Letizia Bonaparte

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Letizia Bonaparte, née Maria-Letizia Ramolino le Modèle:Date de naissance à Ajaccio et morte le Modèle:Date de décès à Rome, est la mère de Napoléon Ier, connue sous son titre de « Madame Mère »<ref group ="Note">Ce titre inhabituel en apparence est issu de l'Ancien Régime et s'appliquait à la mère d'un souverain qui ne portait pas le titre de reine (cas de la mère de [[François Ier (roi de France)|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] par exemple.)</ref>. Elle fut au total la mère de six souverains (un empereur, trois rois, une reine et une grande-duchesse) et la grand-mère d'un empereur et d'un archiduc d'Autriche.

Biographie

Origines

Elle est la fille de Jean-Jérôme Ramolino (capitaine dans l'armée génoise puis inspecteur général des Ponts et Chaussées de l'île de Corse)<ref>Bonaparte Letizia (1749-1836), Mère de Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}</ref>,<ref>Hyppolyte Larrey, Madame Mère (Napoleonis Mater) avant 1750</ref> et d'Angela-Maria Pietra-Santa, Modèle:Refnec.

La famille Ramolino est originaire d’Italie mais établie en Corse depuis au moins 250 ans, Modèle:Refnec ; le premier Ramolino établi à Ajaccio avait épousé la fille d'un doge de Gênes, et reçut de cette République de grandes distinctions<ref>Alain Decaux, Modèle:Opcit, p. 12</ref>Modèle:Refins.

Mariage et enfants

Charles Bonaparte a dix-huit ans quand son oncle lui fait épouser le Modèle:Date- Letizia Ramolino âgée de treize ans<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Présente aux côtés de son époux, dans la résistance des Corses contre la république génoise en mai 1768, au cours de la guerre d’indépendance, elle partage souvent les périls de son mari. Elle le suit à cheval dans ses expéditions, même pendant sa grossesse de Napoléon. Le Modèle:Date, lors de la retraite de Ponte-Novo, enceinte de Napoléon, elle aurait répété plusieurs fois, dans l’ascension du Monte Rotondo, où les patriotes corses avaient trouvé refuge : Modèle:Citation<ref>André Castelot, Bonaparte</ref>.

Fichier:Jacques-Louis David, The Coronation of Napoleon edit.jpg
Le Sacre de Napoléon (Modèle:Date-) peint par David (musée du Louvre).
Fichier:Jacques-Louis David 019.jpg
Gros plan du Sacre de Napoléon, devant sa mère, en réalité absente.

Après l’échec décisif de la bataille de Ponte-Novo le Modèle:Date-, elle se retire avec son mari sur le sommet du Monte Rotondo, ayant reçu du comte de Vaux des passeports pour se rendre à Ajaccio. Ses larmes et les supplications de Lucien Bonaparte, archidiacre d’Ajaccio, oncle de son mari, font renoncer celui-ci au dessein qu’il avait formé de suivre Paoli dans son exil.

Napoléon naît le Modèle:Date à Ajaccio, une légende rapportée par Las Cases (chroniqueur le plus proche de Napoléon) voulant que cette naissance ait eu lieu sur un tapis représentant César<ref>François Duhourcau, Modèle:Opcit, p .44</ref>. Une rumeur persistante, défendue notamment par les auteurs Hervé le Borgne et Edmond Outin<ref>Edmond Outin dans Napoléon fils du comte Marbeuf, 2006</ref>,<ref>Herve Le Borgne dans Napoléon Breton ?, 2008</ref>, a fait du comte de Marbeuf, d'après une supposée liaison adultérine avec Letizia, le père de Napoléon Bonaparte qui, selon les défenseurs de cette thèse, est né, non à Ajaccio, mais à Sainte-Sève dans le Finistère, Letizia ayant suivi Marbeuf rentré en Bretagne en Modèle:Date-. Selon cette thèse, le comte fut le protecteur de Napoléon et lui obtint l'accès au collège militaire de Brienne qui n'était accessible qu'avec huit quartiers de noblesse. Cette hypothèse est rejetée par les historiens, pour Jean Tulard Modèle:Citation car il n'est pas possible que le séjour de Letizia en Bretagne n'ait pas été documenté<ref>Notice « Marbeuf » dans : Jean Tulard, Dictionnaire amoureux de Napoléon 2012</ref>. Cette hypothèse adultérine est également infirmée par les analyses ADN concordantes entre Napoléon Bonaparte et un descendant de son plus jeune frère Jérôme<ref>Modèle:Article</ref>.

La famille Bonaparte connait la pauvreté au décès de Carlo-Maria en 1785. Seule l'entrée dans le métier des armes de son second fils Napoléon, permet à la famille de renouer avec un semblant de prospérité. En 1793, elle doit fuir la Corse insurgée et s'installer à Marseille dans l'hôtel de Cipières. De cette époque, Letizia conserve un goût certain pour l'austérité et l'économie<ref group ="Note">Modèle:Citation Gustave Revilliod : lettre à Louis-Étienne Jousserandot, 9 février 1872, publiée dans Lettres d'un inconnu bien connu (Genève, 1883).</ref>.

Mère d'empereur

Fichier:Joseph Karl Stieler - Portrait of Madame Mère de l'Empereur (Maria Laetitia Ramolino Bonaparte, 1750 - 1836).jpg
Madame Mère peint par Joseph Karl Stieler, 1811.

Un tel caractère ne peut s'entendre avec l'extravagante Joséphine de Beauharnais que le futur Empereur des Français épouse en 1796. Contrairement à ce que peut laisser croire le célèbre tableau de David, sur lequel elle figure, Maria Letizia n'assiste d'ailleurs pas au sacre de son fils en 1804, en raison de leurs désaccords sur son mariage et son couronnement. Pour autant, elle est élevée, par décret du Modèle:Date, au rang d'altesse impériale et Madame Mère. Vivant loin de la cour, elle s'installe au château de Pont-sur-Seine, offert par son fils, et demeure à l'Hôtel de Brienne lors de ses rares visites à Paris.

Profondément religieuse, elle se met sous la protection du Pape lors des exils napoléoniens et s'installe à Rome, d'abord au palais Falconieri chez son demi-frère le cardinal Joseph Fesch, puis au palais Rinuccini. Le général Bertrand, devant la santé déclinante de Napoléon, lui écrit une lettre lui demandant de faire venir un médecin et un prêtre à Sainte-Hélène. Croyant que son fils a quitté Sainte-Hélène par suite d’une intervention divine (Madame Mère et le cardinal Fesch, cloîtrés et atteints de mysticisme, sont sous l'influence d'une voyante autrichienne), elle refuse l'envoi d'hommes de qualité, n'y dépêchant qu'un vieil abbé corse hémiplégique, Antoine Bonavita, accompagné de l'ignorant abbé Vignali et du médecin François Antommarchi qui débarquent dans l'île le Modèle:Date<ref>Michel Vergé-Franceschi, Napoléon, une enfance corse, éd. Larousse, 2009</ref>.

C'est à Rome qu'elle apprend la mort de son fils Napoléon le Modèle:Date. Elle y décède quinze ans plus tard le Modèle:Date. Enterrée à Corneto, sa dépouille sera transférée à Ajaccio en 1851, puis, dans cette même ville, en 1860 à la Chapelle impériale récemment construite, sur l'ordre de Napoléon III, son petit-fils<ref group ="Note">La dépouille de son demi-frère, le cardinal Fesch sera également transférée à la Chapelle impériale au même moment, celle de son époux Charles Bonaparte n'y sera transférée que 90 ans plus tard, en 1951.</ref>

Elle est à l’origine de l’expression Modèle:Citation, qu’elle employait en évoquant les victoires de son fils, Napoléon Ier (Modèle:Citation disait-elle avec l'accent corse)<ref>Petit Larousse de l'histoire de France.</ref>.


Famille Bonaparte

Elle donne à Charles Bonaparte quatorze enfants dont huit survivent (trois meurent en bas âge et deux à la naissance)<ref>François Duhourcau, Modèle:Opcit, p. 34</ref> :

Album de famille


Hommages

  • Lycée Laetitia Bonaparte, à Ajaccio.

Représentations dans la culture

Cinéma

Télévision

Notes et références

Notes

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Références

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Bibliographie

Liens externes

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Articles connexes

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