Landry de Nevers

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Modèle:Infobox Aristocrate médiéval

Landry ou Landri de Nevers ou de Maers (~v.970 - 1028), est le premier comte de Nevers héréditaire connu (989-1028).

Famille

Modèle:Article détaillé

Quatrième du nom (actuellement connu) au sein de sa parentèle, Landry est le premier comte de Nevers héréditaire connu<ref name="MdlndsComtesNevers990a1181">Modèle:Lien web.</ref>.

Son père se nommait Bodon et ne doit pas être confondu avec un premier Bodonem cité dans l'Histoire des comtes de Nevers comme le fils de Modèle:Noble-, neveu de Hildegaire<ref group="n" name="note17">L'Historia Nivernensium Comitum indique que « Hildegarii nepoti Landrico » épouse « uxore stirpis Andegavorum »", sans que l'on sache s'il s’agit de sa première ou deuxième femme. Voir Modèle:Harvsp.</ref>. Bodon, Bodo de Montibus<ref name="MdlndsComtesNevers990a1181"/> est le seigneur de Monceaux-le-Comte, il fit construire le château de Monceaux<ref name="MdlndsComtesNevers990a1181"/>,<ref name="1743vol2Lebeuf53noteb">Modèle:Harvsp.</ref>. Il a au moins un fils, Modèle:Noble- ; et peut-être un autre fils qui aurait été reçu moine à Cluny<ref name="MdlndsComtesNevers990a1181"/>,<ref group="n">En novembre 950 « Bodo » donne à l’abbaye de Cluny un bien situé « in pago Matisconense in villa Lanco », acquise d'un « Rainaldo cognate meo […] pro receptione filii mei » (« pour la réception de mon fils »), charte à laquelle souscrivent « Gisoni, Attoni, Landrici » (cartulaire de Cluny, Modèle:Nobr romains, 783, p. 737) ; mais il n'est pas certain que ce soit le même Bodo. Nous ne savons pas qui est Rainaldo mais le nom suggère une connexion familiale avec le comte de Nevers ; Settipani suggère qu'il est lié aux comtes d'Anjou par la mère de Bodo. Voir Modèle:Harvsp.</ref>.

Sa mère, l'épouse de Bodon est inconnue<ref name="MdlndsLandry4">Modèle:Harvsp.</ref> mais une hypothèse fondée sur un passage de l'Origo et historia brevis nivernensium comitum<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> lui donne une origine angevine<ref name="MdlndsComtesNevers990a1181" />.

Conjoint, enfants

Vers 990, il est titulaire du comté de Nevers, par dévolution de son beau-père Otte-Guillaume qui administrait jusqu'alors le Nivernais. Ce transfert fut effectué avec l’assentiment du duc Modèle:Noble et l'accord du roi Modèle:Noble. C’est vers le milieu de ces années 990 que Landry est uni à Mathilde, la fille du comte de Mâcon-Bourgogne Otte-Guillaume – union prestigieuse avec cette descendante des Anscarides. Landry aurait eu d’un premier lit<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> des fils (portant les noms traditionnels de sa famille : Landry, Bodon ou Robert), mais qui seront écartés du droit au titre comtal de Nevers, réservé aux héritiers à venir d'avec Mathilde (Renaud et Guy) – condition sans doute requise pour achever la dévolution<ref>Modèle:Lien web.</ref> du comitatus nivernais initiée quelques années auparavant.

De sa première union, Landry aurait eu trois enfants connus :

  • Bodon de Nevers<ref name="charte2002" group="n">Une charte de donation du 28 juillet 1002 par « Landricus comes » à l'abbaye de Flavigny est souscrite par « Bodo filius eius, Landricus filius eius… » (cartulaire de Flavigny 29, p. 86). Cité dans Modèle:Harvsp.</ref> (~997 - ~1023). Il devient comte de Vendôme par mariage avec Adèle d'Anjou, fille de Modèle:Noble<ref name="MdlndsFoulquesAnjou">Modèle:Lien web.</ref>, recevant le titre au décès de l'oncle maternel de sa femme<ref name="MdlndsLandry4" /> ;
  • Landry de Nevers (né avant Modèle:Date-)<ref name="charte2002" group="n" />,<ref name="MdlndsLandry4" /> ;
  • Robert de Nevers († ~1032). Il est fiancé avant 1028 à Mathilde (Mahilde), fille de Gimonis seigneur de Château-Gordon (Sancerre ; Gimon est un fidèle du comte Landry, qu'il accompagne vers 1027 dans une campagne menée contre Modèle:Noble- de Sully en représailles de ses exactions) et de sa femme<ref name="charte1028a1040" group="n" />,<ref name="miracStBernrd" group="n">Le Miracula Sancti Bernardi indique que « Landrico… Nivernensium comite » fiance « Rotberto uni suorum filio » (« Robert un de ses fils cadets ») à « Mahildem, Gimonis filiam » (Miracula Sancti Benedicti, auctore Andreæ monachi Floriacensis secundus, Modèle:Nobr romains, Modèle:XV et Modèle:XVI, pp. 212-213). Cité dans Modèle:Harvsp.</ref>. Le mariage n'est pas consommé et Mathilde se fait nonne : en 1034, elle restaure l'abbaye de Saint-Satur<ref name="MdlndsLandry4" />.

De son union avec Mathilde de Bourgogne (~983-1005), fille d'Otte-Guillaume<ref name="MdlndsComtesMaconIvree">Modèle:Lien web.</ref>, comte de Bourgogne, et d'Ermentrude de Roucy, il a eu :

  • Modèle:Noble<ref group="n" name="mdlndsRenaud1">Modèle:Noble est cité comme « Renaldum » fils de « Landricus primus hujus generis Comes Nivernis » (dans Origine et Historia Brevi Nivernensium Comitum, RHGF, Modèle:Nobr romains, p.258). Cité dans Modèle:Harvsp.</ref>, lat. Rainaldi († 1040). Il épouse Alix de France (Advise, Hedwige, Avoie), fille du roi Modèle:Noble et de sa troisième femme Constance d'Arles. Renaud devient comte de Nevers à la mort de son père en 1028<ref group="n" name="charte1028a1040">Par charte faite entre 1028 et 1040, « Rainaldus comes Nivernensis » donne « Belmontis » à Cluny, pour les âmes de « Landrici patris mei…[et] Matildis matris mee et uxoris mee Advise et filiorum meorum qui presentes sunt… fratris mei Widonis et Rotberti et Walterii, Gilberti, Abonis, Hiterii, Hugonis, Richardi, Girosi », cette charte étant souscrite par « filii eorum Willelm » (cartulaire de Cluny, Modèle:Nobr romains, 2811, p. 13). Cité dans Modèle:Harvsp.</ref>. Le frère de sa femme, Modèle:Noble, décide, en tant que successeur du duc Modèle:Noble-, de récupérer le comté d'Auxerre et attaque Renaud, qui est tué par un soldat le Modèle:Date-<ref name="renaudNecros" group="n">Le nécrologe de la cathédrale de Mâcon indique que « Raynaldus Nivernensis comes » est tué le « Modèle:IV Kal Jun » (obituaires de Modèle:Nobr romains, Église cathédrale de Mâcon, p. 362 ; cité dans Modèle:Harvsp. Le nécrologe de la cathédrale d'Auxerre indique que « comes Rainaldus » est tué le 29 mai, sans date ; voir Modèle:Harvsp et Modèle:Harvsp.</ref> à Saligniacum, vraisemblablement Seignelay<ref group="n">À l'époque, "Seignelay" se prononce "Seilegney" et "Seillenay". Voir Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="1743vol2Lebeuf61">Modèle:Harvsp.</ref>. Il est enterré à l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre<ref name="MdlndsLandry4" />,<ref name="MdlndsRenaud1">Modèle:Lien web.</ref> ;
  • Guy le Petit Bourguignon de Nevers († après 1035). Il est cité dans deux<ref name="MdlndsLandry4" /> chartes<ref group="n" name="charte1028a1040" /> de donation pour l’abbaye de Cluny (une datée de Modèle:Date- et l'autre d'avant 1032), mais il n'est pas sûr que ce soit le même « Widonis ». Une des chartes indique ce Widoni marié à une Acherada<ref group="n" name="charte1023">« Gibaldus » fait une donation à Cluny en juin 1023, charte souscrite par « Landrici comitis, Rainaldi filii eius et uxoris eius, Widoni et uxoris eius Acherada… Rodberti filii Gibaldi » (cartulaire de Cluny, Modèle:Nobr romains, 2781, p. 805). Cité dans Modèle:Harvsp.</ref>.

Mathilde décède le Modèle:Date- ou le Modèle:Date- au plus tôt en 1005<ref name="MdlndsLandry4" />.

Biographie

Comte de Nevers (989)

Vers 990, son beau-père Otte-Guillaume (fils adoptif du duc duc Eudes-Henri de Bourgogne, premier comte de Bourgogne (982-1026) et comte de Mâcon par mariage avant 981 ou 982<ref name="MdlndsComtesMaconIvree"/>), le fait comte de Nevers pour sa fidélité<ref name="MdlndsLandry4"/>,<ref group="n">Lebeuf, souvent enthousiaste quant aux titres, donne à Landri celui de comte d'Auxerre (par ex. Modèle:Harvsp, Modèle:Harvsp...). Cependant - sauf erreur - aucune source n’est indiquée donnant ce titre à Landri, ce qui est surprenant pour une charge qu'il aurait gardée, selon Modèle:Harvsp, au moins 30 ans « dès la fin du siècle précédent » (années 990), à priori jusqu'à sa mort en 1028 : aucune donation, aucun acte, et surtout aucun des obituaires qui signalent sa mort ne le dit comte d'Auxerre, un comté pourtant aussi important que celui de Nevers.
Il est clair que Landri a rempli le rôle de comte d'Auxerre face à l’attaque de Modèle:Noble- en 1003. Mais son suzerain Otte-Guillaume a pu lui donner la charge de défendre la ville sans pour autant l'instituer comte d'Auxerre. ?</ref>.

Lebeuf cite Hugues le Poitevin, rédacteur de la Chronique de Vézelay, qui donne de Landry un portrait flatteur : « Son château était ouvert aux riches et aux pauvres généralement qui allaient à Rome. Il les recevait tous indifféremment, & leur faisait bon accueil. […] Il donna de vive voix à l'abbaye de Saint-Germain d'Auxerre, le prieuré de S.Sauveur en Puisaie et celui de S.Pierre de Dezize en Nivernois […] il accorda à la même abbaye le privilège d'exemption des droits de garde pour le prieuré de Mazilles […] en Nivernois »<ref name="1743vol2Lebeuf57">Modèle:Harvsp.</ref>. Concernant ces biens en particulier, Landri se contente en réalité de consentir à respecter ces remises de droits de garde et de maréchaussée accordées en premier lieu par le duc Eudes-Henri pour « Iranci, Aucep, Blegny et autres » terres possédées par Saint-Germain<ref name="1743vol2Lebeuf53noteb"/>. Il fait cependant une donation de plusieurs biens à l'abbaye de Flavigny le Modèle:Date-<ref group="n">La charte de donation du 28 juillet 1002 par « Landricus comes » à l'abbaye de Flavigny est souscrite par ses deux premiers fils : « Bodo filius eius, Landricus filius eius ». Cité dans Modèle:Harvsp.</ref>, et à l'abbaye de Cluny en 1010<ref name="MdlndsLandry4" />,<ref group="n">La charte de donation en 1010 par « Landricus comes » à l'abbaye de Cluny est souscrite par son troisième fils Renaud ou Raynald : « […] Rainaldi eius filii […] ». Cité dans Modèle:Harvsp.
En 1010, Landry.</ref>.

Une satire de l'époque, Rythmus Satiricus<ref name="rythmusSatiricus">Modèle:Lien web.</ref>, fait de lui un tout autre tableau d'un être machiavélique et plein de mauvaises intentions, l'accusant entre autres d'avoir « aidé à maintenir le deuxième mariage de Modèle:Noble- avec Berthe de Bourgogne »<ref>Bouchard (1987), p. 343, citing Adalbero of Laon, Rythmus satyricus 24. Cité dans Modèle:Harvsp.</ref>.

Attaque par Archambaud de Bourbon

Selon la chronique de Vézelay, Archambaud de Bourbon (fils d'Modèle:Noble-, petit-fils d'Modèle:Noble- lui-même cousin de Hugues le Grand et de Hugues Capet) attaque Landry la même année 990 pour une question de frontière : « Bellum inter ligerim et elaverim fluvios inter Landrium comitem Nivernensen et Archambaldum principem »<ref>Modèle:Ouvrage. Pour Archambaud de Bourbon petit-fils d'un cousin de Hugues le Grand et de Hugues Capet : p. 96.</ref>. Les annales du Nivernais citent une bataille entre Landricum comitem et Archimbaldum aux Ides d'Modèle:Date-<ref name="MdlndsLandry4"/>.

L'affaire Ascelin de Laon

En 993, Landry de Nevers a réuni des preuves pour mettre en accusation l'évêque Ascelin de Laon devant les rois capétiens. Ce dernier aurait comploté avec l'empereur Modèle:Noble et le comte Modèle:Noble pour placer le royaume des Francs de l'Ouest sous domination impériale. S’ensuit le procès dont nous avons deux précieux témoignages écrits : le récit de Richer et un poème de l’accusé lui-même, Ascelin. Ces deux sources s’éclairent mutuellement sans se contredire sur le fond. Ascelin reproche à Landry<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref> d'avoir fait échouer le rapprochement tenté entre capétiens et ottoniens, l'évêque voulant faire passer le royaume franc sous la préséance de l'empereur des romains et des germains afin de faire revivre l'unité de l'empire chrétien d'Occident. Mais les deux rois eux refusent catégoriquement toute idée de subordination politique de la Francie occidentale. Et Ascelin doit répondre devant un tribunal de cette trahison. Landry est le témoin principal de l’accusation. Ascelin de Laon semble n’être pas allé jusqu’au bout de sa plaidoirie, il la terminera a posteriori, après avoir recouvré sa liberté et sa fonction, au travers de son poème "Rithmus satiricus". Pour le remercier de son action, Hugues Capet et son fils Modèle:Noble- aurait fait de Landry le dapifer, le sénéchal de la cour royale<ref name=":0" />.

Succession de Eudes-Henri de Bourgogne (1002-1005)

Le duc Modèle:Noble, meurt en 1002 sans postérité, laissant un fils adoptif Otte-Guillaume et son neveu, le roi Modèle:Noble comme héritiers possibles du duché de Bourgogne. Une guerre de succession de plus de trois ans s'ouvre. Landry de Nevers soutient son beau-père Otte-Guillaume et occupe Auxerre.
L'évêque d'Auxerre depuis 999 est Hugues de Chalon, également comte de Chalon et entièrement dévoué au roi<ref name="1743vol2Lebeuf54">Modèle:Harvsp.</ref> — contre son propre neveu<ref name="1743vol2Lebeuf54" /> (Otte-Guillaume est le fils de Modèle:Lien, demi-sœur de Hugues). Face à la très grande opposition qu'il rencontre à Auxerre, ville particulièrement dévouée à la cause bourguignonne<ref name="1743vol1Lebeuf233">Modèle:Harvsp.</ref>, le comte-évêque passe une grande partie de cette période agitée retiré sur ses terres<ref name="1848vol1Lebeuf252">Modèle:Harvsp.</ref> pendant la durée du conflit, tenant ferme son comté contre le parti d'Otte-Guillaume<ref name="1743vol1Lebeuf234">Modèle:Harvsp.</ref>.

Modèle:Noble fait appel au duc de Normandie Modèle:Noble, qui réunit Modèle:Unité. Après deux sièges infructueux, l'un devant Auxerre et l'autre devant l'abbaye Saint-Germain (toujours hors des murs de la ville à cette époque), en 1003 puis un dernier siège en 1005, le roi accepte d'envisager la paix avec Landry. La paix est revenu dans les comtés d'Auxerre, de Nevers et d'Avallon.

Plus tard, nous retrouvons Landry de Nevers, en 1023, lors d'un concile de paix : le concile d’Héry, présidé par l'archevêque de Sens Léotheric en présence du roi, de Gosselin archevêque de Bourges. Il vise à pacifier les relations entre le roi et le comte Modèle:Noble en Bourgogne et en Champagne. Héry est tout proche des domaines du comte de Blois et de Troyes.

Puis Renaud le fils de Landry se fiance à la fille du roi Modèle:Noble, qui apporte en dot le comté d'Auxerre.

Décès

Landry meurt au château de Gourdon le Modèle:Date-<ref name="MdlndsLandry4"/>,<ref group="n" name="MortLandry">Le Miracula Sancti Bernardi donne la mort de « Landrico…Nivernensium comite » au Gordone castro (E. de Certain (ed.) (1858), Miracula Sancti Benedicti (Paris), auctore Andreæ monachi Floriacensis secundus, Modèle:Nobr romains, Modèle:XV et Modèle:XVI, pp. 212-213). Les Annales du Nivernais notent la mort de « Landricus comes » le « 1028 Modèle:V Id Maii » (Annales Nivernenses, 1028, MGH SS Modèle:XIII, p. 90). Le nécrologe de la cathédrale d'Auxerre note la mort de « Landricus comes » le Modèle:Date-, sans année indiquée (Modèle:Harvsp).
Cités dans Modèle:Harvsp.</ref>.

Voir aussi

Lien externe

Bibliographie

Notes et références

Notes

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Références

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