Les Indes noires

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Modèle:Titre en italique Modèle:Autre Modèle:Infobox Livre

Les Indes noires est un roman de Jules Verne, publié en 1877.

L'auteur établit dans ce récit un parallèle entre la richesse mythique des Indes, orientales ou occidentales, et la nouvelle richesse des régions industrialisées d'Europe, fondée sur le charbon, au cours de la révolution industrielle. Il oppose également cette nouvelle Écosse industrielle à la vieille Écosse des légendes celtes.

Historique

L'œuvre est d'abord publiée en feuilleton dans Le Temps du Modèle:Date- au Modèle:Date-, puis en volume le Modèle:Date- de la même année chez Hetzel<ref>Piero Gondolo della Riva. Bibliographie analytique de toutes les œuvres de Jules Verne. Tome I. Société Jules Verne. 1977.</ref>.

Résumé

À la requête de Simon Ford, ancien contremaître des houillères d'Aberfoyle, en Écosse, dont les gisements sont censés être épuisés depuis une dizaine d'années, l'ingénieur James Starr en reprend l'exploitation.

L'intuition des deux hommes s'avère fondée, puisqu'un nouveau filon est découvert, permettant une reprise fructueuse de l'exploitation et entraînant la création d'une véritable « ville » minière sous la surface de la terre : Coal-City. Toutefois, divers phénomènes inexpliqués finissent par se produire et se multiplier, et il devient évident pour les deux hommes qu’un inconnu s’oppose à la reprise de l’exploitation, jusqu'à la découverte, dans une galerie de mine, de Nell, une jeune fille qui semble n'avoir jamais vu la lumière du jour et n'avoir aucune notion de la division du temps en jours et en heures.

Thèmes

  • Le fantastique (avec la chouette harfang et qu’on retrouve dans Le Château des Carpathes) et l’importance du folklore.
  • La folie (incarnée par le personnage de Silfax)
  • Le rôle du chevalier servant (quand Harry Ford vient au secours de Nell, « l’enfant de l’abîme »)

Liste des personnages

  • James Starr, 55 ans, écossais, ingénieur, ancien directeur des houillères d'Aberfoyle.

Modèle:Article détaillé

  • Harry Ford, 25 ans, fils de Simon et Madge Ford. Il a choisi de vivre au fond de la mine avec ses parents.
  • Simon Ford, 65 ans, ancien overman<ref>Directeur des travaux dans les mines</ref> dans les houillères. Il n'a jamais quitté la fosse Dochart.
  • Madge Ford, épouse de Simon, la « bonne femme », en tout point d'accord avec son mari sur leurs conditions de vie.
  • Nell, 15 à 16 ans. Elle a passé toute son enfance dans les entrailles de la terre, en compagnie de son grand-père et du harfang.

Modèle:Article détaillé

  • Jack Ryan, 25 ans, ami d'Harry Ford. Piper<ref>Le joueur de cornemuse en Écosse.</ref>, très superstitieux, son répertoire regorge d'histoires fantastiques.
  • Silfax, ancien pénitent<ref>Homme chargé de provoquer les explosions partielles de grisou avant le passage des mineurs.</ref> des houillères d'Aberfoyle, homme farouche, toujours accompagné d'un harfang, son unique compagnon, et grand-père de Nell.
  • Sir W. Elphiston, président de "Royal Institution", collègue de James Starr.
  • Le harfang, oiseau appartenant à Silfax.

Sources du roman

Les critiques ont dénombré plusieurs pistes pour mettre à jour la genèse des Indes noires. La première, et la plus évidente depuis que le récit en est paru, c'est son voyage avec Aristide Hignard en Angleterre et en Écosse<ref>Voyage à reculons en Angleterre et en Écosse. Le Cherche-Midi éditeur. 1989.</ref>. En effet, pour décrire le cadre du pays où l'action se passe, Jules Verne n'a qu'à puiser dans sa Modèle:Citation qu'il pense ne jamais publier (il y eut pourtant des tentatives auprès du Musée des Familles<ref>D'après Christian Robin. Voir notes dans l'édition pré-citée.</ref>, et peut-être même d'Hetzel). Dès lors, des pans entiers de ses esquisses se retrouvent dans le roman (la remontée du Forth par James Starr à bord du Prince de Galles ou le chapitre XVIII, au moment de l'excursion de Nell en dehors du monde souterrain). L'Écosse a toujours été une seconde patrie pour Verne, impression sans doute due à l'ascendance maternelle<ref>Un archer écossais, au service de Louis XI, était l'ancêtre de sa mère. Voir Jean-Jules Verne: Jules Verne. Hachette. 1973.</ref>. On en retrouve bien sûr des traces dans Le Rayon vert et, bien auparavant, dans Les Enfants du capitaine Grant. En ce qui concerne la représentation de la vie des mineurs, Verne s'est largement inspiré du livre de Louis Simonin, La Vie souterraine ou les Mines et les Mineurs, paru en 1867, en calquant surtout le vocabulaire minier (grisou, pénitent, lampe Davy, etc.). Il y a même trouvé le titre de son roman. Dans La Vie souterraine (I. Chap.IV), on peut lire : « Les Anglais sont fiers de leurs houillères. Ils les ont appelées les “Indes noires”, Black Indies, pour montrer toute l'importance qu'ils attachent à cette exploitation<ref>Cité par Jacques Noiray dans son essai en deux volumes Le Romancier et la machine. Librairie José Corti. 1981.</ref>. » Dans sa Correspondance avec son éditeur<ref>Correspondance inédite de Jules Verne et de Pierre-Jules Hetzel (1863-1886), T.II, 2001, Modèle:P., Lettre 432 du 7 novembre 1878.</ref> Jules Verne cite Louis Simonin : Modèle:Citation

D'ailleurs, Verne n'est pas le seul à avoir été attiré par ce livre. Quelques années plus tard, Émile Zola y trouvera un nombre important de notes pour Germinal. Jacques Noiray pense également que l'écrivain a pu trouver l'inspiration pour son personnage de Nell, dans une nouvelle, L'Ange de la houillère, parue dans le Musée des Familles de Modèle:Date- à Modèle:Date- et signée d'un certain C. Survilli (orthographié aussi Surmilli), dont personne n'a retrouvé la trace. L'histoire est celle d'une jeune fille de famille bourgeoise mais ruinée qui descend travailler dans la mine pour subvenir aux besoins de son père malade et y rencontre le fils du patron<ref>Voir Jacques Noiray, ouvrage op. cité. Tome I, pages 46-48. José Corti. 1981.</ref>. Enfin, Jules Verne va, de visu, s'imprégner de l'atmosphère de la mine. En effet, le Modèle:Date-, en compagnie du fils de son éditeur, il rend une visite aux mines d'Anzin. Il écrit quelques jours plus tard : « Hein ! quelle journée celle de lundi dernier ! J'avais envie de ne plus me laver, pour en mieux conserver le charbonneux souvenir<ref>Lettre à Louis-Jules Hetzel du 11 novembre 1876. Correspondance de Jules Verne et de Pierre-Jules Hetzel. Tome II. Slatkine. 2001.</ref>. » Zola viendra également se documenter sur place avant de rédiger Germinal.

Adaptation

Adaptation cinématographique

  • Les Indes noires par Michel Verne, avec Renée Sylvaire, Les Films Eclair, 1917<ref>Analyse et critiques presses par Philippe Burgaud, Un centenaire : Les Indes-noires, le deuxième (?) film de Michel Verne, Bulletin de la Société Jules Verne Modèle:N°, mai 2018, Modèle:P.</ref>.

Adaptation télévisée

Modèle:Article détaillé Les Indes noires a été adapté pour la télévision, dans un téléfilm également intitulé les Indes noires, diffusé le Modèle:Date à la télévision française et réalisé par Marcel Bluwal, et dont les principaux acteurs étaient :

Cette adaptation est incluse dans un coffret 2 DVD édité en 2012 par l'INA dans sa collection Les Inédits fantastiques. Le coffret propose également Maître Zacharius de Pierre Bureau et Le Secret de Wilhelm Storitz de Éric Le Hung.

Adaptation en BD

  • Les Indes noires a été adapté en BD en 2013 aux éditions Le sphinx des glaces

Citations

Notes et références

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Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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