Lily Pons

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Musique classique (personnalité)

Alice-Joséphine Pons, dite Lily Pons, née le Modèle:Date de naissance à Draguignan, décédée le Modèle:Date de décès à Dallas et inhumée à Cannes, Cimetière du Grand Jas, est une cantatrice soprano française, naturalisée américaine en 1941<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Elle a été très appréciée dans les années 1930, popularisée grâce à sa voix angélique de soprano colorature.

Biographie

Jeunesse et débuts

Née au Modèle:Nobr Grande Rue à Draguignan<ref name="L">Acte de naissance no 57 (vue 89/192), en ligne sur le site des archives départementales du Var.</ref>, Alice-Joséphine Pons est la fille de Léonard-Louis-Auguste-Antoine Pons, un imprimeur de Modèle:Nobr né dans la même ville (qui participe en 1907 au rallye automobile Pékin-Paris<ref>Sylvain Reissier, « Pékin-Paris 1907. L'épopée improbable », Le Figaro, samedi 5 / dimanche 6 août 2017, page 13.</ref>), et de Marie-Pétronille Naso, une couturière de Modèle:Nobr originaire de Saluces en Italie<ref name="L"/>. La famille s'installe en 1904 à Cannes.

Elle intègre la classe de piano du Conservatoire de ParisModèle:Sfn à l'âge de 13 ansModèle:Sfn et en sort avec un premier prix à 15 ans. Elle rêvait dès lors de devenir ballerine<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 1920, elle apparaît dans quelques revues au Concert Mayol et aux Variétés, aux côtés de Max Dearly. Elle commence à prendre des cours de chant avec Jean Maubert, avant que ce dernier ne la recommande au grand professeur Alberto di GorostiagaModèle:Sfn.

Se découvrant une voix de soprano colorature hors du commun, elle débute à Mulhouse en novembre 1927 dans Lakmé de Léo Delibes<ref>Modèle:Lien web</ref> sous la direction de Philippe Flon<ref>Philippe Flon est indiqué par Lily Pons elle-même lors d'une interview radiophonique (The collector's corner) accordée à John Ardoin en 1967. En revanche, Reynaldo Hahn à qui l'on attribue à tort la direction de ce concert, accompagnera Lily Pons lors de concerts au Théâtre du casino de Cannes. (M. ARMENTE. RCF Méditerranée) </ref>. Lakmé deviendra son rôle-fétiche (avec Lucia di Lammermoor). Sa plastique parfaite lui permet de porter à cette occasion une robe audacieuse qui lui dévoile le nombril.

Elle se produit dès lors à travers toute la France dans La Bohème, Hänsel und Gretel, La Flûte enchantée (la Reine de la nuit) sous la direction de Reynaldo Hahn au Casino de Cannes, ou Les Noces de Figaro (Cherubino), et enregistre une série d'airs pour le label Odéon. Si Jacques Rouché lui refuse l'entrée de l'Opéra de Paris, regrettant son «manque de maturité dans le médium», elle ne s'y produira qu'une fois la célébrité acquise en 1935 dans les rôles de Gilda et Lucia, puis en 1953 à nouveau dans Gilda<ref>[1]</ref>. Elle attire l'attention d'un couple de chanteurs, Maria Gay et Giovanni Zenatello, qui, devenu agents, la recommandent aussitôt au directeur du Metropolitan Opera de New-York, Giulio Gatti-CasazzaModèle:Sfn qui cherche une remplaçante à Amelita Galli-Curci.

La « petite fiancée » de l'Amérique

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Lily Pons en entrevue à CKAC, Montréal

S'étant mariée le Modèle:Date avec l'éditeur August Mesritz<ref name="L"/>,Modèle:Sfn, Lily Pons fait des débuts fracassants devant le public américain le 3 janvier 1931 dans Lucia di Lammermoor, aux côtés de Beniamino Gigli et Ezio PinzaModèle:Sfn. Durant une représentation de Lucia, elle surprend la presse locale par son contre-fa durant la Scène de la Folie<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle y restera vingt-huit ans, y chantant avec autant de succès Lucia, Rigoletto (Gilda), Le Barbier de Séville (Rosina), Les Contes d'Hoffmann (Olympia), Mignon (Philine), Lakmé (Lakmé), La sonnambula (Amina), Linda di Chamounix, Le Coq d'or et La Fille du régiment<ref group="a">Selon Réal La RochelleModèle:Référence insuffisante, la reprise de La Fille du régiment le 28 décembre 1940 marque la première affirmation de l'engagement des États-Unis aux côtés des Alliés dans le conflit qui les oppose à l'Allemagne nazie : à la fin de l'opéra, Lily Pons s'avance sur le devant de la scène en brandissant le drapeau tricolore, et chante quelques mesures de La Marseillaise, qui ne figurent pas dans la partition de Donizetti.</ref>. Elle se produit parallèlement en concert et enregistre de nombreux titres pour la Victor Talking Machine Company.

Hollywood lui fait tourner quelques films mineurs, desquels se détache en 1937 La Femme en cage de Raoul Walsh, dans lequel elle incarne une jeune chanteuse de cabaret qui rêve de devenir grande chanteuse d’opéra.

Le Modèle:Date-, Modèle:Nombre viennent l'écouter chanter des airs d'opéra au Hollywood Bowl (ce qui constitue encore à ce jour le record d'audience). Elle est accompagnée par l'Orchestre philharmonique de Los Angeles sous la direction d'Andre Kostelanetz<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Opera at the Hollywood Bowl sur hollywoodbowl.com.</ref>, qu'elle épouse en 1938Modèle:Sfn (elle a divorcé de son premier mari peu de temps après son arrivée aux États-Unis) et avec qui elle organise des tournées de concert populaire. En 1938, elle est pressentie pour incarner Blanche-Neige dans le film d'animation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Ayant obtenu la nationalité américaine en 1941, elle chante durant la Seconde Guerre mondiale aux Indes, en Chine et en Birmanie pour les soldats alliésModèle:Sfn. Dans ses Entretiens avec André Parinaud en Modèle:Date-, Marlene Dietrich affirme que Lily Pons était la seule artiste avec elle au front pour soutenir les troupes américaines en France pendant l’hiver 1944. Lors d'une émission radio avec John Ardoin (The Collector's Corner)Modèle:Quand, Lily Pons confia avoir parcouru Modèle:Unité (env. Modèle:Unité) à cette époque. C'est dans ce contexte qu'elle célébra aux États-Unis l'annonce de la libération de Paris : Modèle:Citation

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Lily Pons en 1935.

Choisie comme marraine par la [[2e division blindée (France)|Modèle:2e DB]], c'est également à Lily Pons — qui se trouve à Paris pour interpréter Lakmé à l'Opéra-Comique le Modèle:Date- — que le gouvernement français demande de chanter La Marseillaise au palais Garnier le 8 mai 1945 en présence, entre autres, du maréchal Juin ; le concert étant retransmis au-dehors, l'enthousiasme des Parisiens fut tel qu'il fallut sortir un piano sur le balcon de l'Opéra de Paris, et c'est ainsi que Lily Pons rechanta l'hymne français, mais cette fois pour Modèle:NombreModèle:Refnec.Fin Modèle:Date-, elle chanta à nouveau au balcon du palais Garnier devant un énorme public massé sur la place et profondément dans l'avenue de l'Opéra.

Le Metropolitan Opera organise pour elle un grand concert le Modèle:Date, le Lily Pons Gala, à l'occasion du Modèle:25e de sa présence dans la maison.

À nouveau divorcée, Lily Pons se produit pour la dernière fois au Met en 1958Modèle:Sfn avant de mettre un terme définitif à sa carrière en 1962 à Fort Worth, dans le rôle de Lucia, aux côtés du jeune Plácido Domingo.

Dernières années

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Sépulture de Lily Pons à Cannes.

Elle n'apparaîtra plus sur scène que lors de deux ultimes concerts en 1972 puis en 1974 (elle a alors 76 ans). Elle conclut ainsi sa carrière de 283 représentations, dont 93 Lucia, 52 Rigoletto, 50 Lakmé et 30 Barbier.[2] Elle se retire à Dallas où elle meurt d’un cancer du pancréas deux ans plus tard, mais est enterrée au cimetière du Grand Jas à Cannes, selon sa volonté.

Lily Pons n'a pas eu d'enfants. L'une de ses nièces, Viviane, épousa le chanteur Gérard Sabbat.

Distinctions

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Lily Pons a reçu une étoile sur le Walk of Fame d'Hollywood, ainsi que les insignes d'officier de la Légion d'honneur, de commandeur du Mérite national et de commandeur des Arts et Lettres.

Une ville du Maryland porte le nom de Lillypons en son honneurModèle:Sfn.

Filmographie

Notes et références

Notes

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Références

Modèle:Références

Voir aussi

Sources et bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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