Lac de Grand-Lieu
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Le lac de Grand-Lieu est un lac situé en France, dans le département de la Loire-Atlantique. Situé au sud-ouest de Nantes (les communes de Bouaye et Saint-Aignan-Grandlieu qui le bordent au nord font partie de Nantes Métropole), ainsi qu'à une dizaine de kilomètres au sud de la Loire, il s'étend en quasi-totalité sur le territoire de la commune de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu.
Du fait de la très faible déclivité du terrain qu'il recouvre, il est caractérisé par une superficie très fluctuante, une faible profondeur, et un fonctionnement qui évoque plutôt celui de grands lacs peu profonds comme le lac Tchad, que celui de la plupart des autres grands lacs de France<ref>Modèle:Article.</ref>. Il s'agit en hiver du plus grand lac naturel de plaine français.
La faune et la flore du lac sont remarquables, et c'est à ce titre qu'il est classé comme réserve naturelle nationale pour sa plus grande partie (Modèle:Conversion)<ref name="RNN">Modèle:Lien web.</ref> et réserve naturelle régionale pour sa partie orientale (soit Modèle:Conversion)<ref name="RNR">Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Nombre d'oiseaux, Modèle:Nombre de reptiles et batraciens, Modèle:Nombre de poissons et une cinquantaine de mammifères peuplent le site. C'est notamment un milieu très favorable pour l'anguille d'Europe. La zone du lac abrite Modèle:Nombre de végétaux et 220 d'algues. Huit de ces plantes sont protégées au niveau international. La majeure partie du lac est recouverte d'herbiers flottants.
Il a été classé en 1995 comme zone humide d'importance internationale par la convention de Ramsar<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Géographie
Le lac de Grand-Lieu est à la fois vaste et très peu profond (Modèle:Unité de profondeur moyenne en été, environ Modèle:Unité en hiver), ce qui explique ses spécificités écologiques<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il occupe une cuvette de faible profondeur et aux bords de faible dénivelé. Pour cette raison, les contours du lac sont particulièrement changeants. Quant à sa superficie, elle varie du simple au double au cours d'une année, passant d'environ Modèle:Unité en été à Modèle:Unité en hiver.
Environ Modèle:Unité, principalement dans sa partie est, sont formés par un cœur d'eaux plus vives. Au-delà, le lac est composé de forêts flottantes dites levis, de marais et de prairies inondables, recouverts ou non selon la saison.
Caractéristiques
Il s'agit d'un lac d'effondrement présentant une grande variété de milieux (source Natura 2000<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>) :
Milieu | Proportion |
---|---|
Eau douce intérieure (eau stagnante, eau courante) | 40 % |
Marais (végétation de ceinture), bas-marais, tourbières | 20 % |
Prairies semi-naturelles humides, prairies mésophiles améliorées | 20 % |
Landes, broussailles, recrus, maquis et garrigues, phrygana | 10 % |
Autres (zones urbanisées et industrielles, routes, décharges, mines, etc.) | 8 % |
Forêts de résineux | 2 % |
Eau libre
La superficie en eaux libres<ref group="n">L'eau libre s'entend ici comme une étendue d'eau dégagée de toute végétation.</ref> atteint son maximum (environ Modèle:Unité) en hiver, lorsque les herbiers flottants disparaissent. La zone s'est accrue de près de Modèle:Unité en dix ans, diminuant d'autant la surface des roselières. C'est dans les eaux libres qu'exercent les pêcheurs professionnels. Au centre du lac, le potamot nageant parsème les eaux libres<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.
Roselière boisée
Les roselières boisées du lac de Grand-Lieu sont typiquement constituées de saulaies et de phragmitaies. C'est là que les fuligules milouin et morillon construisent leurs nids et pondent. On y trouve également des colonies de grands échassiers. En mai, ces zones sont en eau sur Modèle:Unité, ce qui leur donne un aspect expliquant la comparaison qui est faite avec les mangroves tropicales<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.
Ces roselières s'étendent sur environ Modèle:Nb à Modèle:Unité, plutôt au nord et à l'ouest du lac. Les îlots peuvent s'étaler sur quelques dizaines de mètres carrés jusqu'à quelques hectares et sont généralement boisés de saules et surtout d'aulnes glutineux. C'est un des modes de dispersion des gènes originaux. Les phénomènes météorologiques, tels une crue ou une tempête, peuvent ainsi transporter un îlot sur plusieurs kilomètres en quelques heures<ref name="Boret">Modèle:Harvsp.</ref>.
Végétation palustre
Les Modèle:Unité d'herbiers flottants sont une zone d'habitat pour les poissons, les insectes aquatiques et les oiseaux, à l'image de la guifette moustac, seule espèce dont la survie est liée à la présence des nénuphars du lac. L'abondance de végétation palustre, notamment de nénuphars, sur une surface d'eau aussi vaste donne au paysage un caractère peu commun<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.
Prairies humides
Les prairies humides fauchées, dont l'hôte emblématique est la bergeronnette printanière, sont sillonnées de canaux appelés douves. Les bordures des douves et les mares peu profondes dans les pré-marais sont colonisées par de la végétation palustre, notamment les renoncules aquatiques. Ces parties sont ouvertes à l'activité humaine, l'agriculture et l'élevage contribuant au maintien des prairies humides<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.
Hydrographie
Le lac de Grand-Lieu est alimenté par deux rivières principales : l'Ognon à l'est, et la Boulogne (Modèle:Unité)<ref name="sandreBlanche">Modèle:Sandre.</ref> au sud-est<ref name="geoportlGrdLieuHydro">Modèle:Géoportail Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées.</ref>.
Il se vide dans l'Acheneau<ref name="sandreAcheneau">Modèle:Sandre.</ref> au nord-ouest. Cette rivière qui se jette dans la Loire au bout de Modèle:Unité<ref name="geoportlGrdLieuHydro"/> Modèle:Refnec
La bathymétrie de la partie centrale du lac n'a été précisée (cartographiée) qu'à la fin des années 1990<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.
Climat
Modèle:Article connexe Le climat, dans l'aire du lac, est de type tempéré océanique. L'influence de ce climat est largement facilitée par l'estuaire de la Loire et l'absence de relief notable<ref name="climat">Modèle:Lien web.</ref>. Les hivers sont doux (min Modèle:Tmp / max Modèle:Tmp) et pluvieux et les étés relativement beaux et doux également (min Modèle:Tmp / max Modèle:Tmp). Les pluies sont fréquentes mais peu intenses. Les précipitations annuelles sont d'environ Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien brisé.</ref> et peuvent fortement varier d'une année à l'autre. Les chutes de neige y sont exceptionnelles.
Faune et flore
Faune
Le lac est habité par plusieurs centaines d'espèces animales, dont environ Modèle:Nombre d'oiseaux (ce qui le place au deuxième rang en France en termes de richesse ornithologique, après la Camargue<ref name="rnr">Modèle:Lien web.</ref>), ainsi que (en 2003)<ref group="B" name="Balança_p5">Modèle:Harvsp.</ref> Modèle:Nombre de reptiles et batraciens, 30 de poissons et une cinquantaine de mammifères parmi lesquelles la loutre<ref group="B" name="Balança_p5"/>, la genette et le vison d'Europe<ref group="B" name="Balança_p6">Modèle:Harvsp.</ref>. Le grand capricorne et le lucane cerf-volant sont des invertébrés également présents sur le site.
Faune aviaire
Situé sur une des grandes voies de migration de la façade atlantique, le lac de Grand-Lieu accueille d'importants effectifs d’oiseaux, en particulier aquatiques. La Société nationale de protection de la nature (SNPN) recense en 2010 deux cent cinquante espèces d'oiseaux<ref name="snpn_faune">Modèle:Lien web.</ref>. Parmi elles, les guifettes noires sont représentées par 50 à Modèle:Nombre, soit Modèle:Nb à Modèle:Unité de la population de cette espèce existant en France<ref name="snpn_faune"/>. C'est sur le site du lac qu'on a pu pour la première fois observer cet oiseau nicher en France<ref group="B" name="Balança_p5"/>. On trouve aussi Modèle:Nombre de hérons cendrés, 30 à Modèle:Nombre de spatules blanches, Modèle:Nombre de fuligules milouins (chiffre 2005), Modèle:Nombre de crabiers chevelus (chiffre 2005), les seuls de la région, quelques couples de bécassines des marais, Modèle:Nombre d'échasses blanches (chiffre 2005), Modèle:Nombre (un tiers de la population de l'Europe de l'Ouest) ou encore le grand gravelot<ref name="snpn_faune"/>. Le lac de Grand-Lieu est d'une très grande importance pour la faune aviaire au niveau européen<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
À cause de la chasse au gibier d'eau autrefois abondamment pratiquée dans les zones humides, le sédiment a été pollué par la grenaille des cartouches contenant du plomb, qui est facteur de saturnisme aviaire. Selon une publication de chercheurs de l'école nationale vétérinaire de Nantes<ref name=Veto93>Modèle:Article.</ref>, une étude a été effectuée de 1987 à 1990 sur la contamination du milieu par le plomb, sur deux zones chassées, l'une vaseuse et l'autre argileuse, via l'échantillonnage de Modèle:Unité de sol Modèle:Citation. Les résultats révèlent que 70 % des particules étaient des plombs en terrain vaseux (pour 7 prélèvements de sol faits en juillet 1988<ref name=Veto93/>) et 0,03 % à 0,06 % en terrain argileux (pour 20 prélèvements faits en juillet 1988 et 16 en octobre 1989<ref name=Veto93/>) et plus encore dans les zones humides et acides, la bioconcentration et la Modèle:Page h' peuvent être très aggravées.
L'anguille
En termes d'écopotentialité pour la faune piscicole, zooplanctonique et d'invertébrés aquatiques, le lac est également remarquable. C'est en particulier également un habitat de première importance dans la région pour l'anguille européenne, a priori idéal et sans équivalent dans la région en termes de surface. Les enjeux de conservation et d'une gestion restauratoire de la ressource halieutique sont devenus très importants pour cette espèce ; elle était autrefois abondante et prolifique, en France et en Europe, mais est en déclin accéléré dans toute son aire de répartition depuis les années 1980, au point qu'un règlement européen impose sa protection. Elle figure sur la liste rouge de l'UICN des espèces menacées. Or, le lac de Grand-Lieu a une configuration presque idéale pour cette espèce, qui a longtemps été une source d'activité économique dans la région (des pêcheurs professionnels exploitent depuis longtemps le lac, et ils bénéficient d'une dérogation leur permettant de continuer à pêcher l'anguille argentée<ref>La Modèle:Lien brisé précise aux préfets : Modèle:Citation.
Voir aussi Modèle:Lien web, à la suite du règlement européen n° 1100/2007 du 18 septembre 2007 instituant des mesures pour la reconstitution d’un stock d’anguilles en Europe.</ref>). Le lac est à ce titre pris en compte par le SDAGE et le SAGE<ref>Modèle:Article.</ref>, sous l'égide notamment de l'Agence de l'eau et du COGEPOMI (Comité de gestion des poissons migrateurs) de la Loire. Il devrait donc devenir un élément majeur de la trame verte et bleue nationale, et plus encore de la trame bleue, promues par le Grenelle de l'environnement et les lois Grenelle I et Grenelle II, avec un objectif de bon état écologique des eaux et écosystèmes pour 2015. L'anguille étant une espèce capable de circuler hors des cours d'eau, la cartographie de ses corridors de migration reste cependant difficile. Les civelles font en outre en amont l'objet de braconnage et leur remontée est rendue difficile par des problèmes de fragmentation écologique de leurs corridors biologiques, certains ouvrages et zones terrestres restant encore difficiles à franchir.
La population d'anguilles du lac est mieux connue, grâce à divers travaux scientifiques<ref name=AnguilleAdam>Modèle:Ouvrage.</ref> visant à mieux comprendre la biologie de cette espèce et le fonctionnement de la métapopulation du lac de Grand-Lieu au regard des facteurs environnementaux et liés à l'activité humaine identifiables pour cette zone humide et son bassin versant. Un journal (quotidien) des prises de pêche a été institué en 1990, qui doit être utilisé depuis par tous les pêcheurs professionnels du lac<ref name=AnguilleAdam/>. Au milieu des années 1990, durant un an, des prélèvements mensuels ont été échantillonnés dans les captures des pêcheurs professionnels, et la fraction non pêchée a aussi été échantillonnée au moyen de filets expérimentaux. Leur âge a été estimé avec précision par otolithométrie. La croissance des anguilles dans le lac a ainsi pu être modélisée pour chaque sexe<ref name=AnguilleAdam/>.
Ceci a permis d'analyser la pêche passée et récente des anguilles sur le lac. Un modèle structurel a été utilisé pour estimer l'abondance absolue aux différents âges et les taux de mortalité dus à la pêche à un instant « T », pour les différents âges<ref name=AnguilleAdam/>.
La pression de pêche (amateur, mais surtout professionnelle) et la prédation aviaire sont les deux facteurs les plus visibles de l'extérieur qui influent dans la dynamique des populations et des sous-populations du lac de Grand-Lieu<ref name=AnguilleAdam/>, mais d'autres facteurs peuvent être suspectés, dont une pollution discrète de l'eau ou des sédiments. Ainsi, les pesticides (insecticides et fongicides en particulier) ou les PCB, furanes et dioxines qui, même en très faible quantité, en tant que toxiques ou perturbateurs endocriniens bioaccumulables, sont susceptibles d'induire une délétion de la spermatogenèse et divers troubles chez les anguilles mâles. Les métaux lourds, dont le plomb issu des grenailles de plomb des cartouches de chasse ainsi que l'azoture de plomb des amorces de cartouches récentes, et le mercure qui, sous forme de fulminate de mercure, était présent dans toutes les amorces de munitions de chasse. Ce fulminate se transformait en vapeur contenant quelques milligrammes de mercure toxique et non dégradable à chaque coup de feu. Une fois dans la vase, ce mercure peut être transformé en méthylmercure (bien plus toxique que le mercure pur), par les bactéries des sédiments). Ces polluants peuvent aussi affaiblir le système immunitaire des anguilles, et diminuer leur résistance aux parasitoses.
Modèle:Article détaillé
Flore
La zone du lac abrite Modèle:Nombre de végétaux et 220 d'algues. Huit plantes s'y trouvant sont protégées au niveau international<ref group="B" name="Balança_p6"/>. La majeure partie du lac est recouverte d'herbiers flottants (cartographiés en 2004<ref>Boret P. & Reeber S., 2004, Cartograhie de la zone des herbiers flottants sur le lac de Grand-Lieu. SNPN, rapport interne, 19 p.</ref>), parsemés de limnanthèmes jaunes, de nénuphars jaunes et de châtaignes d’eau, mais c'est le nénuphar blanc qui domine ces zones. Menacées par les déprédations des ragondins, quelques rares stations de scirpes lacustres subsistent. Les zones inondables sont composées de roselières, de forêts reposant sur de la vase, de prairies marécageuses. En bordure des zones tourbeuses, on trouve des fougères des marais, qui côtoient parfois dans ce même milieu des saules noir-cendré. La renoncule à feuilles d’ophioglosse (ou bouton d'or à feuilles d'ophioglosse) peuple les prairies humides du lac<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les levis sont d'immenses îles végétales de plusieurs centaines de mètres qui, aux périodes de montée des eaux, flottent au-dessus de plusieurs mètres d'eau et de vase. Elles sont couvertes de forêts d'aulnes et de saules<ref group="B" name="Balança_p6"/>.
Étymologie
Grand-lieu signifierait « grand lac », d'ailleurs on ne dit pas localement : « Je vais au lac de Grand-Lieu », puisqu'il s'agirait là d'une tautologie, mais « Je vais à Grand-Lieu ». Cette analyse étymologique a été développée par Michel Kervarec<ref name="Kervarec">Modèle:Harvsp.</ref>. Selon lui, le mot lieu ici utilisé, est issu d'un mot gaulois équivalant au loc'h breton et qui donne lai dans certaines régions de France et leu dans l'Ouest. À l'appui de cette hypothèse, Xavier Delamarre mentionne le gaulois locu [lacu] que l'on retrouve dans différents toponymes, par exemple : Pennelocos « au bout du lac (de Genève) » ou Sidoloucum (Itinéraire d'Antonin), aujourd'hui Saulieu (Côte-d'Or)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En latin médiéval, les rédacteurs des {{#switch: -
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XIII|-| – | XIII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle
}}s notent soit lacus (« lac ») soit locus, latinisation du mot gaulois qui se superpose au latin locus « lieu ». La première mention en français du lac est lac de Grand Leu au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. On est donc bien dans le sens lac<ref name="Kervarec"/>.
Une autre approche fait procéder Grand-Lieu de Grandis locus, c'est-à-dire « lieu où l'on a vu de grands miracles ». L'ancienne appellation « Déas » du site de l'actuelle commune de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu a vite été abandonnée au profit de monastère de Saint-Philibert. Locus est, en latin médiéval, un vocable qui désigne un établissement de moindre importance qu'un monastère principal. C'était le cas de celui de Déas par rapport à celui de Noirmoutier dont il dépendait. Déas est encore employé en 1079 mais disparaît ensuite. Monasterium Sancti Philiberti prend la relève, puis Saint Philbert de Grandi Lacue en 1179. On trouve ensuite Saint Philbert de Grand Lieu en 1219, 1250 et 1265, alors que Saint Philbert de Grandis Lacus n'apparaît qu'une fois, en 1258. Leu serait donc issu de locus et non pas de lacusModèle:Pas clair<ref group="P">Modèle:Harvsp.</ref>.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Le sol du site s'est formé il y a 50 millions d'années, tandis que la configuration topographique s'est formée il y a deux millions d'années<ref group="B" name="Balança_p5"/>. Le paysage observable au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle prend forme au néolithique<ref group="P" name="Pierrelé_p34">Modèle:Harvsp.</ref>.
Six mille ans avant le présent les parties qui n'étaient pas encore comblées par les sables se couvrent d'une forêt. Les dépôts de cette forêt constituent peu à peu une couche de tourbe qui témoigne d'une longue période d'asséchement du site. Dans cette tourbe on trouve la droséra, des phragmites en plus des restes des grands arbres. La couche de tourbe peut atteindre Modèle:Unité d'épaisseur. Le gisement du lac de Grand-Lieu est le cinquième de France et recèle 29 millions de mètres cubes de tourbe<ref group="P" name="Pierrelé_p34"/>.
Le fond du lac est composé de divers dépôts sur une épaisseur d'une trentaine de mètres. Des nappes d'eau douce captives se sont formées dans ces couches. Une analyse au carbone 14 permet de dater ces eaux, d'un volume de 90 millions de mètres cubes, qui seraient enfermées depuis Modèle:Nb ans. Elles révèlent une composition à forte teneur en ammoniaque, en matières organiques et en fer<ref group="P" name="Pierrelé_p35">Modèle:Harvsp.</ref>.
L'étude des pollens pris dans la tourbe permet d'établir que le site a connu une phase de baisse des eaux vers [[XXXe siècle av. J.-C.|3000 Modèle:Av JC]], les chênes s'imposant alors face aux ormes. Vers 1500 Modèle:Av JC, les hêtres deviennent plus nombreux, les céréales et les vignes déposent leur empreinte plus abondamment. L'activité humaine entre en ligne de compte : les défrichements permettent la culture des céréales, l'activité pastorale (des traces de charbons de bois ont été découvertes). Vers 1000 Modèle:Av JC, les eaux remontent, la chênaie est progressivement engloutie<ref group="P" name="Pierrelé_p35"/>.
À l'époque de Jules César, le niveau de l'eau est plus haut qu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Les Ambilatres peuplant la région défendent leur sol Modèle:Citation<ref group="P" name="Pierrelé_p35"/>.
Moyen Âge
Jusqu'aux travaux de canalisation au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'eau du lac s'évacue via un large marécage autour de l'île des Couëtils, pour rejoindre le cours du Tenu qui traverse cette zone avant de rejoindre la Loire. Ce débouché des eaux du lac s'appelle l'Itta. Le lieu de confluence avec le Tenu se faisait au niveau de l'île Marguerite (site qui s'appelait autrefois les trois chenaux)<ref group="P" name="Pierrelée_46_47">Modèle:Harvsp.</ref>.
Dans le système féodal, le lac représentait la seigneurie de Grand-Lieu. Une fois sous domination bretonne (après 851), il est placé sous tutelle royale, puis ducale. En 1145, Conan III concède certaines de ses prérogatives aux moines de Buzay. Ceux-ci vont les conserver Modèle:Nombre, notamment celle du droit de pêche. Ils décident de concéder au seigneur de Vieillevigne leurs droits contre une rente annuelle de sept livres. Mais cette rente n'est plus payée dès 1387<ref group="P">Modèle:Harvsp.</ref>. La famille Machecoul-Gastineau s'arroge des droits qu'elle n'a pas, usurpe un titre de propriété<ref group="P">Modèle:Harvsp.</ref>.
La domination de ce curieux fief sans terres fermes n'est pas sans importance : la production piscicole du lac fournit le pays nantais. Le seigneur perçoit un droit d'eau et un droit de sennage (utilisation d'un filet de Modèle:Unité) et d'un droit d'écluse (utilisation d'un treillis pour capturer le poisson) auprès de tous les pêcheurs du lac<ref group="P">Modèle:Harvsp.</ref>.
Époque moderne
Les riverains du lac étaient soumis aux variations de niveau, les inondations étaient fréquentes. C'est au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle que le travail humain de canalisation a profondément modifié la vie du lac<ref group="P" name="Pierrelée_46_47"/>. Au nord, le creusement du canal de l'Acheneau va permettre de réguler les flux. Le mot Acheneau trouve son origine dans chenal. L'Acheneau part du lac au nord, rejoint le cours du Tenu, puis bifurque vers la Loire<ref group="P">Modèle:Harvsp.</ref>.
Après la Révolution
En 1809, le comte Auguste de Juigné, détenteur des droits seigneuriaux sur le lac, projette de l'assécher pour disposer de terres cultivables. Ce type de démarche n'est pas rare, les promoteurs de ce genre d'initiative s'appuyant sur l'argument économique mais également celui de la salubrité, les zones marécageuses étant potentiellement malsaines. La famille de Juigné va dès lors tenter avec acharnement de mener à bien ce projet. Un moment menacés par la Révolution et l'Empire, les droits seigneuriaux de cette famille sont finalement maintenus. En 1844, les propriétaires du lac sont la famille de Juigné (Modèle:Unité), la famille de Louis de Saint-Aignan (Modèle:Unité), la famille Juchault des Jamonières (Modèle:Unité) et le comte Antoine d'Eserot d'Estrée (Modèle:Unité)<ref group="P">Modèle:Harvsp.</ref>.
Mais ce projet se heurte aux projets des riverains<ref group="P">Modèle:Harvsp.</ref>. Au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle l'avenir du lac se décide dans l'affrontement entre le comte de Juigné et le Syndicat du canal de Buzay tenu par des notables locaux<ref group="P">Modèle:Harvsp.</ref>. Le comte de Juigné doit en outre combattre les riverains qui s'octroient indûment des parties du lac ; il n'hésite pas par exemple à mener une action contre le très en vue Modèle:M. des Jamonières<ref group="P">Modèle:Harvsp.</ref>. Le comte monte un projet d'un montant de trois millions de francs de l'époque dans le but d'assécher des terres pour les vendre comme terrain cultivable. Il espère récupérer trois mille hectares, principalement destinés à servir de terres à fourrages pour bêtes à cornes, mais également de terres maraîchères<ref group="P">Modèle:Harvsp.</ref>.
Gustave de Juigné succède à son père dans le dernier tiers du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref group="P">Modèle:Harvsp.</ref>. Lui aussi veut mener ce projet d'assèchement à bien, mais il se heurte à une contestation des partisans de la domanialité du lac. En 1898, après une intervention du député de la Loire-Inférieure, Gustave Roch, le parlement décide d'ouvrir une étude de domanialité, et le Conseil d'État décide que la question de la propriété du lac ne peut être tranchée que par la Justice. Ce dernier rebondissement met un terme aux ardeurs des Juigné<ref group="P">Modèle:Harvsp.</ref>.
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}} === Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le nouveau propriétaire, le marquis Jacques Leclerc de Juigné, qui à son tour envisage des projets d'assèchement, fait face à une révolte des pêcheurs. La presse locale prend fait et cause pour ceux-ci, montrant du doigt le dernier « seigneur de Retz », disposant de droits venant d'un autre âge. Après la Première Guerre mondiale, le marquis commence à céder ses terres. Entre 1921 et 1924, il en vend Modèle:Unité dans la partie sud. Mais, en 1947, il parvient à devenir président du Syndicat du canal de Buzay. Il se lance de nouveau dans la promotion d'un projet d'assèchement. Un nouvel élément est apparu lors de la guerre récemment achevée : les tourbières du lac se sont révélées exploitables. De nouvelles perspectives économiques apparaissent également avec le projet de développer un parc floral en prenant exemple sur les Pays-Bas. Le projet se dessine, on prévoit une digue orientée nord-sud délimitant la partie à assécher, à l'ouest du lac, l'eau devant être évacuée par l'étier de Boiseau. Il était même prévu une prise en charge par l'État de 60 % du budget<ref group="P" name="Pierrelée_p259">Modèle:Harvsp.</ref>.
Le projet n'aboutissant toujours pas en 1947, environ Modèle:Unité sur 4 000 au total sont cédés par le marquis, pour trente millions de francs, à une société composée de Modèle:Nombre actionnaires dont Jean-Pierre Guerlain<ref group="P" name="Pierrelée_p259"/>, la Société civile immobilière du domaine de Grand-Lieu, qui devient propriétaire d'une partie du lac. Le but de cette acquisition est d'assécher le terrain pour le vendre sous forme de terre agricole<ref name="SNPN_histoire">Modèle:Lien brisé.</ref>.
En 1954, un certain Kwantes, au nom d'une société hollandaise, se porte acquéreur de la majorité des actions pour créer des champs de fleurs sur le site du lac, sur Modèle:Unité. À la suite de désaccords entre des riverains et une partie des actionnaires, le projet est abandonné. Kwantes, en 1960, vend ses parts au parfumeur Jean-Pierre Guerlain, qui achète la majorité des parts de la société en acquérant celles de petits actionnaires<ref group="P" name="Pierrelée_p259"/>.
Les Modèle:Unité vendus par le marquis dans les années 1920 sont achetés par une autre SCI, et plus tard deviennent possession de la Fondation nationale pour la protection des habitats de la faune sauvage. Guerlain fait bâtir une maison sur la rive de sa partie du lac, fait creuser un canal menant de sa maison à la Loire, canal de quatre kilomètres qui s'appellera par la suite « canal Guerlain » ou « canal du large ». Il souhaite fermer l'accès du lac au public pour en faire un terrain de chasse pour lui et ses invités<ref group="P" name="Pierrelée_p260">Modèle:Harvsp.</ref>.
En 1972, Jean-Pierre Guerlain rencontre Loïc Marion, un jeune chercheur qui rédige un mémoire sur l'écologie du lac de Grand-Lieu. Celui-ci réussit à le convaincre de demander la création d'une réserve naturelle à partir de sa propriété<ref group="P" name="Pierrelée_p259"/>. Le 28 décembre 1977, il en fait don partiel à l'État français en obtenant en contrepartie que cette zone soit déclarée réserve naturelle, acte réalisé le 10 septembre 1980. Deux autres conditions sont remplies : le maintien du droit de pêche pour les pêcheurs professionnels et un droit de chasse maintenu pour M. et Modèle:Mme Guerlain accompagnés de trois invités<ref name="SNPN_histoire"/>. Le don ne concernant que les deux tiers du lac, il reçoit un dédommagement de trois millions de francs, dont un million pour dédommager les autres actionnaires<ref group="P" name="Pierrelée_p260"/>. Il obtient en outre que la gestion de la réserve naturelle soit confiée à la Société nationale de protection de la nature, chose faite depuis le 16 septembre 1985<ref name="SNPN_histoire"/>, avec pour mission la valorisation du site sur une surface de Modèle:Unité<ref name="réserve">Modèle:Lien brisé.</ref>. Le premier directeur de la réserve est Loïc Marion<ref group="P" name="Pierrelée_p260"/>.
En 1992, du fait de l’eutrophisation du lac, le ministère de l’Environnement, le conseil régional et le conseil général ont mis en place un plan de sauvetage. Les mesures ont visé à établir un régime hydraulique plus naturel, à agir sur la pollution du bassin versant, à établir un schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE), et en intervenant pour favoriser l'évacuation de la vase<ref name="SNPN_histoire"/>.
Le programme LIFE (acronyme de L'instrument financier pour l'environnement) initié en 1994 avait pour but de lancer l’opération de sauvetage en concentrant les efforts sur certains éléments. Cela s'est traduit par l'achat de terrains, la mesure régulière de la qualité des eaux se déversant dans le lac, des travaux de lutte contre l’envasement et la création de la Maison de la réserve<ref name="SNPN_histoire"/>. Le lac est à nouveau classé en 1995 par un organisme, le Ramsar, pour la conservation et l'utilisation durable de la zone humide du lac<ref name="ramsar">Modèle:Lien brisé.</ref>.
Le Modèle:Date, les Modèle:Unité gérés par la Fédération des chasseurs de Loire-Atlantique ont été classés en réserve naturelle régionale par le conseil régional des Pays de la Loire<ref name="rnr"/>.
Selon certains opposants au projet d'aéroport du Grand Ouest, la fermeture de l'aéroport de Nantes-Atlantique tout proche pourrait entraîner une urbanisation des rives du lac, et avoir ainsi des impacts négatifs sur l'environnement. Certains d'entre eux considèrent même que le prolongement de la seule piste de Nantes Atlantique n'aurait aucun impact pour la faune de la réserve naturelle. Selon le directeur adjoint de la Dreal : Modèle:Citation<ref name="PO">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Activités humaines
Pêche
Modèle:Article détaillé Modèle:Infobox Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France
On a retrouvé des vestiges de pirogues monoxyles et des traces de peuplades celtiques sur le site du lac, signes de l'ancienneté de l'utilisation du lieu pour la pêche<ref group="B" name="Balança_p6"/>. À partir du Moyen Âge, la pêche sur le lac est un droit seigneurial qui ne sera remis en cause qu'en 1907. À cette époque se crée une coopérative de pêcheurs professionnels<ref name="Pierrelee_225" group="P">Modèle:Harvsp.</ref>. En 1920, ils sont 120, puis 74 en 1938, 21 en 1967 et 8 en 2010<ref group="P" name="Pierrelee_225"/>.
Le lac de Grand-Lieu permet la pêche d'anguilles, de brochets, sandres, tanches, perches, gardons, carpes, brèmes et poissons-chats. Une période de fermeture de la pêche est instaurée du 15 avril au 15 juin pour permettre le frai, sauf pour le brochet et l'anguille<ref group="P" name="Pierrelée_p229">Modèle:Harvsp.</ref>. La pratique de la pêche sert aussi à la régulation des espèces invasives comme le poisson-chat, l'écrevisse américaine et celle de Louisiane. Les pêcheurs ont aussi réussi à réguler la prolifération des rats musqués et des ragondins<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les outils de pêche sont le verveux, grand filet à trois poches ouvertes grâce à des anneaux de bois ou de plastique, l'araignée, filet droit de plusieurs dizaines de mètres, la bosselle et la louve, qui sont peu utilisées par les professionnels, plutôt par les riverains qui pratiquent la pêche<ref group="B" name="Balança_p6"/>. Chaque pêcheur dispose de Modèle:Unité dont Modèle:Unité<ref group="P" name="Pierrelée_p229"/>.
Avant l'apparition de la motorisation, l'embarcation utilisée pour la pêche était la plate, qui s'apparente à la toue de Loire et à la yole du Marais breton. Ses dimensions sont de Modèle:Unité de long sur Modèle:Unité de large pour un creux de Modèle:Unité<ref group="P">Modèle:Harvsp.</ref>.
Les pratiques et l'organisation de la pêche professionnelle au lac de Grand-Lieu ont été ajoutées à l'inventaire national français du patrimoine culturel immatériel en 2017<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Chasse
Sous l'Ancien Régime, la chasse est tolérée sur le lac ; les oiseaux de passage sur le domaine royal peuvent être abattus. Les acquéreurs des terres de Juigné créent, en 1926, une société de chasse. Celle-ci prend le nom de société Saint-Hubert club après la Seconde Guerre mondiale. Membre de cette société, Guerlain en rachetant le lac limite la quantité de chasseurs, mais en est un lui-même. Il contribue à repeupler le lac : pour la seule année 1963, une couveuse artificielle permet de lâcher Modèle:Nombre canards. La quantité de plomb de chasse déversée dans le lac et le nombre d'animaux abattus dans cette période sont inconnus<ref group="P">Modèle:Harvsp.</ref>.
Depuis le classement du site, la chasse y est interdite. Elle est autorisée autour du lac<ref group="P">Modèle:Harvsp.</ref>.
Agriculture et élevage
L'agriculture dans la zone du lac est dite « agriculture extensive ». Elle est essentiellement fourragère. Les prairies humides accueillent le pâturage extensif. Cette activité se pratique dans les marais des territoires de Saint-Lumine-de-Coutais, Saint-Mars-de-Coutais, Saint-Philbert-de-Grand-Lieu et La Chevrolière et ceux de la vallée de l'Acheneau.
Aux abords du lac, l'activité est fortement dominée par l’élevage bovin. Sur les Modèle:Unité du marais de Grand-Lieu, 1 200 à 1 300 sont mis en exploitation. Les prairies sont, dès que le niveau de l'eau le permet, utilisées pour la pâture, ou fauchées. Ce type d'activité agricole contribue à la vitalité des prairies humides. Au-delà de ce voisinage immédiat, Modèle:Nombre agricoles sont recensées sur le territoire des communes avoisinantes, et le bassin versant accueille Modèle:Unité de surface agricole<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.
La mise en place d'un barrage sur l'Acheneau à Bouaye en 1960 a permis la rationalisation de l'exploitation de prairies pour l'alimentation des élevages, le niveau des eaux devenant maîtrisable<ref group="P">Modèle:Harvsp.</ref>. En 1995, les préoccupations écologiques ont conduit les responsables des réserves naturelles à conserver un niveau élevé jusqu'en juin. À titre expérimental, le ministère de l'Environnement décrète une hausse de Modèle:Unité du niveau du lac. Des agriculteurs et éleveurs, en signe de protestation, forcent les portes du barrage de Bouaye, et en une nuit, Modèle:Unité s'échappent. L'expérience continue néanmoins. Entre 1996 et 1998, la récolte de fourrage se maintient au niveau habituel. Les trois années suivantes, les conditions climatiques, entraînant l’inondation des prairies huit mois de l'année, font chuter le rendement de 15 à Modèle:Nombre à l'hectare en 1998 à 4 à Modèle:Nombre à l'hectare. L'opposition entre les agriculteurs et les responsables du lac est réglée par la Préfecture. La décision de baisser le niveau du lac provoque le départ du directeur de la réserve, Loïc Marion<ref group="P">Modèle:Harvsp.</ref>.
Tourisme
Du fait de son classement en zone protégée, l'accès au lac de Grand-Lieu est restreint. Une étude a été conduite et pourrait conduire à la mise en œuvre d'un projet raisonné de valorisation reposant, en particulier, sur une ouverture limitée au public et une restauration des boisements. La navigation est interdite sur le lac, sauf pour sept pêcheurs professionnels qui possèdent une autorisation spéciale.
Avec une topographie très peu marquée, des contours mouvants et une végétation malaisée à traverser sur son pourtour, le lac de Grand-Lieu est difficile d'accès<ref name="chevr_tourisme">Modèle:Lien web.</ref>. Hormis lors des crues d'hiver, il n'est directement accessible qu'à quelques endroits bien précis, comme à Bouaye au nord, ainsi qu'à Saint-Aignan-Grandlieu au lieu-dit la Pierre Aigüe, et à la maison des pêcheurs de Passay à La Chevrolière à l'est ; il est également visible depuis le sommet du clocher de l'église de Saint-Lumine-de-Coutais au sud-ouest.
Pour les visiteurs, la Maison des Pêcheurs du lac de Grand Lieu<ref>La Maison des Pêcheurs du lac de Grand Lieu</ref> (anciennement Maison touristique de Passay) est créée à Passay présentant le lac et son écosystème ainsi que l'histoire des pêcheurs locaux. Une tour panoramique permet aussi de voir la faune évoluer dans son milieu<ref name="chevr_tourisme"/>. La Maison du Lac de Grand-Lieu à Bouaye propose une exposition sur le lac et une visite guidée jusqu'à l'ancien Pavillon Guerlain qui domine le lac.
Protection du site
La zone du lac de Grand-Lieu bénéficie de nombreuses protections environnementales ou de labels. Le tableau suivant répertorie celles qui concernent strictement le lac lui-même, à l'exclusion des espaces attenants (par exemple le marais de Tenu)<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>,<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>,<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>,<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.
Dénomination | Numéro(s) | Type | Surface (ha) | Communes |
---|---|---|---|---|
Lac de Grand Lieu | FR7200014 | Ramsar | Modèle:Nb | Bouaye, La Chevrolière, Pont-Saint-Martin, Port-Saint-Père, Saint-Aignan-Grandlieu, Saint-Léger-les-Vignes, Saint-Lumine-de-Coutais, Saint-Mars-de-Coutais, Saint-Philbert-de-Grand-Lieu |
Lac de Grand-Lieu | FR3600048<ref name="INPN1"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> | Réserve naturelle nationale | Modèle:Unité officiel (Modèle:Nb SIG) | Saint-Philbert-de-Grand-Lieu |
Lac de Grand-Lieu | RNR191-FR9300128<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> | Réserve naturelle régionale | 655 officiel (631 SIG) | Saint-Philbert-de-Grand-Lieu |
Lac de Grand-Lieu | FR1100680 | Natura 2000 | 23 | Bouaye, Saint-Aignan-Grandlieu, Saint-Mars-de-Coutais, Saint-Philbert-de-Grand-Lieu |
Lac de Grand-Lieu | FR1100740 | Modèle:Nb | Saint-Philbert-de-Grand-Lieu | |
Lac de Grand-Lieu | FR5210008<ref>Modèle:Lien brisé.</ref> | Natura 2000 (ZPS) | Modèle:Unité | Bouaye, La Chevrolière, Pont-Saint-Martin, Saint-Aignan-Grandlieu, Saint-Léger-les-Vignes, Saint-Lumine-de-Coutais, Saint-Mars-de-Coutais, Saint-Philbert-de-Grand-Lieu |
Lac de Grand-Lieu | FR5200625<ref>Modèle:Lien web.</ref> | Natura 2000 (SIC) | Modèle:Unité | Bouaye, La Chevrolière, Pont-Saint-Martin, Port-Saint-Père, Saint-Aignan-Grandlieu, Saint-Léger-les-Vignes, Saint-Lumine-de-Coutais, Saint-Mars-de-Coutais, Saint-Philbert-de-Grand-Lieu |
Lac de Grand-Lieu et ses abords | 44 SC 49 a (décret du 24/08/1982) | Site classé | 0 ? | Bouaye, La Chevrolière, Pont-Saint-Martin, Port-Saint-Père, Saint-Aignan-Grandlieu, Saint-Léger-les-Vignes, Saint-Lumine-de-Coutais, Saint-Mars-de-Coutais, Saint-Philbert-de-Grand-Lieu |
32 ensembles bordant Lac de Grand-Lieu | 44 SI 49 b (arrêté du 31/08/1989) | Site inscrit | 0 ? | Bouaye, La Chevrolière, Pont-Saint-Martin, Port-Saint-Père, Saint-Aignan-Grandlieu, Saint-Léger-les-Vignes, Saint-Lumine-de-Coutais, Saint-Mars-de-Coutais, Saint-Philbert-de-Grand-Lieu |
Prés de Saint-Lumine et de Saint-Mars | FR1100882 | Natura 2000 | 19 | Saint-Mars-de-Coutais |
Rives nord du lac de Grand-Lieu | FR1100888 | 38 | Bouaye, Saint-Aignan-Grandlieu | |
Rives nord du lac de Grand-Lieu | FR1100890 | 0 ? | Bouaye, Saint-Aignan-Grandlieu | |
Rives nord du lac de Grand-Lieu | FR1100640 | 18 | Bouaye, Saint-Aignan-Grandlieu | |
Lac de Grand-Lieu | ZNIEFF 520006647 (00001009) | ZNIEFF de Modèle:2e |
Modèle:Unité | Bouaye, La Chevrolière, Pont-Saint-Martin, Port-Saint-Père, Saint-Aignan-Grandlieu, Saint-Léger-les-Vignes, Saint-Lumine-de-Coutais, Saint-Mars-de-Coutais, Saint-Philbert-de-Grand-Lieu |
Le lac de Grand-Lieu dans la culture
Mythes et légendes
La cité d'Herbauges
Une ancienne légende<ref name="légende">Modèle:Lien web.</ref> raconte qu'une cité nommée « Herbauges » aurait été engloutie par le lac au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Cette vengeance divine aurait été provoquée par la résistance que la ville opposait aux efforts de l'évangélisateur nantais saint Martin de Vertou.
Toujours selon cette histoire, un ange serait apparu en rêve à saint Martin, lui ordonnant de partir, n'emmenant dans sa fuite que les deux seuls convertis de la ville, un certain Romain et sa femme. Quoi qu'ils puissent entendre, aucun d'entre eux ne devait regarder en arrière. Lorsque, intriguée par le bruit, la femme céda à la curiosité, elle fut pétrifiée. Le lieu-dit des « dames de pierres » à Pont-Saint-Martin, visitable, est présenté comme le lieu où cette histoire se serait déroulée.
Le lendemain, la ville avait disparu, engloutie par une brusque montée des eaux et remplacée par une terre inculte : le lac de Grand-Lieu. La légende ajoute que le son des cloches de la ville disparue peut être entendu chaque soir de Noël<ref name="Doten2"/>. Ce récit de châtiment divin cruel et vindicatif, n’épargnant ni murs, ni bêtes, ni enfants, peut être rapproché du mythe de Sodome ou, mieux encore, de la ville engloutie d'Ys<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
La légende du cheval Mallet
Modèle:Article connexe La légende du cheval Mallet, qui connaît quelques variantes locales, semble étendue à toute la région du lac de Grand-Lieu Modèle:Incise et dans l'Aunis<ref name="Vangennep">Modèle:Ouvrage.</ref>. Ce cheval de couleur blanche qui semble ordinaire est rencontré au hasard de la route, généralement par des paysans et des voyageurs qui reviennent d'une longue veillée, et les tente en leur proposant de monter en selle, ou les y oblige. Le cheval Mallet part alors dans une course folle, rapide comme l'éclair, il n'est arrêté ni par les océans ni par les continents. La chevauchée se termine toujours au matin par la mort du cavalier, qui est jeté à terre et meurt généralement sur le coup, ou alors est piétiné à mort par sa monture, ou encore jeté dans un précipice ou dans une fontaine. Des traces de sabots Modèle:Citation pouvaient être retrouvées à côté du corps.
La légende de l'île Dun
Il s'agit d'une presqu'île de la rive nord du lac qui se situe près de la pointe du site de Pierre Aiguë (Saint-Aignan-de-Grandlieu). Il y a sur cette « île » un puits qui est au centre d'une légende. Une créature surnaturelle y serait enfermée<ref name="légende"/>.
Événements
La fête des pêcheurs
La Fête des pêcheurs de Grand-Lieu est une célébration annuelle qui existe depuis plus d'un siècle. Sous la forme existant en 2010, elle dure deux jours en août, dans la commune de La Chevrolière sur le site du port d'été de Passay, au bord du lac de Grand-Lieu. Les pêcheurs professionnels en activité y partagent leurs connaissances du lac et de leur activité<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.
Utilisation du lac comme décor
Le clip de la chanson À quoi je sers de Mylène Farmer a été tourné au lac de Grand-Lieu, en 1989<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Voir aussi
Bibliographie
Ouvrages utilisés pour la rédaction de cet article
Autres ouvrages
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Articles connexes
Liens externes
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- Modèle:Bases
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Lien web
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- Modèle:Lien web.
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- Modèle:Lien web.
- Maison des Pêcheurs du lac de Grand Lieu, site de visite à La Chevrolière
Notes et références
Notes
Références
- Autres références