Le Chesne (Ardennes)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Ancienne commune de France
Le Chesne, dite aussi Le Chesne-Populeux, est une ancienne commune française située dans le département des Ardennes en région Grand Est.
Elle a été nommée Le Chesne-Pouilleux durant l'Ancien Régime, Le Chesne-la-Réunion durant la Convention.
Par arrêté du Modèle:Date-, à compter du Modèle:Date-, Le Chesne fusionne avec Louvergny et Les Alleux pour créer la commune nouvelle de Bairon-et-ses-Environs<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Géographie
Toponymie
Le toponyme Le Chesne est issu du gaulois cassanos, signifiant chêne<ref>Henriette Walter, l'aventure des mots français venus d'ailleurs, page 44</ref>.
Issue de la paroisse nommée Le Chesne-Pouilleux durant l'Ancien Régime puis Le Chesne-la-Réunion durant la Convention, la commune a pour nom « Le Chêne » à sa création en 1793, puis « Le Chesne » attesté dès 1801, nom qu'elle conserve officiellement depuis<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Cassini" />.
Au seizième siècle, on rencontre « Le Chesne Populeux<ref>« Aynsi Monsieur de Nevers se retira en son gouvernement de Champaigne (...). Ou, tost apres luy furent envoyees les Compaignies de gendarmerie cy apres declairees (...). Celle du Comte de Nantueil au Chesne Populeux. » (François de Rabutin, Commentaires sur le Faict des dernières guerres en la Gaule Belgique, Paris, Vascosan, 1555, folio 8 du premier livre, consultable sur Google livres). Octave Guelliot semble bien dire qu'on trouve déjà « Le Chesne Populeux » en 1473 : « Il est certain tout d'abord que le premier est le plus ancien : Le Chesne-le-Poilleux, en 1301 ; Le Cheyne Pouileux dans la Chronique de Jean Le Bel, 1359 ; Froissart écrit, dans son parler picart, Le Kesne Pouileux ; Le Chesne Pouilleux dans le Terrier de Rethel du XIVe. On ne trouve pas l'adjectif Populeux avant 1473. » (Octave Guelliot, Géographie traditionnelle et populaire du département des Ardennes, E. Nourry, 1931, p.315.) Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on écrit souvent « Le Chêne-Populeux » (Dezobry et Bachelet, Dictionnaire de biographie, t.1, Ch.Delagrave, 1876, p.561).</ref> ». D'ailleurs, un document officiel mis à jour en 2013<ref>Voir les Archives nationales, fiche mise à jour en 2013, en ligne.</ref> donne encore la forme « Le Chesne-Populeux ».
Historiquement, Le Chesne a la particularité linguistique d'avoir le "Le", ainsi que l'espace, faire partie intégrante du nom. Selon les puristes, on ne ferait donc pas la contraction "au Chesne", ni "du Chesne", mais on dirait bien "à Le Chesne" et "de Le Chesne". Aujourd'hui encore, la question suscite le débat<ref>Ardennes: vivez-vous à Le Chesne ou au Chesne? La question se discute encore, article de l'Ardennais.</ref>.
Histoire
Période antique
Il ne semble pas qu'il y ait eu une occupation préhistorique : situé dans une cuvette marécageuse, l'endroit n'est alors qu'un lieu de passage. À la suite de la conquête romaine, une voie romaine est établie qui traverse ce territoire d'est en ouest, selon un tracé rectiligne correspondant grosso modo à la D977 entre Le Chesne et Pont-Bar, à la rue Notre-Dame et au tracé d'un chemin communal entre Le Chesne et Voncq : cette ancienne voie romaine est la voie romaine reliant Trèves à Reims. Elle ne figure pas dans la table de Peutinger mais apparaît dans l'itinéraire d'Antonin sans qu'une implantation permanente ne soit mentionnée pour l'emplacement du Chesne. C'est un point intermédiaire entre Voncq et Stonne, deux camps militaires importants. Un habitat apparaît au fil des siècles le long de cette voie romaine<ref name=RHA1978>Modèle:Article</ref>,<ref name="OG">Modèle:Ouvrage</ref>. Modèle:Article détaillé
Moyen Âge et Époque moderne
En 1200, Hugues, comte de Rethel, et Pierre, abbé de Saint-Rémi de Reims, annoncent fonder un nouveau village dans la forêt de Bairon, un projet qui ne se concrétise pas selon l'historien Dom Ganneron, mais qui, selon des annotations dans les archives de l'évêché de Reims, pourrait être à l'origine du Chesne<ref name="OG" />,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. En 1207, une charte de franchise est signée entre Hugues II comte de Rethel et Guy, abbé de Saint-Rémi<ref name=RHA1978 />. La guerre de Cent Ans n'épargne pas le village<ref name=RHA1978 />.
Dans le contexte complexe de cette guerre, une légende apparaît qui mêle le village du Chesne aux origines du sacre des rois de France à Reims. Lors d'une guerre contre les Anglais, on y aurait retrouvé, grâce aux habitants du Chesne, la Sainte Ampoule dont les Anglais s'étaient emparés. Les bourgeois de la ville auraient ainsi acquis le privilège d'être présents au sacre du roi de France, et ceci dès le sacre de Jean II. C'est aussi pourquoi le blason actuel de la commune reproduit une colombe venue du ciel et portant l'ampoule<ref name=RHA1978 />.
Durant le Moyen Âge, le Chesne est une étape dans le pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle, ce qui permet le développement commercial et religieux de la ville par la construction d'une église, et éveille l'intérêt des abbés de Saint-Remi pour la ville. La croix du Chesne, édifiée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, abrite alors une statue de saint Jacques<ref name="curieux">Modèle:Article</ref>. Pendant les Guerres de Religion, la ville tente de se protéger derrière de modestes remparts de terre, mais ceci ne lui évite pas d'être occupée et pillée à plusieurs reprises, puis pendant la Fronde et les conflits avec le Saint-Empire germanique<ref name=RHA1978 />.
En 1774, une enquête de l'archidiocèse de Reims relève que la profession principale des habitants du Chesne Modèle:Citation<ref>Archives départementales de la Marne, "Administration du diocèse, visites, états des paroisses", G 282, "Le Chesne et Bairon". Sur l'histoire des boucles de soulier, cf. le blog "La Boucle de Chaussure" d'Aymeric Peniguet de Stoutz.</ref>.
Depuis 1789
En septembre 1792, l'armée des Ardennes, conduite par Dumouriez, repousse les armées prussiennes, menées par Brunswick barrant les passages des défilés de l'Argonne (celui du Chesne est le plus septentrional), provoquant la bataille de Valmy (et la proclamation de la première République). Durant la Terreur, le comité de surveillance du Chesne, groupe d'habitants se voulant garant de la pureté révolutionnaire de leurs concitoyens, envoie en la chartreuse du Mont-Dieu devenue une prison, une dizaine d'habitants, dont le curé constitutionnel qualifié de Modèle:Citation<ref name="OG" />. À la suite de l'effondrement du premier Empire, la commune est occupée jusqu'en 1818 par des troupes russes<ref name="OG" />.
Le canal des Ardennes, ouvert à la navigation en 1838, traverse le Chesne. Il est en partie alimenté, depuis 1846, par le lac de Bairon, situé sur le territoire de la commune, pour permettre au canal de rester navigable en été<ref name="OG" />. Émile Zola, dans le roman La Débâcle, y fait passer une nuit à Napoléon III, peu avant la défaite de Sedan, vers le Modèle:Date-. L'écrivain décrit Modèle:Citation, Modèle:Citation, et Modèle:Citation, où couche l'empereur<ref name="OG" />.
Le Modèle:Date- est ouverte à l'exploitation une ligne de chemin de fer métrique reliant Raucourt à Vouziers. Il n'en reste qu'une gare (le trafic a été interrompu dès 1933)<ref name="OG" />.
La commune est occupée durant toute la durée du conflit de la Première Guerre mondiale, à partir du Modèle:Date-, par les troupes allemandes, qui s'emparent de la ville sans que le pont n'ait été détruit et qui rétablissent également le pont de chemin de fer. La commune sert ensuite de cantonnement de repos lorsque le front se stabilise en Champagne. En Modèle:Date-, les troupes allemandes en retraite emmènent toute la population, qui se retrouve le 11 novembre à Liège, parquée au jardin d'acclimatation. Un monument aux morts est inauguré au Chesne le Modèle:Date-, en présence du sénateur Lucien Hubert, né dans la commune<ref name="OG" />.
La ville est détruite au cours des bombardements de mai 1940, lors de la percée de l'armée allemande à Sedan, bien que l'essentiel des combats à terre ne se déroulent pas au Chesne mais à Stonne, à La Berlière, aux Grandes-Armoises, etc. Les habitants partent en exode, vers les Deux-Sèvres, puis reviennent progressivement les années suivantes. Les troupes allemandes quittent Le Chesne le Modèle:Date-, détruisant le pont de bois, et emportant avec eux une vingtaine d'otages, abandonnés finalement Modèle:Unité plus loin. Le Modèle:Date-, une première jeep américaine s'arrête sur la place de la commune, qui est officiellement libérée. L'ensemble des bâtisses du centre-ville date de la reconstruction de la ville, qui dure environ Modèle:Unité à partir de 1947<ref name="OG" />.
Politique et administration
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Population et société
Démographie
Modèle:Section démographie d'article de commune de France
Évolution de la population | Le Chesne | Ardennes | Moyenne Nationale! |
---|---|---|---|
Population (1999) | 939 | 290 124 | 58 518 395 |
Population (1990) | 974 | 296 357 | 56 615 155 |
Variation de population 1990-1999 | - 35 | - 6 233 | +1 903 240 |
Solde naturel 1990-1999 | + 9 | + 8 373 | +0,36 % par an |
Solde migratoire 1990-1999 | - 44 | - 14 600 | +0,01 % par an |
Taux annuel moyen de variation de la population 1990 - 1999 | - 0,4 % | - 0,17 % | +0,37 % |
Structure de la population | Le Chesne | Ardennes | Moyenne Nationale |
---|---|---|---|
Hommes | 49,6 % | 49,23 % | 48,6 % |
Femmes | 50,4 % | 50,77 % | 51,4 % |
Pyramide des âges | Le Chesne | Ardennes | Moyenne Nationale |
---|---|---|---|
Plus de 75 ans | 11,3 % | 7,1 % | 7,7 % |
60 - 74 ans | 17,1 % | 14,25 % | 13,6 % |
40 - 59 ans | 23,3 % | 25,39 % | 26 % |
20 - 39 ans | 21,4 % | 26,81 % | 28,1 % |
0 - 19 ans | 26,8 % | 26,43 % | 24,6 % |
Ménages | Le Chesne | Ardennes | Moyenne Nationale |
---|---|---|---|
Nombre total de ménages | 385 | 113 320 | 23 810 161 |
Ménages de 1 personne | 30,4 % | 26,86 % | 31 % |
Ménages de 2 personnes | 31,4 % | 31,73 % | 31,1 % |
Ménages de 3 personnes | 16,1 % | 16,92 % | 16,2 % |
Ménages de 4 personnes | 11,9 % | 14,5 % | 13,8 % |
Ménages de 5 personnes | 8,1 % | 6,91 % | 5,5 % |
Ménages de 6 personnes ou plus | 2,1 % | 3,06 % | 2,4 % |
Enseignement
La commune administre une école maternelle et une école élémentaire, en regroupement scolaire avec les communes voisines. Les collèges et les lycées se trouvent à Vouziers.
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Jacques, est un édifice des {{#switch: XIII
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}}, classée monument historique par arrêté du Modèle:Date-<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>, restaurée après la Seconde Guerre mondiale<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Chapelle Saint-Brice à la ferme de Saint-Brice.
- La croix de pierre est une croix de carrefour ou monjoie du XIVe ou du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, classée monument historique par arrêté du Modèle:Date-<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>.
- Le lavoir de la Barbonne a été construit de façon simple au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le ruisseau qui l'alimente prend sa source à quelques mètres puis disparaît dans son lit (sous-sol de calcaire karstique).
-
La croix de pierre. -
L'église Saint-Jacques. -
Le canal des Ardennes avec l'église et l'école. -
Le lac de Bairon
Personnalités liées à la commune
- Louis de Monfrabeuf (1724-1792) militaire, puis écrivain, y est mort, à ferme de La Motte-Guéry.
- Général de Mecquenem (1808-1875), général de brigade d´artillerie français, né au Chesne.
- Général Simon Marie de Wacquant<ref>Modèle:Lien web</ref>, né au Chesne le 30 floréal An VI (Modèle:Date-), mort en service le Modèle:Date- à Poitiers.
- Lucien Hubert, né le Modèle:Date- au Chesne<ref>Modèle:Lien web</ref>, décédé le Modèle:Date- à Charleville, député des Ardennes du Modèle:Date- au Modèle:Date-, puis sénateur des Ardennes jusqu'à sa mort.
- Jules Courtehoux<ref>Modèle:Lien web</ref>, né le Modèle:Date- au Chesne, décédé le Modèle:Date- à Tannay, député républicain-socialiste des Ardennes du Modèle:Date- au Modèle:Date-.
- Albert Callay (1822-1896), pharmacien à Le Chesne & botaniste, rédacteur du Catalogue raisonné et descriptif des plantes vasculaires du département des Ardennes (Charleville, éd. E. Jolly, 1900, 455 p.)
- Philippe Christophe de Lamotte-Guéry (1769-1848), gendre de Louis de Monfrabeuf, fut le Modèle:1er du domaine de La Motte-Guéry.
- Hubert Fontaine, journaliste célèbre sous le pseudonyme de « Hubert le Jardinier », y est né en 1956.
Héraldique
Notes et références
Notes
Références
Pour approfondir
Articles connexes
- Liste des communes des Ardennes
- Canton du Chesne
- Communauté de communes de l'Argonne Ardennaise
- Bairon (rivière)
- Bairon-Mont-Dieu
- Lac de Bairon
- Canal des Ardennes
- Bataille du Chesne et de Buzancy