la Flandre, la Hollande, la Frise, la Zélande, la Gueldre, un roi d'Angleterre et d'Écosse en la personne de Modèle:Souverain3, et des rois et reines aux Pays-Bas. Il est l'ancêtre du roi Guillaume-Alexandre.
Biographie
Lorsque les troupes françaises quittèrent les Pays-Bas en 1813, un gouvernement provisoire prit le pouvoir. Celui-ci était formé par le comte Leopold van Limburg Stirum, Modèle:Lien et Gijsbert Karel van Hogendorp. Ceux-ci invitèrent le prince Guillaume afin de lui offrir le trône des Pays-Bas. Il refusa une première fois le trône en Modèle:Date-, puis l'accepta finalement avec une constitution qui garantissait des pouvoirs étendus au nouveau prince souverain. Il ne se proclama roi des Pays-Bas qu'en Modèle:Date.
Le royaume uni des Pays-Bas fut créé au congrès de Vienne et s'étendait sur les actuels Pays-Bas et Belgique (sauf la province de Luxembourg belge). Le Luxembourg, élevé au rang de grand-duché, était indépendant (et faisait en superficie le double du grand-duché actuel) mais son souverain était le roi des Pays-Bas. Ce royaume avait donc les limites du Benelux (hors les cantons de la Belgique orientale alors allemands) actuel mais sous un unique souverain conservateur et protestant, comme le sera d'ailleurs également Modèle:Souverain2.
Le Luxembourg, promu au rang de grand-duché, qui devenait indépendant et membre de la Confédération germanique, lui était remis à titre personnel, en compensation de ses pertes patrimoniales dans l'espace allemand (à l'est de Coblence) au profit de la Prusse qui s'était étendue en Rhénanie.
Il tenta d'unir les peuples des anciennes Provinces-Unies, des Pays-Bas autrichiens et de la principauté de Liège, par une politique favorisant le développement économique. Souverain d'un royaume dont les populations méridionales étaient catholiques, il signa en 1827 un concordat avec le pape Modèle:Souverain2.
Ainsi, il décida de la canalisation de la Sambre, le creusement des canaux Gand-Terneuzen, Bruxelles-Charleroi, Meuse-Moselle et autres. Il a aussi fondé les universités de Liège, Gand et Louvain.
Cependant, sa politique autocratique et anticléricale provoque l'hostilité de l'Église catholique et le mécontentement des futurs Belges envers ce roi protestant. Néanmoins ils choisirent un nouveau roi lui aussi protestant : Modèle:Souverain2.
Après la Révolution belge de Modèle:Date, il se porta candidat au trône de Belgique, mais sa candidature fut unanimement rejetée. Modèle:Guillaume Ier tenta de reprendre la Belgique par les armes mais celle-ci, bénéficiant du soutien de la France de la monarchie de Juillet, obtint en 1830 son indépendance et mit à sa tête un prince soutenu par l'Angleterre, Léopold de Saxe-Cobourg-Saalfeld, qui était oncle de la future reine Victoria et épousera en 1832 Louise-Marie d'Orléans, fille aînée de Modèle:Souverain2, roi des Français.
Toutefois, les Pays-Bas (amputés d'une partie du Limbourg) et le Luxembourg (amputé de sa moitié occidentale) restèrent unis sous le règne de Modèle:Guillaume Ier qui n'accepta cet état de fait qu'en 1839.
Vaincu et contesté, Modèle:Guillaume Ier abdiqua en 1840 pour pouvoir se remarier avec la femme de son choix, une dame catholique et wallonne, Henriette d'Oultremont. Il reprit alors le titre de Nassau.
La politique de Modèle:Guillaume Ier en Wallonie
Le roi Modèle:Guillaume Ier jeta les bases de la prospérité économique de la Wallonie. Il favorisa l'installation d'industriels, tels que John Cockerill, et améliora les voies navigables par le creusement de canaux, tels que le canal Bruxelles-Charleroi. Il fonda l'université de Liège, première université wallonne, en 1817. Le roi compte de nombreux soutiens en Wallonie. Le projet de constitution proposé au vote en 1815 est ainsi adopté à la quasi-unanimité en Wallonie, tandis qu'il est unanimement rejeté dans les provinces flamandes. Lors de la Révolution belge, les principaux centres orangistes seront situés dans les grandes villes industrielles wallonnes<ref>Het verloren koninkrijk, par Els Witte, éd. De Bezige Bij.</ref>. Il épouse une wallonne, Henriette d'Oultremont, en 1841.
Titres
- Prince d'Orange-Nassau
- Marquis de Veere et Flessingue
- Comte de Buren, Culembourg, Leerdam et Vianden
- Vicomte d'Anvers
- Baron de Aggeris, Bréda, Cranendonck, Pays de Cuijk, Daesburg, Eindhoven, Grave, De Lek, IJsselstein, Diest, Grimbergen, Herstal, Warneton, Arlay et Nozeroy
- Seigneur héréditaire d'Ameland
- Seigneur de Baarn, Bredevoort, Borculo, Mont-Sainte-Gertrude, Hooge en Lage Zwaluwe, Klundert, Lichtenvoorde, Liesveld, 't Loo, Montfort, Naaldwijk, Niervaart, Polanen, Steenbergen, Sint-Maartensdijk, Soest, Ter Eem, Turnhout, Willemstad, Zevenbergen, Bütgenbach, Saint-Vith et Besançon.
Ascendance
Mariage et descendance
En 1791, il épousa Wilhelmine de Prusse (1774 – 1837), fille de Modèle:Souverain2. Six enfants sont nés de cette union :
- Modèle:Souverain2, roi des Pays-Bas (1792 – 1849), épousa en 1816 Anna Pavlovna de Russie (1795 – 1865), fille du tsar Modèle:Souverain2 ;
- un enfant mort-né en 1795 ;
- Frédéric d'Orange-Nassau (1797 – 1881), en 1825 il épousa Louise de Prusse (1808 – 1870), fille de Modèle:Souverain2, dont quatre enfants ;
- Pauline d'Orange-Nassau (1800 – 1806) ;
- un enfant mort-né en 1806 ;
- Marianne d'Orange-Nassau (1810 – 1883), en 1830 elle épousa le prince Albert de Prusse (1809 – 1872), divorcés en 1849, puis épouse morganatiquement en secondes noces Modèle:Lien (1809 – 1873).
Après son abdication, il épousa en secondes noces à Berlin le Modèle:Date Henriette d'Oultremont (1792 – 1864) qui était sa maîtresse depuis 1810.